PRATIQUE DU MANAGEMENT DE LÕINFORMATION

De l'analyse fonctionnelle à la résolution de problèmes

 

Jean MICHEL

  

 

DEUXIÈME PARTIE

 

Evaluation

et amélioration des services

 

 

P2a - Reorienter un centre d'information, a effectif constant

P2b - Redefinir les missions d'un service de documentation dans une societe de presse

P2c - Evaluer un projet de modernisation a l'Institut d'etudes politiques de Grenoble

P2d - Reconcevoir un bulletin de documentation a la Mutualite agricole

P2e - Ameliorer la qualite des prestations documentaires dans une Chambre de commerce et d'industrie

P2f - Analyser les services offerts a la clientele par un centre en milieu universitaire

P2g - Recadrer le repertoire des banques de donnees professionnelles de l'ADBS

P2h - Evaluer une base de données bibliographiques a l'INSEE pour etre competitif

P2i - Definir fonctionnellement des besoins en information et en communication

P2j - Etablir un diagnostic-documentation dans une agence d'urbanisme en Tunisie

 

FP04 - Fiche pratique: Qui fait quoi en analyse de la valeur

FP05 - Fiche pratique: Cadre d'evaluation d'un bulletin de documentation

FP06 - Fiche pratique: Phases cles pour la realisation d'un repertoire

FP07 - Fiche pratique: L'AV ou comment croiser differents regards

FP08 - Fiche pratique: Comment conduire l'evaluation des besoins et pratiques des utilisateurs

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P2a - REORIENTER UN CENTRE D'INFORMATION

 

A EFFECTIF CONSTANT

 

 

          Le travail prŽsentŽ ci-aprs correspond ˆ une petite Žtude classique dÕanalyse de la valeur et consiste principalement ˆ faire un bilan de santŽ dÕun organisme de documentation. On analyse les activitŽs existantes, on essaye de les rŽ-affecter ˆ de grandes missions ou fonctions, on mesure les temps consacrŽs ˆ ces activitŽs et donc aux diverses grandes fonctions et enfin on rŽflŽchit ˆ la signification des pondŽrations ainsi constatŽes, en recueillant par ailleurs les prioritŽs ou prŽfrences du dŽcideur. La suite des opŽrations est simple et on peut sÕacheminer alors vers des solutions concrtes de rŽ-organisation, en toute sŽrŽnitŽ.

          Il faut noter dans cette Žtude les effets du travail en groupe hŽtŽrogne (plusieurs cultures professionnelles y dialoguent).

          Il faut aussi insister sur le fait que ce travail a ŽtŽ fait dans un pays en dŽveloppement, avec un investissement relativement modeste (cinq jours de travail).

 

 

A - ORIENTATION DE L'ACTION

 

 

A-1. LE CONTEXTE

 

          Il s'agit d'un centre de documentation de six personnes, dont deux documentalistes professionnels, dŽpendant d'un organisme de normalisation d'une centaine de personnes, dans un pays en dŽveloppement. La crŽation du centre est relativement rŽcente: elle a ŽtŽ plus ou moins concommittente avec la crŽation de l'organisme. Le centre a ŽtŽ mis en place essentiellement pour alimenter en ressources informationnelles le personnel chargŽ d'Žlaborer les normes (Direction, ingŽnieurs, experts membres des comitŽs). Le centre de documentation dessert donc essentiellement une clientle interne, mais est aussi ouvert ˆ la clientle externe. Il existe Žgalement au sein de l'organisme un service informatique en charge de diverses applications dont la gestion d'une base de donnŽes documentaire.

 

A-2.  LE PROBLEME

 

          Deux causes principales Žtaient ˆ l'origine de la demande de l'Žtude destinŽe ˆ rŽorienter les activitŽs du centre de documentation :

          - le constat, par la Direction de l'organisme, d'un certain nombre de dysfonctionnements (rŽvŽlŽs notamment par l'insatisfaction des usagers);

          - la volontŽ de cette mme Direction d'ouvrir davantage ce centre aux usagers externes (l'organisme de normalisation intervenant de plus en plus comme composante d'une politique nationale d'accompagnement des entreprises pour dŽvelopper les Žchanges commerciaux avec les autres pays).

          A cela s'ajoutait le souhait des documentalistes de pouvoir dŽgager un peu de temps pour prŽparer de nouveaux outils.

          Pour des raisons budgŽtaires, il n'Žtait pas envisageable d'augmenter les effectifs.

 

A-3. LE DEROULEMENT DE LÕACTION

 

          Compte tenu de l'Žloignement gŽographique du consultant, l'Žtude a du tre menŽe au cours d'un sŽminaire de cinq jours consŽcutifs: dŽtermination des objectifs, diagnostic de la situation, recherche des informations, enqute auprs de quelques usagers, recherche des solutions possibles, propositions ˆ la Direction, calendrier de mise en oeuvre.

 

          Le groupe participant ˆ ce sŽminaire (Žquivalent d'un groupe AV) comprenait les deux documentalistes professionnels, un reprŽsentant de la Direction, le responsable des applications informatiques et  le consultant jouant le r™le dÕanimateur du groupe.

 

 

 

B - ANALYSE DE L'EXISTANT

 

 

 

B-1. LES ACTIVITES ET LES FONCTIONS

 

          Une premire dŽmarche a consistŽ ˆ analyser la situation "existante", c'est-ˆ-dire ˆ identifier les services effectivement assurŽs par le personnel en place et ˆ analyser en dŽtail la manire dont ces services Žtaient rŽalisŽs.

 

B-1-1. LÕANALYSE DES ACTIVITES

          Les renseignements ont ŽtŽ obtenus auprs du personnel du centre d'information en demandant ˆ chacun de dŽcrire ce qu'il faisait (t‰ches ŽlŽmentaires, opŽrations effectuŽes, quantitŽ de documents manipulŽs, temps passŽ pour chaque t‰che, etc...). Comme il n'existait pas d'enregistrement systŽmatique d'indicateurs de ce type quÕaurait pu fournir le responsable du centre, ce sont des donnŽes approximatives qui ont ŽtŽ communiquŽes par le personnel en estimant des temps moyens par jour, par semaine ou par mois selon les t‰ches et leur frŽquence. Ces indications ont ŽtŽ consignŽes dans un tableau comportant les rubriques suivantes: n¡ de l'activitŽ; intitulŽ de l'activitŽ; volume; temps passŽ par chaque catŽgorie de personnel.

 

B-1-2. LÕANALYSE DES BLOCS FONCTIONNELS DÕACTIVITE

          Vingt deux cha”nes de travail ont ŽtŽ mises en Žvidence, elles-mmes regroupŽes en cinq grandes missions ou fonctions.

 

a)  Diffuser des informations auprs des usagers internes

          - suivre l'image de l'organisme

          - aider le personnel technique de l'organisme ˆ accomplir ses t‰ches:

                     . ˆ dŽterminer les prioritŽs des travaux de normalisation,

                     . ˆ Žlaborer de nouvelles normes,

                     . ˆ se tenir au courant des nouvelles normes Žtrangres,

                     . ˆ suivre les activitŽs internationales (procŽdure d'approbation des     

                          projets).

          - contribuer ˆ la formation du personnel de l'organisme en ...

                     .  mettant ˆ disposition des ouvrages,

                     .  faisant circuler des revues ou des articles,

                     .  faisant des dossiers de presse personnalisŽs,

                     .  Žtablissant et diffusant une liste des nouvelles acquisitions.

 

b) Diffuser des informations auprs des usagers externes

          - Diffuser des informations ˆ la demande

                     .  accueillir les visiteurs

                     .  rŽpondre au tŽlŽphone, lettres, tŽlex

                     .  Žtablir des bibliographies

                     .  diffuser systŽmatiquement certaines informations

                     .  participer ˆ la rŽdaction de la revue de l'organisme

                     .  envoyer de nouvelles normes nationales

 

c) Sensibiliser les usagers et promouvoir l'organisme

          - Participer ˆ l'organisation de sŽminaires

          - PrŽparer et participer aux foires-expositions

          - Etablir et communiquer des dossiers prŽsentant l'organisme

          - PrŽsenter le centre d'information aux "visiteurs"

 

d) Assurer le fonctionnement du centre d'information

          - GŽrer le service

          - Constituer et mettre ˆ jour le fonds documentaire

          - Se former

 

e) Coordonner la normalisation nationale dans le domaine des bibliothques

 

 

B-1-3. LA DETERMINATION DES TEMPS FONCTIONNELS

          Chacune de ces activitŽs a ensuite fait l'objet

          - d'une description dŽtaillŽe des t‰ches ŽlŽmentaires (par exemple, l'activitŽ "suivre l'image externe de l'organisme" Žtait concrŽtisŽe par la rŽalisation d'un "press book" et impliquait les t‰ches ŽlŽmentaires suivantes: dŽballer les journaux, sŽlectionner les articles par lecture, photocopier, couper et coller sur une feuille, codifier, expŽdier au destinataire, classer l'original en archives);

          - d'une Žvaluation des volumes (par exemple, 6 quotidiens, 10 hebdomadaires et 2 mensuels);

          - d'une Žvaluation du temps passŽ (par exemple, 1 heure par jour pour un documentaliste dipl™mŽ et 3 heures par jour pour un agent).

 

          Les temps ŽlŽmentaires ont ensuite ŽtŽ convertis en nombre d'heures par an de faon ˆ cumuler les temps passŽs. Le temps passŽ, multipliŽ par le cožt salarial des catŽgories de personnel correspondant et complŽtŽ par les dŽpenses de fonctionnement a permis d'aboutir ˆ un prix de revient de chaque activitŽ. Un regroupement par "grande mission ou fonction" a permis alors de calculer les pourcentages relatifs de chacune d'elles (temps fonctionnels). Ainsi est-on parvenu aux rŽsultats suivants (en pourcentages):

 

                     Diffusion interne :       44,7 %

                     Diffusion externe :      11,1%

                     Promotion :                    6,1 %

                     Gestion / outils :          37,0 %

                     Normalisation :              1,1 %

 

          Ce "diagnostic" met bien en Žvidence la part prŽpondŽrante des services rendus aux usagers internes par rapport aux usagers externes, ainsi que la part importante consacrŽe aux fonctions techniques, c'est-ˆ-dire ˆ des activitŽs qui ne sont pas ˆ proprement parler des "services rendus" aus usagers (l'impression premire a ŽtŽ remplacŽe par la suite par des ŽlŽments chiffrŽs, plus objectifs).

 

B-2. LES BESOINS EN INFORMATION

 

          ParallŽlement, des entretiens ont ŽtŽ effectuŽs auprs des usagers internes et d'usagers externes pour prŽciser leurs besoins d'information et leurs "attentes" (si possible classŽes par ordre de prioritŽ) vis-ˆ-vis du Centre d'information et de documentation.

          La confrontation de ces besoins avec le contenu du fonds documentaire a montrŽ que :

 

          a) le Centre d'information collectait, stockait et maintenait ˆ jour des collections de normes de pays Žtrangers qui Žtaient peu demandŽes par les usagers (ces documents pouvant tre obtenus "au coup par coup" auprs du fournisseur Žtranger, en cas de demande exceptionnelle);

 

          b) le Centre d'information ne collectait pas les textes rglementaires de son propre pays alors que cela constituait une composante importante des ŽlŽments de rŽponse ˆ fournir aux usagers (en tant que complŽment ou substitut des normes);

 

          c) l'absence de coopŽration avec des centres d'information locaux (sous forme de mise ˆ disposition des outils de recherche ou de collections de normes les plus demandŽes) obligeait un certain nombre d'usagers ˆ de longs dŽplacements;

 

          d) l'outil de recherche d'information diffusŽ auprs des usagers (le catalogue des normes nationales en vigueur) ne satisfaisant pas les usagers dans la mesure o celui-ci ne comportait qu'une liste systŽmatique et ne permettait pas une recherche ˆ partir d'un index alphabŽtique de sujets.

 

 

 

C - LA HIERARCHISATION DES CHOIX

 

 

 

C-1. LES PONDERATIONS DES MISSIONS

 

          L'Žtape suivante a alors consistŽ ˆ demander ˆ la Direction de l'organisme de fixer les prioritŽs sous forme d'objectifs ˆ atteindre (on dŽfinit ainsi un systme"cible"), sachant que le budget ne permettait pas, pour l'immŽdiat, d'augmenter les effectifs :

         

                     Diffusion interne :                             30%

                     Diffusion externe :                            30 %

                     Promotion :                                        14 %

                     Gestion/outils :                                  25%

                     Normalisation :                                 1 %

 

C-2. LES QUESTIONS POSEES AU DECIDEUR

 

          La contrainte de maintien des effectifs ˆ un niveau constant, imposant de modifier les poids respectifs des diffŽrentes fonctions et groupes dÕactivitŽ,  a conduit le groupe AV:

 

          a) ˆ faire prŽciser ˆ la Direction le r™le du centre d'information par rapport ˆ d'autres unitŽs de travail au sein de l'organisme ("recentrage" des compŽtences, en vue de transfŽrer le cas ŽchŽant des activitŽs non"documentaires" ˆ d'autres unitŽs de travail);

 

          b) ˆ examiner une par une les 22 activitŽs identifiŽes, ˆ la lumire du questionnement suivant :

          - en tant que telle, peut-on dŽtecter des causes de perturbation, des t‰ches inutiles ou des temps morts (en modifiant l'organisation du travail ou la disposition des locaux, par exemple, ce qui permettrait d'tre plus efficace) ou, au contraire, des t‰ches manquantes (qui, si elles Žtaient effectuŽes, permettraient d'amŽliorer le service rendu) ?

          - l'activitŽ est-elle prioritaire par rapport aux orientations nouvelles? Si non, comment diminuer sa part (par exemple, en transfŽrant l'activitŽ ˆ un autre service plus disponible ou plus qualifiŽ; en arrtant l'activitŽ; en rationalisant certaines opŽrations; en Žtant plus sŽlectif; etc.) ? Si oui, quels temps faut-il consacrer et quels rŽsultats est-il raisonnable d'envisager (par exemple, triplement du nombre de questions effectivement traitŽes) ?

          - peut-on prŽvoir de nouvelles activitŽs (par exemple, offrir de nouveaux services pour attirer certaines catŽgories d'usagers externes, crŽer des outils pour tre plus efficace lors des recherches, etc...)?

          - peut-on "faire autrement", c'est-ˆ-dire envisager d'autres modalitŽs (par exemple, sous-traiter la rŽalisation du "press book" ˆ une sociŽtŽ spŽcialisŽe; mettre les pŽriodiques en consultation plut™t que de les faire circuler; utiliser un micro-ordinateur de faon ˆ ne faire qu'une seule opŽration de saisie, etc...) ?

          - peut-on faire profiter les usagers externes de certaines prestations internes (et ainsi rŽpartir sur un plus grand nombre de destinataires les cožts fixes de prŽ&paration et de traitement - en vŽrifiant que les besoins ˆ satisfaire sont identiques -) ?

 

          Ainsi, par rŽajustements successifs et en privilŽgiant certaines prestations par rapport ˆ d'autres (satisfaisant autant la clientle mais en Žtant moins cožteuses ˆ rŽaliser), il a ŽtŽ possible de s'approcher du systme "cible". Les rŽsultats de l'Žtude ont alors ŽtŽ prŽsentŽs ˆ la Direction pour approbation

 

          Un calendrier de mise en oeuvre ŽtalŽ sur un an a ŽtŽ mis au point de faon ˆ mŽnager une pŽriode de transition pour atteindre le systme ÒcibleÓ.


 

D - LES EFFETS DE LÕACTION

 

 

 

D-1. LES BENEFICES DIRECTS ET INDIRECTS

 

          Le travail en groupe a permis un vŽritable et fructueux "dialogue". Chacun a pu (enfin) s'exprimer devant les autres partenaires (le quotidien ne permettait pas de s'expliquer et la surcharge de travail conduisait plut™t ˆ des situations conflictuelles ou tendues):

          - les documentalistes ont pu expliquer ˆ la Direction que certaines activitŽs n'Žtaient pas "spontanŽes" et nŽcessitaient des t‰ches prŽparatoires;

          - la Direction ˆ eu l'occasion de dŽcouvrir des activitŽs documentaires qu'elle ne souponnait pas (mais demandŽes par d'autres usagers);

          - la Direction a pris conscience qu'en sollicitant sans arrt les documentalistes, ceux-ci ne pouvaient pas organiser leur travail et lui donner satisfaction;

          - documentalistes et informaticiens, bien qu'appartenant au mme organisme ne s'Žtaient jamais rencontrŽs professionnellement et ignoraient le contenu de leurs activitŽs rŽciproques (la base de donnŽes documentaires a ŽtŽ dŽveloppŽe sans associer le centre de documentation);

          - les documentalistes ont pu avoir une vision plus globale et explicite de ce qu'attendait la Direction et du r™le du centre de documentation au sein de l'organisme.

 

          L'ensemble des interlocuteurs disposent dŽsormais d'un rŽfŽrentiel commun et d'un outil de concertation: le tableau des missions ˆ assurer, situŽes en importance les unes par rapport aux autres (le systme ÒcibleÓ).

 

          Les documentalistes ont acquis "droit de citŽ" mais aussi une maturitŽ professionnelle: ils savent s'interroger sur leur travail d'une faon plus critique (aller ˆ l'essentiel, savoir ou oser sous-traiter....).

 

D-2. LES ENSEIGNEMENTS METHODOLOGIQUES

 

          L'activitŽ de contribution ˆ la normalisation documentaire, qui semblait hors du champ a priori et qu'on Žtait tentŽ d'Žliminer pour rŽcupŽrer du temps, s'est avŽrŽe -aprs chiffrage et pondŽration des temps fonctionnels- relativement mineure. Le gain de temps devait se faire ailleurs, notamment sur les activitŽs de "coulisse" (gestion des documents).

          L'animateur a surtout eu un r™le de catalyseur: sa venue a ŽtŽ finalement un pretexte pour mettre les choses ˆ plat, faire "rencontrer" les acteurs et ˆ les faire travailler mŽthodiquement.

 

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P2b - REDEFINIR LES MISSIONS D'UN SERVICE DE DOCUMENTATION

 

                                                                      ...DANS UNE SOCIETE DE PRESSE

 

 

            Cette Žtude de cas relve d'une dŽmarche classique d'analyse de la valeur  et plus particulirement d'analyse de la valeur dite administrative.  Elle est caractŽristique d'une approche moderne de l'Žvaluation de services d'information et de documentation, qualifiŽe par ailleurs d'Žvaluation fonctionnelle et participative. Elle est basŽe sur une analyse aussi complte que possible d'un systme ou dispositif existant et surtout sur une recherche de la comprŽhension des fonctions que le service assure dans le prŽsent et/ou qu'il devrait assurer dans l'avenir. Elle conduit ˆ Žnoncer des solutions concrtes, mais aussi stratŽgiques, aux problmes qui se posent. La participation des utilisateurs ˆ l'action d'Žvaluation elle-mme est une des oiginalitŽs de l'approche, en mme temps qu'elle contribue ˆ rendre plus nŽcessaires et opportunes les dŽcisions de changement

            L'objet de l'Žtude est donc un service de documentation d'une sociŽtŽ de presse dont on verra par ailleurs qu'il joue un autre r™le trs important de communication avec les lecteurs des titres de la sociŽtŽ. A la fin de l'action, la direction de la sociŽtŽ de presse doit pouvoir prendre des dŽcisions relatives ˆ la transformation de son service de documentation.

            L'Žtude est interessante par le fait qu'elle concerne un cas classique d'Žvaluation d'une petite unitŽ documentaire. Dans le dŽroulement de l'action, l'accent a surtout ŽtŽ mis sur certaines des phases du plan de travail AV, notamment l'analyse de l'existant, l'analyse des insatisfactions et des attentes des utilisateurs, l'Žtude des fonctions actuelles et souhaitŽes et l'identification des points critiques pour l'Žvolution du service de documentation. La phase de recherche de solutions a Žgalement ŽtŽ bien dŽveloppŽe, avec, en particulier, des propositions opŽrationnelles ˆ trs court terme.

            La dŽmarche consistant ˆ impliquer fortement  et collectivement la direction de la sociŽtŽ, les personnels du service de documentation et des utilisateurs dans le travail d'analyse et dans le recherche des solutions s'avre extrmement positive du point de vue de la conduite du changement.


 

A - ORIENTATION DE L'ACTION

 

 

A-1. LE CONTEXTE

            Le service de documentation que l'on Žvalue est une unitŽ fonctionnelle d'une sociŽtŽ de presse (appelŽe par la suite INFOR) publiant divers titres spŽcialisŽs dans les domaines de la vie quotidienne des personnes du troisime ‰ge. Une publication hebdomadaire particulire, TEMPORIEL, constitue l'axe stratŽgique de la sociŽtŽ et  oriente en grande partie l'action du service de documentation.

            La sociŽtŽ de presse INFOR appartient elle-mme ˆ un groupe de presse  (dŽsignŽ par AXOR).

            Au sein d'INFOR on trouve des Žquipes de rŽdaction pour les divers titres (avec environ une vingtaine de journalistes plein-temps) et des services gŽnŽraux (marketing, comptabilitŽ, documentation,...). 

 

A-2. L'OBJECTIF DE L'ACTION

            L'action a  pour objectif principal de mettre en relief certains traits particuliers du fonctionnement actuel du service de documentation, de  dŽgager des ŽlŽments pouvant tre analysŽs comme des moteurs ou des freins pour l'Žvolution de ce service et de prŽconiser quelques axes de dŽveloppement et d'amŽlioration pour les annŽes ˆ venir. Des propositions sont ˆ faire pour le court terme (un dŽmŽnagement et des dŽparts ˆ la retraite en prŽvision) et pour le moyen terme (recherche d'Žconomies de moyens et d'une meilleure adaptation de la documentation aux besoins des journalistes).

 

A-3. LE GROUPE DE TRAVAIL

            Un groupe de travail de cinq personnes est constituŽ: trois personnes du service de documentation (Nicole la responsable, Paul le spŽcialiste du courrier des lecteurs et Sabine une documentaliste) et  deux journalistes responsables de titres (Jean et Sylvie). A ce groupe permanent se sont jointes, selon leurs disponibilitŽs, d'autres personnes, journalistes, secrŽtaires de rŽdaction, membres de l'administration de la sociŽtŽ. De mme ont ŽtŽ entendues, lors d'une sŽance de travail, les trois secrŽtaires du service. Enfin le responsable du centre de documentation de la sociŽtŽ mre (AXOR) a ŽtŽ invitŽ ˆ prŽsenter les activitŽs de son centre. Au total, 17 personnes ont participŽ aux travaux d'Žvaluation, au cours des cinq sŽances fixŽes. Une telle participation et la richesse des Žchanges dans le groupe constituent le meilleur garant d'une Žvaluation en profondeur et d'une implication collective dans le processus de changement.

            Un animateur extŽrieur a pilotŽ les travaux du groupe, rŽalisŽ les comptes rendus et rŽdigŽ le rapport final.

 

A-4. LE CALENDRIER DE TRAVAIL

            Le groupe de travail  s'est rŽuni ˆ cinq reprises de mars ˆ  juin 1991 avec des sŽances de trois heures (il est en effet difficile de demander plus de disponibilitŽ ˆ un milieu de journalistes). Les dates de l'ensemble des sŽances ont  toutes ŽtŽ fixŽes ˆ l'avance.

            Une rencontre prŽalable entre l'animateur et les directeurs de la sociŽtŽ INFOR a permis de cadrer l'action. Une autre rencontre, en fin d'Žtude, a permis de tirer un  bilan d'ensemble et de concrŽtiser certaines dŽcisions de court terme.

           

A-5. LA METHODE

            Une Žvaluation ou un audit, constitue toujours un exercice difficile, impliquant une  schŽmatisation arbitraire de la rŽalitŽ et peut tre peru de faon traumatisante par les personnes concernŽes. Or une Žvaluation n'a de sens que si elle s'inscrit dans un processus d'innovation et de transformation de l'organisation  auquel devrait adhrer une grande majoritŽ de son personnel.

            C'est la raison pour laquelle l'Žvaluation conduite au service de documentation de la sociŽtŽ INFOR a ŽtŽ conduite selon une dŽmarche impliquant directement un maximum de personnes dans une perspective mŽthodologique de rŽsolution collective de problmes.

            S'inspirant des approches "QualitŽ", l'Žvaluation vise surtout ˆ mettre en Žvidence les fonctions assurŽes ou ˆ assurer par le service de documentation, fonctions actuellement plus ou moins bien rŽalisŽes, ainsi que les causes des dysfonctionnements. Les solutions prŽconisŽes tout au long des sŽances de travail constituent de ce fait des axes d'Žvolution pouvant guider l'action de la direction de la sociŽtŽ et de celle du service lui-mme pour les prochaines annŽes, avec des possibilitŽs de transformation ou d'Žvolution ˆ trs court terme.

 

A-6. LE COUT DE L'ACTION

            Le cožt total de l'action peut tre estimŽ ˆ 60.000 francs se dŽcomposant en 40.000 francs pour l'animation AV proprement dite et 20.000 francs pour le temps de participation aux rŽunions pour l'ensemble des  personnes.

 

 

 

B - INFORMATION SUR LA SITUATION

 

 

 

B-1. LES CAUSES DU DECLENCHEMENT DE L'ACTION

            La demande d'Žvaluation a ŽtŽ  formulŽe dans les termes suivants par Nicole,  la responsable du service documentation, dans sa lettre de commande du 19 mars 1991 :

            "Cette Žtude doit nous aider ˆ faire le point sur l'activitŽ des deux secteurs du service de documentation, leur apport mutuel, leur place au sein de la sociŽtŽ INFOR. Le prochain dŽmŽnagement nous rapprochant du centre de documentation d'AXOR, quelles spŽcificitŽs, quelles complŽmentaritŽs,quelles mŽthodes de travail, quelles relations seront    les plus efficaces?"

            Pour les responsables d'INFOR, rencontrŽs lors de l'entretien prŽalable ˆ l'Žtude, diffŽrents ŽlŽments rendent nŽcessaire une telle Žvaluation. C'est bien sžr la perspective d'un dŽmŽnagement prochain de l'ensemble de la sociŽtŽ, avec comme consŽquence des questions sur les espaces ˆ rŽserver pour le service de  documentation ainsi que sur les relations de complŽmentaritŽ avec le centre de documentation d'AXOR. C'est Žgalement l'Žvolution rŽcente des personnels affectŽs ˆ ce service, et plus particulirement le remplacement de l'ancienne responsable par Nicole (1991). Egalement, le dŽpart ˆ la retraite du responsable du courrier des lecteurs, Paul, dans un avenir assez proche (courant 1992), est un facteur ˆ ne pas nŽgliger. Enfin, plusieurs questions relatives ˆ l'utilitŽ rŽelle du service, sur son adaptation aux besoins des divers professionnels de la sociŽtŽ, ses cožts de fonctionnement et l'Žvolution de ses Žquipements techniques constituent l'essentiel des prŽoccupations justifiant l'Žvaluation.

 

B-2. L'HISTORIQUE DU SERVICE DE DOCUMENTATION

            Le service voit le jour vers 1972/1973 avec comme objectif essentiel la mise en place d'un dispositif de rŽponse au courrier des lecteurs. Ds cette pŽriode, le service affiche une certaine spŽcificitŽ dans les documents conservŽs, ˆ savoir tout ce qui relve des problmes du troisime ‰ge. Ce service de courrier des lecteurs prend vite de l'ampleur et nŽcessite bient™t de nouveaux recrutements.

            De nouveaux dŽveloppements sont envisagŽs ˆ partir de 1987, et cela de faon concommitante avec les Žvolutions de TEMPORIEL et de la sociŽtŽ INFOR: recrutement d'une documentaliste, sortie de nouvelles publications, premier dŽmŽnagement de la sociŽtŽ et du service, dŽveloppement du secteur "Sur-mesure" rŽalisant des produits journalistiques ˆ faon, affectation d'une nouvelle personne, Nicole, au service de documentation au dŽbut de 1989 avec deux missions, la rŽalisation d'un produit  minitel et l'informatisation du service.

            C'est donc globalement une Žvolution sur une vingtaine d'annŽes, avec une accŽlration au cours des quatre dernires annŽes. Mais c'est aussi une Žvolution vers une prise en compte de plus en plus forte de la nŽcessitŽ de la documentation, avec co-existence d'un service traditionnel de rŽponse au courrier des lecteurs amplement dŽveloppŽ.

 

B-3. L'ORGANISATION ET LES MOYENS DU SERVICE

            Avant de se prononcer sur les forces et les faiblesses du service, avant de formuler des propositions d'Žvolution, il est important de bien prendre conscience de ce que reprŽsente aujourd'hui ce groupe original au sein de la sociŽtŽ INFOR. Comment le service est-il structurŽ? Quelle est sa spŽcificitŽ?

            a) L'organisation gŽnŽrale du service

            Le service articule ses moyens autour de deux grandes missions: le courrier des lecteurs d'une part, la documentation, d'autre part. Ces deux missions ne sont actuellement pas de mme importance, du fait de l'histoire du service. Au total, six personnes y travaillent en permanence et on fait aussi appel ˆ des collaborateurs externes ( en sous-traitance) pour la prŽparation du courrier des lecteurs.

            b)  Les personnels

            Nicole, la responsable du service, consacre 60% de son temps ˆ la documentation (sŽlection des articles et des ouvrages), 30% au courrier des lecteurs et 10% ˆ la gestion du service.

            Paul est affectŽ ˆ 100% au courrier des lecteurs. Sa longue prŽsence dans le service et son expŽrience en font un expert de la rŽponse aux questions des lecteurs. Devenu un partenaire prŽcieux des journalistes pour ses avis sur la comprŽhensibilitŽ des textes des journalistes (un "super-lecteur" trs avisŽ), Paul va quitter le service en 1993 et son remplacement ne sera pas aisŽ.

            Sabine, jeune documentaliste recrutŽe assez rŽcemment, est affectŽe ˆ 100% ˆ la documentation: acquisitions, abonnements, dŽpouillements, confection des dossiers, recherches,...Son emploi dans le service ne parait pas trs optimisŽ, eu Žgard aux demandes documentaires potentielles des journalistes.

            Trois secrŽtaires, Anne, ValŽrie et Sophie contribuent ˆ la mise en forme, ˆ la frappe, ˆ la diffusion des rŽponses aux lecteurs et au  classement de cette correspondance. Des interventions partielles pour la documentation (indexation des articles de TEMPORIEL et saisie sur systme Documenta) et pour le secrŽtariat de la Fondation INFOR compltent le programme de travail de deux de ces secrŽtaires (20% de leur temps).

            Enfin douze spŽcialistes extŽrieurs sont sollicitŽs pour la prŽparation des rŽponses aux lecteurs.

            c) Le budget

            Le budget annuel du service documentation s'Žlve ˆ 2 millions de francs, se rŽpartissant en 1,4 million pour le secteur courrier des lecteurs et 0,6 million pour la documentation. Il faut ajouter ˆ ce dernier montant environ 100.000 francs correspondant ˆ des contributions financires au budget du centre de documentation de la maison-mre AXOR (quote-part de la sociŽtŽ et commandes de prestations par les journalistes).

            d) Deux secteurs d'importance inŽgale 

            L'ensemble des ces moyens, humains et financiers, ne sont pas nŽgligeables. Le secteur courrier des lecteurs a pris une dimension telle qu'il parait Žtouffer l'activitŽ documentaire du service. Il convient d'ailleurs de noter la diffŽrence qualitative de moyens entre les deux secteurs, du moins en ce qui concerne les Žquipements techniques: les  chaines informatisŽes de traitement du courrier des lecteurs (Žquipement lourd) ne trouvent pas leur pendant dans le secteur documentaire, ˆ l'exception du fichier TEMPORIEL sur logiciel Documenta.

 

B-4. LES UTILISATEURS ET LES UTILISATIONS DU SERVICE

            Le service de documentation sert diverses catŽgories d'utilisateurs, qui eux mmes ont des usages trs variŽs du service et de ses compŽtences.

            a) Le courrier des lecteurs

            En ce qui concerne le secteur courrier des lecteurs, l'utilisateur ou bŽnŽficiaire principal du service est le lecteur lui mme. On compte quelques 10.000 lettres par an, soit ˆ raison d'une lettre par lecteur de TEMPORIEL, quelques 10.000 lecteurs demandant des conseils aux spŽcialistes de la sociŽtŽ INFOR. L'examen dŽtaillŽ du contenu de cette correspondance montre qu'il y a lˆ une mission importante pour la revue (prolongement de l'activitŽ Žditoriale), mais qui reprŽsente aussi une charge lourde pour le service. Indirectement, les bŽnŽficiaires de ce travail sur ou autour du courrier des lecteurs sont les journalistes eux-mmes. En fait, il n'est pas sžr que l'on utilise vraiment bien les potentialitŽs de ce gisement original d'information et de documentation.

            b) La documentation

            Pour le secteur documentation, les utilisateurs sont principalement  les journalistes de la sociŽtŽ INFOR ainsi que  les pigistes et plus accessoirement des demandeurs professionnels externes (agences, TV,...) et des Žtudiants.

            Les pratiques des journalistes sont trs variŽes et sont fonction de leur personnalitŽ. Certains consultent systŽmatiquement la documentation en amont du choix des sujets quÕils auront ˆ traiter (veille rŽdactionnelle) ainsi que pendant et aprs le processus rŽdactionnel (recherches complŽmentaires, vŽrifications des informations,...). D'autres se contentent de consulter soit des livres, soit des dossiers (personnalitŽs, culture,...) en fonction de prŽoccupations du moment.      Les pigistes sont de bons utilisateurs du service: ils regardent des dossiers et font des copies. Leurs demandes portent majoritairement sur la retraite, le droit, la santŽ, la consommation, l'environnement

            Les secrŽtaires de rŽdaction ont un usage plus limitŽ de la documentation, essentiellement centrŽ sur des contr™les ponctuels d'informations ou de donnŽes.

            Journalistes et secrŽtaires de rŽdaction interrogent aussi la documentation pour des listes d'adresses et pour des commandes d'ouvrages. La contr™le de la comprŽhensibilitŽ des articles de droit, la vŽrification des orthographes, des noms de lieux et des textes des lŽgendes sont Žgalement demandŽs au service documentation.

            Il est interessant de noter que les nouveaux journalistes viennent aussi ˆ la documentation pour se constituer, ˆ travers la consultation d'ouvrages et de dossiers, une bonne culture professionnelle sur le 3me ‰ge.

            On note par contre que les maquettistes n'utilisent pas la documentation, pas plus d'ailleurs que les cadres commerciaux de la sociŽtŽ. Enfin si le staff de direction est demandeur de statistiques et de quelques donnŽes de nature Žconomique, malheureusement  le service de documentation n'est pas vraiment  en mesure de les lui fournir.

            Pour la clientle externe, on observe que les autres sociŽtŽs du groupe AXOR n'utilisent pas la documentation d'INFOR et que le centre de documentation d'AXOR, lui mme,  est "non-utilisateur" du service. Par contre,  les agences de publicitŽ, la tŽlŽvision, les magazines sont de rŽels demandeurs, souvent exigeants. D'une faon gŽnŽrale, on note que les services rendus aux utilisateurs externes ne sont pas facturŽs.

 

B-5. LES PRODUITS ET SERVICES OFFERTS

            Le service n'a pas de vŽritable gamme de produits documentaires ˆ offrir mais il apporte son concours en rŽponse ˆ des demandes trs diverses: rŽponses aux lettres des lecteurs, fourniture de photocopies , synthses de questions et notes de tendance pour TEMPORIEL (mais pas assez frŽquentes, pas assez pointues, pas assez prŽcises), dossiers thŽmatiques. Le service fournit aussi des rŽpertoires d'adresses et des listes d'enqutes et constitue des micro-dossiers pour les pigistes. Il fait circuler des fiches annotŽes pour le signalement des livres, prte des livres et des pŽriodiques, met ˆ disposition des usuels ainsi que les dossiers du courrier des lecteurs. Il fait des recherches documentaires pour divers clients.

 

 


 

 

 

C - ANALYSE FONCTIONNELLE

 

 

C-1. LES FORCES ET LES FAIBLESSES DU SERVICE

 

C-1-1. LES PERCEPTIONS RELATIVES A LA DOCUMENTATION

            Pour mieux repŽrer les diverses fonctions du service de documentation, il est bon d'analyser au dŽpart les satisfactions et insatisfactions perues et exprimŽes par ses utilisateurs, les journalistes, par des non-utilisateurs et par les personnels eux-mmes. L'analyse des pratiques documentaires des divers journalistes (cela pendant les trois premires sŽances de travail) permet d'affiner l'identification des fonctions bien ou mal remplies aujourd'hui.

            a) Perceptions positives

            -une spŽcialisation reconnue sur le thme du 3me ‰ge;

            -une bonne exhaustivitŽ dans ce domaine  spŽcifique;

            -des dossiers trs riches, avec beaucoup de ressources et de promesses;

            -une bonne complŽmentaritŽ avec le centre de documentation d'AXOR;

            -une grande disponibilitŽ, un accueil agrŽable par les personnels.

            b) Perceptions nŽgatives

            -des difficultŽs sŽrieuse pour apprŽhender toute la richesse du service, pour connaitre ses fonds et percevoir toutes ses possibilitŽs (problme de marketing);

            -des difficultŽs  pour connaitre ou faire connaitre les nouveautŽs arrivant dans le service (problme d'information);

            -pas assez de traitements de l'information, pas assez de valeur ajoutŽe, on n'aide pas assez le lecteur (besoins de synthses, de tris,...);

            -un manque  de fichiers et d'outils de recherche ŽlaborŽs;

            -des difficultŽs pour dialoguer avec les spŽcialistes de la documentation (pour prŽciser les demandes): des locaux inadaptŽs, un manque de temps,...;

            -des locaux exigŸs, pas de convivialitŽ, pas d'espace pour la consultation libre (d'o un phŽnomne de auto-censure de la part des utilisateurs);

            -pas assez de place pour recevoir les clients, pour s'ouvrir ˆ l'extŽrieur;

            -un mauvais emploi des personnes (cas de Sabine la documentaliste);

            -des problmes dans la circulation des documents (que prter, comment suivre les circulations, comment relancer les emprunteurs);

            -des difficultŽs pour connaitre les propres fonds documentaires des journalistes, et donc pour rationaliser les acquisitions;

            -un problme difficile: comment dŽterminer la spŽcificitŽ de la documentation 3me ‰ge, comment dŽfinir les champs pertinents?

 


C-1-2. LE BILAN DE SANTE

             A partir de l'expression des insatisfactions des utilisateurs, comme de celle des personnels on fait ressortir les forces et les faiblesses du service.

 

C-1-2-1. La spŽcialisation troisime ‰ge

            Le service de documentation est reconnu et  apprŽciŽ pour sa spŽcialisation sur le thme du 3me ‰ge. Il apparait comme  assez exhaustif dans ce domaine  spŽcifique, avec des dossiers trs riches. Du fait de cette spŽcialisation, une bonne complŽmentaritŽ existe avec le centre de documentation d'AXOR.

            Mais comment dŽterminer de faon certaine la spŽcificitŽ de cette documentation 3me ‰ge, comment en dŽfinir les champs pertinents? O s'arrte le noyau dur du thme 3me ‰ge? Quelles extensions doivent tre prises en compte pour suivre les Žvolutions de TEMPORIEL et de la sociŽtŽ INFOR, et plus gŽnŽralement celles des prŽoccupations des lecteurs?

 

C-1-2-2.  Le courrier des lecteurs

            Le service n'a pas ŽtŽ dŽfini, ˆ l'origine,  comme un centre de documentation, mais comme un dispositif de rŽponse aux questions des lecteurs. Cette activitŽ de courrier avec les lecteurs est un service ˆ part entire dans le dispositif Žditorial de TEMPORIEL.

            a) L'intŽrt du courrier des lecteurs

            Au delˆ de la stricte et lŽgitime rŽponse aux lecteurs, l'activitŽ dŽployŽe est interessante ˆ plusieurs titres.

            D'une part le "fonds" que reprŽsente le courrier des lecteurs permet, en thŽorie, de trouver des sujets ou des idŽes d'articles pour la rŽdaction. Il permet aussi d'identifier des centres d'intŽrt des lecteurs. D'autre part, ce courrier lecteurs permet d'obtenir des "cas" concrets, rŽels, ainsi que des synthses sur des questions  trs pointues, avec les rŽponses de juristes ou de psychologues.

            Enfin, il peut servir d'alerte rŽdactionnelle (ou de "feed-back"), dans la mesure o il permet de voir si les articles ont ŽtŽ compris ou non.

            b) Le paradoxe du courrier des lecteurs

            La rŽponse au courrier des lecteurs consomme les deux tiers des moyens du service, pour 40 ˆ 50 lettres par jour ouvrable, en moyenne. Le cožt moyen global de rŽponse ˆ un lecteur s'Žlve ˆ 100 francs. Cela est-il justifiŽ?

            Paradoxalement  les quelques 10.000 lettres annuelles ne reprŽsentent, en fait,  que moins de un pour cent du lectorat de TEMPORIEL. Par ailleurs, il apparait que les 4/5 du courrier correspondent ˆ des demandes de renseignements (type SVP), alors que le cinquime restant , plus riche, apparait de plus en plus important, du fait de l'Žvolution mme de TEMPORIEL. En d'autres termes, est-on bien  conscient du fait que cette activitŽ trs lourde et trs organisŽe est statistiquement peu reprŽsentative de tendances profondes  ou stratŽgiques?

            c) La faible exploitation du courrier des lecteurs

            Le courrier des lecteurs reste une mine de renseignements mal ou faiblement exploitŽe . Le "gisement" reste peu consultŽ et difficilement exploitable (absence d'indexation du courrier) et ne permet donc pas d'alerter vraiment la rŽdaction sur les centres  d'intŽrt des lecteurs. En d'autres termes, le courrier des lecteurs n'est pas valorisŽ comme banque de donnŽes. On se contente de gŽrer le flux des lettres au jour le jour.

            d) Le courrier des lecteurs, un dispositif lourd ˆ gŽrer

            Le traitement quotidien du courrier des lecteurs mobilise un cadre ˆ temps plein, des contributions complŽmentaires d'autres personnes du service (3 secrŽtaires) ou d'une douzaine de spŽcialistes extŽrieurs. Le secteur consomment, au total, les 2/3 des moyens du service. 

            Les chaines de traitement, sans avoir ŽtŽ analysŽes dans le dŽtail, paraissent assez complexes. Les personnels expriment des insatisfactions relativement aux conditions d'archivage du courrier lecteurs (manque de place, diffŽrenciation complexe des zones de conservation,...). Les fonctions de cet archivage et  son utilitŽ mme  relativement aux recherches rŽtrospectives des lettres ne sont pas vraiment Žvidentes.

            e) Les relations avec la documentation

            Le service de courrier des lecteurs ne peut pas fonctionner sans un fonds documentaire de qualitŽ, centrŽ sur les problmes du troisime ‰ge. En mme temps, il est lui mme gŽnŽrateur de documentation originale.

            Mais il apparait clairement dans le quotidien que les t‰ches techniques correspondantes sont trs diffŽrentes, voire mme antithŽtiques. La prŽsence actuelle des activitŽs relatives au courrier des lecteurs au milieu de la  documentation est mme perue par les utilisateurs comme une gne.

 

C-1-2-3. La documentation, une activitŽ en devenir

            Le secteur de la documentation a ŽtŽ dŽveloppŽ plus rŽcemment et, de faon schŽmatique, ne semble pas avoir encore trouvŽ sa voie.

            a) Une documentation trop refermŽe sur elle-mme

            La documentation devrait tre une vŽritable porte ouverte sur l'extŽrieur et non pas un espace clos, fermŽ sur lui-mme. Dans cette perspective, nombre de journalistes aimeraient pouvoir confier des recherches ˆ la documentation, lui demander des travaux nŽcessitant le recours ˆ des ressources extŽrieures et impliquant la rŽalisation de dossiers thŽmatiques complets. Le milieu utilisateur exprime un rŽel besoin de recherche de sujets, d'idŽes, de prŽcisions, de chiffres, ˆ aller rechercher ˆ l'extŽrieur. Ce travail permettrait de  prŽparer le terrain au maximum avant le travail rŽdactionnel,  de mettre en Žvidence des pistes et de faire foisonner les investigations.

            b) Un manque d'aides ou d'outils pour la recherche

            Globalement, on ressent un manque d'outils de recherche et de fichiers adaptŽs. Les actuels fichiers manuels ne permettent pas une vŽritable exploration crŽative du fonds documentaire. Dans le mme ordre d'idŽes, on note l'absence d'outils qui permettaient de mieux utiliser les dossiers (des fiches avec des adresses et des rŽfŽrences) et l'absence de guides prŽsentant les dossiers et leurs contenus. On aimerait Žgalement pouvoir disposer de synthses, avec des fiches rŽcapitulatives, des adresses, des notes de polŽmique, ainsi que des  calendriers de manifestations ou des alertes sur des Žvnements ˆ venir. Le service est  peru comme trop prŽoccupŽ par la gestion technique des documents au dŽtriment de la rapiditŽ de mise ˆ disposition de ceux-ci et de leur promotion ou valorisation.

            c) Des lacunes dans les fonds documentaires

            De faon globale, les journalistes souhaitent plus de guides, de dictionnaires, d'usuels (livres d'art, encyclopŽdies) ainsi que des disques (pour les titres et les  dates des chansons) et des vidŽogrammes.

            D'importantes lacunes existent dans certains domaines (l'Europe, les rŽgions par exemple). Par ailleurs, on ne dispose pas de certains documents de "littŽrature grise"  et notamment des Žtudes commerciales et des enqutes.

            d) Des traitements insuffisants de l'information

            Les journalistes utilisateurs soulignent l'insuffisance des traitements de l'information et le manque de valeur ajoutŽe dans le service rendu. En d'autres termes, on n'aide pas assez l'utilisateur face ˆ son  besoin de synthses, de commentaires, d'accs aisŽ ˆ l'information.

            Alors que le centre de documentation d'AXOR fournit des dossiers complets, avec des recherches trs ciblŽes, des documents peu nombreux mais sŽlectionnŽs, rŽcents et pertinents, le service de documentation d'INFOR communique des  dossiers bruts, non triŽs.

            e) Les documentations propres des journalistes

            Le service de documentation n'est pas en mesure de  connaitre les fonds documentaires propres des journalistes, et ne peut donc gure rationaliser ses acquisitions. Si les journalistes reoivent gŽnŽralement , ˆ titre personnel, beaucoup d'ouvrages ou revues, le service n'intervient pas dans la valorisation de ces documentations personnelles, d'o des pertes d'information et d'efficacitŽ.

 

C-1-2-4. Un marketing documentaire insuffisant

            De manire gŽnŽrale, le service assure mal la promotion de ses ressources. Les utilisateurs ont de sŽrieuses difficultŽs pour apprŽhender toute la richesse du service, pour connaitre ses fonds et percevoir toutes ses possibilitŽs. De mme le service fait mal connaitre les nouveautŽs documentaires ou les listes des revues auquelles il est abonnŽ.

 

C-1-2-5. Des conditions d'accueil insatisfaisantes

            Il n'y a pas assez de place pour recevoir les clients, pour permettre l'ouverture sur l'extŽrieur. Les locaux exigŸs ne favorisent pas la convivialitŽ, ne permettent pas la libre consultation des documents et des outils, rendent quasiment impossible le dialogue avec le ou les spŽcialistes de la documentation (pour prŽciser les demandes ou les recherches notamment). On manque de tables pour travailler, on doit rester debout quand on consulte les personnes de la documentation, on ne peut pas rencontrer d'autres personnes, ni circuler entre les bureaux et les rayonnages.

 

C-1-2-6. Des conditions de travail dŽlicates

            A l'Žvidence, les conditions de travail pour les personnels souffrent, elles aussi, du manque de place et de l'encombrement par les matŽriels et les documents. Cela se traduit par un fort sentiment de promiscuitŽ et par des conditions peu favorables au soutien de l'attention, ˆ la discussion avec les utilisateurs. On exprime Žgalement une forte insatisfaction relativement ˆ l'archivage du courrier des lecteurs avec des matŽriels ou fournitures inadaptŽs et des conditions de stockage anormales.

 

C-1-2-7. Une mauvaise valorisation de la ressource humaine

            Globalement, la gestion des personnels dans le service n'est pas optimale. Le cas le plus critique est celui de Sabine, documentaliste qualifiŽe, diplomŽe Bac+2, , qui consacre une grande partie de son temps ˆ des t‰ches relevant plus d'un bon secrŽtariat. Les utilisateurs journalistes souhaiteraient recourir aux services de ce professionnel de la documentation  pour des recherches pointues d'information, si les t‰ches de Sabine pouvaient tre rŽparties autrement.

            Quant au travail de secrŽtariat, il semble se limiter ˆ un travail de saisie ou de frappe dactylographique. Un enrichissement des t‰ches et des missions doit tre envisagŽ, conduisant ˆ plus de responsabilitŽ dans la prŽparation des rŽponses courantes aux lecteurs ou dans certains travaux de documentation.

 

C-1-2-8. Des Žquipements techniques ˆ revoir

            Le service de documentation est gnŽ dans son fonctionnement par des problmes d'incompatibilitŽs de matŽriels ou d'inadaptation aux besoins.

            Le systme utilisŽ pour les rŽponses au courrier des lecteurs n'est pas compatible avec l'environnement bureautique Mac-Intosh largement implantŽ dans la sociŽtŽ. Il en rŽsulte une absence de continuitŽ logicielle entre les deux secteurs d'activitŽdu service, ce qui se traduit par des saisies rŽpŽtŽes des mmes donnŽes.    Si la chaine de traitement des lettres aux lecteurs est largement automatisŽe, une meilleure exploitation de ce patrimoine pourrait tre obtenue en assurant une indexation du courrier et disposant de lettres types avec des mots clŽs. On pourrait Žgalement penser ˆ des micro documentations toutes faites pour satisfaire nombre de questions courantes.

            Pour le secteur documentation, reste ˆ assurer l'essentiel, ˆ savoir l'informatisation du traitement des ouvrages et des dossiers documentaires.

 

C-1-2-9. Le poids du quotidien et l'absence de stratŽgie

            Le service de documentation souffre d'un mal assez classique, qui est celui de son Žtouffement par les t‰ches quotidiennes. La machine consomme sa propre Žnergie, les rŽponses au courrier des lecteurs dictent leur propre et implacable logique, les commandes et les traitements documentaires deviennent une fin en soi. On ne voit plus l'avenir, les objectifs ne sont plus fixŽs, on ne sait pas dŽterminer la meilleure offre de service en rŽponse aux besoins des utilisateurs. Il faudrait pouvoir  penser et mettre en place un autre management des ressources.

            Il apparait urgent de mettre un terme ˆ la logique du travail instrumental quotidien et d'introduire une vision plus stratŽgique de l'activitŽ du service en redŽfinissant ses objectifs et ses fonctions.

 

 

 

  

C-2. IDENTIFICATION DES FONCTIONS

 

C-2-1. L'ENVIRONNEMENT ET LES FONCTIONS-CONTRAINTES

            On recense divers ŽlŽments d'environnement pouvant avoir une influence sur l'Žvolution du service de documentation et devant tre pris en compte dans l'analyse du problme, comme dans la recherche des solutions.

 

            a) Les orientations tacitement acceptŽes

            Il s'agit principalement de l'importance accordŽe, ds l'origine, au courrier des lecteurs. TEMPORIEL a ŽtŽ et reste un journal de service, avec un r™le important jouŽ par les lecteurs (4 pages actuellement consacrŽes ˆ ce courrier des lecteurs). Il ne parait donc pas envisageable de supprimer cette activitŽ, mais il est possible, par contre, de mieux en intŽgrer la richesse.

            b) L'existence du centre de documentation d'AXOR

            Il apparait que ce centre de documentation important (6 personnes et un budget de 4,5 millions de francs)  est bien utilisŽ par les journalistes de la sociŽtŽ INFOR qui y trouvent des complŽments ˆ ce qu'ils n'ont pas sur place. Le dŽmŽnagement va imposer un rapprochement avec ce centre, de mme que sera recherchŽe l'utilisation commune d'outils informatiques. Une contrainte particulire consiste dans le fait que le centre facture ses prestations ˆ la sociŽtŽ INFOR.

            c) Les futurs locaux

            Le dŽmŽnagement prochain de l'ensemble de la sociŽtŽ INFOR va permettre une installation plus satisfaisante du service de documentation. Ces futurs locaux conditionneront l'organisation du service de documentation.

            d) Les dispositifs informatiques

            Il n'y a pas de pas de plan informatique dans la sociŽtŽ, mais tous les journalistes sont dŽsormais utilisateurs de micro-ordinateurs MAC-INTOSH. Par contre, il n'existe pas de rŽseau reliant ces postes de travail.

            e) Les habitudes de travail des journalistes

            On note le fait que les utilisateurs journalistes ont l'habitude de disposer d'une information ou documentation gratuite et que les facturations de prestations documentaires sont plus ou moins bien vŽcues.

 

C-2-2. LES FONCTIONS DE SERVICE CONSTATEES OU ATTENDUES

            A partir de l'expression de leurs besoins par les utilisateurs de la documentation, on parvient ˆ identifier un ensemble de fonctions de service que le service de documentation assure aujourd'hui ou devrait assurer dans l'avenir. Cette premire liste brute sera ultŽrieurement affinŽe, en tenant compte des prioritŽs que le groupe de travail parvient ˆ dŽgager.

 

            CLT    RŽpondre aux demandes ou questions des lecteurs et contribuer par              lˆ-mme au dŽveloppement   du journal et des divers titres

            SUJ    Contribuer ˆ faire dŽcouvrir de nouveaux sujets et des idŽes d'articles             ˆ partir des livres, des dossiers et du courrier des lecteurs

            MAT   Fournir des matŽriaux bruts (tŽmoignages de lecteurs,...) pouvant tre                         intŽgrŽs dans des articles

            RCH    Apporter, par des recherches documentaires, des matŽriaux plus                                 complets, plus synthŽtiques, pour consolider des articles ou dossiers

            DET    Contribuer ˆ la mise au point de dŽtail des articles, notamment pour                l'orthographe, les lŽgendes, les noms de lieux, le juridique

            CTR    Contribuer au contr™le de la comprŽhension globale et de dŽtail des                articles, notamment dans les domaines juridiques

            REA    Fournir des ŽlŽments d'information utile sur les rŽactions des lecteurs                        ˆ court terme comme sur les tendances ˆ moyen terme

            NVO   Alerter sur les nouveautŽs parues dans la littŽrature commerciale                                (livres, pŽriodiques, autres supports,...)         

            CAL    Alerter sur les Žvnements importants ˆ venir, les manifestations et                 plus gŽnŽralement sur le calendrier

            PRS    Alerter sur ce qui se dit dans la presse autour des thmes traitŽs par la                      sociŽtŽ INFOR

            COV   Assurer les commandes et la mise ˆ disposition d'ouvrages et de                                documents pour le compte des journalistes et autres utilisateurs

            VAL    Valoriser et faire mieux utiliser les fonds de livres et de documents                   dŽtenus par les journalistes

            MEM   Conserver, assurer la mŽmoire de TEMPORIEL, organiser et gŽrer                   l'archivage des collections

            DEC    Informer les dŽcideurs de la sociŽtŽ INFOR sur les donnŽes                              Žconomiques ou statistiques essentielles pour l'entreprise

            CVL    Fournir de la convivialitŽ, des espaces de rencontre, de lecture et                                  d'Žchange pour favoriser la circulation des idŽes

 

C-3.  PONDERATION ET HIERARCHISATION DES FONCTIONS

           

A partir de cette premire liste de fonctions, on essaye de pondŽrer leur  rŽalisation dans la situation prŽsente et de se prononcer sur leur importance relative dans la situation future ou idŽale. Ce travail de pondŽration ou hiŽrarchisation des fonctions vise surtout ˆ faire ressortir des dŽcalages fonctionnels entre l'existant et le souhaitable.

 

 

            Fonctions     Situation actuelle              Situation souhaitable

           

            CLT                ***       maximum                           ***       ˆ maintenir

            SUJ                *          insuffisant                            oui      ˆ augmenter

            MAT               ***       mais mal traitŽ                   oui      mais autrement     

            RCH               0         absent                                  ***       ˆ dŽvelopper

            DET                **        bon                                        **        sŽcuritŽ                   

            CTR                ***       bon                                        ***       sŽcuritŽ

            REA                **        (action Paul)                        ***       aller plus loin

            NVO               *          faible                                     oui      ˆ amŽliorer

            CAL                0         inexistant                              oui      ˆ amŽliorer

            PRS               0         inexistant                             *          r™le des journalistes

            COV               *          faible (dŽlais)                      **        efficacitŽ

            VAL                0         faible                                     oui      mais doc. personnelle

            MEM              0         perception faible                **        OK si accs facile

            DEC                *          faible                                     **        ˆ renforcer   

            CVL                0         nul (sauf accueil)               ***       trs important                                            

 

 

 


C-4.  LA CHARTE FONCTIONNELLE DU SERVICE

 

                       En  interprŽtant les besoins exprimŽs par les divers utilisateurs du service, on identifie un ensemble de fonctions de service actuellement plus ou moins bien assurŽes. L'Žtude de leur hiŽrarchisation permet d'esquisser la charte fonctionnelle, coeur d'une nouvelle politique pour le service de documentation.

 

C-4-1. LES FONCTIONS ACTUELLES DU SERVICE

            Dans la situation actuelle, se dŽgagent trois grandes fonctions.

 

            a) RŽpondre aux lecteurs (CLT)

            La rŽponse au courrier des lecteurs est une fonctionnalitŽ en soi, considŽrŽe comme indispensable au niveau de la sociŽtŽ et faisant partie de la philosophie mme de TEMPORIEL. Cette fonction est assurŽe de faon trs (trop) minutieuse.

 

            b) Mettre des documents ˆ disposition des journalistes (MAT et COV)

            Cette fonction classique de documentation, bien que renforcŽe au cours des dernires annŽes, n'a certainement pas encore atteint un niveau de service satisfaisant. Les insatisfactions exprimŽes par les journalistes montrent que le service subit plus les aleas des pratiques de ses utilisateurs, qu'il ne les prŽvoit, les anticipe, les canalise vers des produits adaptŽs.

 

            c) Contribuer au contr™le rŽdactionnel des textes (DET et CTR)

            De faon tout-ˆ-fait Žtonnante, le service assure une fonction de contribution au contr™le des textes des journalistes, ˆ la fois sur des aspects de contenu (comprŽhensibilitŽ) et sur des aspects plus formels (orthographes, prŽcisions gŽographiques ou biographiques, rŽfŽrences aux textes juridiques,...).

 

            Par contre, de nombreuses fonctions que pourrait remplir le service ne sont pas assurŽes, comme par exemple celles relevant de l'alerte sur les sujets d'intŽrt et les nouveautŽs, de la stimulation de l'Žchange des idŽes ou encore de l'information en retour sur les rŽactions et les attentes des lecteurs. Globalement, le service rŽpond ˆ des fonctions de premire nŽcessitŽ, mais n'est pas en mesure de dŽvelopper des fonctions plus ŽvoluŽes ou plus nobles qui pourraient tre apprŽciŽes d'un milieu d'utilisateurs journalistes.

 

C-4-2. LES FONCTIONS A DEVELOPPER

            Les souhaits ou attentes des divers journalistes conduisent ˆ retenir les axes fonctionnels suivants pour le dŽveloppement du service de documentation.

 

            a) Permettre l'Žchange et le foisonnement des idŽes (CVL)

            C'est une vŽritable documentation d'Žchange qu'il faut envisager,  une documentation "lieu de rencontre", conviviale, permettant directement ou indirectement le foisonnement des idŽes. Outre les espaces propices ˆ cette communication, outre un meilleur choix d'usuels et d'outils de libre navigation, outre les indispensables chaises et tables permettant d'accueillir correctement les utilisateurs, on exprime le besoin d'une plus grande ouverture du service sur l'extŽrieur, avec une documentation moins refermŽe sur elle-mme, plus ˆ l'Žcoute des attentes et des opportunitŽs.

 

 

            b) Aider au processus rŽdactionnel (SUJ, MAT et RECH)

            Les journalistes expriment assez gŽnŽralement un besoin d'assistance documentaire ˆ la rŽdaction (tout en Žtant par ailleurs conscients des limites de l'exercice). C'est pourquoi une fonction plus anticipatrice et prospective, plus utile aux journalistes, doit tre envisagŽe, leur permettant  de dŽcouvrir de nouveaux sujets, de disposer de matŽriaux originaux et surtout d'obtenir, par des recherches ˆ l'extŽrieur, des prŽ-dossiers, des synthses, des pistes ˆ explorer. Cette fonction caractŽristique d'une documentation ˆ plus haute valeur ajoutŽe, est certainement ce qui doit transformer le plus radicalement le service de documentation.

 

            c) Assurer une alerte informationnelle (SUJ, NVO, CAL et DEC)

            La documentation ne doit plus se contenter de classer des documents, de remplir des dossiers et de stocker des masses d'informations. Outre l'expertise documentaire inhŽrente ˆ la fonction prŽcŽdente, le service doit dŽvelopper aussi  une rŽelle fonction d'alerte et devenir une documentation sachant informer ses utilisateurs ˆ la fois sur des sujets potentiels, centres d'intŽrt des lecteurs, sur les nouveautŽs arrivant dans le service, sur le calendrier des manifestations ˆ venir et aussi sur les donnŽes Žconomiques et statistiques utiles ˆ la direction.

 

            d) Fournir une logistique documentaire utile

            En dehors des fonctions d'Žchange, d'aide au processus rŽdactionnel et d'alerte informationnelle, le service doit pouvoir apporter un plus dans certaines missions de logistique documentaire au sein de la sociŽtŽ. Ce pourrait tre au premier chef la mission d'archivage des collections (MEM), mais aussi celles relatives ˆ la commande des ouvrages pour les journalistes (COV),  au classement et ˆ la valorisation des fonds documentaires des journalistes (VAL). C'est Žgalement contribuer , comme dŽjˆ assurŽ par le service, ˆ la vŽrification ou au contr™le des articles sur des aspects de contenu ou de forme (DET et CTR). Toutes ces fonctions de service sont ˆ dŽlimiter strictement, de faon ˆ ce qu'elles n'empitent pas trop sur les fonctions importantes mentionnŽes plus haut.

 

            e) Valoriser le courrier des lecteurs (REA)

            Le courrier des lecteurs  pourrait tre repensŽ de faon ˆ tirer un meilleur parti du patrimoine constituŽ par les lettres des lecteurs et leurs rŽponses. Une nouvelle grande fonction de valorisation de ce patrimoine s'impose, avec une possibilitŽ de crŽer un "feed-back" des lecteurs vers les journalistes. Trois sous-fonctions peuvent tre retenues:

            * organiser concrtement la rŽponse aux questions des lecteurs, en cherchant ˆ redŽfinir la politique en la matire, ˆ dŽterminer les critres d'apprŽciation de la fonction et surtout  les niveaux de service pour ces critres: par exemple, est-il nŽcessaire de traiter, de faon approfondie, la totalitŽ des 10.000 lettres des lecteurs? Faut-il dŽterminer une typologie du courrier des lecteurs et des rŽponses, en fonction de l'intŽrt pour la sociŽtŽ et pour les journalistes, et organiser en consŽquence le travail?

            * contribuer ˆ la constitution d'un patrimoine documentaire original (l'apport des lecteurs),  en renforant, par cette fourniture de textes bruts ou de tŽmoignages, la spŽcialisation "3me ‰ge" du service de documentation;

            * contribuer ˆ l'alerte et ˆ la dŽmarche rŽdactionnelles, par identification des sujets de prŽoccupation des lecteurs. Ainsi le courrier peut constituer par lui mme une information en retour  sur les rŽactions et les attentes des lecteurs .

 

C-4-3.  LES CRITERES D'APPRECIATION DE SERVICE A RETENIR

            D'une faon gŽnŽrale et pour les fonctions principales relatives ˆ la documentation proprement dite, comment les utilisateurs, journalistes,  veulent-ils tre servis? Plusieurs critres d'apprŽciation des fonctions de service sont examinŽs et retenus par le groupede travail.

           

            a) L'organisation et la fourniture de la rŽponse dans le temps

            Pour les besoins documentaires courants des journalistes, on n'attend pas une rŽponse toutes affaires cessantes. Le dŽlai de rŽponse acceptable varie entre 24 heures (du jour au lendemain) et 3 jours (maximum). Pour Jean, par exemple, pas d'exigence de dŽlais mais plut™t une exigence de garantie de dŽlai. Pour les questions de type SVP, on apprŽcie toutefois la rŽponse immŽdiate. Pour les commandes d'ouvrages, la documentation est actuellement trop lente; on prŽfre faire appel ˆ des libraires spŽcialisŽs. L'immŽdiatetŽ d'obtention des ouvrages (quasiment dans la demi-journŽe) est une exigence des journalistes.

 

            b) L'Žtendue de la couverture documentaire

            Trs clairement, un besoin de disposer d'une documentation sžre et complte sur le noyau dur "retraite, 3me ‰ge", mais aussi un besoin de pouvoir disposer d'une documentation plus pŽriphrique (art, culture,...).

 

            c) Le degrŽ de spŽcialisation ou d'approfondissement

            Pour la documentation du noyau dur "retraite, 3me ‰ge", on souhaite une certaine spŽcialisation, avec notamment des approfondissements sur la banque, l'assurance, le logement (la documentation doit suivre les Žvolutions de TEMPORIEL dans ces domaines). On souhaite plus d'actualitŽ (par exemple, plus de documents sur la dŽpendance) et dans certains cas de la documentation plus pointue, presque scientifique (maladie d'Alzheimer). Pour la documentation "pŽriphŽrique", de bonnes encyclopŽdies et de bons ouvrages gŽnŽraux suffisent.

 

            d) La fraicheur de l'information

            D'une faon gŽnŽrale, la documentation intervient actuellement en rŽcupŽrant des documents dŽjˆ anciens et n'est peut-tre pas assez  anticipatrice ou prospective. Alors que la mŽmoire documentaire est bonne, un besoin d'actualitŽ se fait sentir. Les documents acquis doivent Žgalement mieux suivre les pistes citŽes par les journalistes.

 

            e) L'anticipation temporelle des besoins

            La documentation doit tre associŽe aux programmations et aux Žvolutions rŽdactionnnelles et tre informŽe six mois ˆ l'avance des grands dossiers, des grandes enqutes dŽcidŽes ou en cours au niveau des rŽdactions. De faon trs concrte, la documentation doit recevoir systŽmatiquement les comptes rendus des rŽunions de rŽdaction.

 

            f) Le degrŽ d'implication: objectivitŽ, subjectivitŽ ou neutralitŽ?

            On attend de la documentation qu'elle transmette objectivement la subjectivitŽ des autres. Elle doit notamment, sur un sujet donnŽ, s'attacher ˆ prŽsenter les opinions contradictoires telles que prŽsentes dans la littŽrature (mais uniquement si on le lui demande explicitement).

 

 

            g) La structuration et la hiŽrarchisation de la documentation

            Actuellement, ˆ l'intŽrieur des dossiers classŽs conformŽment au plan de classement, les documents sont "stratifiŽs" selon leur date d'arrivŽe. On souhaite que cette documentation soit plus hiŽrarchisŽe en fonction de l'importance des documents et des sujets.

 

            h) Les conditions d'accs

            Le groupe exprime le besoin d'un accs plus immŽdiat et facile ˆ la documentation, tout en acceptant le principe de niveaux d'accessibilitŽ diffŽrents selon les types de documents. On doit pouvoir accŽder ˆ tout, "voyager" dans la documentation, avec des parties trs ouvertes (usuels que l'on veut pouvoir consulter sans contrainte) et d'autres plus contr™lŽes (archives).

 

 

D - PROPOSITIONS ET SOLUTIONS

 

 

            Sans revenir sur les indications d'Žvolution dŽjˆ mentionnŽes lors de l'examen des insatisfactions et des dysfonctionnements du service, il est possible de mettre en avant quelques propositions d'action, axes forts de dŽveloppement du service de documentation et de formuler quelques principes  d'organisation pouvant tre retenus et mis en oeuvre ˆ court terme.

 

D-1. RECENTRER LE SERVICE SUR LA SPECIALITE TROISIEME AGE

            La documentation de TEMPORIEL (sociŽtŽ INFOR), doit se recentrer sur sa spŽcialitŽ, ˆ savoir les thmes "3me ‰ge-retraite". Elle doit enrichir certains domaines mal couverts, assurer la mise ˆ jour des collections  et abandonner au centre de documentation d'AXOR ce qui relve d'une documentation plus gŽnŽrale (ˆ l'exception d'un fonds d'usuels). Utile aux journalistes de la sociŽtŽ INFOR, cette documentation spŽcialisŽe pourrait  tre Žgalement proposŽe aux autres sociŽtŽs d'AXOR ainsi qu'ˆ des clients extŽrieurs.

            Dans la perspective de ce recentrage, l'accent doit tre mis sur  les rubriques actuelles du plan de classement concernant les ressources et les droits (avec des thmes neufs tels que finances, placements,... ),  le cadre de vie,  les activitŽs (loisirs, transports, culture,...) et la gŽrontologie. En outre, on doit privilŽgier, pour ces diffŽrents domaines,  la collecte d'expŽriences vŽcues, de cas concrets.

            Par contre, des allŽgements sont ˆ rechercher dans les domaines de la santŽ (ˆ l'exception des maladies de la vieillesse), des sciences humaines et de l'Žconomie (avec toutefois, un effort ˆ faire sur l'Europe et les rŽgions).

 

 D-2. MANAGER AUTREMENT  LE COURRIER DES LECTEURS

            On va chercher, dans un premier temps, ˆ recourir ˆ des technologies facilitantes: mise en place d'une base de donnŽes pour l'exploitation aisŽe du courrier, avec des indexations par mots clŽs, harmonisation de l'informatique de traitement du courrier avec la bureautique Mac-Intosh, microformage ou archivage Žlectronique (numŽrisation).

            Paralllement, une rŽ-organisation des cha”nes de traitement du courrier des lecteurs est ˆ Žtudier  : l'objectif consiste ˆ gagner des Žtapes, raccourcir certains dŽlais, Žviter les aller-retours et les circuits inutiles et faire sauter certains points de passage obligŽs.

            De faon trs concrte, il faut aussi sŽparer le courrier des lecteurs du reste des activitŽs documentaires, tout en gardant le principe d'une seule entitŽ gŽrant les deux secteurs. Il faut avoir une meilleure "lisibilitŽ" des  diverses fonctions et Žviter les gnes pour les personnels comme pour les journalistes utilisateurs.

            Enfin, et peut-tre de faon plus ambitieuse, il faut revoir la politique, le management  et la conception d'ensemble du courrier des lecteurs. Il faut prŽciser les limites de l'action et les niveaux de service acceptables (et rentables). Ce dernier principe d'action, qui implique le plus la direction de la sociŽtŽ INFOR,  est indispensable si l'on veut atteindre les nouveaux objectifs de la documentation.

 

D-3. UNE DOCUMENTATION PLUS INFORMATIVE ET PROSPECTIVE

            L'effort doit porter principalement sur l'invention d'une autre forme de documentation au sein de la sociŽtŽ INFOR. D'une documentation passive d'accumulation, on doit passer ˆ une documentation d'anticipation et de soutien actif au processus rŽdactionnel. Cette perspective implique une plus grande ouverture sur des ressources extŽrieures, une rŽelle compŽtence dans l'utilisation d'outils modernes de documentation (bases de donnŽes, CD-ROM,...), une capacitŽ ˆ analyser les besoins des journalistes et ˆ savoir alerter ces derniers.

            Les fonctions, comme indiquŽ plus haut, doivent tre redŽployŽes dans le sens de la facilitation des Žchanges, de l'anticipation et de l'approfondissement des besoins documentaires et de l'alerte informationnelle.

            Le service, recentrŽ sur sa thŽmatique 3me ‰ge, plus axŽ sur des fonctions de documentation ˆ haute valeur ajoutŽe, peut devenir un centre d'expertise (d'excellence) consultable par d'autres clients que les seuls journalistes de la sociŽtŽ INFOR. Des produits documentaires doivent aussi tre imaginŽs et diffusŽs.

 

D-4. MIEUX FAIRE CONNAITRE LE SERVICE

            Un plan d'action en matire de marketing documentaire et de  promotion du service s'impose de faon urgente.

            Pour informer les personnels de la sociŽtŽ, utilisateurs rŽels ou potentiels du service, on va rŽaliser rapidement un petit document permanent prŽsentant l'ensemble des ressources disponibles. Des journŽes "portes ouvertes", ˆ l'occasion du dŽmŽnagement, vont tre organisŽes. Une table pour les nouveautŽs, un panneau d'affichage pour signaler des informations essentielles, des lettres d'information ou des affichettes vont complter la panoplie des moyens de ce marketing interne.Une feuille prŽsentant la documentation de la sociŽtŽ INFOR va Žgalement tre diffusŽe dans l'ensemble du groupe AXOR.

            Le service de documentation ne disposant  pas d'outils de mesure de son activitŽ, du moins d'un niveau suffisamment fin pour en tirer des enseignements, il faut aussi rapidement mettre en place des outils statistiques, les faire vivre et informer en retour les utilisateurs sur leurs demandes et leurs pratiques (donner des chiffres et des exemples).

 

D-5. VALORISER LES RESSOURCES HUMAINES

            Pour accompagner les Žvolutions mentionnŽes ci-dessus, un important effort de valorisation des personnels doit tre envisagŽ.

            Cette action passe par des programmes de formation appropriŽs (bureautique, bases de donnŽes, nouvelles technologies, marketing documentaire). Elle passe Žgalement par un redŽploiement des personnels en faveur des nouvelles activitŽs documentaires (et donc par un allŽgement substantiel des activitŽs liŽes au  courrier des lecteurs).

            Il faut Žgalement enrichir les t‰ches des secrŽtaires et impliquer plus celles-ci dans les dŽmarches documentaires et dans la prŽparation des rŽponses aux lecteurs).

            La redŽfinition des fonctions des personnels cadres parait Žgalement devoir s'imposer: renforcement du r™le et des attributions de la documentaliste, dans le sens d'une pratique documentaire plus ambitieuse; dŽtermination d'une nouvelle fiche de poste pour le responsable futur du secteur courrier des lecteurs; dŽveloppement des activitŽs du chef du service lui-mme pour mieux prendre en compte les impŽratifs de management et de marketing de l'unitŽ.

 

D-6. DE NOUVEAUX ESPACES POUR  LE SERVICE  

            Le dŽmŽnagement de la sociŽtŽ offre une opportunitŽ interessante de repenser l'organisation physique du service de documentation. L'accent doit tre mis sur plusieurs types de besoins fonctionnels en matire d'espaces:

            -offrir de la convivialitŽ, des possibilitŽs de  rencontre, de libre dŽcouverte et libre usage de la documentation;

            -pouvoir servir de nouveaux utilisateurs (nouveaux titres au sein d'INFOR);

            -bien sŽparer la documentation du courrier des lecteurs;

            -offrir de meilleures conditions de travail, sans promiscuitŽ, respectant des zones personnelles ˆ l'intŽrieur d'un dispositif collectif;

            -permettre aussi l'isolement, pour le travail nŽcessitant de la concentration ou pour l'accueil des personnes ;

            -tenir compte des besoins ergonomiques liŽs au travail avec des machines (imprimantes, rŽseau cablŽ, ...);

            -faciliter le stockage, le classement et la sortie des documents et des courriers des lecteurs.

            -penser ˆ la signalŽtique et aux aspects visuels de l'organisation.

            -intŽgrer les Žquipements techniques (recherche de cohŽrence, utilisation d'un rŽseau informatique entre les ordinateurs, possibilitŽs de microformage ou d'archivage Žlectronique du courrier des lecteurs).

 

* PRINCIPES D'ORGANISATION DE L'AMENAGEMENT TEMPORIEL

            L'amŽnagement spatial du service de documentation est envisagŽ selon un double schŽma de principe.

 

            a)La sŽparation documentation-courrier lecteurs

 

            b)L'axe public-accessible / privŽ-rŽservŽ

 

 

 

 

 


 

P2c - EVALUER UN PROJET DE MODERNISATION

 

                       ... A L'INSTITUT D'ETUDES POLITIQUES DE GRENOBLE

 

 

 

            La direction de l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble, rattachŽ ˆ l'UniversitŽ des Sciences Sociales, a souhaitŽ procŽder ˆ l'Žvaluation d'un projet  de modernisation et de dŽveloppement du Centre de Documentation de l'Institut, ainsi qu'ˆ l'audit du fonctionnement de cette structure. Ce travail d'Žvaluation et le projet concernŽ s'inscrivent dans le cadre du Plan Quadriennal 1990-1994 des UniversitŽs de Grenoble.

 

1 - UNE COMMANDE COMPLEXE D'EVALUATION ET/OU D'AUDIT

 

            La commande d'Žvaluation  rŽpond ˆ un premier souci d'affiner le projet de modernisation prŽparŽ  par le Centre de Documentation et transmis aux autoritŽs de tutelle. Mais elle rŽpond aussi ˆ une autre demande dŽpassant le strict cadre du projet  pour le Plan Quadriennal: celle-ci vise ˆ redŽfinir les fonctions et restructurer les t‰ches documentaires du Centre de Documentation. Selon l'expression des responsables de l'IEP, "cet audit devrait prŽcŽder si possible la restructuration et la modernisation du Centre de Documentation".

            Plus prŽcisŽment deux prŽoccupations prioritaires sont retenues:

            - permettre de rapprocher le Centre de Documentation de ses utilisateurs, en amŽliorant notamment les prestations par une extension du libre-accs des documents;

            - restructurer les t‰ches documentaires en fonction des nouveaux amŽnagements de locaux (selon le projet pour le Plan Quadriennal), de la progression de l'informatisation et de l'apparition de nouvelles technologies d'archivage et d'exploitation des documents, ainsi que des dŽveloppements des divers rŽseaux auxquels participe le Centre de Documentation de l'IEP.

 

            A l'issue de l'action d'analyse de la valeur conduite entre septembre et novembre 1990, un premier rapport est Žtabli. Il met l'accent sur l'Žvaluation du  projet de dŽveloppement proprement dit et plus particulirement sur l'organisation d'un nouveau "Service Lecteurs" caractŽrisŽ par un amŽnagement diffŽrent des locaux pour le libre-accs aux documents (des plans d'amŽnagement sont proposŽs). Ce rapport transmis aux autoritŽs compŽtentes dŽveloppe un argumentaire qui confirme certains choix, en infirme d'autres et permet de solliciter des financements pour la rŽalisation du projet.

            Un second rapport d'Žvaluation, deux mois plus tard, a surtout pour objectifs de mettre en Žvidence et ˆ reprŽciser les grandes fonctions du Centre de Documentation,  actuellement plus ou moins bien rŽalisŽes, ainsi que d'analyser divers dysfonctionnements du Centre et dŽterminer divers remdes. Les solutions prŽconisŽes tout au long des sŽances de travail et notamment la nouvelle dŽfinition des grandes fonctions internes constituent des axes d'orientation stratŽgique pouvant guider l'action de la direction de l'IEP et de celle du Centre de Documentation pour les 4 ˆ 5 prochaines annŽes, avec des possibilitŽs de transformation ou d'Žvolution instrumentables ˆ trs court terme.

 

 

 

2 - UN TRAVAIL METHODOLOGIQUE A GEOMETRIE VARIABLE

 

            Le  travail d'Žvaluation s'inscrit dans une dŽmarche  active et collective de rŽsolution de problmes difficiles et imbriquŽs: techniques, Žconomiques, architecturaux, sociaux et managŽriaux. Les Žvaluations et les audits, sont toujours des exercices difficiles: ils conduisent souvent ˆ des schŽmatisations arbitraires de la rŽalitŽ et peuvent tre perus de faon traumatisante par les personnes concernŽes. Or une Žvaluation n'a de sens que si elle s'inscrit dans un processus d'innovation et de transformation de l'organisation  auquel adhre une grande majoritŽ des personnels de l'organisme concernŽ. C'est la raison pour laquelle l'Žvaluation conduite au Centre de Documentation de l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble a privilŽgiŽ des dŽmarches impliquant directement un maximum de personnes dans une perspective mŽthodologique de rŽsolution collective de problmes.

 

            Pour conduire l'Žvaluation demandŽe et compte tenu du contexte particulier du projet, il a ŽtŽ prŽconisŽ de recourir ˆ l'analyse de la valeur, en recherchant une mobilisation aussi large que possible des acteurs concernŽs par le projet, une collecte systŽmatique de l'information pertinente, une analyse lucide des services attendus du Centre de Documentation et de son systme de libre-accs et une comprŽhension aussi fine que possible de l'ensemble des ŽlŽments d'environnement pouvant interfŽrer avec le projet et les problmes posŽs. Pour cela, plusieurs dispositifs de collecte, ce confrontation et d'analyse de l'information ont ŽtŽ mis en oeuvre.

 

2-1. UNE GROUPE DE TRAVAIL D'EVALUATION (GTE)

            Ce groupe, constituŽ de cinq personnes et pilotŽ par un animateur-expert, comportait diffŽrents cadres du Centre de Documentation, choisis pour participer au travail du Groupe en fonction des problmes ˆ Žtudier. Ce Groupe GTE s'est rŽuni ˆ six reprises entre septembre et novembre 1990, tout en assurant un travail de clarification entre les sŽances. Des experts extŽrieurs ont Žgalement ŽtŽ auditionnŽs par le Groupe ( Direction DŽpartementale de l'Equipement et Institut d'Etudes Politiques de Lyon).

            C'est ce Groupe d'Evaluation qui a procŽdŽ aux analyses fonctionnelles et qui a dŽterminŽ les principaux principes de solutions retenus.

            La limitation ˆ un nombre restreint de personnes Žtait dŽlibŽrŽe, de faon ˆ permettre un travail aussi efficace que possible et aussi pour permettre de maintenir le cap et respecter les ŽchŽances fixŽes (contraintes d'un projet ˆ soumettre aux autoritŽs de tutelle).

 

2-2. DES COMMISSIONS THEMATIQUES ET OUVERTES

            Par ailleurs, des commissions ad-hoc ont ŽtŽ rŽunies avec la participation des personnels concernŽs du Centre de Documentation. Ces commissions ont abordŽ diffŽrents problmes relatifs au conditions de service en salles de libre-accs, aux consŽquences de l'introduction du systme SIBIL au Centre de Documentation et ˆ l'information et ˆ la communication dans le Centre, chacun de ces thmes Žtant au centre de nombreux dŽbats au sein du Centre de Documentation. La participation des agents du Centre ˆ ces commissions thŽmatiques Žtait entirement libre, chaque rŽunion rassemblant 10 ˆ 15 personnes pendant 2 heures. L'objectif de ces commissions thŽmatiques Žtait de faciliter la plus large expression sur les thmes traitŽs s'apparentaient, ˆ bien des Žgards ˆ des cercles de qualitŽ.

 

2-3. DES AUDITIONS COLLECTIVES ET INDIVIDUELLES

            Enfin des auditions de diverses personnes et de divers services ou cellules du Centre, ont ŽtŽ rŽalisŽes. Ces auditions, par l'animateur-expert, Žtaient faites ˆ la demande des personnes ou cellules concernŽes et avaient pour objectif une libre expression autour de problmes vŽcus par ces personnes ou ces groupes, et cela en dehors de tout contr™le hiŽrarchique sur les propos tenus.

           

 

3 - LE MANAGEMENT DU CHANGEMENT

            Il est important de souligner, ici, deux aspects essentiels de la dŽmarche d'analyse de la valeur:

            - la collecte, la mobilisation et l'appropriation collective de l'information utile;

            - l'implication des personnes et la participation de chacun au changement.

            En ce qui concerne le premier point, il faut considŽrer que de nombreuses donnŽes et de nombreux documents pertinents existent dans l'organisme entreprenant une action AV. Mais cette information est gŽnŽralement dispersŽe, ŽmiettŽe, chacun ayant un bout de la vŽritŽ et les "placards documentaires et informationnels" communiquent mal, s'hybrident difficilement. L'art de l'analyse de la valeur, c'est de permettre un nouveau regard sur l'information utile pour rŽsoudre le problme posŽ. L'action AV oblige au partage de l'information et favorise l'appropriation ou comprŽhension collective de cette ressource essentielle. C'est la raison pour laquelle, on peut tre conduit, dans une action AV ˆ multiplier les dispositifs de collecte et de questionnement collectif de l'information, en jouant ˆ la fois sur le travail de groupe, sur des auditions d'experts, sur des rencontres ad-hoc et sur des entretiens de terrain.

            Pour le deuxime point, ˆ savoir la participation des personnes dans le processus d'Žvaluation et de changement, il est clair que l'analyse de la valeur est beaucoup plus qu'un simple audit rŽalisŽ par un expert extŽrieur, indŽpendant. C'est une dŽmarche collective de rŽsolution de problmes, qui s'appuie sur l'hypothse centrale que l'on ne peut rŽussir, ˆ terme, le changement et l'innovation qu'en impliquant fortement ceux qui doivent y prendre part ˆ des titres divers. Si le groupe de travail AV peut,  dans certains cas, s'apparenter ˆ un cercle de qualitŽ ou groupe de progrs (bien que les objectifs ne soient pas les mmes), le processus de travail et notamment de collecte de l'information dans une action AV peut nŽcessiter une dŽmultiplication des formes de participation des personnels de l'unitŽ concernŽe. Les seules contraintes ˆ respecter en la matire sont celles concernant les objectifs et les ŽchŽances de l'action, ainsi que la dŽfinition des r™les de chacun dans le cadre d'une mŽthodologie clairement affichŽe.

 

            Une telle dŽmarche participative et fonctionnelle, basŽe sur une vraie mobilisation de l'information, a pu permettre, dans le cas du Centre de Documentation de l'Institut d'Etudes Politiques de Grenoble, de mieux cerner les vrais problmes, d'esquisser de nouvelles orientations pour le projet de transformation et d'amŽnagement du Centre, d'obtenir un consensus fort sur les nouvelles fonctions internes du Centre et sur les activitŽs d'accompagnement ˆ soutenir, de rendre possible la crŽation du nouveau service aux lecteurs et surtout de prŽparer les conditions structurelles d' un dŽveloppement ˆ moyen terme du Centre de Documentation.

 

 


 

P2d - RECONCEVOIR UN BULLETIN DE DOCUMENTATION

 

                                                                      ... A LA  MUTUALITE AGRICOLE

 

 

            Exemple classique d'une application de l'analyse de la valeur ˆ un produit, en l'occurence ici un bulletin de documentation, l'Žtude de cas ci-aprs montre la puissance de lÕanalyse de la valeur pour remettre en cause des options cožteuses ou non pertinentes par rapport aux vrais besoins de la cible visŽe. Quelques rŽunions de travail d'un groupe AV judicieusement constituŽ amnent ˆ imaginer de nouveaux possibles et ˆ dŽfinir des produits ˆ plus haute valeur incorporŽe.

            Il est difficile d'exposer le dŽroulement d'un cas sans visualiser, toucher, manipuler les produits ŽtudiŽs. Les lecteurs peuvent ds lors avoir des difficultŽs ˆ se reprŽsenter les apports du groupe, d'autant plus que certains effets du travail mŽthodologique vont bien au delˆ de la matŽrialisation de nouvelles solutions (effets psychologiques notamment). Il est donc demandŽ aux lecteurs de faire un effort particulier d'abstraction et d'essayer de se concentrer sur le processus de travail et de mžrissement de la conscience du groupe par rapport aux problmes posŽs par le produit ŽtudiŽ.

            On peut souligner, par ailleurs, que l'Žtude d'un produit particulier (comme un bulletin de documentation ou un fichier documentaire informatisŽ) permet de s'interroger plus fondamentalement sur les missions de l'unitŽ documentaire concernŽe, sur les cibles visŽes (rŽelles ou potentielles), sur l'environnement des prestations fournies, ainsi que sur la gestion des moyens employŽs ou disponibles.


 

A - ORIENTATION DE L'ACTION

 

 

A-1. LE PRODUIT ET LE CONTEXTE

            On procde ˆ l'analyse de la valeur du bulletin de documentation ID produit par le service de Documentation gŽnŽrale de l'Union des Caisses Centrales de MutualitŽ Agricole (UCCMA). La Documentation gŽnŽrale, unitŽ moyenne d'une douzaine de personnes, rŽpond ˆ des besoins en documentation des caisses centrales du groupe "MutualitŽ Sociale Agricole - Groupama" et fournit aussi certains produits aux Directeurs des caisses rŽgionales et dŽpartementales. C'est le cas plus prŽcisŽment du bulletin mensuel ID qui s'adresse ˆ cette cible de Directeurs. D'autres produits et services sont proposŽs aux clients de la Documentation gŽnŽrale. L'ensemble des services, en matire de documentation, concerne les domaines gŽnŽraux de l'agriculture, du management de l'entreprise, de l'Žconomie et des finances, de la politique sociale et enfin des rŽgions. D'autres unitŽs  existent dans le groupe pour des documentations plus techniques ou spŽcifiques.

            L'Žtude fait suite ˆ plusieurs actions de sensibilisation et de formation ˆ la mŽthode de l'analyse de la valeur organisŽes pour les personnels de la Documentation gŽnŽrale et pour les documentalistes des caisses rŽgionales et dŽpartementales. L'Žvaluation du bulletin ID est un des premiers projets AV menŽs au sein de la Documentation gŽnŽrale et la mŽthode comme les rŽsultats doivent pouvoir tre communiquŽs aux partenaires des rŽgions. L'Žtude est suivi d'autres actions, pilotŽes par la Documentation gŽnŽrale, et plus directement axŽes sur des prŽoccupations des caisses rŽgionales et dŽpartementales.

            Le choix du produit, le bulletin ID, s'impose assez vite en raison de la lourdeur de fabrication du document, perue comme telle par le personnel, mais aussi en raison du cožt du produit (les premiers chiffrages laissent ˆ penser que des gains de compŽtitivitŽ sont possibles). Enfin, le bulletin ID doit tre validŽ par rapport aux perspectives d'Žvolution de la MutualitŽ agricole et du service de la Documentation gŽnŽrale.

 

A-2. LES OBJECTIFS DE L'ACTION

            Le Directeur de la Documentation gŽnŽrale fixe trois objectifs:

            -amŽliorer et/ou faire Žvoluer le bulletin ID;

            -faire des Žconomies sur la rŽalisation du bulletin;

            -consolider les sensibilisations ˆ l'analyse de la valeur pour le personnel de la Documentation gŽnŽrale et pour quelques personnes des rŽgions.

 

A-3. LE DEROULEMENT DE L'ACTION

            Trois sŽances de travail en groupe sont prŽvues,  rŽparties sur deux mois. Chaque sŽance dure environ six heures, le dŽježner Žtant pris en commun par les membres du groupe. Du fait de la participation de membres des caisses de province, l'horaire de travail du groupe est fixŽ ˆ 10 heures - 16 heures.

            D'un point de vue mŽthodologique, l'action suit assez scrupuleusement le plan de travail de l'analyse de la valeur classique : analyse de l'existant (le produit, l'environnement), analyse des cožts, analyse des fonctions (insatisfactions, fonctions de service, critres et niveaux d'apprŽciation ou d'exigence, hiŽrarchisation des fonctions, recherche de principes de solutions et Žtude de la mise en oeuvre des propositions.

 

 

A-4. LE GROUPE DE TRAVAIL

            Un groupe "ad-hoc" est constituŽ. Il comprend huit personnes au total:

            - six reprŽsentants de la Documentation gŽnŽrale: l'adjoint au Directeur, la secrŽtaire (et gestionnaire) du service, deux documentalistes et deux aides documentalistes; ces personnes sont impliquŽes plus ou moins directement dans la confection du bulletin ID;

            - deux reprŽsentants des caisses dŽpartementales: une documentaliste, un adjoint d'un Directeur de caisse.

            Un animateur externe conduit les travaux et fait les comptes rendus.

 

A-5. LE COUT DE L'ACTION

            DŽlibrŽment limitŽe ˆ trois sŽances de travail, l'action engagŽe est d'un cožt relativement faible. Le cožt global comprend le cožt d'intervention de l'animateur externe (trois sŽances de travail) auquel il faudrait ajouter celui des participations aux rŽunions pour l'ensemble des membres du groupe, soit environ 150 heures de travail. Le dŽboursŽ rŽel pour le service de Documentation gŽnŽrale est infŽrieur au dixime du cožt total annuel du bulletin.

 

 

 

 

B - COLLECTE DE L'INFORMATION

 

 

 

B-1. LES MATERIAUX DISPONIBLES  OU A RASSEMBLER

            On dispose de plusieurs bulletins ID sur plusieurs mois, des autres bulletins produits au sein des caisses centrales de la MutualitŽ agricole, d'une Žtude des cožts de fabrication du bulletin ID, d'une enqute auprs des caisses (synthse de  mars 1990), d'une enqute de satisfaction et d'utilisation du bulletin ID, d'une radioscopie des prts faisant suite ˆ l'envoi du bulletin et d'un dŽbut d'analyse fonctionnelle du bulletin ID.

            On demande alors ˆ pouvoir disposer de bulletins plus anciens, de produits concurrents, d'une analyse de l'environnement du bulletin ID, d'une analyse dŽtaillŽe des couts postaux, d'une Žtude de l'Žquipement des caisses rŽgionales et dŽpartementales en technologies d'information et de communication.

 

B-2. L'HISTORIQUE DU BULLETIN ID

            On note, de faon schŽmatique, l'Žvolution suivante du bulletin:

            - un bulletin crŽŽ en 1973, revu ˆ cinq reprises depuis;

            - en 1973, la Documentation gŽnŽrale est "leader" et impose son approche thŽmatique pour la production des bulletins au sein de la MutualitŽ agricole;

            - en 1975, on introduit des textes in-extenso;

            - diversification  et rŽalisation de sous-produits en 1981;

            - 1987 et 1989,  apparition des fascicules ID-Flash, ID-Plus et ID-Veille.

            Il ressort de l'analyse de l'historique du bulletin par le  groupe de travail plusieurs traits marquants:  une grande cohŽrence thŽmatique entre le bulletin et le service de Documentation gŽnŽrale, une politique constante de signalement d'informations riches avec sŽlection stricte d'articles pertinents, un besoin d'un vecteur de communication avec les utilisateurs, une structure et une forme inchangŽes, l'apparition progressive de textes in-extenso et de synthses documentaires, un problme de double-ciblage mal rŽsolu.

 

 

C - ANALYSE DE LA SITUATION

 

 

 

C-1. LES DESTINATAIRES ET LES CIBLES

            La diffusion totale tourne autour de 700 exemplaires. Le bulletin est diffusŽ aux Directeurs des caisses dŽpartementales et rŽgionales et aux MŽdecins-Chefs de ces caisses. Des exemplaires sont diffusŽs aussi aux services de documentation et aux agents d'Information

            Les Directeurs des caisses centrales sont ŽcartŽs de la diffusion du bulletin, mais ils reoivent un autre produit "Doc Hebdo" (les synthses "ID Plus" figurant dans le bulletin ID y sont signalŽes).

 

 

C-2. L'ENVIRONNEMENT ET LA CONCURRENCE

            Le bulletin ID n'est pas seul. Huit autres bulletins documentaires du groupe MutualitŽ agricole sont adressŽs aux mmes cibles. En dŽpit d'un effort de coordination, l'impression gŽnŽrale reste celle d'une profusion de documents; les Directeurs ne disposant pas d'une infrastructure documentaire solide se plaignent d'tre dans l'incapacitŽ d'exploiter ce flux.

            Une Žtude plus approfondie de cette "galaxie" des bulletins d'information et de documentation produits et diffusŽs dans les caisses est nŽcessaire.

 

            a) Le concurrent N¡1 est le bulletin signalŽtique de GROUPAMA, produit par le DŽpartement "Conseil Juridique et Documentation. Il est adressŽ aux Directeurs des caisses AMA . Il couvre les mmes thmes quÕIDG, sauf le secteur social. Paraissant tous les 15 jours, il traite de documents rŽcents et prŽsente des rŽsumŽs plus analytiques. Plus simple d'accs que le bulletin ID, il ne fait pas d'effort particulier de prŽsentation et sa couverture est peu apprŽciŽe. Ce bulletin est vraiment peru comme le concurrent direct du bulletin ID, du moins pour la cible AMA.

 

            b) Le bulletin de jurisprudence de GROUPAMA  est une sŽlection des dŽcisions qui alimentent la base de donnŽes JURIAMA. C'est une documentation technique non concurrente, ni en ciblage, ni en contenu.

 

            c) DiffŽrents bulletins de documentation technique, produits au sein de la  MSA, sont mentionnŽs, en gŽnŽral non concurrents directs du bulletin ID:

            - ID-ASS: documentation sur l'action sanitaire et sociale, adressŽe aux travailleurs sociaux et aux documentalistes;

            - ID-LŽgislation; ce bulletin, trs technique, prŽsente des synthses; il propose explicitement des recherches bibliographiques;

            - ID-TNC: documentation relative ˆ l'informatique et aux technologies nouvelles, adressŽe aux Directeurs et aux informaticiens; bulletin trs soignŽ, en trois parties, pouvant tre en concurrence avec le bulletin ID en ce qui concerne la cible des Directeurs, mais pas pour le contenu;

            - ID-PAT: prŽvention des accidents du travail; ce bulletin concerne les mŽdecins du travail et est bimensuel; il offre des fiches documentaires prŽ-dŽcoupŽes, avec des mots clŽs (cible "documentaliste");

            - ID-MŽdical: documentation du service mŽdical adressŽe aux mŽdecins et aux mŽdico-administratifs.

 

 

            Plusieurs remarques sont alors faites sur l'ensemble de ces bulletins:

            - fausse cohŽrence d'ensemble: ceci est un hŽritage du passŽ;

            - des documents souvent trop gros, trop lourds, trop Žpais, avec beaucoup de manipulations de papier ;

            - des prŽsentations critiquables, une grande diversitŽ des types et supports d'information dans un mme bulletin, une mauvaise lisibilitŽ;

            - chaque service continue ˆ produire son bulletin sans se soucier de la globalitŽ de l'effet             documentaire et psychologique;

            - toujours une confusion entre deux cibles: les Directeurs ou autres responsables dÕune part et les documentalistes dÕautre part;

            - et globalement un problme de cožt.

 

            Dans ces conditions et de faon comparative, le bulletin ID  apparait plus beau (mais pas nŽcessairement plus clair), plus gŽneral, nettement orientŽ vers l'Žconomie, la sociologie, la politique, plus large (en thŽmatique), plus actuel (les grands thmes d'actualitŽ sont bien prŽsents), plus "managŽrial" et moins "utilitaro-professionnel", plus soucieux de suivi dans le temps ( des permanences, du moyen terme, du travail de longue haleine), avec un champ documentaire issu de revues de fond et de revues chres que les caisses dŽpartementales ou rŽgionales ne peuvent pas acheter.

 

            d) Doc-Hebdo, produit Žgalement rŽalisŽ par le service de Documentation gŽnŽrale, peut appara”tre comme un concurrent du bulletin ID. Ce produit lŽger de documentation est diffusŽ aux Directeurs et cadres des caisses centrales de MutualitŽ Agricole. Le recouvrement entre les deux produits est de l'ordre de 50 ˆ 75 %. La chaine de traitement est la mme pour les deux produits, la sŽlection Žtant en thŽorie diffŽrente, pour ID-Flash (partie bibliographique du bulletin ID) et pour Doc-Hebdo.

            On s'interroge sur l'intŽrt Žconomique de la fabrication de deux produits diffŽrents, malgrŽ tout assez semblables.

 


C-3. L'EQUIPEMENT EN OUTILS DE COMMUNICATION

 

            L'Žquipement des caisses dŽpartementales et rŽgionales en micro-ordinateurs, tŽlŽcopieurs, minitels et autres outils de communication est analysŽ, de faon ˆ prendre en considŽration d'Žventuelles options de remplacement du bulletin ID par des produits "non papier". Cet Žquipement reste, dans l'ensemble, faible, avec toutefois un accroissement certain du parc des tŽlŽcopieurs. Les minitels restent des outils rares et gŽnŽralement controlŽs par les secrŽtariats des directions.

            Il parait donc difficile d'imaginer, pour le court terme, des solutions purement tŽlŽmatiques pour assurer le soutien ˆ la fonction documentation des caisses dŽpartementales et rŽgionales.

 

C-4. LE COUT DU BULLETIN ID

 

            Il s'Žtablit ˆ 345.000 Francs, pour l'ensemble des t‰ches de conception, de  rŽalisation et de diffusion des 12 numŽros mensuels. Chaque numŽro revient approximativement ˆ 41 Francs: ce cožt est-il justifiŽ?

            La revue de presse revient, elle,  ˆ environ 13 Francs et semble nettement plus efficace et apprŽciŽ. Par ailleurs, ce budget global d'environ 350 KF reprŽsente 10% du  cout de fonctionnement du service de Documentation gŽnŽrale.    Donc, a priori, ce bulletin ID cožte cher et  nŽcessite vraiment une action de rŽduction de cožt (au moins 40%?).

            L'analyse plus dŽtaillŽe des cožts montre que les cožts d'impression reprŽsentent ˆ eux seuls 38% du total, du fait des nombreuses manipulations džes ˆ la complexitŽ du produit (plusieurs feuillets, plusieurs couleurs, des agraffages, des massicotages, des encartages). Quant aux cožts de diffusion, ils se montent ˆ 29% du total, ce qui est manifestement excessif: l'allŽgement du bulletin s'impose de faon Žvidente.

            Il y aurait intŽrt ˆ rŽflŽchir ˆ la taille optimale des produits diffusŽs, de telle faon que l' on ne soit pas confrontŽ aux effets de palier dans les tarifs de la Poste. Il est Žvident, en outre, que l'on continuera ˆ envoyer de nombreux documents en province et donc que le cožt des expŽditions ne sera pas modifiŽ de faon substantielle. Par contre, il est certainement possible de rŽduire le cožt de fabrication, en simplifiant les produits. Un gain de 30 ˆ 40% serait possible, auquel pourrait s'ajouter un gain de 10% environ sur les envois.

 

C-5. LES APPRECIATIONS PORTEES SUR LE BULLETIN ID

 

            a) Une enqute faite en 1990 conclut sur un "Bilan satisfaisant". Le bulletin ID est plut™t bien apprŽciŽ au sein de la MutualitŽ Sociale Agricole, avec une trs bonne perception de l'intŽrt de la partie synthse (ID Plus) du bulletin. Mais ces rŽponses plut™t favorables (qui expriment une certaine reconnaissance de facto de la qualitŽ du travail par le service de Documentation gŽnŽrale) laissent planer un doute sur la rŽalitŽ des attentes et usages relatifs au bulletin ID.

 

            b) Une enqute tŽlŽphonŽe, conduite au dŽmarrage de l'action AV, fait ressortir plus particulirement les points suivants:

                       -effet de saturation dans certaines caisses du fait de la multiplicitŽ des bulletins Žmanant des caisses centrales;

                       -la partie ID Flash (rŽfrences bibliographiques) est moins interessante qu'ID Plus (synthses thŽmatiques);

                       -cette partie de synthse (ID Plus) doit tre allŽgŽe;

                       -enfin on note un manque d'informations pratiques.

 

            c) Le groupe de travail procde Žgalement ˆ une Žvaluation des prts de documents faisant suite ˆ la diffusion du bulletin ID. On note 405 demandes pour des articles signalŽs dans le numŽro du mois et de 138 demandes pour des articles signalŽs dans des numŽros plus anciens. Comparant les quelques 550 demandes avec le nombre global d'exemplaires diffusŽs (700 environ), le groupe de travail en conclut que soit les services locaux de documentation des caisses fournissent directement les articles signalŽs, soit les destinataires du bulletin ID n'en sŽlectionnent qu'un trs petit nombre, soit le bulletin n'est pas vraiment utilisŽ.

            Cinq demandes sur six sont faites via la carte-coupon rŽponse (mais la procŽdure de commande par minitel n'est pas rappelŽ dans le dossier).

 

            d) Enfin le groupe procde ˆ sa propre analyse (multidisciplinaire) des avantages et des inconvŽnients du bulletin ID. Pour ce faire, chaque membre du groupe, individuellement, liste 3 ˆ 5 points d'apprŽciation devant tre notŽs. Puis, une mise en commun permet de classer et pondŽrer ces ŽlŽments de satisfaction ou d'insatisfaction. Globalement, le bulletin ID souffre des inconvŽnients suivants:      * concernant la forme du bulletin: document trop gros, trop lourd (Òencore du papier!...Ó); beaucoup trop de manipulations ˆ la fabrication; trop complexe dans sa structure (encartage, multifeuillets); risque de perte de feuillets et de dŽsossage; mode d'emploi de la carte-coupon rŽponse peu clair; des fonds tramŽs inutiles et peu clairs; un abus des intercalaires et des pseudo-sommaires;                             

            *  concernant la diffusion: des frais d'expŽdition trop ŽlevŽs; pŽriodicitŽ de la diffusion ˆ revoir, surtout pour les synthses ID Plus;

            * concernant le ciblage: des cibles trop diffŽrentes (Directeurs <-> documentalistes), avec des rŽsumŽs d'articles ou de livres trop universels;  nŽcessitŽ de traiter le bulletin avant de le donner ˆ un Directeur;

            *  concernant la conception mme du produit: de la densitŽ, des informations riches, mais trop diluŽes dans le papier; pourquoi ne pas isoler ou fournir directement les textes essentiels, plut™t que d'user d'un systme de renvois multiples; une alerte des lecteurs trop sophistiquŽe; document trop multifonctionnel (on se sert d'un mme vecteur pour diffuser diffŽrentes choses, sans validation de la nŽcessitŽ de le faire); ouvrages et articles de pŽriodiques mŽlangŽs; manque de jugement de valeur sur les textes retenus; confusion entre actualitŽ et pŽriodicitŽ.

 

            Le groupe de travail note par contre l'absence de problmes majeurs relatifs:

                       -au contenu informationnel du bulletin ID;

                       -ˆ la qualitŽ formelle de prŽsentation (propretŽ, esthŽtique);

                       -ˆ la qualitŽ et au sŽrieux du travail.

 

CONCLUSION

            Plusieurs axes d'orientation de l'action semblent ainsi se dŽgager ˆ l'issue de la phase d'analyse de la situation:

                       - allŽger et simplifier le produit;

                       - penser ˆ d'autres  moyens de diffusion;

                       - dissocier les cibles et  chercher des produits plus adaptŽs;

                       - chercher une alerte efficace et directe  des Directeurs des caisses;

                       - tenir compte de  l'environnement documentaire existant dans les caisses et dans le Groupe (problme de la multiplicitŽ des produits).


 

D - ANALYSE DES PARTIES DU PRODUIT

 

 

 

D-1. PRESENTATION SCHEMATIQUE DU PRODUIT

 

 

D-2. ETUDE ANALYTIQUE DES PARTIES DU PRODUIT

 

            Le groupe de travail procde ˆ l'examen des diverses parties constitutives du bulletin ID, en essayant de dŽceler les fonctions ŽlŽmentaires de chacune de ces composantes et en Žvaluant la rŽalisation des fonctions dans le produit existant.

 

a) La couverture

            Double page cartonnŽe, avec rabat: cožt 25.000 Francs/an (cožt relativement important par suite de la complexitŽ de la couverture).

 

            Fonctions

                       -contenir les feuillets constituant le bulletin (fonction technique);

                       -identifier l'origine des documents (fonction de service-estime);

                       -faciliter la prise de contact: adresse, tŽlŽphone, tŽlŽcopie (fonction de service-usage);

                       -promouvoir le service de Documentation gŽnŽrale (fonction de service-estime).

 

            Dans l'Žtat actuel du bulletin, la fonction technique d'enveloppe parait largement dominante et cožteuse; la fonction d'estime de promotion et celle d'identification paraissent lŽgitimes, mais ne nŽcessitent pas de dŽpenses excessives (et ne doivent pas en occasionner, compte tenu de l'environnement spŽcifique de la MutualitŽ Sociale Agricole et de ses adhŽrents).

            On s'interroge sur le sens que le sigle ID (portŽ sur la couverture) peut encore avoir auprs de la cible des utilisateurs. Par ailleurs, le logo doit tre revu. On note que le numŽro de tŽlŽcopie ne figure pas sur la couverture, ni (ce qui est plus gnant) la date et le numŽro du bulletin. Quant au dispositif de chemise ˆ rabat, il est manifestement peu  pratique et cožte  cher

 

b) La carte-coupon rŽponse

            Carton en bristol, prŽ-dŽcoupŽ et prŽ-imprimŽ pour tre retournŽ par la poste, avec mention des articles demandŽs en copie ou en prt.

 

            Fonction

                       -permettre d'obtenir la copie ou le prt des articles ou autres documents mentionnŽs dans le bulletin (fonction de service-usage).

                       Plus gŽnŽralement, la fonction serait "offrir une possibilitŽ de rŽponse de la part de l'utilisateur".

 

            On note que cette carte-rŽponse est complexe ˆ rŽaliser (on pourrait penser ˆ mieux utiliser le rabat de la couverture), qu'elle est "baladeuse" et que son mode d'emploi est difficile. Enfin, on pourrait utiliser plus judicieusement le minitel pour cette fonction de commande d'articles (sous rŽserve de l'Žquipement correct des caisses).

 

c) Le feuillet de communication

            Feuille insŽrŽe dans le bulletin, rajoutŽe selon les numŽros, les circonstances ou les humeurs,  pour signaler telle ou telle nouveautŽ dans le fonctionnement du service de Documentation gŽnŽrale.

 

            Fonction

                       -assurer une communication du service de Documentation gŽnŽrale en direction de ses clients (fonction de service-estime).

 

            Remarque: est-ce bien la bonne solution pour assurer une communication efficace et celˆ ne conduit-il pas ˆ alourdir et rendre plus complexe le document d'ensemble?

 

d) Le feuillet de sommaire-alerte

            Feuille insŽrŽe dans le bulletin, prŽsentant, en les soulignant, les points les plus  importants du document. Elle renvoie (par un systme sophistiquŽ de pointeurs et de surlignements) aux textes sŽlectionnŽs et repris en signalement dans le bulletin.

 

            Fonction

                       -attirer l'attention sur l'essentiel (fonction d'estime).

 

            Le groupe de travail considre que si cette "hyper-sŽlection" met en relief les points importants du bulletin, alors pourquoi ne communique-t-on pas directement aux utilisateurs les articles concernŽs? En fait, on semble viser plut™t les Directeurs, mais peroivent-ils vraiment cette intention (ont-ils le temps de s'intŽresser ˆ ce jeu de piste documentaire)?

 

e) Les fascicules ID-Flash

            Cinq feuillets selon les cinq grandes rubriques de la Documentation gŽnŽrale, chaque feuillet comportant une page de titre (avec image en fond tramŽ) et une ˆ quatre pages de rŽfŽrences bibliographiques. Ces feuillets sont imprimŽs sur papier de couleur verte et chacun des feuillets est agraffŽ.

 

            Fonctions

                       -alerter sur les nouveautŽs documentaires (fonction d'usage);

                       -Žventuellement, donner une apprŽciation sur ces documents.

 

            En moyenne, ces feuillets constituant ID-Flash reprŽsentent 17 pages imprimŽes pour signaler quelques 41 rŽfŽrences, soit un score Žtonnant de 2,5 rŽfŽrences par feuille imprimŽe (d'o l'impression de dilution de l'information dans une masse de papier). On note que les pages de titres (avec leurs images tramŽes) contribuent ˆ alourdir le document et ˆ noyer l'information.Ces images de fond caractŽrisant les cinq domaines documentaires ne semblent pas Žvidentes.

            Un trs difficile problme se pose: est-on sžr de l'homogŽnŽitŽ des critres de sŽlection, entre les diverses parties d'ID-Flash?.

            Par ailleurs la diffusion de cette information d'alerte sous la forme d'un bulletin universel (tout le monde reoit tout) et ˆ pŽriodicitŽ mensuelle peut conduire ˆ nŽgliger l'urgence d'une diffusion appropriŽe, sŽlective et rapide.

            On semble se trouver devant un produit (ID-Flash) plut™t fait pour des documentalistes, et pas vraiment pour des Directeurs de caisses de MSA.

 

f) Le fascicule ID-Plus

            C'est une note de synthse sur un thme dŽterminŽ, d'actualitŽ ou non, se prŽsentant sous la forme d'un document plus ou moins important (de 5 ˆ 50 feuilles ou plus), imprimŽ sur papier bleu, le tout agraffŽ. Une dernire feuille trs discrte ("Pour en savoir plus") mentionne le nom et les coordonnŽes de la documentaliste ayant rŽalisŽ le document.

 

            Fonctions

                       -faire le point sur un problme essentiel (fonction de service-usage);

                       -ou encore contribuer ˆ dŽvelopper une culture spŽcifique;                                  -Žventuellement, valoriser les compŽtences du service de Documentation gŽnŽrale (fonction d'estime).

 

            C'est la partie la plus importante (et semble-t-il la mieux apprŽciŽe). Utile, oui certes, mais ˆ qui, aux Directeurs ou aux documentalistes?

            Il ne semble pas y avoir de politique clairement dŽfinie quant au contenu et  aux critres de choix de ces feuillets ID-Plus. Il n'y a pas non plus de prŽcisions quant aux limites de l'exercice (taille, longueur, niveau d'approfondissement). Enfin, l'auteur de la synthse reste trs discret (son nom n'apparait qu'ˆ la dernire page de l'ensemble du bulletin ID).

 

 

            L'Žtude analytique des parties du produit et de leurs fonctions ŽlŽmentaires conduit ˆ mettre en relief la confusion, dans le bulletin, entre deux prŽoccupations trs diffŽrentes:

                       -l'alerte, l'information urgente, rapide, pour les agents de direction;

                       -l'information permanente, structurelle, synthŽtique, ˆ faire passer ˆ l'ensemble des Directeurs de caisses de MSA et ˆ leur collaborateurs directs, documentation ˆ conserver et ˆ traiter Žventuellement par des documentalistes.

 


 

E - ANALYSE DES FONCTIONS

 

 

E-1. ENONCE DES FONCTIONS DU BULLETIN ID

            Une liste de fonctions de service et de fonctions contraintes est Žtablie ˆ partir de l'analyse des parties du bulletin, mais aussi ˆ partir des considŽrations sur les cibles d'utilisateurs et de leurs besoins, et des donnŽes relatives ˆ l'environnement et aux insatisfactions.

 

E-1-1. TROIS FONCTIONS DE SERVICE PRINCIPALES (USAGE)

 

ALRT: attirer l'attention  des Directeurs et MŽdecins-Chefs (les alerter) sur ce            qu'il y a de nouveau et/ou important dans la littŽrature spŽcialisŽe,        dans les domaines socio-Žconomiques et politiques relatifs ˆ leurs      champs de   responsabilitŽ;

RFLX: donner des ŽlŽments de rŽflexion aux Directeurs et MŽdecins-Chefs    sur des questions importantes et/ou d'actualitŽ pour les aider ˆ bien    situer, ou dŽfinir leur action, et contribuer Žventuellement ˆ leur       formation;

ADOC: aider les caisses et leurs documentalistes ˆ se constituer des outils et        des fonds documentaires, notamment ˆ partir de sources disponibles ˆ         Paris mais diffŽrentes de celles existantes localement.

 

 

E-1-2. DEUX FONCTIONS COMPLEMENTAIRES (ESTIME)

 

PROM: contribuer ˆ la promotion du service de Documentation gŽnŽrale, ˆ la           fois     par la qualitŽ des produits et services proposŽs, par leur prŽsentation et par les rŽponses donnŽes en retour de leur diffusion;

FDBK: permettre le dŽveloppement d'une rŽponse en retour (feed-back) de la           part des bŽnŽficiaires des produits diffusŽs et notamment permettre la           commande de copies de documents.

 

 

E-1-3. QUATRE FONCTIONS D'ADAPTATION OU "CONTRAINTES"

 

CDIR: tenir compte des conditions spŽcifiques de travail, d'information et de lecture des Directeurs et MŽdecins-Chefs;

CDOC: tenir compte des conditions spŽcifiques d'organisation de la    documentation dans les diverses caisses (structures, personnes, outils         et Žquipements);

COPL: tenir compte des choix politiques de la Direction de la MutualitŽ            agricole, des orientations relatives ˆ la stratŽgie gŽnŽrale comme ˆ la             documentation;

CONC: tenir compte des produits et services concurrents et/ou   complŽmentaires, internes ˆ la Documentation gŽnŽrale ˆ la MutualitŽ            agricole.

 

E-2. ETUDE DES FONCTIONS DE SERVICE PRINCIPALES

            Le groupe poursuit poursuit l'analyse fonctionnelle en prŽcisant, pour chaque fonction, les cibles concernŽes, les objets ou effets de la fonction, ses critres et niveaux d'apprŽciation. Des questions surgissent, pour lesquelles il convient d'apporter des ŽlŽments de rŽponse.

 

E-2-1. FONCTION ALRT

            "Attirer l'attention  des Directeurs et MŽdecins-Chefs (les alerter) sur ce qu'il y a de nouveau et/ou important dans la littŽrature spŽcialisŽe, dans les domaines socio-Žconomiques et politiques relatifs ˆ leurs champs de responsabilitŽ".

 

            a) Realisation de la fonction

            Dans la situation actuelle du bulletin, la fonction ALRT est assurŽe principalement par le contenu des notices d'ID-Flash.

 

            b) Cible

            Actuellement les Directeurs et MŽdecins-Chefs des caisses rŽgionales et dŽpartementales; cette cible est plut™t caractŽrisŽe par ses r™les politique, dŽcisionnel ou de reprŽsentation.

 

            c) Objet

            On veut informer la cible sur les mouvements, les Žvolutions quÕelle se doit de connaitre, ˆ travers ce qu'en dit une certaine littŽrature spŽcialisŽe. Cela concerne les champs de compŽtence de la MutualitŽ agricole et plus particulirement les domaines socio-Žconomiques et politiques; mais on ne veut pas aller trop loin dans une littŽrature trop "technicienne".

 

            d) Critres et niveaux d'apprŽciation de la fonction

            -degrŽ de spŽcialisation:  on souhaite rester plut™t large (vulgarisation plus que spŽcialisation Žtroite);

            -degrŽ d'exhaustivitŽ: on penche plut™t pour une relative sŽlectivitŽ, ne prŽtendant pas tout couvrir, mais ne laissant pas de vides ou silences sur des domaines essentiels; on veut aussi Žviter les redondances;

            -action dans le temps: on tient ˆ une certaine rŽgularitŽ dans la rŽalisation de la fonction; on donne la prioritŽ aux parutions rŽcentes, sans pour autant tomber dans une excessive recherche de l'actualitŽ ˆ tout prix; on veut cependant tre les premiers ˆ donner l'information utile ou pertinente;

            -degrŽ d'engagement ou d'implication: actuellement on ne prend pas parti (sauf ˆ sŽlectionner certains documents plut™t que d'autres); en fait, il est difficile d'aller plus avant dans des prises de position sur les textes retenus.

 

            e) Commentaires  

            -pas de problme relatif au contenu mme de l'information et ˆ la sŽlection des documents, sauf ˆ rechercher plus de cohŽrence dans les choix des divers alimenteurs;

            -sžrement une nŽcessitŽ de revoir les conditions temporelles de rŽalisation de la fonction pour la cible directionnelle visŽe;

            -enfin, en liaison avec la fonction "contrainte" CDIR, repenser la formulation et la prŽsentation des corpus (plus de visibilitŽ ou de lisibilitŽ immŽdiate).

 

E-2-2. FONCTION RFLX

            "donner des ŽlŽments de rŽflexion aux Directeurs et MŽdecins-Chefs sur des questions importantes et/ou d'actualitŽ pour les aider ˆ bien situer, ou dŽfinir leur action, et contribuer Žventuellement ˆ leur formation".

 

            a) Realisation de la fonction

            Dans la situation actuelle du bulletin, la fonction RFLX est assurŽe principalement par la partie de synthse ID-Plus.

 

            b) Cible

            Actuellement les Directeurs et MŽdecins-Chefs des caisses rŽgionales et dŽpartementales (mais peut-tre aussi les documentalistes), cible plut™t caractŽrisŽe par ses r™les politique, dŽcisionnel ou de reprŽsentation.

                       Le r™le particulier des documentalistes dans l'exploitation d'ID-Plus, dans la prŽparation de sŽlections pour les Directeurs des caisses, mais aussi la nŽcessitŽ de fournir aux Directeurs des ŽlŽments de synthse bien ŽlaborŽs et valables pour l'ensemble des rŽgions et des dŽpartements (effet d'uniformisation de formation-sensibilisation) conduisent ˆ se poser la question de savoir s'il faut rŽaliser la fonction RFLX ˆ travers un seul produit ou plusieurs produits ou services. 

 

            c) Objet

            On veut agir sur la cible en lui fournissant des ŽlŽments de synthse sur des dossiers importants ou d'actualitŽ, sur l'environnement de travail de ces Directeurs, ou sur des questions de gestion; cela concerne les champs de compŽtence de la MutualitŽ Agricole et plus particulirement les domaines socio-Žconomiques et politiques.

            On constate toutefois certaines divergences entre les personnes Žlaborant ID-Plus: pour certaines, cette fonction d'aide ˆ la rŽflexion ne va pas au delˆ d'une stricte sensibilisation aux questions traitŽes      (fournir des ŽlŽments aux utilisateurs pour qu'ils se fassent une opinion); pour d'autres (et surtout pour ce qui concerne le domaine de l'entreprise et du, management), la fonction peut tout-ˆ-fait apparaitre comme une contribution ˆ une dŽmarche de formation de la cible visŽe, en vue de l'aider ˆ mieux faire ses choix de terrain.

 

            d) Critres et niveaux d'apprŽciation de la fonction

            -degrŽ de spŽcialisation:  on souhaite rester plut™t gŽnŽral (vulgarisation plus que spŽcialisation Žtroite), toutefois des diffŽrences peuvent apparaitre selon les domaines concernŽs et selon que les caisses disposent ou non de moyens documentaires;

            -degrŽ d'exhaustivitŽ: on retient une certaine sŽlectivitŽ dans le choix des thmes ˆ traiter;

            -action dans le temps:  a priori rien ne justifie que l'on s'attache ˆ un rythme ou ˆ une certaine pŽriodicitŽ; l'opportunitŽ de sortir quelque chose ˆ un moment prŽcis est plus ˆ rechercher que la rŽgularitŽ de sortie;

            -degrŽ d'engagement ou d'implication: actuellement pas de position claire, les pratiques des uns et des autres Žtant trs diffŽrentes; lˆ-encore, il conviendrait d'analyser ces diffŽrences entre les divers domaines concernŽs.

 

            e) Commentaires  

            -une Žventuelle perspective d'Žlargissement (ou de fusion) de cible(s), avec pour certains domaines (entreprise, management, par exemple) une cible plus large de cadres supŽrieurs;

            -on peut s'interroger sur la nŽcessitŽ de concevoir un produit de type gigogne (super-synthse courte et dossier d'annexes) en tenant compte de l'existence, ou non, de documentalistes dans les caisses;

            -pas de problme relatif au contenu mme de l'information et ˆ la sŽlection des documents, sauf ˆ rechercher plus de cohŽrence dans les choix des divers alimenteurs;

            -sžrement une nŽcessitŽ de revoir les conditions temporelles de rŽalisation de la fonction pour la cible directionnelle visŽe; un produit plus "opportun ou opportuniste" que rŽgulier;

            -en liaison avec la fonction "contrainte" CDIR, repenser la formulation et la prŽsentation des corpus (plus de visibilitŽ ou de lisibilitŽ immŽdiate);

            -enfin, rŽexaminer, en relation avec la fonction "contrainte" CONC, le positionnement par rapport ˆ la revue de presse.

 

E-2-3. FONCTION ADOC

            "aider les caisses et leurs documentalistes ˆ se constituer des outils et des fonds documentaires, notamment ˆ partir de sources disponibles ˆ Paris mais diffŽrentes de celles existantes localement"

 

            a) Realisation de la fonction

            Dans la situation actuelle du bulletin, la fonction ADOC est assurŽe principalement par le contenu des notices d'ID-Flash et  par les synthses ID-Plus.

 

            b) Cible

            Actuellement les documentalistes ou unitŽs de documentation des  caisses; cette cible est problŽmatique car toutes les caisses ne sont pas pourvues de documentalistes; par contre dans la perspective politique de crŽation d'une fonction information-documentation dans toutes les caisses, cette fonction ADOC peut prendre une certaine importance.

 

            c) Objet

            On fournit ˆ la fois des rŽfŽrences bibliographiques mais aussi  des ŽlŽments de synthse (avec du texte intŽgral) concernant les champs de compŽtence de la MutualitŽ agricole et plus particulirement les domaines socio-Žconomiques et politiques.

            On pourrait identifier deux sous-fonctions, l'une privilŽgiant la constitution d'outils, plus ou moins uniformes, de documentation, l'autre consistant en l'alimentation des caisses en dossiers de rŽfŽrence.

            On s'interesse plus particulirement ˆ la littŽrature et aux donnŽes disponibles ˆ Paris, mais dont on n'a pas nŽcessairement connaissance en rŽgion.

                      

            d) Critres et niveaux d'apprŽciation de la fonction

            -degrŽ de sŽlectivitŽ et/ou de diffŽrenciation: le but n'est pas d'tre trs sŽlectif, le plus important Žtant la complŽmentaritŽ avec ce qui existe dŽjˆ en rŽgion; la question se pose de savoir s'il faut diffŽrencier l'action selon les situations des diverses caisses (fonction "contrainte" CDOC);

            -action dans le temps: a priori rien ne justifie que l'on s'attache ˆ un rythme ou ˆ une certaine pŽriodicitŽ; ˆ dŽfinir selon les situations des diverses caisses;

 

            e) Commentaires  

            -cette fonction n'est actuellement pas explicitŽe: il convient de la travailler, en analysant les situations respectives des caisses dotŽes d'outils de documentation et de celles dŽmunies de tels dispositifs;

            -la prise en compte d'une nouvelle exigence politique (fonction COPL) peut conduire ˆ mettre plus l'accent sur cette fonction;

            -enfin, il faudrait Žviter de viser en mme temps  les deux fonctions ALRT et RFLX (et donc les cibles directionnelles concernŽes) en concevant et fournissant des produits ou services s'inscrivant mieux dans une perspective spŽcifique de rŽalisation de  la fonction ADOC.

 

 

 

E-3. ETUDE DES FONCTIONS COMPLEMENTAIRES

            Les fonctions de service complŽmentaires et les fonctions contraintes sont ŽtudiŽes de le mme manire que les fonctions de service principales. On en donne ici le dŽtail pour deux seulement d'entre elles.

 

E-3-1. FONCTION PROM

            "Contribuer ˆ la promotion du service de documentation gŽnŽrale, ˆ la fois par la qualitŽ des produits et services proposŽs, par leur prŽsentation et par les rŽponses donnŽes en retour de leur diffusion".

 

            a) Realisation de la fonction

            Dans la situation actuelle du bulletin, la fonction PROM est assurŽe principalement par le "look" du bulletin, le logo, les indications sur l'origine du produit et, indirectement,  par l'image de sŽrieux et d'efficacitŽ du service de Documentation gŽnŽrale.

 

            b) Importance de la fonction 

            On considre, aprs discussion, que cette fonction est primordiale. Le service de Documentation gŽnŽrale est ŽvaluŽ ˆ travers les produits qu'il rŽalise et diffuse et les services qu'il rend. Mais il ne suffit pas d'tre bon professionnellement; il faut aussi le faire savoir, il faut se mettre en valeur; il faut jouer sur les signes et les symboles tout autant que sur le fond et les contenus.

 

            c) Critres ou caractŽristiques d'apprŽciation de la fonction:

            -adaptation au besoin et compŽtence: il faut en permanence dŽmontrer que le service de Documentation gŽnŽrale et ses produits rŽpondent bien aux besoins des diverses cibles choisies; il faut afficher compŽtence et professionnalisme;

            -ciblage des produits:  il doit tre plus clair et doit privilŽgier surtout la cible des         Directeurs; il faut diffuser une information plus spŽcifique, avec des conditions en relation avec le choix de cette cible;

            -affichage et cohŽrence politiques: du point de vue stratŽgique, on retient la nŽcessitŽ d'tre en phase avec les choix politiques, notamment ceux relatifs ˆ la MutualitŽ agricole; les produits envisagŽs doivent clairement afficher cette prioritŽ;

            -documentation plus gŽnŽrale que technique: on doit chercher ˆ se dŽmarquer des bulletins techniques et ˆ nettement prŽsenter l'originalitŽ de la Documentation gŽnŽrale, plus gŽnŽraliste comme son nom l'indique, socio-Žconomique et politique, ˆ en expliquer aussi la nŽcessitŽ;

            -des produits, carte de visite du service de Documentation; il est essentiel de dŽmontrer la capacitŽ du service de Documentation gŽnŽrale ˆ rŽpondre ˆ des demandes prŽcises et/ou complexes; les produits diffusŽs doivent surtout valoriser cette     capacitŽ de service et constituer la carte de visite de la Documentation;

            -attrait et  esprit des produits: on souhaite donner envie de lire, tre attrayant, attractif, rapide, efficace, lŽger (ne pas donner l'impression d'tre besogneux).

 

            d) Principes de solutions et d'action

            On Žnonce quelques principes de solutions pour rŽaliser cette fonction fonction PROM:

            - se dŽmarquer, tre original, dans le contenu comme dans la forme; se renouveler souvent;

            - travailler le logo, la mise en page;

            - faire du marketing sur les produits du service de Documentation gŽnŽrale;

            - articuler le ou les produits avec les autres offres de service de la Documentation gŽnŽrale;

            - rechercher l'excellence, se montrer "pointu" dans le traitement de l'information;

            - tre prŽsent sur le terrain, tre ˆ l'Žcoute; tre plus proche, et des utilisateurs, et des politiques; faire des stages ou visites dans les caisses et rencontrer leurs patrons.

 

E-3-2. FONCTION FDBK

            "Permettre le dŽveloppement d'une rŽponse en retour (feed-back) de la part des bŽnŽficiaires des produits diffusŽs et notamment permettre la commande de copies de documents"

 

            a) RŽalisation de la fonction

            Dans la situation actuelle du bulletin ID , la fonction FDBK est assurŽe principalement par la carte-coupon rŽponse et par le rappel des prestations offertes par le service de Documentation gŽnŽrale. On note qu'un des aspects de cette fonction FDBK rŽside dans la tenue de statistiques et le comptage des demandes de copies.

 

            b) Importance de la fonction

            D'un avis assez gŽnŽral, il est reconnu que cette fonction n'est pas assez prise en compte aujourd'hui.  Mais il est clair aussi que cette fonction est Žgalement trs importante et             qu'elle consiste ˆ fournir un gouvernail efficace pour l'Žvolution du service et de ses produits.

 

            c) Critres ou caractŽristiques d'apprŽciation de la fonction:

            -adaptation  aux cibles visŽes; il est Žvident que cette fonction FDBK doit tenir compte des spŽcificitŽs des cibles choisies; l'apprŽciation portŽe par un Directeur sera plus difficile ˆ obtenir que celle d'une documentaliste: il convient donc de diffŽrencier les approches;

            -degrŽ de personnalisation; on ressent la nŽcessitŽ, pour cette fonction FDBK, de rechercher une personnalisation de la dŽmarche: ne pas se contenter de questionnaires trop anonymes, s'adresser ˆ des personnes bien identifiŽes (rŽseau de correspondants, panel d'utilisateurs,...), signer les documents et les questionnements;

            -apprŽcier le qualitatif et le quantitatif; il faut pouvoir cerner des tendances basŽes sur des apprŽciations qualitatives, mais il faut pouvoir aussi mettre en place les outils de mesure et d'apprŽciation quantitative des demandes (statistiques).

 

            d) Principes de solutions et d'action

            Le mot d'ordre pourrait tre "moins de papier, plus de contact!"" ou encore "la Doc au charbon":

            -il faut voyager, aller voir les Directeurs dans les caisses, faire des audits de terrain; discuter, obliger ˆ poser des questions, Žtablir des contacts humains; tre ˆ l'Žcoute, observer, notamment "Žcouter" le politique.

            -des rŽseaux de correspondants, des relais proches des Directeurs;

            -des panels d'utilisateurs (avec participation active);

            -faire participer, faire proposer des dossiers ˆ constituer, des thmes ˆ Žtudier, faire analyser des documents;

            -faire remonter l'information des caisses, faire remonter des expŽriences originales;

            -organiser des rencontres, des journŽes ˆ thme ˆ l'occasion de la sortie de certains documents;

            -travailler en synergie avec d'autres services concernŽs de la MutualitŽ Agricole;

            -des questionnaires (mais ne pas en abuser), des enqutes tŽlŽphonŽes (en complŽment ˆ d'autres approches);

            -organiser le courrier, la tribune des lecteurs, dans les produits;

            -boite aux lettres, minitel, messagerie;

            -signer, assumer la responsabilitŽ d'tre dŽsignŽ comme personne ressource compŽtente, susceptible d'tre contactŽe.

 

 

 

 

 

F - HIERARCHISATION DES FONCTIONS

 

 

 

F-1. LES RELATIONS CIBLES, FONCTIONS, PRODUITS

            L'analyse fonctionnelle se poursuit en essayant de mieux comprendre les relations ˆ Žtablir entre cibles, fonctions principales et produits.

 

Fonctions                                        ALRT             RFLX             ADOC

 

Cibles

 

            Directeurs caisses                        ***                  ***                  non (indirect.)

 

            MŽdecins caisses             ***                  ***                  non

                      

            Documentalistes caisses             *                     *                    ***

 

            Techniciens caisses         non                  *                    non

 

 

Produits actuels

 

            ID-Flash                               (***)                non                **

 

            ID-Plus                                 non                ***                  **

 

            Doc-Hebdo                          ***                  non                non

 

            Revue de presse               **                    **                    -

 

            Bull. specifiques  MSA      **                    ***                  ***

 

 

 

 

 

 

 

 

F-2. LES CIBLES RETENUES ET LES FONCTIONS PRIORITAIRES

            Il s'agit maintenant de dŽterminer les prioritŽs relatives aux cibles que l'on veut viser et aux fonctions de service principales que l'on retient.

 

F-2-1. LES CIBLES D'UTILISATEURS A PRIVILEGIER

            Assez unanimement, le groupe se dŽtermine pour une prioritŽ absolue ˆ accorder ˆ la cible des Directeurs des caisses (***). L'argumentation repose en partie sur le fait que ces Directeurs ont ˆ informer eux-mmes leurs cadres, en tenant compte de la spŽcificitŽ de leur entreprise.

            Bien que ciblŽs sur les Directeurs, les produits peuvent, ˆ l'Žvidence avoir un lectorat plus large (cadres, documentalistes,...), mais cela ne doit pas constituer le ciblage prioritaire.

           

F-2-2. LA HIERARCHISATION DES FONCTIONS

            Pour le groupe, la prioritŽ absolue semble devoir tre accordŽe ˆ la fonction ALRT (attirer l'attention, alerter), en donnant un fort contenu informationnel aux produits (ˆ haute valeur ajoutŽe) rŽpondant ˆ cette fonction.

            La fonction RFLX (donner des ŽlŽments de rŽflexion, contribuer ˆ un enrichissement de savoir et de savoir-faire) vient assez naturellement en complŽment de la fonction ALRT, et doit tre appelŽe par cette dernire (donner envie d'aller plus loin, de creuser les sujets traitŽs).

            Si la fonction ALRT est fondamentalement ciblŽe sur les Directeurs des caisses (et exclusivement), la fonction RFLX peut donner naissance ˆ des produits diffŽrenciŽs pouvant toucher, soit les Directeurs, soit leurs cadres opŽrationnels (pour certains domaines dans lesquels ils exercent des responsabilitŽs), soit enfin les documentalistes (fourniture de dossiers en kit, par exemple).

            La fonction ADOC (contribuer au dŽveloppement des fonds documentaires  et des outils des documentalistes), actuellement remplie par le bulletin ID, ne semble pas devoir tre une prioritŽ, pas plus que la cible "documentalistes" n'est ˆ privilŽgier dans la conception d'un nouveau produit. Il y a d'autres faons d'assurer le contact avec les documentalistes et de satisfaire leurs besoins.

 

 

 

 

G - RECHERCHE DES SOLUTIONS

 

 

            Le groupe de travail Žtudie ensuite les voies de solution qui pourraient tre adoptŽes pour rŽaliser les fonctions de service principales retenues. On rŽcapitule ˆ cette occasion l'ensemble des donnŽes relatives aux cibles concernŽes et aux exigences (critres et niveaux d'apprŽciation) souhaitŽes.

           

G-1. LA REALISATION DE LA FONCTION ALRT

 

G-1-1. LA CIBLE VISEE ET SES CARACTERISTIQUES

            Les Directeurs des caisses en rŽgions, et les mŽdecins-chefs (soit 2 fois 200 personnes). Cette cible est constituŽe de gŽnŽralistes, n'ayant pas beaucoup de temps pour lire et pouvant rechercher dans un produit d'alerte une information plus structurelle que conjoncturelle. Elle peut privilŽgier la fraicheur de l'information, son actualitŽ, sans pour autant accorder une excessive importance ˆ la rapiditŽ ou ˆ l'immŽdiatetŽ de la diffusion.

 

G-1-2. LES DOMAINES, NATURES ET THEMES D'INFORMATION RETENUS

            On retient les quatre grands domaines classiques suivants : Žconomie et assurance, agriculture, management et entreprise, social et santŽ. On Žcarte par contre le domaine contreversŽ de l'information sur les rŽgions.

            On veut du solide, du structurel (avoir du recul), mais aussi ce qui revient souvent dans les prŽoccupations des caisses. Il faut tre ˆ l'Žcoute des besoins, savoir les anticiper, prŽvoir les changements et les mutations. Il faut alerter sur des grands thmes tels que les rŽpercussions de la crise du Golfe persique sur l'assurance, les consŽquences, sur le monde agricole, de l'ouverture de l'Europe de l'Est , les retraites par capitalisation, etc.... On souhaite se donner une grille ou un tableau de bord thŽmatique, permettant de mieux suivre l'information, de structurer le produit et sans doute de mieux recueillir les besoins des Directeurs en matire d'alerte informative.

            On ne recherche pas nŽcessairement l'exhaustivitŽ, mais plut™t une bonne sŽlectivitŽ de l'information.  Il faut enfin assumer ses responsabilitŽs dans le choix, commenter et signer ces diffusions d'information.

 

G-1-3. L'ALLURE GENERALE DU PRODUIT

            On pense ˆ un "truc" assez court (maximum 6 pages), rŽgulier, paraissant deux fois par mois et attendu par les Directeurs. Ce "truc" doit tre variŽ, diversifiŽ et  tre constituŽ d'un mŽlange bien dosŽ d'informations de natures diverses: un peu de rŽfŽrences bibliographiques , quelques bons extraits de textes, des annonces de rencontres ou congrs, quelques tableaux de chiffres, ou quelques graphiques de tendances. Ce produit aŽrŽ, "light", formellement beau, plaisant, doit avoir un titre percutant. On doit avoir envie de le lire, de rŽagir ˆ sa lecture; il doit susciter des idŽes.

            Le produit doit tre issu d'un travail collectif: le choix des thmes ˆ privilŽgier pour chaque numŽro doit tre fait par un comitŽ de rŽdaction. Quelqu'un au sein du service pourrait en  rŽaliser les maquettes en PAO mais la rŽalisation devrait tre sous-traitŽe.

                      


G-2. LA REALISATION DE LA FONCTION RFLX

 

G-2-1. LA CIBLE VISEE ET SES CARACTERISTIQUES

            Les Directeurs  et les Medecins-chefs sont, sans nul doute, des destinataires potentiels d'un produit rŽpondant ˆ la fonction RFLX. Les Directeurs, aprs avoir ŽtŽ alertŽ (cf. fonction ALRT) vont parler de ce qui a attirŽ leur attention et voudront en savoir plus ou faire approfondir les questions par leurs services. Donc en fait, la cible Žlargie est constituŽe de l'ensemble des cadres spŽcialisŽs des caisses, que leur Directeur aura chargŽ d'Žtudier plus particulirement tel ou tel dossier.

            Secondairement, les documentalistes des caisses peuvent aussi tre concernŽes, ds lors que leur r™le est de prŽparer les ŽlŽments de rŽflexion pour les Directeurs.

            On peut donc retenir, pour cette fonction RFLX, une cible plus large que pour ALRT, avec peut-tre des produits plus diffŽrenciŽs selon les niveaux de responsabilitŽ et de prŽoccupation (des gammes de produits).

 

G-2-2. LES DOMAINES, NATURES ET THEMES D'INFORMATION RETENUS

            On garde les quatre grands domaines dŽja mentionnŽs pour la fonction et le produit d'alerte. Ces quatre domaines diffŽrents peuvent justifier l'idŽe de "collections" de produits.

            On veut ˆ nouveau du structurel,  et surtout des documents pouvant constituer les bases de rŽflexions individuelles ou collectives, avec des textes pertinents, bien choisis, des rŽfŽrences sžres.

            Pour l'essentiel, ce produit doit tre dans le prolongement du produit d'alerte et donc en respecter les mmes rgles.

 

G-2-3. L'ALLURE GENERALE DU PRODUIT

            On pense ˆ des dossiers de fond, pas nŽcessairement Žpais (contrainte dže aux conditions de lecture et d'exploitation par l'utilisateur, mais aussi contrainte de fabrication et d'expŽdition), mais substantiels. On imagine des produits modulables, selon qu'ils s'adressent aux Directeurs (trs peu de pages), aux cadres opŽrationnels (la monographie ou la synthse de bonne tenue) ou aux documentalistes (dossiers complets en kit documentaire).

            Ces produits pourraient tre prŽsentŽs sous forme de collections thŽmatiques, avec une certaine rŽgularitŽ dans la sortie et la diffusion des dossiers,  jouant sur les opportunitŽs des thmes ou prŽoccupations, l'alternance des cibles  ou le dŽveloppement des collections. On ne veut pas tre systŽmatique, mais il faut penser ˆ Žtablir un planning ˆ moyen terme des dossiers en prŽparation et un planning des diffusions.

            Il faut trouver un titre gŽnŽral et des titres pour les collections et les types de dossiers, bien choisis, percutants, rassurants, confortant l'image de compŽtence et de disponibilitŽ du service de Documentation gŽnŽrale. Il faut aussi soigner le style qui doit  complŽmentaire de celui du produit d'alerte, mais significativement diffŽrent.

            Un principe important est retenu, celui d'associer les bŽnŽficiaires-utilisateurs au choix des thmes de dossiers, avec, en outre, la mise en place d'un dispositif de feed-back appropriŽ.

            Une tarification est ˆ prŽvoir pour disposer de tout ou partie des collections thŽmatiques.

 

***

 

 

            Le dŽroulement de cette Žtude montre clairement la richesse de l'apport d'une dŽmarche structurŽe, qui non seulement permet de rŽussir une Žvaluation en profondeur d'un produit de documentation, mais dŽbouche assez logiquement sur l'innovation.

            On peut comprendre aisŽment ˆ travers ce cas le sens du vocable "value management", qui signifie au fond recherche de cohŽrence entre missions, fonctions,  produits et compŽtitivitŽ  pour une entreprise ou organisation donnŽe.   


 

 

 

 

P2e - AMELIORER LA QUALITE DES PRESTATIONS DOCUMENTAIRES

 

                    ...DANS UNE CHAMBRE DE COMMERCE ET DÕINDUSTRIE

 

 

 

1 - ORIGINE DE LA DEMANDE DÕETUDE

 

        Conscient des insatisfactions exprimŽes par certains utilisateurs internes et externes de la "Documentation" et profitant de l'occasion d'une rŽorientation des activitŽs de la Chambre de Commerce et dÕIndustrie autour de "grands programmes", le nouveau chef du service Information-documentation de la CCI, en accord avec le directeur du dŽpartement DŽveloppement des Entreprises (auquel est rattachŽ le service) a souhaitŽ qu'un audit qualitŽ soit rŽalisŽ sur son service.           L'appel ˆ un consultant extŽrieur a ŽtŽ suggŽrŽ par les documentalistes.

 

2 - ANALYSE DE LÕEXISTANT

 

        Une premire sŽance de travail a consistŽ ˆ dresser un "Žtat des lieux" avec le chef de service et l'ensemble du personnel documentaire.

 

2-1. LE SERVICE, SES MOYENS ET SES MISSIONS

 

        Le service Information-documentation est constituŽ de deux documentalistes et de deux informatrices avec une contribution partielle du chef de service (qui coiffe aussi le fichier des entreprises ressortissantes, le standard, l'accueil gŽnŽral des visiteurs, la gestion des salles de confŽrences), d'une secrŽtaire et des hotesses d'accueil.

 

        Quatre p™les de compŽtences sont proposŽs ˆ la clientle: renseignements juridiques et rŽglementaires, information sur les entreprises, information sur l'Žconomie locale, information sur les marchŽs et les secteurs d'activitŽs. Un cinquime p™le sur la normalisation et les brevets est en cours d'implantation en collaboration avec d'autres dŽpartements de la CCI.

 

        Le fonds documentaire est constituŽ de quelques ouvrages, de 200 titres de revues et de 1 700 dossiers. Il existe une esquisse de fichier informatisŽ des ouvrages (rŽalisŽ en commun avec l'Ecole SupŽrieure de Commerce et un service spŽcialisŽ dans l'aide ˆ l'exportation). Le service dispose dÕun accs ˆ la banque de donnŽes bibliographiques Delphes.

 

        Les services offerts sont classiques: auto-consultation pour les visiteurs, renseignement de type SVP, fourniture de dossiers et recherches documentaires ˆ la demande. Quelques prestations sont payantes.

        La clientle est ˆ la fois externe et interne et la frŽquentation est importante et croissante.


        La mission du service dÕinformation (ou encore Info-centre Entreprises) au sein de la CCI a ŽtŽ prŽcisŽe selon le schŽma suivant.

 

        Par ailleurs, l'historique de l'Žvolution du service a ŽtŽ reconstituŽ: on constate de nombreuses modifications structurelles et des variations croissantes puis dŽcroissantes des effectifs depuis dix ans.

 


2-2. LÕENVIRONNEMENT ET LA CLIENTELE

 

        L'environnement du service Information-documentation de la CCI a Žgalement ŽtŽ identifiŽ (catŽgories et thŽmatiques de la clientle, catŽgories de fournisseurs, concurrents, contraintes).

 

        GŽographiquement, la clientle externe visŽe se rŽpartie sur plusieurs p™les :

        a) sur place: entreprises innovantes (ZIRST), entreprises de production de groupe (informatique, manutention), entreprises ˆ technologie spŽcifique (hydraulique, micro-Žlectronique, papeterie...) et de l'industrie lourde;

        b) au nord-est, entreprises (en dŽclin) de mŽtallurgie, de dŽcolletage, du secteur chimique, mais aussi des activitŽs industrielles liŽes au sport;

        c) au sud, des entreprises ˆ dominante agro-alimentaire;

        d) ˆ l'ouest, un p™le de productique avec des technologies avancŽes, avec une rŽgion intermŽdiaire dominŽe par la mŽtallurgie et la sous-traitance.

        Le tissu industriel est essentiellement composŽ de PMI-PME. L'Žconomie locale est diversifiŽe: 5% des entreprises appartiennent au secteur primaire, 42% au secteur secondaire, 53% au tertiaire.

        Les chiffres disponibles - et malheureusement rares - ont ŽtŽ collectŽs pour pouvoir mieux cerner la demande, quantitativement.

3 - ANALYSE FONCTIONNELLE ET ECONOMIQUE

 

        Une seconde sŽance  collective a permis de rŽaliser une analyse fonctionnelle et financire du service, ˆ affecter les temps passŽs, ˆ analyser la rŽpartition des fonctions techniques et de services, la rŽpartition interne et externe, ˆ Žtablir le cožt de revient global de l'unitŽ de travail et de chaque prestations (donnŽes mŽconnues jusqu'alors par le personnel et le chef de service).

 

3-1. ANALYSE DES FONCTIONS ET DES TEMPS PASSES

 

        On cerne les grandes fonctions assurŽes et on essaye de chiffrer les temps passŽs (par an) pour la rŽalisation des diverses fonctions.

 

a) Suivre l'actualitŽ et assurer une veille informative pour les services internes       -          - par une revue de presse                                                                      480 h

        - en faisant circuler les sommaires et des doc. divers                    120 h

        - par un envoi sŽlectif d'articles (selon un programme)       120 h

 

b) RŽpondre ˆ des demandes ponctuelles de type SVP (adresse, chiffre, rŽf.)

        - clientle interne                                                                           60 h

        - clientle externe                                                                         120 h

c) Mettre ˆ disposition des documents pour auto-consultation

        - clientle interne                                                                            60 h

        - clientle externe                                                                         240 h

d) Fournir des documents ou des imprimŽs

        - produits par la documentation (listes div.)                           170 h

        - revente vers l'interne                                                                 160 h

        - revente vers l'externe                                                                 240 h

        - par photocopie                                                                           120 h

e) Mettre ˆ disposition un "dossier" personnalisŽ avec mise en forme de la rŽponse

        (le client sous-traite sa recherche)

        - clientle interne                                                                          300 h

        - clientle externe                                                                         960 h

f) Conseiller, Žmettre un avis, apporter une solution

        - clientle externe                                                                      2 450 h

g) Alimenter Delphes                                                                        1800 h

                                                                             

                                Fonctions de service                     Sous-total 1  7 400 h

 

 

h) Alimenter et gŽrer le fonds documentaire                                              990 h

 

i) Coordonner (rŽunions internes et externes)                           1 080 h

        Se former; participer ˆ des congrs...  

 

j) Manager et promouvoir le service                                                  130 h

 

                                Fonctions techniques globales   Sous-total 2  2 200 h

________________________________________________________________

 

                                TOTAL (Žquivalent 5 personnes)                                 9 600 h

 

 

3-2. ANALYSE DE QUELQUES PRIX DE REVIENT

 

        Le budget global se dŽcompose ainsi:

        - masse salariale  1 280 kF

        - cožts directs          220 kF (acquisitions,...)

        - frais gŽnŽraux        600 kF (estimŽs)

 

        Des prix de revient unitaires ou par prestations sont calculŽs en sŽance (sur la base des seuls cožts directs, soit 1.500 kF) afin que le personnel dispose de quelques points de repre.

        Par exemple:

        - prix de revient moyen de la journŽe: 1 750 F;

        - prix de revient "ˆ la louche" du dŽpouillement de la presse: 95 000 F / an.

 

        Le prix de revient global des activitŽs documentaires effectuŽes pour l'interne est estimŽ ˆ environ 275 kF (y compris la quote part des activitŽs communes internes/externes), soit un cožt relativement faible par individu utilisateur.

        Le prix de revient pour l'externe est estimŽ ˆ 1227 kF (hors frais gŽnŽraux et cožts de structure de la CCI).

        Les recettes gŽnŽrales, par la vente de certaines prestations lourdes ou des publications, sont de 45 kF, ce qui est loin de couvrir les dŽpenses.

 


3-3. HIERARCHISATION DES PRESTATIONS

        On Žtablit ensuite le classement des prestations offertes par ordre dÕimportance des temps consacrŽs ˆ leur rŽalisation.

 

a) Prestations vers l'interne

        veille informative                                                   720 h

        recherches/dossiers personnalisŽs                300 h

        fourniture de documents                                     160 h

        mise en auto-consultation                                    60 h

        demandes ponctuelles                                          60 h

 

b) Prestations vers l'externe

        information / conseil rŽglementaire                2450 h

        recherches / dossiers sur l'Žconomie locale  1200 h

        recherches / dossiers sur les secteurs            960 h

        fourniture de documents                                      530 h

        demandes ponctuelles                                        480 h

        autres (< 240 h)

 

4 - EVALUATION DE LA SATISFACTION DE LA CLIENTELE

 

        Une premire liste des insatisfactions "reues" ou "percues" par le personnel documentaire a ŽtŽ dressŽe. Mais il a ŽtŽ souhaitŽ que des entretiens soient faits auprs d'un Žchantillon de clients internes et externes pour valider et objectiver l'expression des insatisfactions.

        Pour cette Žvaluation de la satisfaction de la clientle, on a retenu 9 clients internes (ˆ divers niveaux hiŽrarchiques) et 6 clients externes,  actuels ou anciens, (plus 6 PME contactŽes de faon alŽatoire par tŽlŽphone). LÕŽvaluation a ŽtŽ conduite sous la forme dÕentretiens semi-directifs en face ˆ face ou en petits groupes.

 

5 - TYPOLOGIE DES UTILISATEURS ET DE LEURS ATTENTES

       

        Une troisime sŽance collective a consistŽ ˆ analyser le discours des personnes interviewŽes. Une typologie des comportements et des attentes a ŽtŽ dressŽe, montrant que certains utilisateurs sont pleinement satisfaits alors que d'autres attendent des prestations d'une autre nature. Les lacunes ou les dŽfaillances (mise ˆ jour, dŽlais...) ont ŽtŽ confirmŽes; les malentendus "inter-culturels" ont ŽtŽ mis en Žvidence (divergences d'apprŽciation sur le r™le des documentalistes et  sur le "contenu" de la valeur ajoutŽe).

        On ne peut alors que constater l'hŽtŽrogŽnŽitŽ de la clientle en termes de de pratiques dÕinformation et de comportements. Ceux-ci sont trs liŽs ˆ la mŽthode de travail personnelle, ˆ l'expŽrience positive ou nŽgative acquise au fil des ans, ˆ la t‰che en cours ou au mŽtier exercŽ.

 

        SchŽmatiquement, on peut proposer la typologie suivante :

 

a) les "non-clients"

 

          ¥ les "exclus": particuliers, Žtudiants.

 

          ¥ les "asctes" ou "inconscients": pas de besoins spŽcifiques en information; entreprises routinires sans souci d'expansion ou de diversification; individus informŽs au fil de l'eau par les revues professionnelles et les contacts interpersonnels avec les partenaires quotidiens.

 

          ¥ les "infidles" : plus ou moins gros consommateurs d'information mais s'adressant ˆ d'autres fournisseurs d'information par ignorance des prestations offertes par la CCI, par habitude ou par paresse.

 

          ¥ les "dŽus": ont dŽja fait appel ˆ la CCI,  mais, non satisfaits, se sont tournŽs vers d'autres fournisseurs d'information plus efficaces ou plus en phase avec leurs besoins.

 

b) les "clients"

 

          ¥ les "avares": prŽfrent passer des heures ˆ recopier manuellement des informations diverses que d'acheter un rŽpertoire ou de payer une prestation sur mesure.

 

          ¥ les "glaneurs": simples lecteurs qui consultent sur place et se contentent de glaner de l'information "marginale" en sus des revues qu'ils reoivent chez eux; ils apprŽcient de s'asseoir.

 

          ¥ les "cuisiniers": ils savent ce qu'ils veulent et apprŽcient de "faire leur marchŽ" en rŽcupŽrant de l'information brute, prŽsŽlectionnŽe; ils sont souvent des relais ou des chargŽs d'Žtudes, qui prŽfrent remettre en forme les informations par eux-mmes.

 

          ¥ les "actifs": ils veulent de l'information synthŽtisŽe (l'essentiel) ou de l'information "gain de temps" (ils ne veulent pas perdre du temps ˆ "digŽrer" de l'information brute volumineuse.

 

          ¥ les "gourmets": exigeants, ils veulent une information sŽlective mais complte et validŽe, une aide ˆ la dŽcision ou du conseil personnalisŽ, quitte ˆ payer ce service.

 

          ¥ les "noyŽs": demandeurs en situation difficile (dŽpot de bilan, problmes professionnels divers) qui ont  besoin d'informations pratiques, de conseil mais aussi de soutien psychologique; ils sont gŽnŽralement consommateurs de temps.

 

          Cette typologie peut se combiner avec d'autres critres de classement. On peut ainsi distinguer les clients occasionnels des clients rŽguliers. De mme, on pourrait distinguer les clients "archa•ques" des clients"modernes" selon leur attitude face aux nouvelles technologies d'accs ˆ l'information. Enfin, une typologie pourrait tre faite selon la nature des informations recherchŽes: cette dernire correspond en grande partie avec la typologie des questions telle qu'elle est retenue par le service Information-documentation.

 

6 - APPRECIATION GENERALE DU SERVICE RENDU

 

          Une pondŽration des dŽfaillances est faite et les causes de non-qualitŽ sont recherchŽes pour les dŽfaillances les plus importantes.

          IndŽpendamment de l'amŽlioration de la qualitŽ du contenu, constat est fait qu'avec les moyens et les mŽthodes actuelles, il n'est pas possible de satisfaire tout le monde en termes de gamme de prestations, mme si des gains de productivitŽ sont possibles (estimŽs ˆ 15 ou 20 %) par Žlimination des t‰ches inutiles, sous-traitance, organisation diffŽrente du travail, etc..

          Des points de repŽre stratŽgiques sont nŽcessaires: pondŽration des efforts entre l'interne et l'externe, "localisation" de "l'analyse" de l'information, etc...

 

7 - EVALUATION ET  REORIENTATION

 

          Une quatrime sŽance a consistŽ ˆ rŽunir la direction gŽnŽrale et les chefs de service de la CCI pour restituer lÕanalyse de l'existant. On note, au cours de cette rŽunion, une prise de conscience de la diversitŽ des attentes ainsi que des contradictions et aussi des "dŽrives" de la fonction documentaire au fil des ans (par rapport aux directives donnŽes ˆ l'Žpoque).

          Les orientations stratŽgiques sont reprŽcisŽes devant tous: constance des effectifs, gains de productivitŽ, investissements Žventuels rŽservŽs ˆ la diffusion (sauf en ce qui concerne lÕinformation sur l'Žconomie locale o la production ne peut tre faite par d'autres), maintien du r™le de service public (accueil-orientation-information de premier niveau, sans discrimination de clientle), accroissement du r™le de soutien informationnel aux autres services de la Chambre de Commerce et dÕIndustrie et rŽalisation au sein de ceux-ci des prestations d'information ˆ valeur ajoutŽe.

 

          Une rŽ-orientation de l'Žtude est demandŽe pour prendre en considŽration l'ensemble des activitŽs documentaires de la CCI et non plus la seule structure de quatre personnes (la Documentation); l'enqute a montrŽ en effet qu'en plus de deux autres p™les de renseignement ("crŽation d'entreprise" et "environnement"), il existait des fonds documentaires importants au sein d'autres services en contact avec le tissu Žconomique.

          Si la structure formelle a diminuŽ au fil des ans, l'activitŽ documentaire globale a augmentŽ. Un travail d'identification de ces fonds documentaires dispersŽs et de leur exploitation a donc ŽtŽ entrepris de faon ˆ Žtablir un "systme" d'information documentaire global  mettant en synergie les diffŽrentes cellules (coordination de l'offre, connaisance rŽciproque des fonds, etc...) et incluant le systme d'information (informatisŽ) sur les entreprises ressortissantes.


8 - RECHERCHE DE SOLUTIONS ET PROPOSITIONS DÕACTION

 

          Une sŽance de "rŽflexion crŽative" permet ensuite de rechercher des solutions en vue d'amŽliorer la situation tout en respectant les contraintes liŽes aux orientations (comment faire autrement et mieux?). Des propositions sont prŽsentŽes ˆ la hiŽrarchie de la CCI.

 

          Par ailleurs, une nouvelle sŽance avec les directeurs et les chefs de service permet dÕadopter une charte interne de la fonction "information" de la CCI dans lequel le service "Information-documentation" actuel garderait un r™le double mais bien "balisŽ" et mieux "intŽgrŽ" (reconnu consensuellement):

          - accueil documentaire de premier niveau vers l'externe (et promotion des activitŽs de deuxime niveau -synthses, Žtudes personnalisŽes ou multi-clients, conseils- offerts par les autres services);

          - soutien informationnel aux services internes (veille informative, alimentation en informations brutes, aide ˆ la gestion "locale" de l'information) avec mise en place de "correspondants" information dans chaque service.

 

          Un plan d'amŽlioration de la qualitŽ, sur six mois est mis au point comportant les mesures suivantes:

 

a) Mesures contribuant ˆ libŽrer du temps

 

¥ Limitation du fonds documentaire: sŽlection plus stricte des ouvrages, des titres de revues, des dossiers (objectif : diminution de 15 ˆ 25 % en 6 mois); marquage des dossiers consultŽs; contribution des services internes pour affiner les critres de sŽlection;

 

¥ AmŽnagement des horaires d'accs au public pour mŽnager du temps pour le classement, le travail de rŽflexion, l'analyse de la clientle.... et Žviter les "conflits" de disponibilitŽ entre l'interne et l'externe.

 

¥ Etude de la faisabilitŽ d'un service vocal pour fournir des informations factuelles de base (indices...).

 

b) Mesures contribuant au maillage des ressources documentaires

 

¥ Mise en place d'un groupe de pilotage et de suivi du "systme documentaire de la CCI".

 

¥ AccŽlŽration du processus d'amŽlioration du fichier sur les entreprises ressortissantes, par alimentation collective des personnes en contact avec les entreprises.

 

 

c) Mesures contribuant ˆ l'amŽlioration de la qualitŽ des prestations documentaires

 

¥ Mise en  place d'une procŽdure pour garantir l'actualisation rŽgulire des outils d'information.

 

¥ Etablissement d'un descriptif des ressources documentaires disponibles.

 

¥ DŽveloppement du partenariat interne (principe du binome documentaliste-expert du sujet) et externe (implication de certains fournisseurs) en vue d'enrichir la qualitŽ de l'offre.

 

¥ AmŽlioration progressive du niveau d'expertise et du professionalisme du personnel documentaire

 

d) Mesures relatives ˆ la communication

 

¥ Annonce claire ˆ la clientle des "promesses" que la documentation sera en mesure de tenir en terme de prestations.

 

 

e) Mesures d'amŽlioration de la gestion du service

 

¥ "Valoriser" les services fournis gratuitement (en faisant conna”tre le prix thŽorique).

 

¥ Mises en place de fiches d'Žvaluation de la satisfaction (pour les prestations les plus ŽlaborŽes).

 

¥ Mise en place d'un tableau de bord.

 

 


 

P2f - ANALYSER LES SERVICES OFFERTS A LA CLIENTELE

 

                                               ... PAR UN CENTRE EN MILIEU UNIVERSITAIRE

 

 

            Toute action d'analyse de la valeur, visant l'Žvaluation-reconception d'un service ou produit de documentation, s'appuie sur un travail prŽalable d'analyse de l'existant (bien conna”tre ce que l'on veut Žtudier). Cette mise ˆ plat systŽmatique peut conduire ˆ Žtablir des typologies non usuelles de faon ˆ obtenir un meilleur recueil de l'information, ˆ stimuler les travaux du groupe d'Žvaluation et surtout ˆ faciliter l'identification des fonctions de service et la dŽtermination des relations entre composantes du service existant et fonctions de service.

            L'exemple qui suit dŽcrit le dŽbut d'une analyse des services ˆ la clientle rendus par un centre de documentation important d'un Žtablissement d'enseignement supŽrieur, avec une unitŽ parisienne centrale et des unitŽs pŽriphŽriques en banlieue. L'objectif de l'Žtude, en final, consiste ˆ mieux dŽfinir la politique des services ˆ la clientle.

 

1 - LA TYPOLOGIE GENERALE DES SERVICES A LA CLIENTELE

 

A - LES SERVICES SANS INTERVENTION DIRECTE DU PERSONNEL

            A-1. Le libre-accs aux documents en salles de lecture

            A-2. Le libre-accs aux outils de recherche (bases de donnŽes, CD-ROM,...)

            A-3. Le libre-accs ˆ des outils de duplication

            A-4. La consultation ˆ distance des fichiers documentaires

 

B - LES REPONSES FACTUELLES A DES DEMANDES PONCTUELLES

            B-1. L'information sur l'accessibilitŽ aux moyens du centre de documentation

            B-2. La communication de documents pour consultations

            B-3. La communication de documents pour prts sur place

            B-4. La communication de documents ˆ distance (prt inter-bibliothques)

            B-5. La fourniture de copies, tŽlŽcopies ou microfiches

            B-6. La communication (prt, vente) de diapositives ou clichŽs

            B-7. Le prt de documents originaux prŽcieux

 

C - LES REPONSES A HAUTE VALEUR AJOUTEE

            C-1. L'orientation ou assistance documentaire ou bibliographique

            C-2. L'interrogation de bases de donnŽes (internes, externes)

            C-3. La rŽalisation de synthses informationnelles ou documentaires

            C-4. L'assistance documentaire aux recherches historiques

            C-5. L'expertise ou la fourniture de conseils (ingŽniŽrie documentaire)

 

D - LES SERVICES SOUS FORME DE DIFFUSIONS SYSTEMATIQUES

            D-1. La circulation de pŽriodiques

            D-2. La diffusion de la revue de presse

            D-3. La diffusion de profils documentaires personnalisŽs

 

E - LES SERVICES D'ACCOMPAGNEMENT: FORMATION ET COMMUNICATION

            E-1. Les actions de sensibilisation des Žtudiants ˆ la documentation

            E-2. Les actions de formation ˆ la ma”trise de l'information

            E-3. Les communications aux utilisateurs


2 - LA DESCRIPTION DE LA REALISATION DES DIVERS SERVICES

 

A-1. Le libre-accs aux documents en salles

            Service fourni en salles de lecture  ˆ Paris (unitŽ centrale) et  dans les unitŽs pŽriphŽriques (banlieue). Service rŽalisŽ directement en salles de lecture, sans intervention directe des personnels de l'unitŽ documentaire, ˆ travers la mise ˆ disposition, en libre-accs,  de collections de documents rangŽes sur rayonnages ou  prŽsentoirs. Service nŽcessitant des locaux, des mobiliers (tables, chaises), de l'Žclairage, de l'information de reprage. Besoin d'un contr™le permanent des lecteurs par des personnels et contr™le des sorties de documents. Interventions Žventuelles (normalement exceptionnelles) d'aides documentalistes ou de documentalistes. A noter l'extension rŽcente du service en soirŽe. Service non facturŽ mais introduction, dans un an, d'une grille tarifaire pour  l'accs au centre de documentation.

 

A-2. Le libre-accs aux outils de recherche (bases, CD-ROM,...)

            Service fourni dans les salles de lecture  ˆ Paris et  en banlieue et rŽalisŽ directement dans ces locaux, normalement sans intervention directe des personnels du centre. Le service est assurŽ gr‰ce ˆ la mise ˆ disposition, en libre-accs,  de fichiers manuels ou informatisŽs pour la recherche dans les fonds documentaires du centre, ainsi que terminaux ou stations CD-ROM pour l'accs ˆ des bases externes. Des Žquipements (terminaux, stations, fichiers,...), des mobiliers (tables, chaises), de l'Žclairage, de l'information (modes d'emploi) permettent de mieux rendre le service. Besoin d'un contr™le permanent des lecteurs par des personnels et  d'un contr™le des Žquipements; interventions Žventuelles (normalement exceptionnelles) d'aides documentalistes ou de documentalistes, pour assistance technique. Service non facturŽ, mais pouvant devenir payant (compteurs de consommations).

 

A-3. Le libre-accs ˆ des outils de duplication

            Le service est fourni en salles de lecture  ˆ Paris, normalement sans intervention directe des personnels du centre (sauf pour le contr™le des Žquipements). On met ˆ disposition, en libre-accs,  des photocopieurs. On contr™le les Žquipements et on assure la vente des cartes de copies. Interventions Žventuelles des personnels pour de l'assistance technique. Service facturŽ (vente de cartes de copies).

 

A-4. La consultation ˆ distance des fichiers documentaires

            Le service est fourni "hors les murs" (via le centre serveur hŽbergeant les fichiers du centre de documentation et via les rŽseaux de tŽlŽinformatique de l'Žtablissement. Le service est placŽ sous la responsabilitŽ de certains cadres du centre (management et  gestion du service, police des fichiers,...). On met donc ˆ disposition des fichiers documentaires et des Žquipements de consultation, et celˆ normalement sans intervention de personnels auprs des utilisateurs (ils sont en principe ŽloignŽs). Le service est non facturŽ, mais l'utilisation d'un palier minitel peut se traduire par un cožt ˆ supporter par l'utilisateur.

 

B-1. L'information sur l'accessibilitŽ aux moyens du centre

            Le service est assurŽ surtout ˆ Paris et est rendu ˆ la fois par le secrŽtariat du centre, les documentalistes et les autres cadres ainsi que les personnels assurant l'accueil des lecteurs. Les demandes sont transmises par courrier, par tŽlŽphone, ou formulŽes en prŽsence des personnes (salles de lecture). Elles portent sur les conditions d'accs aux services du centre, sur l'ouverture des salles de lecture, sur la disponibilitŽ de tel ou tel type de documents et mme sur des aspects propres ˆ l'Žtablissement d'enseignement (autres que documentaires). Les rŽponses donnŽes peuvent avoir des consŽquences sur d'autres services (accueil). Elles posent Žgalement la question de l'opportunitŽ de servir telle ou telle clientle. L'accueil tŽlŽphonique est un point crucial du service clientle. Service non facturŽ.

 

B-2. La communication de documents pour consultations

            Le service est fourni en salles de lecture ˆ Paris et dans les unitŽs de banlieue. Il mobilise les personnels de l'accueil ˆ Paris (actuellement bin™mŽs). On met ˆ disposition des documents non directement accessibles (stockŽs dans les magasins), sur la base de demandes Žtablies aprs consultations des fichiers, des bases de donnŽes internes ou de tables de revues. Le service nŽcessite la disposition d'outils de recherche, de fonds documentaires convenablement rangŽs, de matŽriels pour la formulation des demandes de communication, etc...Le service implique le rangement des documents sortis  aprs satisfaction de l'utilisateur. Normalement l'intervention d'aides-documentalistes ou de documentalistes ne devrait tre nŽcessaire que dans des situations dŽlicates. Service non facturŽ.

 

B-3. La communication de documents pour prts sur place

            Le service est fourni en salles de lecture ˆ Paris principalement et secondairement dans les unitŽs pŽriphŽriques.  Il mobilise les personnels de l'accueil ˆ Paris (actuellement bin™mŽs). On met ˆ disposition des documents , pour une certaine durŽe de temps, sur la base de demandes Žtablies aprs consultations des fichiers, des bases de donnŽes internes, de tables de revues ou aprs service de consultation. Le service nŽcessite la disposition d'outils de recherche, de fonds documentaires convenablement entretenus, de matŽriels pour la formulation des demandes de prt, etc...Le service implique le contr™le des retours des documents et le rangement de ceux-ci aprs satisfaction de l'utilisateur. Normalement l'intervention d'aides-documentalistes ou de documentalistes ne devrait pas tre nŽcessaire. Service non facturŽ.

 

B-4. La communication de documents ˆ distance (prt inter)

            Ce service est assurŽ exclusivement ˆ Paris. Il ne nŽcessite pas de locaux spŽcifiques (et pourrait tre dissociŽ de l'accueil physique des personnes dans une perspective d'informatisation des prts. Les demandes arrivent par courrier, par tŽlŽphone, par fax, par minitel. Le service est rendu actuellement par une personne du groupe "accueil"  mais il pourrait, dans l'avenir, l'tre par le secrŽtariat du centre. A noter que le centre est nettement plus prteur qu'emprunteur dans le systme du prt-inter. Pour le moment, le service est non facturŽ, mais une facturation est envisagŽe (contribution notamment ˆ la prise en charge des  frais postaux).

 

B-5. La fourniture de copies, tŽlŽcopies, microfiches

            Le service est assurŽ  ˆ Paris et  dans l'unitŽ documentation-recherche en banlieue. Il est rŽalisŽ ˆ Paris par les personnels du groupe "accueil" . Des copies sont aussi obtenues de l'INIST. Les demandes sont formulŽes par courrier, par tŽlŽphone ou directement en salles de lecture par les utilisateurs. Dans le cas de l'unitŽ documentation-recherche, le service est rŽalisŽ par les documentalistes ou les secrŽtaires des centres de recherche. On utilise aussi l'INIST et les demandes sont formulŽes par les chercheurs directement. Des Žquipements (photocopieurs) sont nŽcessaires ainsi que des contrats avec l'INIST. Service facturŽ ˆ Paris (diffŽrents tarifs), mais non facturŽ par l'unitŽ "recherche".

 

B-6. La communication (prt, vente) de diapositives ou clichŽs

            Ce service est assurŽ  par l'unitŽ "documentation-audiovisuelle" situŽe en banlieue. Les demandes sont formulŽes par courrier, par tŽlŽphone ou directement en salles de lecture (ˆ Paris) par les utilisateurs. On recherche les documents dans le fonds iconographique et on fait Žtablir des reproductions pour satisfaire la demande. Le service est facturŽ ˆ Paris (diffŽrents tarifs, selon les usages du clichŽ et la nature de la transaction).

 

B-7. Le prt de documents originaux prŽcieux

            Le service est assurŽ  exclusivement ˆ Paris. Les demandes sont formulŽes par courrier, par tŽlŽphone, par des reprŽsentants d'institutions.  On prte des documents (dessins anciens, manuscrits, livres,...) pour des expositions, des rŽalisations de publications,... Les modalitŽs du prt sont strictement contr™lŽes (assurances). Le service nŽcessite une double intervention d'un cadre (conservateur ou Žquivalent) et d'un magasinier spŽcialisŽ (sortie des documents). Le service est gŽnŽralement facturŽ, sauf pour des prts aux institutions reconnues. Dans tous les cas, on exige l'inscription de la mention d'origine du document.

 

C-1. L'orientation ou assistance documentaire ou bibliographique

            Le service est assurŽ ˆ Paris et dans les diverses unitŽs documentaires de banlieue. Il est rendu ˆ la fois par les documentalistes ou les autres cadres du centre, ainsi que par les aides documentalistes. Les demandes Žmanent d'utilisateurs prŽsents en salles de lecture ou questionnant par tŽlŽphone. Des demandes d'orientation peuvent tre faites aussi par courrier. Les demandes portent sur la localisation de ressources documentaires pertinentes relatives ˆ des questions plus ou moins prŽcises. Les rŽponses donnŽes peuvent avoir des consŽquences sur d'autres services (accueil, recherches plus approfondies, communication de documents,...). Ces demandes  posent la question de l'opportunitŽ de servir telle ou telle clientle. L'orientation tŽlŽphonique est un point important du service clientle, mais peut consommer du temps. Service non facturŽ.

 

C-2. L'interrogation de bases de donnŽes (internes, externes)

            Le service est assurŽ ˆ Paris et dans les diverses unitŽs documentaires de banlieue. Il est rendu principalement par les documentalistes ou les autres cadres du centre pour les interrogations complexes de bases de donnŽes externes et par les aides documentalistes pour certaines recherches, notamment sur les bases internes. Les demandes Žmanent d'utilisateurs prŽsents en salles de lecture ou questionnant par tŽlŽphone ou par courrier. Dans de nombreux cas, ces recherches sont faites en prŽsence de l'utilisateur. Le service se traduit par la fourniture d'un rŽsultat quantitatif  (nombre de rŽponses pertinentes), par un listage -en ligne- de quelques rŽfrences ou par la communication d'une liste complte de rŽfrence (en diffŽrŽ).On a besoin de stations de travail, de contrats serveurs, de locaux appropriŽs, de calme. Le service est non  facturŽ pour certaines clientles; il est  facturable pour d'autres utilisateurs.

 

C-3. La rŽalisation de synthses informationnelles ou documentaires

            Pour ce service assurŽ uniquement ˆ Paris, la clientle concernŽe est plut™t externe et formule sa demande ˆ travers la signature d'une lettre de commande ou d'un contrat.La rŽalisation du service est faite par un ou plusieurs cadres du centre, utilisant les moyens documentaires internes ou externes. Facturation  du service (contrat), avec dŽgagement de marges bŽnŽficiaires.

 

C-4. L'assistance documentaire aux recherches historiques

            Ce service, Žgalement assurŽ ˆ Paris, consiste ˆ assister des chercheurs, franais ou Žtrangers, dans leurs recherches ˆ caractre historique. On les aide dans la mise ˆ disposition des documents pertinents, prŽsents dans les fonds documentaires anciens de l'Žtablissement. Le service est fourni par un cadre (conservateur ou Žquivalent). Actuellement service non facturŽ, mais pouvant devenir facturable pour certaines catŽgories de clients (ne relevant pas de la cible stratŽgique de l'Žtablissement).

 

C-5. L'expertise, la recherche  ou la fourniture de conseils (contrats)

            Ce service assurŽ plut™t chez le client, consiste en la fourniture de prestations de conseil ou d'ingŽniŽrie documentaire. La demande de la clientle se concrtise par la signature d'une lettre de commande ou d'un contrat. Trois cadres du service participent ˆ ce service particulier. Service "hautement" facturable, avec dŽgagement de marges bŽnŽficiaires.

 

D-1. La circulation de pŽriodiques

            Service fourni depuis Paris, avec des relais en banlieue: il consiste en la mise en circulation des pŽriodiques du centre ˆ divers clients (circulation avec retour final au centre ˆ Paris). Il est rŽalisŽ dans un local spŽcifique par un bin™me de deux personnes se relayant. Non facturŽ actuellement (facturable dans le contexte dÕun nouveau statut dÕŽtablissement public avec comptabilitŽ analytique).

 

D-2. La diffusion de la revue de presse

            Ce service fourni exclusivement depuis Paris consiste en l'Žlaboration d'une revue de presse hebdomadaire ciblŽe, adressŽe ˆ une vingtaine (trentaine) de responsables de services ou dŽpartements de l'Žtablisseent (ˆ Paris et en banlieue). RŽalisŽ dans un local spŽcifique et dans divers bureaux, il nŽcessite l'intervention d'un cadre et de deux collaborateurs, pendant une demi-journŽe par semaine. Service non facturŽ et non facturable (en interne).

 

D-3. La diffusion de profils documentaires personnalisŽs

            Ce service n'est pratiquement pas offert actuellement, mais il pourrait se dŽvelopper, dans l'avenir, dans le contexte de la rŽforme pŽdagogique prŽvue au sein de l'Žtablissement. A priori, service rendu exclusivement ˆ des cibles internes, et vraisemblablement non-facturable.

 

E-1. Les actions de sensibilisation des Žtudiants ˆ la documentation

            Le service est rendu, ˆ diffŽrentes pŽriodes de l'annŽe, sous la forme de visites des Žtudiants au centre de documentation et sous la forme de petits modules lŽgers de sensibilisation ˆ la documentation insŽrŽs dans les programmes de formation. Le service, rŽalisŽ ˆ Paris principalement, mobilise l'ensemble des cadres du centre, surtout pendant les pŽriodes de rentrŽe des Žtudiants. Des documents pŽdagogiques, une signalŽtique, un audiovisuels sont utilisŽs pour ce service. Service non facturable.

           

E-2. Les actions de formation ˆ la ma”trise de l'information

            Le service de formation ˆ la ma”trise de l'information va plus loin que la simple sensibilisation et implique une Žtroite collaboration avec le corps enseignant. Des sŽminaires sont rŽalisŽs pour les Žtudiants. Ils nŽcessitent l'intervention de certains cadres du centre et d'experts extŽrieurs; ils peuvent nŽcessiter des moyens techniques particuliers (bases de donnŽes,CD-ROM,...). Le service peut tre rŽalisŽ aussi bien ˆ Paris, qu'en banlieue. S'il n'est pas facturable aux Žtudiants, le service doit conduire ˆ des prises en charge financires (par l'Žtablissement) des prestations des intervenants.

 

E-3. Les communications aux utilisateurs

            RŽalisŽ ˆ Paris, ce service se traduit par la rŽalisation de divers produits de marketing documentaire: lettre d'information sur le centre et ses activitŽs (3 fois par an), feuille d'information sur les meilleures acquisitions documentaires du mois, rapport d'activitŽ du centre, prospectus, panneaux et affichettes. Il nŽcessite l'intervention d'un cadre coordinateur de l'action et d'une secrŽtaire spŽcialisŽe dans la PAO; les autres cadres du services interviennent sur les divers produits en fonction des thmes traitŽs. Service non facturable.

 

 


 

P2g - RECADRER LE REPERTOIRE DES BANQUES

DE DONNEES PROFESSIONNELLES

 

                                                                                                      ... DE LÕA.D.B.S.

 

 

 

A - ORIENTATION DE LÕACTION

 

 

 

A-1. LE CONTEXTE

 

        Produit initialement par l'Association nationale pour la recherche technique (ANRT), le rŽpertoire des banques de donnŽes professionnelles (REBK) a ŽtŽ repris par l'Association des documentalistes et des bibliothŽcaires spŽcialisŽs (ADBS) en 1989. La prise en charge de ce fichier entre dans le cadre de la mission que s'est fixŽe l'ADBS de mettre ˆ la disposition des adhŽrents et, plus largement, des professionnels de l'information, des outils facilitant l'exercice du mŽtier; ceci est Žgalement cohŽrent avec une politique volontariste de dŽveloppement d'une activitŽ d'Ždition.

 

 

A-2. LE PROBLEME

 

        Ce rŽpertoire, qui recense plus de 1500 banques de donnŽes accessibles au public professionnel, est produit sur micro-ordinateur sous logiciel TEXTO. Ce fichier permet de produire une Ždition papier annuelle et d'alimenter sur centre serveur une banque de donnŽes en ligne.

        Deux Žvnements ont dŽclenchŽ l'Žtude: la baisse sensible du nombre d'heures d'interrogation en ligne (dŽja trs faible) et le dŽveloppement du support CD-Rom dans le domaine de l'information professionnelle. Faut-il changer le mode d'accs au contenu de cette banque? Une question supplŽmentaire s'est greffŽe ˆ l'occasion du lancement de l'Žtude: peut-on Žlargir la clientle actuelle ?

 

 

A-3. LE DEROULEMENT DE LÕACTION

 

        L'alimentation de cette banque de donnŽes est effectuŽe par le personnel de la DŽlŽgation permanente de l'Association (les salariŽs) en collaboration avec un groupe de documentalistes en charge du fichier (appelŽ groupe REBK), issus de divers domaines et habituŽs ˆ interroger les sources d'information externes.

        L'objectif Žtait de disposer de "matire ˆ rŽflexion" avant le lancement du questionnaire de collecte destinŽ ˆ la mise ˆ jour du fichier (pour commencer ˆ faire Žvoluer le produit d'information en attendant une remise en cause Žventuelle).

L'analyse de l'existant, des attentes de la clientle, de la concurrence, du parc installŽ... a ŽtŽ confiŽ ˆ un consultant. Le rapport contenant les "matŽriaux" a ŽtŽ discutŽ par le groupe REBK. Les orientations retenues ont ŽtŽ prŽsentŽes aux instances dirigeantes de l'Association. Les dŽcisions qui en ont rŽsultŽes sont en cours de mise en oeuvre.


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B - ETUDE DU PRODUIT ET DES FONCTIONS

 

 

 

B-1. LÕANALYSE DE LÕEXISTANT

 

        Les matŽriaux rassemblŽs pour Žclairer la dŽcision des instances dirigeantes ont ŽtŽ les suivants :

        - des donnŽes chiffrŽes sur le nombre d'exemplaires vendus (par canal de distribution), sur la rŽpartition entre adhŽrents et non-adhŽrents, sur l'Žvolution du nombre d'heures d'interrogation sur plusieurs annŽes...;

        - des donnŽes Žconomiques (cožt de production et de commercialisation, cožt d'implantation sur le serveur, seuil de rentabilitŽ...);

        - des donnŽes chiffrŽes et qualitative sur la concurence: inventaire des autres rŽpertoires de sources d'information, taux connu ou probable de diffusion, tarification retenue, diffŽrences de services rendus ˆ l'utilisateur...;

        - les rŽsultats d'une enqute effectuŽe auprs de trois Žchantillons reprŽsentatifs: les adhŽrents de l'ADBS, les acheteurs de la version papier, les utilisateurs de l'accs en ligne (enqute par questionnaire complŽtŽe par des entretiens tŽlŽphoniques), plus quelques entretiens avec des non-utilisateurs. Il s'agissait de quantifier, par ces enqutes, l'usage (ou le non-usage) du rŽpertoire par rapport aux concurrents, les conditions d'exploitation du produit (frŽquence, circonstances...), l'apprŽciation du service rendu par le produit, l'impact des promotions effectuŽes, le taux d'Žquipement de la clientle, les attentes par rapport ˆ une Žvolution du produit en terme de contenu et en terme de support de diffusion, le niveau de solvabilitŽ de la clientle...;

        - une Žtude prospective sur l'intŽgration des donnŽes descriptives de sources d'information dans les outils d'orientation et de reroutage automatisŽs (y-a-t-il techniquement un avenir pour le produit actuel ?)

 

 

B-2. LÕANALYSE FONCTIONNELLE

 

        En complŽment des matŽriaux rassemblŽs, une mise ˆ plat des fonctions de service a ŽtŽ faite pour disposer d'un rŽfŽrentiel concernant les attentes du client/utilisateur .

 

        a) Pouvoir facilement repŽrer une source d'information pertinente

        Identifier dans un  vaste dispositif de "stockage" d'informations et de documents  (de type banque de donnŽes en ligne ou diffusŽe, service tŽlŽmatique, bibliothque, centre d'information et de documentation, services d'archives, centres de renseignements tŽlŽphonique, centres d'expertise...) les donnŽes ou documents pertinents ˆ partir d'un thme ou d'un sujet prŽcis qui prŽoccupe le client (en vue bien sžr de consulter ensuite ladite source ou de l'acquŽrir).

        On peut penser aux formulations habituelles: Qui peut me renseigner sur...? O pourrais-je trouver des rŽfŽrences ou des informations sur...? Qui diffuse telle banque de donnŽes?

 

        b) Pouvoir sÕassurer de l'existence de sources d'information

        CaractŽriser et trouver une source dÕinformation ˆ partir de         

        - sujets (techniques, Žconomiques, juridiques, sociaux, fiscaux....) plus ou moins prŽcis;

        - types ou natures d'information (ex.: statistiques, norme, organisme, photographie...);

        - caractŽristiques gŽographiques (concernant tel pays ou rŽgion, Žmanant de tel pays ou rŽgion...).

 

        c) Pouvoir ensuite prendre connaissance de donnŽes spŽcifiques

        On veut pouvoir accŽder ˆ des informations sur:

        - les caractŽristiques et spŽcificitŽs de la "source d'information" identifiŽe (domaines couverts, orientation, niveau et type de documents traitŽs, origine, langue, degrŽ de traitement du document primaire, accessibilitŽ de celui-ci....);

        - la fiabilitŽ des informations signalŽes (confiance dans l'exhaustivitŽ ou la sŽlection, le traitement par le producteur ou le diffuseur...);

        - des services associŽs (fourniture des documents primaires, outils d'aide ˆ l'interrogation....).

 

        d) Pouvoir sŽlectionner finement des banques de donnŽes

        Il sÕagit de pouvoir choisir les sources en fonction de la proximitŽ gŽographique, du support d'accŽs, des modalitŽs ou conditions d'accŽs.

 

        e) Eventuellement, faciliter lÕaccs ˆ la "source d'information" sŽlectionnŽe

        On pourrait disposer de lÕÓinformation sans quitter le poste de travail (reroutage, connexion automatique...).

 

Les critres d'apprŽciation du service retenus

 

        On retient les critres suivants: disponibilitŽ permanente, facilitŽ d'accŽs, faiblesse de l'encombrement, facilitŽ de consultation, prŽsentation agrŽable, fraicheur des donnŽes (et le savoir), exhaustivitŽ, rubriques suffisamment compltes pour permettre la sŽlection, exactitude, peu couteux (ce n'est qu'un outil d'orientation).

 

 

 

 

C - ETUDE DES SOLUTIONS

 

 

 

C-1. LES ELEMENTS DE SOLUTIONS POSSIBLES

 

        - rŽpertoire imprimŽ universel, spŽcialisŽ par natures de dispositifs ou spŽcialisŽ par grands domaines;

        - service de renseignement par correspondance (tŽlŽphone, courrier, tŽlŽcopie, messagerie);

        - service Žlectronique d'orientation (en ligne, sur disquette ou sur CD-Rom) plus ou moins "intŽgrŽ".

 

 

C-2. LES DECISIONS

 

        L'objectivation de la situation gr‰ce aux matŽriaux rassemblŽs a permis aux instances dirigeantes de lÕADBS de prendre les dŽcisions suivantes.

 

        a) dŽcisions ˆ court terme

        - maintien de la version papier (qui est rentable) mais amŽlioration sensible de la qualitŽ du contenu et des index; modification du questionnaire de collecte; modification substantielle de l'index matire;

        - mise en veilleuse de la version en ligne dont la reconception s'avre trop onŽreuse par rapport aux recettes espŽrŽes;

        - Žlimination provisoire d'une version sur CD-Rom (solution disproportionnŽe par rapport au volume de la banque de donnŽes seule).

 

        b) dŽcisions ˆ moyen terme

        - recherche de partenariat pour regrouper plusieurs outils d'orientation et concevoir un outil couvrant l'ensemble des sources d'information (banques de donnŽes et services tŽlŽmatiques, centres de documentation et bibliothques, adhŽrents ou contacts dans la profession, courtiers en information, etc.) avec diffusion sur CD-Rom (et Žlargissement Žventuel des fonctionnalitŽs)

 

 

C-3. LES EFFETS DIRECTS ET INDIRECTS

 

        L'enqute menŽe pour l'Žtude a ŽtŽ l'occasion de prendre connaissance d'un certain nombre de faits ou de comportements chez les professionnels de l'information: taux ŽlevŽs d'informatisation, diffŽrenciation entre des centres "fermŽs" faisant peu appel ˆ des sources externes ˆ leur univers de travail et des centres "courtiers" en information; difficultŽs pour les professionnels de l'information de passer d'un serveur ˆ un autre; importance du support papier pour les outils d'orientation, etc...

 

        Les rŽsultats ont confirmŽ par ailleurs la difficultŽ pour une association professionnelle de toucher une clientle externe ˆ son public habituel (l'Žtude a mis en Žvidence une faiblesse de l'institution en matire de promotion des produits)

 

        L'Žtude a ŽtŽ l'occasion de rŽdiger un rŽfŽrentiel type pour la rŽalisation d'un outil d'orientation diffusŽ de type rŽpertoire (ce qu'il faut faire pour rŽaliser un service de qualitŽ).

 

 



 

P2h - EVALUER UNE BASE DE DONNEES BIBLIOGRAPHIQUES

 

                                                                                                         ... A L'I.N.S.E.E.

 

 

            L'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques -INSEE- a souhaitŽ, en 1989, procŽder ˆ une Žvaluation de la base de donnŽes bibliographiques SPHINX, produite pour l'essentiel par les divers Observatoires Economiques RŽgionaux. La dŽmarche d'Žvaluation, basŽe sur les principes de l'analyse de la valeur, a ŽtŽ mise en oeuvre de faon trs "canonique".

            C'est la description des grandes lignes du dŽroulement d'une action AV, importante et trs institutionnalisŽe, que l'on se propose de dŽcrire ci-aprs. Le contenu du travail fait, les rŽsultats de l'Žtude et ses impacts ne seront par contre pas prŽsentŽs.

            Ce cas d'action d'Žvaluation correspond ˆ ce qui peut tre considŽrŽ comme un modle en matire d'analyse fonctionnelle et participative d'un produit complexe d'information ou de documentation, ˆ savoir une grande base de donnŽes bibliographiques.

 

1 - LA COMMANDE DE L'ACTION D'EVALUATION

 

            Le Chef du DŽpartement de la Diffusion de l'INSEE  passe commande en mai 1989 d'une action d'Žvaluation de la base de donnŽes bibliographiques SPHINX, selon la mŽthode de l'analyse de la valeur. Il prŽcise dans sa lettre de commande ˆ l'animateur de l'action AV qu'il "attache la plus grande importance ˆ ce que cette expertise ne nŽglige aucun des aspects relatifs ˆ cette banque de donnŽes (production, maintenance, degrŽ d'utilisation)" et que "toutes les ŽventualitŽs devront tre envisagŽes quant ˆ la capacitŽ de SPHINX de rŽpondre ou non de faon satisfaisante aux besoins de notre rŽseau de diffusion, aux conditions pour l'amŽliorer, sans exclure une solution de repli".

 

2 - LE DEROULEMENT DE L'ACTION DANS LE TEMPS

 

            Les premiers contacts, prŽalables ˆ la passation de la commande, ont lieu en fŽvrier 1989. La proposition mŽthodologique et financire du consultant est fournie en mars et discutŽe en avril et mai.

            La passation de la commande intervient le 25 mai 1989. L'action sera conduite selon la mŽthode de l'analyse de la valeur, avec un groupe de travail ˆ constituer et sur la base de 10 rŽunions de travail programmŽes.

            Plusieurs rencontres en juin et juillet 1989 entre l'animateur de l'action et des responsables du DŽpartement de la Diffusion, du Service Promotion de l'Information et de la Division Documentation permettent de composer le groupe de travail, d'obtenir l'accord des participants et de leurs responsables hiŽrarchiques.

            Une note du 26 juin 1989 du Chef du DŽpartement de la Diffusion, adressŽe ˆ l'ensemble des Directeurs et Chefs de Services RŽgionaux de l'INSEE, permet d'informer trs largement lÕensemble des structures de lÕinstitution sur la dŽcision de rŽaliser l'Žvaluation de la base SPHINX, sur la mŽthodologie qui sera suivie, sur la composition du groupe de travail, sur les ŽchŽances et les dates des cinq premires rŽunions. Elle invite Žgalement les responsables dans les rŽgions ˆ prendre part indirectement au travail d'Žvaluation.

            Les rŽunions de travail du groupe, soit 10 au total, s'Žchelonnent entre le 8 septembre 1989 et le 6 mars 1990, ˆ raison d'une rŽunion tous les 15 ˆ 20 jours.

            Une premire Žbauche du  rapport d'Žvaluation est prŽparŽe et soumise pour avis aux membres du groupe de travail lors d'une sŽance exceptionnelle de cl™ture de l'action d'Žvaluation et de visite de l'Observatoire Economique de Paris.

            Le rapport dŽfinitif est remis par le consultant ˆ ses commanditaires dans le courant de mai 1990 et adressŽ officiellement aux membres du groupe dŽbut juin 1990. Il est alors diffusŽ auprs d'un petit nombre de personnes au sein de l'INSEE pour de premires discussions.

            Le 5 novembre 1990, le Directeur de la Diffusion et de l'Action RŽgionale adresse une note ˆ l'ensemble des Directeurs et Chefs de Services rŽgionaux et  aux Directeurs des Observatoires Economiques RŽgionaux (OER), dans laquelle il leur soumet les principales conclusions du rapport et mentionne les suites qui seront donnŽes ˆ l'action d'Žvaluation.

            DiffŽrentes dŽcisions, qui ne seront pas prŽsentŽes ici, seront alors prises entre l'automne 1990 et l'automne 1991.  Une enqute exhaustive, basŽe sur les conclusions de l'Žtude, sera notamment diffusŽe dans tous les OER en dŽcembre 1991.

            On peut constater, ˆ travers le calendrier des opŽrations, l'importance relative de chacune des trois grandes phases de prŽparation et de validation de l'action, de dŽroulement de l'Žvaluation proprement dite et enfin de digestion de ses rŽsultats.  

 

3 - LES ACTEURS ET LEURS ROLES RESPECTIFS

 

            Une action aussi importante et pouvant avoir de lourdes consŽquences (on pouvait aller jusqu'ˆ la suppression pure et simple de la base de donnŽes) ne peut pas se dŽrouler sans un cadrage prŽalable prŽcis des r™les de chacun et de validation du systme dŽcisionnel.

           

3-1. LE DECIDEUR

            Le Chef du dŽpartement de la Diffusion (devenu entre-temps Directeur de la Diffusion et de l'Action RŽgionale) est le dŽcideur au double-sens qu'il est directement le "patron" de la base SPHINX et le commanditaire de l'action d'Žvaluation de celle-ci. C'est lui Žgalement qui doit assumer la responsabilitŽ de la mise en oeuvre des conclusions de l'Žtude. Il sera auditionnŽ par le groupe de travail lors d'une des premires rŽunions.

            Il est relayŽ, dans la conduite de l'action, par le Chef du Service Promotion de l'Information et par le Chef de la Division "Documentation", responsable direct du fonctionnement de la base de donnŽes.

 

3-2. LE GROUPE DE TRAVAIL

            Un savant dosage de compŽtences, de responsabilitŽs, de points de vue, de localisations et d'aptitudes au travail de groupe a prŽsidŽ ˆ la constitution du groupe.

            Neuf personnes sont ainsi dŽsignŽes (une dixime le sera aprs la premire rŽunion), avec l'accord de leurs hiŽrarchies respectives. On trouve dans le groupe de travail:

            - 7 "provinciaux" et 3 "parisiens";

            - 6 reprŽsentants de Directions rŽgionales (ou OER) et 4 membres de la Direction GŽnŽrale;

            - des fonctions diffŽrentes: Inspecteur INSEE, Directeur d'OER, responsables documentaires, responsables de bureaux d'information, gestionnaire de la base de donnŽes, chargŽ d'Žtude ˆ l'action rŽgionale;

            - 6 femmes et 4 hommes.

            L'hŽtŽrogŽnŽitŽ de composition du groupe est un ŽlŽment  dŽterminant dans le succs d'une telle Žtude d'Žvaluation? De mme, il est essentiel que les divers membres du groupe soient des personnes qui sachent Žcouter, travailler en groupe, accepter les remarques parfois critiques et aussi qui puissent rŽpercuter dans leur propre environnement de travail certaines demandes d'information formulŽes par le groupe.

            Dans la composition du groupe ne figure pas, volontairement, le Chef de la Division Documentation, en charge du dŽveloppement de la base de donnŽes. Il sera par contre questionnŽ, ˆ plusieurs reprises, pour prŽciser certains points.

            Le groupe de travail est l'instance active de l'Žvaluation, son moteur. Son r™le consiste ˆ analyser correctement les problmes qui se posent et ˆ formuler un certain nombre de propositions. Il doit tre clair, par contre, que le groupe de travail n'est pas une instance de dŽcision.

 

3-3. L'ANIMATEUR

            Dans le cas prŽcis, l'animateur est un consultant indŽpendant. Sa fonction consiste ˆ faire fonctionner au mieux le groupe d'Žvaluation, lui faire respecter les objectifs, les ŽchŽances et la mŽthode et ˆ stimuler la crŽativitŽ dans la rŽflexion.

            L'animateur assure la prise de note pendant les sŽances (mais prend aussi copie des notes de certains participants) et rŽalise le compte-rendu de chaque sŽance de travail du groupe. Ce compte-rendu est diffusŽ aux membres du groupe dans les 5 ˆ 8 jours qui suivent chacune des rŽunions.

            On aurait pu imaginer faire appel ˆ un spŽcialiste interne de l'analyse de la valeur, s'il en avait existŽ un.

 

3-4. LES EXPERTS SOLLICITES

            Le groupe a pu auditionnŽ diffŽrentes personnes ayant exprimŽ le dŽsir d'tre entendues.Il a Žgalement souhaitŽ entendre, pendant 30 ˆ 40 minutes, le Chef du DŽpartement de la Diffusion.

            Par ailleurs, plusieurs personnes ont pris part indirectement ˆ l'Žvaluation, en fournissant pour les membres du groupe des informations, observations ou donnŽes de terrain.

 

4 - LES REUNIONS DU GROUPE DE TRAVAIL

 

            Les dates des rŽunions du groupe de travail sont fixŽes ˆ l'avance pour les sept premires d'entre elles, les dernires le seront ˆ mi-parcours. Chacune des sŽances se dŽroule entre 10 et 16 heures, avec un arrt d'une heure pour le dŽjeuner. Ces horaires facilitent la venue des participants de province. Il faut aussi noter la dŽcision de ne pas programmer de rŽunions les mercredis (enfants ˆ garder pour certains participants).

           

RŽunion N¡1

            PrŽsentation des participants; prŽsentation de l'analyse de la valeur; rappel des objectifs de l'action; historique du sytme SPHINX; inventaire des causes du dŽclenchement de l'action; inventaires des acteurs et partenaires ˆ prendre en compte.

 

RŽunion N¡2

            Audition du Chef du DŽpartement de la Diffusion; poursuite des analyses sur l'historique de SPHINX et des partenaires (validation); analyse des ŽlŽments de satisfaction et d'insatisfaction; premier reprage des principales fonctions de SPHINX.

 

RŽunion N¡3

            Audition d'un Directeur d'OER; analyse des produits concurrents de SPHINX; analyse des prts documentaires engendrŽs par SPHINX; analyse des utilisateurs (et des non-utilisateurs) et examen des modalitŽs d'utilisation; Žtude des modalitŽs de fonctionnement de SPHINX (production).

 

RŽunion N¡4

            Approfondissement des analyses relatives ˆ la demande, aux utilisateurs et aux non-utilisateurs; informations sur les produits "complŽmentaires"; premire Žtude d'une rŽponse de SPHINX ˆ une question type.

 

RŽunion N¡5

            Analyse des prts entre OER; Žtude comparative des rŽponses donnŽes par SPHINX ˆ 6 questions types par divers utilisateurs; analyse du mode de production de SPHINX; premier ŽnoncŽ de solutions permettant d'amŽliorer ˆ court terme le produit ou sa production.

 

RŽunion N¡6

            Audition du Chef du Service Promotion de l'Information; poursuite des analyses sur les prts entre OER; poursuite des analyses comparatives sur les rŽponses de la base de donnŽes ˆ des questions; Žtude des produits papier-complŽmentaires; inventaire des actions de promotion de SPHINX; Žtude de l'alimentation de SPHINX et du plan de partage de catte alimentation.

 

RŽunion N¡7

            Audition du responsable du fichier informatisŽ des ouvrages de la Bibliothque de la Direction GŽnŽrale (SCRIB);  explorations comparatives multi-bases et multi-serveurs; chiffrage en temps et analyse des cožts; deuxime inventaire de propositions de solutions.

 

RŽunion N¡8

            Analyse des produits vidŽotex; examen des publications INSEE (en relation avec SPHINX); comparaison fonctionnelle SCRIB-SPHINX; Žtude dŽtaillŽe de la couverture documentaire de SPHINX; poursuite du chiffrage en temps et de l'analyse des cožts; troisime ŽnoncŽ de propositions de solutions.

 

RŽunion N¡9

            Compte-rendu de visite au centre technique gŽrant SPHINX; analyse des bordereaux de saisie SPHINX; chiffrage des temps (suite et fin); analyse rŽcapitulative et dŽtaillŽe des fonctions du systme SPHINX.

 

RŽunion N¡10

            Validation des fonctions du systme SPHINX; Žtude de la hiŽrarchisation des fonctions; inventaire des principes de solutions pour mieux satisfaire les diverses fonctions; recherche de solutions structurelles; analyse des conditions de mise en oeuvre des solutions.

 

RŽunion N¡11 (non programmŽe, mais demandŽe par les membres du groupe)

            PrŽsentation du rapport d'Žvaluation; formulation de propositions nouvelles complŽmentaires; visite de l'Observatoire Economique de Paris et prŽsentation des Dictionnaires des Sources Statistiques.

 

5 - LES COUTS DE L'ACTION D'EVALUATION

 

            Il n'est Žvidemment pas possible de donner ici des chiffres en francs. Mais si l'on Žtudie le cožt complet de l'Žtude (ce que l'Žtude a globalement occasionnŽ comme dŽpenses en francs et/ou en temps), on peut retenir la ventilation suivante:

                       - animation (consultant):                                      33%

                       - temps des participants:                                     40%

                       - dŽplacements des participants:                                24%

                       - frais divers (interr. bases donnŽes):               3%

            Seuls les dŽpenses d'animation, les frais de transport et les frais divers se traduisent par des dŽboursŽs pour l'organisme.

 

            Ce cožt  complet correspond ˆ 7% environ du cožt de fonctionnement annuel de la base de donnŽes SPHINX ou encore ˆ 1% de la valeur capitalisable de SPHINX, estimŽe ˆ partir du cožt moyen, en 1990, d'introduction d'une rŽfrence bibliographique dans la base de donnŽes multipliŽ par le nombre de rŽfrences de celle-ci.

 



P2i - DEFINIR FONCTIONNELLEMENT DES BESOINS

 

                                               ... EN INFORMATION ET COMMUNICATION

 

 

 

            Lors des actions dÕanalyse de la valeur, on est gŽnŽralement conduit ˆ identifier et ˆ analyser les besoins dÕun produit, dÕun service ou dÕune organisation et surtout ˆ exprimer ces besoins de faon fonctionnelle. Il en rŽsulte gŽnŽralement un cahier des charges fonctionnel (CdCF) qui permet de dŽterminer des objectifs dÕaction (en conception comme en reconception).

            Dans une action AV particulire, on est amenŽ ˆ procŽder ˆ l'Žvaluation des besoins et pratiques relatifs ˆ lÕinformation et ˆ la communication dÕun organisme donnŽ du secteur tertiaire, ces besoins Žtant aussi bien internes qu'externes. LÕanalyse de la valeur est particulirement efficace dans la rŽsolution des problmes dÕinformation et de communication qui existent frŽquemment dans les entreprises et qui comportent dimensions ou imbrications.

            Il faut souligner, dans ce genre dÕŽtude, le r™le important des techniques d'Žcoute et de dialogue propres ˆ l'analyse de la valeur, comme celui de la rŽflexion collective (les Òregards croisŽsÓ), dans la comprŽhension de l'existant et dans l'Žtude des fonctions. Le groupe de travail, composŽ de faon appropriŽe, a notamment auditionnŽ de faon attentive aussi bien le Directeur de l'organisme en question que les diverses catŽgories de collaborateurs. Ce groupe dÕanalyse de la valeur a ainsi pu et su mettre en relation les interprŽtations multiples pour aller ˆ l'essentiel. Et celˆ en six rŽunions de travail trs intenses!...

            LÕŽtude  montre Žgalement combien la dŽmarche d'analyse de la valeur peut aider ˆ cerner les contextes spŽcifiques des organisations ŽtudiŽes et ˆ faire prendre conscience ˆ leurs responsables des problmes qui se posent et des solutions qui s'imposent. En celˆ, l'AV est bien une mŽthode d'Žvaluation fonctionnelle, participative et crŽative.

 

 

           

A - ORIENTATION DE L'ACTION

 

 

A-1. LES OBJECTIFS DE L'ACTION

            L'action d'analyse de la valeur engagŽe s'inscrit dans une logique de transformation progressive de lÕorganisme concernŽ, une entreprise du secteur tertiaire.

            LÕobjectif consiste principalement ˆ procŽder ˆ une Žvaluation des besoins en matire d'outils et dispositifs dÕinformation et de communication au sein de l'entreprise et ˆ Žlaborer une charte fonctionnelle pouvant permettre ˆ la direction de consulter, par la suite,  des sociŽtŽs de service ou des sous-traitants pour la mise en place proprement dite des outils considŽrŽs comme nŽcessaires.

            L'action correspond ˆ la phase "amont" d'un projet complet allant jusqu'ˆ l'implantation et l'exploitation de nouveaux moyens techniques dÕinformation et de communication. Elle s'arrte donc ˆ l'analyse des besoins et ˆ l'ŽnoncŽ de grandes alternatives de solutions, sans les approfondir. En aucun cas, elle n'aborde le choix de solutions techniques particulires. Il s'agit donc bien de rŽaliser un cahier des charges fonctionnel ou encore, une expression fonctionnelle de besoins.

            L'action doit aussi permettre  de formuler des recommandations pour la mise en oeuvre des solutions concrtes  et notamment peut suggŽrer des modifications de nature organisationnelle.

 

 

A-2. LA DELIMITATION DU PROBLEME

            Si l'action porte principalement sur l'Žtude des besoins relatifs aux outils et dispositifs dÕinformation et de communication (notamment le standard et lÕŽquipement tŽlŽphoniques, les autres techniques de tŽlŽ-information ou tŽlŽ-communication), il apparait vite Žvident qu'il est difficile de ne pas Žvoquer le problme plus global de lÕorganisation de la communication en tant que telle au sein de l'entreprise.    Par ailleurs, le groupe de travail doit traiter les deux dimensions, interne et externe du problme dÕinformation et de communication.

 

A-3. LES ECHEANCES ET LES HORIZONS TEMPORELS

            L'action se dŽroule sur quatre mois, de faon ˆ tre compatible avec certaines  ŽchŽances touchant ˆ la vie de l'organisme comme par exemple:

            - le plan dÕinformatisation et de c‰blage en cours;

            - la prŽparation du budget d'investissement pour lÕannŽe ˆ venir;

            - les campagnes de promotion dÕores et dŽjˆ envisagŽes;

            - enfin l'extension Žventuelle des locaux de lÕentreprise, ˆ lÕhorizon de deux ˆ trois ans.

            On retient l'hypothse d'une amŽlioration des outils et dispositifs dÕinformation et de communication ˆ court et moyen termes, c'est ˆ dire pour les trois ˆ quatre prochaines annŽes.

 

A-4. LES MOYENS DE L'ACTION

            Un groupe de travail d'analyse de la valeur est constituŽ, formŽ de six personnes et d'un animateur-expert.  Les personnes dŽsignŽes pour participer ˆ ce groupe ont ŽtŽ choisies de faon ˆ reprŽsenter les diffŽrentes composantes du problme dÕinformation et de communication ˆ traiter et appartiennent ˆ plusieurs services de lÕentreprise (la direction technique, la comptabilitŽ, le service commercial, deux reprŽsentants du groupe des experts, le service informatique.

            Ce groupe s'est rŽuni ˆ six reprises pendant les quatres mois de lÕaction.

 

 

 

 

           

B - LES DONNEES DU PROBLEME

 

 

 

B-1. LES CAUSES DE DECLENCHEMENT DE L'EVALUATION

            Pourquoi dŽcide-t-on d'entreprendre cette Žvaluation? Plusieurs raisons, les unes trs pragmatiques, les autres plus symboliques, sont recensŽes et analysŽes par le groupe de travail, comme par exemple:

            - la saturation Žvidente des Žquipements de tŽlŽcommunications;

            - les difficultŽs dans l'orientation de l'information tŽlŽphonŽe;

            - la nŽcessitŽ de recruter, ˆ court terme,  de nouveaux standardistes;

            - le changement dÕactivitŽ, de taille et de culture de l'organisme;

            - lÕadaptation ˆ de nouvelles Žvolutions technologiques.

 

B-2. LES DONNEES D'ENVIRONNEMENT

            Certaines donnŽes externes ou contraintes imposŽes par l'environnement peuvent conduire ˆ revoir certains choix en matire de dŽveloppement des outils et dispositifs dÕinformation et de communication ou en tout cas inflŽchir certaines orientations antŽrieurement prŽconisŽes. Le groupe Žvoque ces diffŽrentes contraintes dÕenvironnement et les analyse en dŽtail:

            - les budgets et les programmations financires;

            - la mutation de l'organisme et sa complexification;

            - la croissance mme de lÕentreprise et la diversification  des effectifs;

            - le projet de lÕentreprise;

            - le calendrier et les rythmes des activitŽs spŽcifiques;

            - l'ouverture sur l'Europe et l'Žtranger;

            - les partenariats avec dÕautres entreprises;

            - la relation avec la maison-mre.

 

B-3. LA MESURE DES ECHANGES DÕINFORMATION

 

            Il faut pouvoir chiffrer  l'enveloppe globale actuelle consacrŽe ˆ la communication sous ses diffŽrentes formes. Le groupe de travail entreprend donc de recenser toutes les sources de donnŽes statistiques sur cette communication interne et externe (les communications  passant par France-TŽlŽcom et La Poste et les autres dŽpenses de tŽlŽmatique). On prend en compte aussi  les diverses dŽpenses  de photocopie et  reprographie, les frais d'imprimerie, les cožts de participation ˆ des salons et manifestations et les campagnes de publicitŽ (chemises, affiches, mailing,...).

            Les statistiques relatives aux appels tŽlŽphoniques sont plus prŽcisŽment ŽtudiŽes, en nombre, en direction et en frŽquence. Elles font ressortir des anomalies de fonctionnement, mais conduisent toutefois ˆ nuancer la gravitŽ de la situation.

 

B-4. LES MOYENS TECHNIQUES A DISPOSITION

            Pour affiner lÕŽtude, on prend note de l'existence des divers dispositifs  et moyens techniques disponibles et on en dŽtaille les configurations:

            - le standard tŽlŽphonique;

            - un rŽseau cablŽ;

            - un parc de micro-ordinateurs;

            - des minitels;

            - des tŽlŽcopieurs;

            - des outils de reprographie;

            - un serveur videotex.

 

B-5. LÕANALYSE DES INSATISFACTIONS

 

            Plusieurs insatisfactions ou dysfonctionnements sont recensŽs par le groupe de travail au cours de l'Žtude. Leur analyse collective, lucide et ouverte, permet de mieux caractŽriser les besoins et pratiques dÕinformation et de communication existants et ˆ faire appara”tre, en contrepoint, diffŽrentes fonctions ˆ satisfaire par le dispositif de communication ˆ dŽterminer pour l'avenir. On peut mentionner ci-aprs les principales catŽgories de dysfonctionnements: 

            - des moyens techniques considrŽs comme insuffisants, mal adaptŽs aux besoins nouveaux et dŽveloppŽs sans plan d'ensemble cohŽrent;

            - des difficultŽs quotidiennes de fonctionnement pour le personnel (temps dÕattente, absence de filtrage efficace des communications, difficile suivi des demandes tŽlŽphonŽes,...);

            - des carences dans la circulation de l'information au sein de l'organisme et des pertes d'efficacitŽ due ˆ une mauvaise communication interne;      

            - une gestion artisanale et alŽatoire des signes et des images (cartes de visite, chartes graphique, nouvelles technologies,...);

            - un dŽficit de communication autour des mutations de lÕorganisme (circulation moins spontanŽe de l'information, dže en grande partie ˆ une plus grande hŽtŽrogŽnŽitŽ des populations concernŽes, manque dÕexplication sur le nouveau positionnement de l'entreprise,...);

            - faiblesse des Žchanges avec des partenaires extŽrieurs, franais ou Žtrangers.

 

 

 

C - L'ANALYSE FONCTIONNELLE

 

 

            L'analyse de l'ensemble des besoins fonctionnels des divers groupes de personnes et services de l'entreprise permet d'Žtablir une liste des grandes fonctions dÕinformation et de communication ˆ prendre en compte, ces fonctions sont synthŽtisŽes et reformulŽes de faon ˆ pouvoir constituer une charte fonctionnelle globale de lÕinformation et la communication au sein de l'organisme.

            Trois grands groupes de fonctions (ou blocs fonctionnels)  sont identifiŽs:

            - les fonctions relatives ˆ l'amŽlioration de lÕinformation interne;

            - les fonctions relatives ˆ l'amŽlioration de lÕinformation externe;

            - les fonctions complŽmentaires ou d'accompagnement ˆ considŽrer.

 

C-1. LISTE DES FONCTIONS RETENUES

 

AMELIORER LÕINFORMATION INTERNE

            -donner l'information standard ou officielle sur l'entreprise;

            -diffuser  des informations ponctuelles et  ˆ forte variabibilitŽ;

            -transmettre des messages d'alerte (pour action urgente);

            -faciliter la communication interactive au sein de l'entreprise;

            -informer les membres de lÕentreprise sur les Žvolutions de celle-ci;

            -faciliter les nŽgociations et la concertation;

            -stimuler l'expression des personnels de lÕentreprise.

 

AMELIORER LÕINFORMATION EXTERNE

            -faciliter les contacts pour le suivi des affaires et des dossiers;

            -permettre le dŽveloppement du tŽlŽ-travail;

            -permettre les connexions ˆ des banques de donnŽes;

            -diffuser des messages promotionnels sur l'organisme;

            -diffuser de l'information standardisŽe auprs de cibles identifiŽes;

            -fournir des informations conjoncturelles, ˆ des cibles prŽcises;

            -permettre le recueil de messages Žmanant de l'extŽrieur;

            -aider les experts de lÕentreprise ˆ communiquer avec leur environnement 

            -protŽger les personnels des communications intempestives

            -assurer une veille informative au profit de l'entreprise;

            -permettre la participation ˆ des rŽseaux et ˆ des partenariats;

            -fournir des prestations de service en matire d'information.

 

ACCOMPAGNER ET SOUTENIR LA COMMUNICATION

            -garder la trace ou la mŽmoire de la communication de lÕentreprise;

            -tirer des statistiques de l'ensemble des opŽrations de communication;

            -capitaliser l'information ( crŽation de fichiers ou banques de donnŽes);

            -permettre, Žventuellement, des transactions de nature financire;

            -dŽfinir et vŽhiculer une image prŽcise de l'entreprise;

            -constituer une vitrine de potentialitŽs technologiques;

            -veiller ˆ assurer une qualitŽ bien dŽfinie de la communication.

 

 

 

C-2. ETUDE DETAILLEE DE QUELQUES FONCTIONS

 

            Les fonctions ŽnoncŽes prŽcŽdemment sont  analysŽes plus en dŽtail et commentŽes par le groupe de travail. On en prŽsente, ci-aprs, six dÕentre elles, avec des dŽfinitions plus compltes et des ŽnoncŽs de voies ou principes de solutions.

 

 

a) Donner, en interne, l'information standard ou officielle sur l'organisme

            La fonction

            Il s'agit, en quelque sorte, de crŽer une banque commune, interne, dÕinformations, de connaissances et des schŽmas de raisonnement. Cette information concerne diffŽrentes cibles internes (direction, personnels,...) et Žmane de plusieurs sources Žgalement internes (les services techniques, la direction, etc...). Elle porte sur les organisations, les procŽdures, les programmes dÕactivitŽ, les produits, les  calendriers,... et  se caractŽrise donc comme une information assez permanente, stable  ou ˆ longue durŽe de vie. L'information en question est prŽcise, concise, triŽe, structurŽe, fiable, actualisŽe, "officialisŽe", signŽe, produite ˆ l'avance. Cette diffusion, en interne,  d'information "officielle" dŽgage les urgences et les faits importants et est limitŽe au strict nŽcessaire (pas de dŽbordements sauvages, inutiles). Un certain taux de redondance est toutefois ressenti comme nŽcessaire. Enfin cette information doit pouvoir tre mŽmorisŽe (pour Žviter des contestations) et doit pouvoir aussi engendrer une information en retour.

            Les solutions possibles

            Pour les personnels des services, on pense ˆ des solutions allant  d'une mise en planning des Žvnements de la vie de l'organisme ˆ la rŽalisation et ˆ la distribution d'un agenda Žtabli ˆ l'avance et remis ˆ tous (sponsorisation possible). Parmi les moyens ˆ retenir, on mentionne le papier bien sžr (mais structurŽ et limitŽ), la messagerie vidŽotex (mais ˆ condition de disposer d'un service vraiment professionnel). On recommande de bien penser ˆ assurer la continuitŽ de l'information, du logo, des appellations, ˆ homogŽnŽiser les prŽsentations, ˆ dŽfinir des normes structurantes (forme et contenu) pour les circuits de production et de diffusion,  ˆ assurer la signature, la datation, la numŽrotation, l'indexation des documents Žmis (durŽe de vie des informations). La rŽalisation de cette fonction peut amener ˆ revoir la structuration des chronos des services.

            On insiste sur la nŽcessitŽ d'une instance de contr™le ou de rŽgulation de cette diffusion d'information "officielle" , avec prise en compte de l'avis des utilisateurs (Commission Communication ˆ crŽer).

 

 

 

b) Diffuser, en interne,  des informations ponctuelles et  ˆ forte variabilitŽ

            La fonction

            Il s'agit lˆ d'informer personnellement, individuellement, des cibles internes prŽcises, sur des modifications diverses  dans les programmes dÕactivitŽ ou sur des Žvnements les concernant ˆ plus ou moins court terme. Cette fonction implique diffŽrentes cibles internes (direction, services, personnels,...) et diverses sources internes (les services techniques, la documentation, la direction,...). Elle touche aussi bien des individus que des groupes et porte sur les modifications dans les organisations, les programmes dÕactivitŽ, les produits, les procŽdures et les calendriers, etc... L'information en question est  ponctuelle, particulire, unique, variable, personnalisŽe (attention ˆ la confidentialitŽ) et nŽcessite souvent une rŽponse (besoin de feed-back). Elle ne prŽsente pas nŽcessairement un caractre d'urgence (contrairement aux messages d'alerte).

            Les solutions possibles

            En termes de solutions, on recommande d'Žtudier des normes de diffusion de cette information, de bien cibler la diffusion, d'Žtablir ˆ l'avance des listes de destinataires. En ce qui concerne les moyens pratiques, on peut penser ˆ des "blocs messages" prŽ-imprimŽs (le moins de papier possible, toutefois), ˆ des tableaux (mais attention au mŽlange des informations), ˆ la messagerie interne (le cablage de l'entreprise et la connexion sur un rŽseau tŽlŽmatique externe rendent possible une telle messagerie, de type ASCII ou vidŽotex). On prŽconise Žgalement de doubler autant que possible les moyens employŽs, de simplifier les notes d'information, de re-penser la rŽdaction de ces documents d'information ponctuelle, variable.

 

c)-Faciliter les contacts avec lÕextŽrieur pour le suivi des affaires et des dossiers

            La fonction

            Elle concerne l'ensemble des personnels et des partenaires de l'entreprise et prŽsente un caractre d'urgence, de bonne maitrise du temps de la communication (problmes de plages horaires propices). On doit pouvoir suivre le contact, ce qui se traduit par un besoin de continuitŽ dans la communication, de re-routage des appels  et de dispositions permettant de "garder la main". Il faut Žgalement pouvoir interroger des messages (appels de partenaires) ˆ distance ou en diffŽrŽ.

            Les solutions possibles

            C'est naturellement le choix d'un standard automatique performant et dÕune installation de type NumŽris, mais aussi la crŽation dÕune boite ˆ lettres Žlectronique, lÕinstallation de rŽpondeurs appropriŽs et surtout un Žquipement renforcŽ en postes tŽlŽphoniques et tŽlŽmatiques On doit pouvoir disposer de numŽros prŽ-enregistrŽs et de possibilitŽs de basculement et de transfert des appels. Des possibilitŽs d'enregistrement des appels sont indispensables. Des secrŽtariats qualifiŽs paraissent souhaitables, notamment pour les connexions difficiles et pour les communications avec l'Žtranger.

 

 

 

d)-Permettre le dŽveloppement du tŽlŽ-travail

            La fonction

            L'organisme doit pouvoir permettre le travail ˆ domicile et le travail de groupe ˆ distance, du fait de l'importance du nombre de ses spŽcialistes non-rŽsidents. La fonction concerne aussi bien les experts, que les personnels administratifs ou encore les membres du Conseil d'Administration. Elle touche Žgalement des partenaires externes.

            Les solutions possibles

            Il faut disposer des outils appropriŽs (NumŽris, tŽlŽcopie, courrier Žlectronique, tŽlŽ-confŽrence) et surtout pouvoir utiliser plusieurs outils en mme temps. On doit penser ˆ respecter les normes internationales, adapter l'emploi de outils ˆ la nŽcessitŽ de travailler sur des plages horaires anormales (dŽcalages horaires, travail le soir,...) et surtout assurer la maintenance des dispositifs technologiques retenus. Des relais par des secrŽtariats efficaces et  formŽs sont indispensables.

 

e)-Diffuser, ˆ lÕextŽrieur, des messages promotionnels sur l'entreprise

            La fonction

            Elle signifie expliquer que l'entreprise existe bien et qu'elle existe dans toute sa diversitŽ. C'est une information sur la structure de l'organisme, sur ses possibilitŽs, ses programmes dÕactivitŽs, ses axes de travail, sa philosophie. En d'autres termes, il s'agit d'assurer la promotion de l'entreprise et des services quÕelle offre.

            Les solutions possibles

            Elles passent notamment par un service tŽlŽmatique de type "36-15 code AZEDIX", par l'appui sur des relais dŽmultipliants (APEC, Associations d'Entreprises,...), par un fichier de cibles bien actualisŽ. On peut imaginer un vidŽo-clip sur l'entreprise, des panneaux pour des stands et des salons, un didacticiel, des matŽriaux d'exposition et de prŽsentation, des rencontres, des journŽes "Portes ouvertes", des spots radio, des journŽes professionnelles, des documents rŽdigŽs en anglais, des brochures,... Une fonction "Communication" rattachŽe ˆ la direction de l'organisme serait souhaitable, mais l'implication trs forte de l'ensemble des personnels est indispensable.

 

f)-Diffuser, ˆ lÕextŽrieur, des information standardisŽes auprs de cibles identifiŽes

            La fonction

            Il s'agit de transmettre des informations assez officielles , standardisŽes et d'Žviter  par lˆ-mme l'encombrement du systme de tŽlŽcommunications de l'entreprise et la saturation des services par des appels tŽlŽphoniques intempestifs. Cette fonction concerne des groupes cibles bien prŽcis (clients, experts, partenaires,...) et l'information diffusŽe porte sur les conditions d'accs aux services, les programmes dÕactivitŽ, les Žtudes ou travaux rŽalisŽs, des renseignements pratiques sur l'organisme.

            Les solutions possibles

            Il faut automatiser ou standardiser au maximum la production de ces informations, produire des messages types. Mais il faut aussi veiller ˆ l'homogŽnŽitŽ des rŽponses (quels que soient les services rŽpondant) et au ton de la communication. Il est essentiel de prŽciser les responsabilitŽs de chacun au sein de l'entreprise dans la diffusion de cette information: qui dit quoi, ˆ qui?

 

           


 

D - UN PLAN D'ACTION POUR LA SUITE

 

 

D-1. LA DIFFUSION DU RAPPORT D'EVALUATION DES BESOINS                                               

            Le rapport d'Žvaluation des besoins en information et en communication rŽalisŽ ˆ lÕissue de lÕaction AV est communiquŽ ˆ la direction de l'organisme et est largement diffusŽ aux personnels. Ce rapport, constituŽ dÕun bilan du travail du groupe d'analyse de la valeur, du cahier des charges fonctionnel et des recommandations pour la poursuite de lÕaction, sert alors de base ˆ la discussion des diverses options et  fournit un cadre de rŽfŽrence pour d'autres travaux ˆ venir.

 

 D-2. DES THEMES A APPROFONDIR

            Des propositions sont faites pour mettre  en place des groupes de rŽflexion, transversaux, en vue dÕapprofondir les thmes suivants:

                       - la convivialitŽ et l'expression des personnels au sein de l'entreprise;

                       - l'interactivitŽ, le travail de groupe, le travail avec les rŽseaux;

                       - l'organisation de lÕentreprise et la mise en place de projets de service.

            Ces trois thmes sont ŽtudiŽs par des personnes appartenant ˆ des services ou horizons diffŽrents. Le groupe de travail actuel d'analyse de la valeur continue ˆ intervenir en incitant ˆ la crŽation de ces  groupes et en les aidant ˆ dŽmarrer leur travail.

 

D-3. DES PROGRAMMES D'ACTIONS A COURT TERME                              Plusieurs problmes doivent trouver des solutions ˆ court terme. Le groupe propose  ˆ la direction les mises en chantier des programmes d'action suivants:

            - choix de l'auto-commutateur appropriŽ, conformŽment aux besoins ŽtudiŽs;            - Žtablissement du cahier des charges dŽfinitif du futur service vidŽotex;

            - mise en place de secrŽtariats spŽcifiques (dŽfinition des fonctions et des profils de postes, choix d'organisations adaptŽes);

            - rŽdaction d'un cahier de normes pour les documents Žcrits;

            - Žlaboration  d'un cahier de consignes pour le standard, la gestion des appels, les re-routages d'appels, le style de la communication tŽlŽphonŽe;

            - implantation des outils informatiques et bureautiques, inventaire des logiciels existants, formation des personnels ˆ ces logiciels, dŽveloppement de l'accs aux rŽseaux exterieurs;

            - mise en place d'une veille informative, par utilisation de personnes ressources au sein de l'entreprise.

 

 



 

P2j - ETABLIR UN DIAGNOSTIC-DOCUMENTATION

 

                                   ... DANS UNE AGENCE DÕURBANISME EN TUNISIE

 

 

            Faire un Òbilan de santŽÓ est une opŽration toujours positive surtout quand on ne sent pas trs bien. En documentation, ce prŽcepte reste vrai. LÕŽtablissement dÕun diagnostic-documentation est un prŽalable ˆ toute action de modernisation ou dÕinnovation.

            Il est intŽressant de souligner ici que la demande dÕaudit ou de diagnostic en matire de documentation est de plus en plus frŽquente et de plus en plus diversifiŽe. Le cas prŽsentŽ plus loin a ceci dÕoriginal que la demande de diagnostic-documentation sÕinscrit dans le cadre plus large dÕune action de coopŽration portant sur la mise en place de plans de formation pour des ingŽnieurs et techniciens. La direction de lÕorganisme concernŽ sÕest en effet vite rendue compte quÕelle ne pourrait pas se satisfaire de la seule formation continue des personnes en place et quÕil lui fallait rŽflŽchir ˆ un dispositif dÕaccompagnement, fondamentalement documentaire. Mais avant de dŽcider de crŽer un centre de documentation, la direction a jugŽ bon de faire une analyse lucide de la situation existante et de faire procŽder ˆ une vŽritable analyse de besoins en matire de documentation.

            LÕintŽrt du cas est renforcŽ par le fait que lÕaction se passe en Tunisie et que les solutions qui marchent bien en France nÕy sont pas transposables. Il faut dÕabord Žcouter correctement les personnes, comprendre les situations et les besoins et mobiliser les volontŽs avant de se prŽcipiter sur des solutions. Une dŽmarche classique en analyse de la valeur.

 

 

 

A - ORIENTATION DE LÕACTION

 

 

A-1. LE CONTEXTE

           

            On se situe dans un organisme technique national tunisien travaillant dans le domaine de lÕurbanisme (appelŽ plus loin agence dÕurbanisme). LÕŽtablissement localisŽ ˆ Tunis intervient sur tout le territoire de la Tunisie. Une centaine dÕemployŽs dont un nombre important dÕingŽnieurs, de techniciens et de cadres y travaillent. La rŽputation de lÕagence est bonne et ses interventions dans le domaine de lÕurbanisme peuvent tre considŽrŽes comme exemplaires.

            Il faut tout de suite noter le fait que de nouvelles dispositions gouvernementales vont conduire prochainement lÕagence ˆ diversifier ses activitŽs et ˆ intervenir plus systŽmatiquement sur le marchŽ de la promotion immobilire et sur celui des Žquipements marchands.

 

A-2. LE PROBLEME

 

            LÕagence doit donc Žvoluer. Pour cela, ses ingŽnieurs et techniciens sont conduits ˆ actualiser leurs connaissances et des plans de formation sont conus en partenariat entre lÕagence et un organisme franais de formation. Mais les premires analyses faites lors de la conception de ces plans de formation font ressortir le fait que lÕagence est trs mal ŽquipŽe pour soutenir le dŽveloppement professionnel de ses cadres. En particulier, la documentation est mal gŽrŽe et ne peut pas tre mobilisŽe pour aider les ingŽnieurs et techniciens dans leurs dŽmarches de progrs.

            Il est donc demander ˆ un consultant de procŽder ˆ un diagnostic rapide de la situation et de prŽconiser ˆ la direction quelques axes de travail adaptŽs au contexte de lÕagence dÕurbanisme.

 

A-3. LE DEROULEMENT DE LÕACTION

           

            Compte tenu de la localisation de lÕorganisme en Tunisie, mais aussi compte tenu de lÕurgence de lÕopŽration ˆ conduire, il est prŽconisŽ une dŽmarche en trois temps:

            - une premire rencontre (une demi-journŽe) entre le consultant et le responsable du projet de dŽveloppement au sein de lÕagence; elle permet un cadrage gŽnŽral de lÕaction, une dŽfinition claire du besoin de lÕagence et une mise au point de la mŽthode de travail (avec implication des cadres de lÕagence);

            - trois semaines plus tard, une deuxime mission de trois jours permet de conduire une analyse de lÕexistant (locaux, fonds documentaires, moyens techniques et financiers,...) et de rŽaliser une Žtude des besoins des ingŽnieurs et techniciens en matire de documentation; pour cette Žtape, des rencontres sont organisŽes par groupes de trois ˆ cinq personnes, une quinzaine de cadres de lÕagence Žtant entendus; un rapport-diagnostic est Žtabli ˆ lÕissue de cette deuxime mission et est adressŽ ˆ la direction de lÕagence;

            - deux mois plus tard, une troisime mission de trois jours est organisŽe; elle vise principalement ˆ faire valider les points forts du diagnostic et es propositions dÕamŽlioration par le Directeur de lÕagence; mais elle permet aussi dÕaffiner le travail, de commencer ˆ mettre en place certains outils (organisation gŽnŽrale de la documentation, plan de classement, choix dÕacquisitions prioritaires, ...); enfin la mission se termine par une action de sensibilisation dÕun ensemble de cadres de lÕagence, ˆ travers une confŽrence-dŽbat sur les dŽveloppements de la documentation spŽcialisŽe dans le monde et sur les possibilitŽs dÕaction au sein de lÕagence; un deuxime rapport est transmis ˆ la direction avec des recommandations pratiques pour les six mois ˆ venir.

 

 

 

B - ETUDE DE LÕEXISTANT

 

 

B-1. LE FONCTIONNEMENT ACTUEL DE LA DOCUMENTATION

 

B-1-1. UNE SITUATION GLOBALEMENT INSATISFAISANTE

            La situation de la documentation au sein de lÕagence dÕurbanisme est fortement prŽoccupante. De faon schŽmatique, on peut dire que l'agence a dŽveloppŽ ses activitŽs, mais a compltement nŽgligŽ sa documentation, notamment au cours des dernires annŽes. Cette situation, qualifiŽe de catastrophique pour un organisme technique national,  peut tre caractŽrisŽe ainsi:

            - des fonds documentaires incomplets et non organisŽs avec accs impossible ou peu aisŽ;

            - inexistence de fonctions documentaires de base (du moins pour les livres et les pŽriodiques, les fonds dÕimages Žtant mieux traitŽs);

            - absence de spŽcialiste professionnel de la documentation (un employŽ est affectŽ ˆ la documentation, mais ne connait pas la moindre technique documentaire);

            - inexistence d'une politique de documentation et donc d'actualisation des savoir faire et d'accompagnement documentaire des pratiques professionnelles des cadres de l'agence;

            - expression incertaine  des besoins en documentation de la part de ces cadres, pratiques documentaires personnelles limitŽes ou archa•ques et ignorance par les ingŽnieurs et cadres des sources d'information spŽcialisŽes mobilisables notamment en Tunisie;

            - Žtat critique des fonds d'archives techniques et faible valoraisation des Žtudes ou  travaux faits au sein de l'agence elle-mme.

 

B-1-2. LES FONDS DOCUMENTAIRES DISPONIBLES

 

a) Les fonds documentaires "texte"     

            Les fonds documentaires "texte" ou "papier" sont constituŽs pour l'essentiel:

            - d'une petite centaine de livres techniques;

            - d'une petite vingtaine de collections de pŽriodiques (dont certains abonnements sont arrtŽs depuis plusieurs annŽes, comme par exemple Le Moniteur des travaux Publics et du B‰timent);

            - d'ouvrages ou sommes documentaires appelŽs gŽnŽralement "usuels" comme le REEF ou Les Techniques de l'IngŽnieur (offerts, ˆ l'origine, par l'Ambassade de France, mais non mis ˆ jour);

            - de monographies produites par l'agence ou par divers organismes tunisiens (dont des mŽmoires de l'ENIT - Ecole nationale dÕingŽnieurs de Tunisie- et des documents de l'INS - Institut national de la statistique- ): environ huit mtres linŽaires de stockage de brochures mal gŽrŽes.

            Il est manifeste qu'il n'y a pas de politique cohŽrente d'acquisition, les achats de livres Žtant faits ˆ l'iniative de chaque service, au hasard des opportunitŽs (Foire du Livre de Tunis,...). C'est ainsi que les abonnements ˆ certains pŽriodiques essentiels sont abandonnŽs sans que personne ne s'en aperoive.

 

b) Les fonds d'Žtudes ou de monographies techniques    

            Insistons quelque peu sur cette catŽgorie particulire de documents "textuels": les Žtudes faites par l'agence ou par d'autres organismes et relevant de ce que l'on appelle gŽnŽralement la "littŽrature grise". Les travaux faits dans le domaine de lÕurbanisme et pouvant servir d'exemples ne sont pas gŽrŽs documentairement.

            L'archivage reste prŽcaire, dans un bureau des archives ne relevant pas de la documentation et les synthses documentaires pouvant aider ˆ la communication des rŽsultats des Žtudes ne sont pas faites, et encore moins conservŽes.

 

c) Les fonds d'images     

            Les fonds "images" sont constituŽs de sŽries de diapositives, classŽes en pochettes par quartier ou zones urbaines et de bandes vidŽo (une petite cinquantaine, en premire analyse). Pratiquement , il n'existe pas de traitement fin de ces fonds iconographiques. Mais comparŽe ˆ la situation des livres, cette documentation iconographique, essentielle pour lÕagence dÕurbanisme parait nettement mieux traitŽe et exploitŽe.

 

 

B-1-3. LES SERVICES DOCUMENTAIRES RENDUS

 

            Ils sont rŽduits ˆ leur plus simple expression, ˆ savoir la consultation sur place des documents placŽs sur les rayonnages, quand on peut y trouver ce que l'on cherche. Le prt des documents n'est pas organisŽ et il n'est pas sžr que si une procŽdure existait, elle serait respectŽe. Les pŽriodiques reus ne circulent pas. L'accs ˆ des fichiers documentaires externes n'est pas imaginable, de tels fichiers n'existent mme pas en interne.

            Nombre de cadres expriment du reste un besoin de savoir ce dont dispose vraiment l'agence (on regrette lÕabsence de listes d'acquisition ou de catalogues).

 

B-1-4. LES RELATIONS AVEC L'ENVIRONNEMENT

 

            On ne connait pas au sein de lÕagence les  sources d'information et de documentation utiles existant dans l'environnement tunisien. Aucun lien fonctionnel n'est Žtabli avec tel ou tel partenaire pour permettre un accs ˆ des ressources documentaires.

            Si on mentionne parfois les documentations du Ministre de l'Equipement et de l'Habitat ou celles de l'INS pour les donnŽes statistiques, on reste dans l'ensemble plut™t ignorant des multiples possibilitŽs offertes par les centres dÕinformation ou de documentation dÕorganismes techniques tunisiens (sans parler de ce qui peut exister ailleurs, en dehors de la Tunisie).

 

B-1-5. L'ORGANISATION DE LA FONCTION DOCUMENTAIRE

 

            Un employŽ de lÕagence fait fonction de documentaliste, mais ne dispose pas de la moindre formation en matire de documentation. Il faut toutefois souligner son implication dans diverses opŽrations de l'agence (et notamment pour le suivi des populations pendant et aprs ces opŽrations) et surtout ses efforts faits pour dŽvelopper  des fonds d'images (diapositives, vidŽogrammes).

            L'absence d'un vŽritable professionnel de la documentation conduit ˆ rendre plus dramatique encore la situation, car toutes les initiatives qui peuvent tre prises risquent d'tre inadaptŽes et devoir tre remises en cause.

            A noter que le besoin d'une telle fonction documentaire pour l'agence, avec le recrutement d'un vŽritable professionnel, ne semble pas tre peru comme important par la Direction au dŽbut de lÕaction dÕŽvaluation.

 

 

 

 

B-2. LES FACTEURS DÕEVOLUTION A PRENDRE EN COMPTE

 

            Plusieurs ŽlŽments peuvent influer dans un sens ou dans un autre sur la situation de la documentation au sein de lÕagence et sur son Žvolution dans un futur proche.

 

B-2-1. LES FACTEURS POSITIFS

 

            On peut retenir,  en premier lieu, la volontŽ de certains cadres de l'agence de s'attaquer vraiment au problme de la documentation. Ceci est dŽterminant pour l'avenir: il n'y aura pas d'amŽlioration de la situation si on n'a pas la volontŽ de le faire et si on ne se donne pas les moyens de rŽsolution du problme. Ceci est d'autant plus important que l'agence est en train de vivre une mutation, qu'elle doit se prŽparer ˆ exercer de nouveaux mŽtiers (dont celui de la promotion immobilire) et que les ingŽnieurs et cadres vont devoir se former et se mettre ˆ niveau dans divers domaines de spŽcialitŽ. En d'autres termes, le projet de crŽation d'une vŽritable documentation doit tre portŽ et soutenu par la direction, doit tre pilotŽ par un petit groupe de responsables et doit tre peru comme essentiel par la totalitŽ des cadres de l'agence.

            Les nouvelles missions de l'agence sont en elles mmes un facteur positif de dŽveloppement de la documentation. Elles vont obliger les ingŽnieurs et cadres ˆ accro”tre leur efficacitŽ dans ces nouveaux domaines professionnels; elles vont forcer ˆ stimuler la compŽtitivitŽ. Dans ces conditions la documentation  devient inŽluctable; elle devient la ressource clŽ du perfectionnement au quotidien; elle doit accompagner la formation des personnes. Le projet de crŽation d'un centre de documentation doit continuer ˆ tre insŽrŽ dans ce programme plus gŽnŽral de dŽveloppement et d'Žvolution de l'agence dÕurbanisme.

            L'existence d'un nombre important d'ingŽnieurs et de cadres qualifiŽs peut tre un facteur positif pour la documentation. Ce sont eux qui vont la stimuler, qui vont la forcer ˆ devenir un outil dynamique d'accs ˆ la connaissance spŽcialisŽe. Mais encore faut-il qu'eux mmes aient des pratiques efficaces de documentation; encore faut-il qu'ils soient sensibilisŽs aux enjeux de la documentation  et formŽs aux techniques modernes d'accs ˆ l'information spŽcialisŽs. En d'autres termes, le projet de crŽation d'une documentation digne de ce nom au sein de lÕagence passe par l'implication forte des ingŽnieurs et cadres dans le dŽveloppement des produits et services documentaires et par la mise en oeuvre d'actions de sensibilisation.

            Les moyens techniques et notamment informatiques (UNIX) existent mais sont sous-utilisŽs. La documentation de lÕagence ne peut pas faire l'impasse, ˆ ŽchŽance d'un an ou deux, sur la nŽcessitŽ de son informatisation, d'autant plus que nombre de ressources documentaires externes sont dŽsormais accessibles de cette manire. Il importe donc de mŽnager l'avenir et de prendre en compte ds maintenant l'option d'informatisation de la documentation, tout en recherchant la solution la mieux adaptŽe aux besoins.

            Un dernier facteur positif ˆ mentionner est le dŽmŽnagement de l'agence dÕurbanisme et la crŽation d'un vŽritable centre de documentation, correctement pensŽ et ŽquipŽ. Ceci est trs important et doit servir de levier au dŽveloppement de la documentation.

 

B-2-2. LES FACTEURS NEGATIFS

 

            Le premier facteur nŽgatif est d'une certaine faon l'Žtat actuel de la documentation, qui dŽmobilise les Žnergies, qui donne une image dŽsastreuse de cette fonction et qui complexifie le problme (il faut non seulement penser l'avenir, mais il faut aussi assumer et reprendre l'arrirŽ). On peut tre tentŽ, dans ce contexte, de recommander une vaste opŽration d'Žlimination des stocks documentaires inutiles, de donner un grand coup de balai dans les centaines de documents mal conservŽs et mal classŽs, de rŽaliser enfin une opŽration "dŽgraissage" des archives. On peut Žgalement se dire qu'il ne sert ˆ rien de faire des changements importants avant le dŽmŽnagement de l'agence et qu'il vaudrait peut-tre mieux se donner comme objectif pour les deux prochaines annŽes de prŽparer correctement l'installation du nouveau centre de documentation.

            Les moyens financiers sont sžrement un facteur ˆ considŽrer comme nŽgatif, du moins ˆ court terme. Si les abonnements ˆ des pŽriodiques Žtrangers (notamment franais) ont ŽtŽ interrompus, ce le fžt en grande partie pour des raisons de difficultŽs dÕargent et surtout de paiement en devises fortes. Il ne faut pas se cacher que la documentation cožte de l'argent, que les livres et les revues spŽcialisŽs voient leurs prix grimper fortement, que les outils modernes comme les bases de donnŽes ou les CD-ROM cožtent chers, surtout en Tunisie. La question qui se pose est bien de savoir si l'agence est prte ˆ investir dans sa documentation, ˆ consacrer une part de son budget ˆ cette fonction et notamment ˆ recruter le professionnel dont elle a impŽrativement besoin pour dŽvelopper un outil d'accompagnement de ses missions.

            Un autre facteur nŽgatif tient aux pratiques actuelles des ingŽnieurs et des cadres et surtout au fait qu'ils semblent dire, en trs grande majoritŽ, qu'ils sont surchargŽs de travail, qu'ils donnent la prioritŽ en permanence au court terme et donc qu'ils n'ont pas le temps de lire et de se documenter. S'il en est effectivement ainsi, le problme ˆ rŽgler est moins celui de la documentation que celui du management et de la gestion des ressources humaines. Si par contre, l'argument n'est que prŽtexte ˆ se satisfaire des solutions de facilitŽ de l'action dans l'urgence (on rŽpte ˆ l'infini ce que l'on connait et que l'on a dŽjˆ fait), il faut alors trs vite engager une action de sensibilisation et de formation ˆ la ma”trise de l'information spŽcialisŽe, en vue d'accro”tre l'efficacitŽ de ces cadres.

 

 

 

C - ANALYSE DES BESOINS

 

 

            Les entretiens d'une quinzaine d'ingŽnieurs et cadres de l'agence dÕurbanisme, rŽalisŽs au cours de la premire mission de trois jours, se sont avrŽs trs instructifs, ˆ la fois par leur contenu (ce qui sera mentionnŽ ci dessous) et par les rŽflexions pŽriphŽriques qu'ils induisaient. Ainsi, est-il intŽressant de noter l'observation de certaines personnes selon laquelle c'Žtait la premire fois qu'elles se posaient rŽellement le problme de l'actualisation de leurs connaissances. D'autres se montraient passionnŽes ˆ l'idŽe de savoir qu'il existait des moyens modernes d'un accs gŽnŽralisŽ et mondial ˆ l'information spŽcialisŽe (bases de donnŽes notamment). Il est enfin intŽressant de noter le fait que la question de la documentation renvoyait souvent pour nombre d'interviewŽs ˆ celle de la formation ainsi qu'ˆ celle des conditions d'exercice de leur mŽtier: la documentation est perue, dans la discussion,  comme un outil d'accompagnement d'un dŽveloppement personnel et professionnel.

            La prŽsentation, simplifiŽe et ordonnŽe, des besoins exprimŽs par cette douzaine de cadres reprŽsentatifs des divers effectifs de l'agence, fait bien ressortir des axes de dŽveloppement de la documentation.

 

C-1. LES BESOINS RELATIFS AUX TEXTES ET AUX DONNEES "EXTERNES"

 

C-1-1. Conna”tre ce qui se fait  ailleurs ou ce qui se fait de nouveau, conna”tre les expŽriences des autres, identifier des exemples, voir des solutions.

            Ce besoin d'alerte ou encore de veille informative est assez unanimement partagŽ. Il concerne aussi bien les rŽalisations tunisiennes, maghrŽbines qu'Žtrangres lointaines, dans les domaines de compŽtence de l'agence. Il doit s'inscrire dans une perspective d'ouverture sur le monde et d'une certaine faon, est l'aveu mme que les ingŽnieurs et cadres manquent de rŽfrentiels externes et travaillent par reproduction des solutions antŽrieures mises en oeuvre par eux, avec le risque d'un dŽcalage de plus en plus important avec ce qui peut exister de plus compŽtitif ˆ un moment donnŽ.

            Normalement ce besoin devrait tre satisfait ˆ travers la lecture de revues plus ou moins spŽcialisŽes (d'o la nŽcessitŽ d'une politique d'abonnement raisonnŽe) et par l'exploitation de toutes les littŽratures grises disponibles (actes de sŽminaires, colloques, mŽmoires d'Žtudiants,...). Une revue de presse serait indispensable en la matire. Enfin l'interrogation rŽgulire de bases de donnŽes (comme URBAMET, par exemple) devrait complŽter le dispositif.

            La cible est naturellement trs vaste puisqu'il s'agit de tous les ingŽnieurs et cadres de l'agence, avec des composantes particulires de cette curiositŽ selon les mŽtiers. Les chefs de projet sont aussi directement concernŽs par ce besoin.

 

C-1-2. Disposer des outils documentaires de base permettant ˆ chacun d'exercer son mŽtier au quotidien, conna”tre les rŽfrences techniques  indispensables.

        Ce besoin exprimŽ par les responsables des Žtudes mais aussi par les chefs de projet concerne ce qu'il est traditionnel d'appeler "la documentation technique" (par opposition ˆ "la documentation gŽnŽrale" qui sera vue plus loin). Il s'agit au premier chef des textes juridiques et rŽglementaires qui couvrent les actes faits par l'agence dÕurbanisme. Il faut justifier, il faut vŽrifier que toute la loi est bien respectŽe. Il s'agit aussi des rgles de base de dimensionnement des Žquipements et des ouvrages (la base de rŽfrences). Il s'agit Žgalement des catalogues de matŽriaux et de fournisseurs. Il s'agit enfin des normes diverses dont notamment celles relatives ˆ l'environnement.

            Cette documentation technique, trs liŽe au poste de travail suppose une collecte systŽmatique de tous les documents utiles (vŽrifier que l'agence est bien destinataire des circulaires des Ministres...), une rigueur extrme dans le traitement et le classement de ceux-ci et en particulier un suivi trs mŽticuleux des mises ˆ jour des textes et des informations.

            La question peut se poser de savoir s'il vaut mieux que cette documentation soit dŽcentralisŽe et gŽrŽe par les responsables techniques concernŽes. Dans le cas de l'agence dÕurbanisme, avec une grande homogŽnŽitŽ des mŽtiers et avec les difficultŽs liŽes aux charges de travail, il est prŽfrable de retenir une solution centralisŽe (centre de documentation) sous rŽserve d'assurer la fonction de faon trs professionnelle.

 

C-1-3. Approfondir certains sujets dans des champs de spŽcialitŽ propres, se perfectionner, acquŽrir des connaissances conduisant ˆ la capacitŽ d'expertise.

       Ce besoin exprime la nŽcessitŽ d'une spŽcialisation plus Žtroite pour atteindre la performance. Ce besoin est plus particulirement ressenti par les ingŽnieurs concepteurs, par ceux qui dimensionnent ou calculent les Žquipements, par les spŽcialistes du bŽton, des VRD (voieries et rŽseaux divers), etc...

            Il s'agit de dŽpasser le stade des pratiques professionnelles artisanales (reproductives par mimŽtisme) et s'engager sur la voie de vŽritables solutions "industrielles" faisant appel aux dŽveloppements des sciences et des techniques.

            Ce besoin est traditionnellement satisfait par la consultation de livres ou manuels trs spŽcialisŽs, ou encore de revues scientifiques "plus pointues" que celles mentionnŽes plus haut. Et lˆ-encore des actes de congrs et sŽminaires sont fort utiles (ˆ condition qu'ils ne restent pas dans l'appartement des personnes qui suivent  les sŽminaires et qu'ils contribuent ˆ grossir le fonds documentaire). Des bases de donnŽes spŽcialisŽes (PASCAL, DIRR, ECOTHEK,...) apportent de bonnes rŽponses aux questions que peuvent se poser ces ingŽnieurs plus spŽcialisŽs.

 

C-1-4. S'initier ˆ des spŽcialitŽs diverses, non ma”trisŽes dans le cadre des propres compŽtences professionnelles des agents, mais complŽmentaires et indispensables pour l'exercice du mŽtier.

        Concrtement pour des ingŽnieurs, il s'agit aussi de s'initier ˆ l'Žconomie, au management, aux sciences humaines, au droit. Cette initiation (ou plut™t vulgarisation) a pour objectifs de permettre un dŽbut de dialogue avec des spŽcialistes de ces disciplines ou avec des responsables politiques,  de permettre de rassurer les populations lorsque des opŽrations de lÕagence les menacent, d'Žvaluer les projets rŽalisŽs,etc...

            En d'autres termes, il s'agit de donner ˆ ces cadres techniques (notamment les chefs de projets qui c™toient ou rencontrent beaucoup de personnes, de spŽcialistes ou d'Žlus) une sorte de culture professionnelle gŽnŽrale complŽmentaire de leur stricte culture technique. C'est ce qu'on peut appeler de la "documentation gŽnŽrale" par opposition ˆ la "documentation technique".

            Quelques documents de vulgarisation seraient apprŽciŽs, de mme que des manuels de base dans ces disciplines non techniques.

 

C-1-5. Disposer des bases permettant ˆ l'agence de dŽvelopper de nouvelles approches, de nouveaux mŽtiers ou encore permettre les rŽorientations.

        Ce besoin plus particulier se fait trs nettement sentir aujourd'hui avec le Plan de DŽveloppement Municipal dŽcidŽ par le gouvernement tunisien et les nouvelles orientations qu'adopte en la matire l'agence dÕurbanisme. Il s'agit de dŽvelopper des activitŽs de promotion immobilire, de concevoir et rŽaliser de nouveaux types d'Žquipements marchands. Pour celˆ, il faut disposer des outils de documentation appropriŽs qui vont aider ˆ trouver des indications sur les rgles de dimensionnement de ces nouveaux Žquipements, sur les rgles pour les opŽrations foncires, etc...

            Cette documentation est celle que l'on peut qualifier de documentation de diversification. Il faut trs vite acquŽrir (vraisemblablement ˆ l'Žtranger pour la majoritŽ d'entre eux) les textes ou manuels de base  qui n'existent pas au sein de lÕagence et les mettre ˆ disposition de ceux qui vont intervenir dans les nouvelles opŽrations. Il faut aussi  constituer un fonds de rŽfrences pertinentes (exemples, Žtudes de cas,...). Dans un deuxime temps, des documentations de transfert seront ˆ dŽvelopper pour permettre au plus grand nombre de cadres de l'agence de se familiariser avec les spŽcificitŽs de ces nouveaux mŽtiers.

 

C-1-6. Disposer de documents de base pour rŽpondre ˆ des besoins spŽcifiques de certains mŽtiers.

        Pour les mŽtiers autres que ceux de la conception des projets ou de rŽalisation de ceux-ci, il faut prŽvoir un soutien documentaire spŽcifique. C'est le cas notamment  des personnes qui interviennent dans la gestion et dans l'administration ou encore dans la comptabilitŽ. C'est de la documentation technique, mais relative au champ spŽcifique de l'administration et de la gestion.

            Le besoin est, au premier chef, celui de disposer de tous les textes juridiques ou  rŽglementaires, du Journal Officiel de la Tunisie, des Circulaires des Ministres, ainsi que de tous les documents permettant d'agir (catalogues des formations,...).

 

C-1-7. Pour les ingŽnieurs-adjoints, les techniciens de terrain, des outils documentaires pratiques pour rŽsoudre des problmes de quotidien.

            A la frontire de la mission documentaire et du dŽveloppement du poste de travail, ce besoin est celui d'un outillage documentaire adaptŽ, lorque l'on doit , sur le terrain, rŽsoudre des problmes techniques particuliers. Le besoin s'exprime alors en termes de mŽmentos pratiques, de codes d'essais simplifiŽs, de documentation de "route". Il s'agit d'abord de concecevoir de tels outils pratiques (ou de les acquŽrir s'ils existent) et de les mettre ˆ disposition selon des conditions de prt ˆ dŽterminer.

 

C-1-8. Pour les personnels d'exŽcution, disposer de documents simples permettant de se dŽvelopper dans son propre mŽtier ou de prendre connaissance des travaux de l'agence.

            On entre lˆ dans un domaine o la documentation peut jouer un r™le pour stimuler la motivation des personnels et contribuer ˆ la formation ou au perfectionnement de ces derniers. Pour les personnels de secrŽtariat, il s'agit par exemple de pouvoir disposer de documents simples sur la bureautique (quelques manuels trs gŽnŽraux). Des outils semblables seraient apprŽciŽs par ceux qui interviennent dans la gestion et la comptabilitŽ.

            Mais ce besoin s'exprime Žgalement en termes de connaissance de ce que fait l'agence dÕurbanisme, de ce que sont ses mŽtiers, des rŽalisations en matire de rŽhabilitation et de rŽnovation.

 

C-1-9. "Last but not least" , fournir ˆ la direction de l'agence les informations et documents essentielles pour la planification stratŽgique et la dŽcision        

            La documentation doit aider la direction gŽnŽrale ˆ dŽcider et donc pour cela lui mettre ˆ sa disposition les textes rŽglementaires pertinents (Ministres du Plan, de l'IntŽrieur, de l'Equipement,...), la rŽglementation sur les marchŽs, sur les expropriations, les Journaux Officiels.... Il faut surtout l'informer ˆ temps.

            Une action documentaire spŽcifique est souhaitable prenant la forme dÕune veille informative.

 

C-2. LES BESOINS RELATIFS AUX "PRODUITS" DE L'AGENCE

 

C-2-1. Retrouver des Žtudes faites ou commanditŽes par l'agence, retrouver trace de certains documents, dŽvelopper une politique volontariste d'archives techniques.

            Ce besoin est unanimement exprimŽ, la solution actuelle ne donnant manifestement pas satisfaction. Un bureau d'Žtudes comme l'agence dÕurbanisme ne peut pas faire l'impasse d'une politique moderne d'archivage. Un plan d'archivage s'impose, de mme que s'impose la rŽorganisation des locaux.

            Une relation Žtroite entre archives et documentation doit tre envisagŽe, car plus que dans tout autre organisme, les archives d'un bureau d'Žtudes sont une sources privilŽgiŽe d'information spŽcialisŽe: un dossier d'archives peut contenir de nombreuses informations utiles qu'il serait ridicule d'aller rechercher ˆ nouveau ˆ l'extŽrieur. Le plan de classement qui devrait tre adoptŽe en documentation pour les Žtudes techniques devrait si possible tre le mme que celui qui pourrait tre retenu pour l'archivage des dossiers.

 

C-2-2. Documenter le travail de l'agence, disposer d'une base documentaire sur les Žtudes faites ou commanditŽes, mettre ˆ la disposition des ingŽnieurs et chefs de projets l'essentiel du savoir-faire dŽveloppŽ au sein de l'agence

            Ce besoin est aussi trs largement exprimŽ, la plupart des cadres s'accordent ˆ reconna”tre le gaspillage d'Žnergie et de savoir dž ˆ un manque de capitalisation des travaux de l'agence. Cette valorisation ou capitalisation doit tre organisŽe. Il faut dŽterminer les pices d'un dossier d'Žtudes que l'on pourrait considŽrer comme devenant documents gŽnŽraux accessibles ˆ tous. Les cadres devraient tre incitŽs ˆ prŽparer les synthses qui rentreraient dans ce fonds documentaire.

            Mais il va de soi que les Žtudes de l'agence ne sont pas seules au monde et que de nombreux organismes rŽalisent des projets dans le domaine de la rŽhabilitation et de la rŽnovation. Un fonds documentaire sur les Žtudes devrait donc tre assez ouvert et une collecte des documents pertinents auprs de divers organismes est hautement souhaitable.

 

C-3. LES BESOINS RELATIFS AUX IMAGES

 

C-3-1. Voir des images relatives ˆ la rŽhabilitation et ˆ la rŽnovation urbaines, visualiser des travaux originaux, dŽcouvrir des astuces dans les rŽalisations.

            En matire d'images (fixes ou animŽes), un premier besoin se fait sentir, notamment au niveau des chefs de projets: pouvoir disposer d'exemples visuels de ce qu'il faut faire ou de ce qu'il ne faut pas faire, pouvoir dŽcouvrir le travail des autres (en Tunisie, au Maghreb, en Afrique, en Europe ou ailleurs). Il faut des exemples "parlants" (si l'on peut parler de paroles ˆ propos d'images). Des approches thŽmatiques pourraient tre envisagŽes.

            Une collecte de photographies, de reportages audiovisuels est indispensable et des sŽances de prŽsentation aux cadres de l'agence devraient pouvoir tre organisŽes.

 

C-3-2. Assurer un suivi des opŽrations de l'agence, montrer les diffŽrentes Žtapes d'un projet, Žtablir des bilans "avant-aprs".

            C'est l'image ou l'audiovisuel de chantier, ou encore la mise en mŽmoire des diverses Žtapes dÕune opŽration. Le besoin est nettement celui des chefs de projets.

            A noter que cette documentation iconographique pourrait tre abondante au cours d'une rŽalisation donnŽe, mais devrait tre allŽgŽe une fois l'opŽration terminŽe (ne garder que quelques images bien choisies et ne pas vouloir tout conserver).

 

C-3-3. Valoriser les opŽrations de l'agence, faire des promotions audio-visuelles, expliquer aux Žlus et aux populations les dŽmarches et rŽalisations de l'agence.

            On entre ici dans la sphre de la communication, dans celle de la valorisation. C'est le reportage bien fait, c'est l'exposition convaincante. Il faut de la qualitŽ, il faut de la pŽdagogie. Peu de choses, mais trs bien faites.

 

 

 

D - PRINCIPES DE SOLUTIONS

 

 

            Quelques axes ou principes de solutions sont retenus, autour desquels lÕagence doit consacrer son Žnergie dans les prochains mois pour faire Žvoluer sa politique et son systme documentaires.

 

 D-1. LES HOMMES ET LES STRUCTURES

 

D-1-1.  Impliquer la direction dans le projet.

            Lors de la seconde mission du consultant, une rencontre avec le Directeur gŽnŽral et ses collaborateurs directs est organisŽe pour valider l'analyse des besoins, les pondŽrer et fixer la stratŽgie et les axes de travail. A cette occasion, une prŽsentation rapide du fonctionnement de centres de documentation dans des organismes semblables ˆ l'agence est faite.

            La direction doit, par la suite, montrer quÕelle appuie le projet de dŽveloppement de la documentation. Il est notamment proposŽ que la documentation soit rattachŽe directement au directeur gŽnŽral, ou tout au moins ˆ un des directeurs techniques.

 

D-1-2.  Sensibiliser et former les ingŽnieurs et cadres ˆ la ma”trise de l'information et de la documentation spŽcialisŽes.

            De mme au cours de la deuxime mission, une courte confŽrence (une ˆ deux heures) est faite devant les cadres de l'agence pour les sensibiliser aux enjeux de la documentation moderne. Des documents seront remis pour permettre ˆ chacun de comprendre sa responsabilitŽ dans le processus de documentation.

            On envisage de poursuivre cette dŽmarche de sensibilisation, en sÕappuyant sur les cadres les plus motivŽs et sur ceux qui peuvent jouer un r™le particulier (informaticiens par exemple).

 

D-1-3.  Donner un minimum de formation pratique en matire de documentation ˆ la personne gŽrant actuellement les fonds documentaires existants.

            Il n'est pas pensable de transformer cette personne en documentaliste professionnel. Par contre, on dŽcide de la sensibiliser aux t‰ches de gestion d'une unitŽ documentaire, de lui faire dŽcouvrir des outils pratiques, simples et surtout de tenter de lui faire mettre en application quelques prŽcepts simples.

            Un stage de deux semaines qu'il effectue ˆ Paris (entre les deux missions du consultant) correspond ˆ cet objectif.

 

D-1-4.  Recruter un documentaliste professionnel.

            C'est indispensable. LÕagence ne peut pas faire l'impasse d'un tel recrutement. Ce recrutement pourrait dans un premier temps tre envisagŽ ˆ un niveau de technicien de la documentation (c'est ˆ dire avec une formation de deux annŽes aprs le baccalaurŽat). UltŽrieurement, et si le besoin s'en fait sentir, le recrutement d'un professionnel plus musclŽ pourrait tre envisagŽ (formation de niveau ma”trise). On dŽcide des modalitŽs de recrutement dÕun tel professionnel sur la base du cahier des charges de lÕorganisation de la future structure documentaire.

            Si le recrutement concerne un jeune dipl™mŽ, il convient de penser ˆ lui procurer une formation dans le champ de spŽcialitŽ de l'agence. A cet Žgard, le rŽseau des organismes franais de documentation spŽcialisŽ dans ce domaine peut accueillir la personne en stage et lui donner accs aux sources d'information utiles.

            A trs court terme, il est fait appel ˆ un vacataire, spŽcialisŽ en documentation, pour trier les documents existants et Žtablir les inventaires de ces fonds.

           

 

 D-2. LES LOCAUX

 

D-2-1.  A court terme.

            Il parait difficile de faire quelque chose de sŽrieux dans les locaux actuels. La documentation ne peut pas se dŽvelopper correctement dans un local o se mŽlangent des activitŽs diverses, avec stockage de panneaux d'expositions, d'armoires de matŽriels audiovisuels, de piles d'exemplaires d'Žtudes de lÕagence.

            Il faut au moins sortir les panneaux d'exposition du local et rŽamŽnager correctement les rayonnages. Il faut aussi trs vite prŽvoir un systme d'affichage (ˆ l'intŽrieur ou ˆ l'extŽrieur du local) pour pouvoir faire conna”tre ce dont dispose la documentation.

            Enfin, une Žlimination de papiers inutiles est hautement souhaitable (elle est du reste rŽalisŽe entre les deux missions du consultant avec lÕaide du professionnel vacataire).

 

D-2-2.  A moyen terme.

            C'est un vŽritable projet d'amŽnagement dans le cadre des nouveaux locaux de l'agence, en cours de construction. Des plans sont prŽsentŽs pour la conception du futur centre de documentation et d'audiovisuel.

            Il est important de souligner la nŽcessitŽ de disposer de locaux fonctionnels et articulŽs (audiovisuel et documentation). Il est de mme souhaitable que soit pris en compte dans la rŽflexion le problme des archives des Žtudes techniques (local ˆ prŽvoir, pas trs ŽloignŽ du centre de documentation).

 

 D-3. LE CLASSEMENT DES FONDS DOCUMENTAIRES ACTUELS

 

            On prŽconise de penser le patrimoine documentaire comme un tout mais de bien sŽparer les diverses catŽgories de documents suivants:

            - les livres et autres monographies (brochures, rapports,...);

            - les "usuels" (rŽpertoires, dictionnaires, encyclopŽdies, les Techniques de l'IngŽnieur, le REEF,...);

            - les Žtudes faites ou commanditŽes par l'agence;

            - les Žtudes faites par des organismes extŽrieurs;

            - les actes de colloques, congrs et sŽminaires;

            - les pŽriodiques ou revues;

            - les lois, dŽcrets, arrtŽs et circulaires;

            - les documents relatifs aux schŽmas directeurs dÕamŽnagement;

            - les vidŽogrammes, relatifs aux opŽrations de lÕagence;

            - les sŽries dÕimages (ÒAvant-AprsÓ) Žgalement relatives ˆ des opŽrations.

 

            Les livres devront tre classŽs selon de grands domaines (un plan de classement avec une vingtaine de rubriques est proposŽ), et une indexation plus fine avec des mots-clŽs sera souhaitable (avec calage sur les thesaurus URBAMET et OCDE).

            Les Žtudes techniques et les projets devront vraisemblablement tre classŽes selon un plan de classement gŽographique ˆ dŽfinir.

            Pour les pŽriodiques, on envisage un rangement en boites-archives, chaque pŽriodique ayant une cote dŽterminŽe une fois pour toute.

 

 D-4. LES ACQUISITIONS

 

D-4-1.  A court terme.

            Il parait difficile d'aller bien loin ˆ court terme. Il serait du reste irresponsable de se lancer dans de vastes acquisitions documentaires qui resteraient  non traitŽes pendant de longs mois, par suite d'un manque d'organisation de la fonction documentaire. Il faut par ailleurs valider les besoins exprimŽs et dŽcider des prioritŽs.

            NŽanmoins, on recommande de voir dans quel mesure les abonnements interrompus peuvent tre repris rapidement (Le Moniteur, REEF, Bulletin du LCPC, Cahiers du CSTB,...). Il faut aussi remettre ˆ jour la collection des Techniques de l'IngŽnieur (mais on peut craindre que l'Žtat de la collection existante soit trs lacunaire, auquel cas, mieux vaudrait repartir ˆ zŽro).

            Il para”trait souhaitable de vŽrifier les abonnements (ou services gratuits?) aux diverses revues tunisiennes (Annales de l'ENIT - aujourd'hui Annales du Maghreb -, Annales de l'Equipement, Revue de l'IngŽnieur Tunisien,...).

            Des contacts doivent tre pris avec les diverses Grandes Ecoles et UniversitŽs pour Žtudier sous quelles conditions l'agence pourrait recevoir les publications de ces institutions.  Il conviendrait de faire la mme chose avec les divers Ministres et organismes techniques, ainsi qu'avec les centres d'information et de documentation mentionnŽs dans le rŽpertoire du Centre de Documentation Nationale.

            Il faudrait par ailleurs essayer de regrouper ou de collecter les divers rapports de la Banque Mondiale, des organismes internationaux,... De mme, il serait souhaitable de pouvoir obtenir des divers ingŽnieurs de l'agence le reversement ˆ la documentation des actes des sŽminaires ou colloques auxquels ils ont participŽ.

            Enfin, sur la base d'un premier inventaire qui pourrait tre fait, des acquisitions de manuels ou ouvrages de base pourraient tre envisagŽes dans les domaines de spŽcialitŽ de l'agence ou dans les domaines relatifs ˆ ses nouveaux mŽtiers.

 

D-4-2.  A moyen terme.

            Il faut impŽrativement mettre en place une vŽritable politique d'acquisition et mettre fin aux atermoiements actuels.

            Il faut dŽfinir un budget (tenant compte des lignes de crŽdit ouvertes dans les contrats de coopŽration ou de la Banque Mondiale), dŽterminer des lignes directrices, respecter certaines contraintes (ne pas interrompre des abonnements ˆ des pŽriodiques,...), dŽterminer des rŽgles concrtes de passation des commandes et connecter cette politique d'acquisition avec les procŽdures de traitement documentaire des livres.

            Des procŽdures seront proposŽes pour collecter les demandes prŽcises des ingŽnieurs et techniciens et pour dŽterminer les prioritŽs.

            Dans le cadre de la nouvelle politique dÕacquisition, on pourrait envisager les acquisitions de produits plus ŽlaborŽs comme notamment les CD-ROM (sur le GŽnie Urbain par exemple) ou les interrogations de bases de donnŽes. On pourrait Žgalement rŽflŽchir aux acquisitions de donnŽes chiffrŽes (statistiques).

 

 D-5. LES SERVICES A RENDRE OU A PROPOSER          

 

            Il parait difficile d'imaginer ˆ court terme la gamme des services que peut rendre la petite unitŽ documentaire. Quelques lignes directrices peuvent toutefois ‘tre ŽvoquŽes:

            - alerter les ingŽnieurs et cadres sur tout ce qui arrive ˆ la documentation: lettre d'information, feuille d'annonces,...;

            - rŽaliser une petite revue de presse relative aux rŽalisations de l'agence ou aux actions des communes en matire de rŽnovation, de rŽhabilitation ou d'Žquipements municipaux;

            - crŽer un petit produit d'information et d'orientation vers les sources documentaires pertinentes, ˆ usage des cadres de l'agence;

            - mettre au clair, formuler les rŽgles d'emploi de la documentation;

            - mettre sur pied un dispositif de photocopie d'articles, avec diffusion interne selon des cibles choisise en fonction des centres d'intŽrt;

            - Žtablir un dispositif appropriŽ pour le prt des livres (conditions ˆ dŽfinir);

            - faire circuler un bulletin des sommaires des revues;

            - animer des rŽunions autour des documents reus les plus intŽressants.

 

            A moyen terme, il para”trait intŽressant de dŽvelopper une base  de donnŽes, comportant toutes les informations utiles pour la conception des opŽrations de l'agence: normes, populations, densitŽs, nombre de logements, seuils d'apparition de telle ou telle catŽgorie d'Žquipements, etc...Ceci serait utile dans la perspective de l'Žvolution de l'agence dÕurbanisme (Projet de DŽveloppement Municipal) mais reste difficile ˆ rŽaliser.

            Egalement ˆ moyen terme, la vente des prestations documentaires devrait tre envisagŽe (remboursement des travaux faits pour des tiers par l'agence). On pourrait dŽvelopper des ressources propres et rechercher l'autofinancement. Cette dernire orientation est toutefois lŽgitime eu Žgard au r™le national que joue lÕagence dÕurbanisme en Tunisie.

 



FP04 - QUI FAIT QUOI

EN ANALYSE DE LA VALEUR

 

 

                                               DŽcideur (D)                                                                                                             Animateur (A) 

                                               Groupe de travail (GT)

                                               Services opŽrationnels (SO)

 

  1 - Orientation de l'action AV

                       ResponsabilitŽ: D

                       Participation: A (avec information de GT)

 

  2 - Recherche de l'information

                       ResponsabilitŽ: A

                       Participation: GT et SO (indirectement)

 

  3 - Analyse du produit, des fonctions et des cožts

            Analyse fonctionnelle

                       ResponsabilitŽ: A et GT

                       Participation indirecte: SO

            Analyse des cožts

                       ResponsabilitŽ: SO

                       Participation : A et GT

            Validation du cahier des charges fonctionnel

                       ResponsabilitŽ: A et GT

                       Participation indirecte : SO

 

  4 - Recherche des principes et idŽes de solutions

                       ResponsabilitŽ: A et GT

                       Participation indirecte : SO

 

  5 - Etude et Žvaluation des solutions

                       ResponsabilitŽ: SO

                       Participation indirecte : A et GT

 

  6 - Bilan prŽvisionnel, propositions de choix et dŽcision

            Bilan prŽvisionnel

                       ResponsabilitŽ: A et SO

                       Participation : GT

            Communication des propositions

                       ResponsabilitŽ: A et GT

            DŽcision

                       ResponsabilitŽ: D

                       Participation : A (et information de GT)

 

  7 - Suivi de la rŽalisation (Žventuellement)

                       ResponsabilitŽ: SO

                       Participation : A (et Žventuellement GT)

 

                                                                                  d'aprs la norme NF X 50-152

 



FP05 - CADRE SOMMAIRE D'EVALUATION

D'UN BULLETIN DE DOCUMENTATION

 

 

 

            L'analyse de la valeur appliquŽe ˆ l'Žvaluation et ˆ la re-conception de bulletins de documentation est un exercice mŽthodologique relativement simple. A l'occasion d'Žtudes rŽalisŽes au sein de certains centres de documentation, il est proposŽ aux membres du groupe de travail de procŽder, individuellement, entre la premire et la deuxime sŽance de travail, ˆ une auto-Žvaluation d'un produit documentaire classique, un bulletin de documentation de documentation, de faon ˆ se familiariser avec l'approche AV. Dans certains cas, cette Žtude individuelle est poursuivie collectivement quand le sujet de l'action AV est le bulletin de documentation lui-mme. La grille d'analyse,  ci aprs, rŽsume les principales questions que l'on doit se poser dans l'Žvaluation d'un produit documentaire. Ayant le caractre d'une "check list", elle oblige ˆ tre systŽmatique dans la collecte de l'information et dans l'analyse des donnŽes et des perceptions. C'est une grille que l'on commente et que l'on recommande aux Žtudiants des formations de documentalistes.

    

1-TITRE DU PRODUIT

            IntitulŽs officiel et officieux; ŽlŽments originaux d'appellation; Žvolutions           dans le temps (et pour quelle raisons).

 

2-CONTEXTE

            EntitŽs documentaires concernŽes.

            Cadre de rŽalisation du produit (qui, quand, o, comment?); cadre de diffusion du bulletin (qui, ˆ qui, quand, comment?).

 

3-HISTORIQUE RAPIDE

            Dates importantes et principales causes de crŽation ou de          transformation du produit.

 

4-CONSISTANCE DU PRODUIT

            DŽcomposition du bulletin en ses diverses composantes matŽrielles ou        immatŽrielles: intitulŽs spŽcifiques, modes d'apparence, tailles et        formes, contenus informationnels.

            Importance relative de chaque composante: histogramme des   composantes du produit selon les volumes de texte ou le nombre de   pages reprŽsentŽs (diagramme de Pareto)

            Intentions particulires; volontŽs exprimŽes ˆ travers le produit, les       "petits plus" ˆ prendre en compte.

            CaractŽristiques temporelles de production et de diffusion.

 

5-COUTS

            DŽtermination des ŽlŽments de cožt du bulletin actuel:

                       -cožt complet du bulletin, une fois diffusŽ ˆ l'utilisateur;

                       -cožts ŽlŽmentaires constitutifs;

            Histogramme (Pareto) des cožts.

            Eventuellement, dŽtermination des tarifs ou prix de vente et de la           marge bŽnŽficiaire.

 

6-CIBLES

            CatŽgories d'utilisateurs visŽes: destinataires rŽels, lecteurs      secondaires, "non" utilisateurs et cibles ŽcartŽes ou oubliŽes.

            DonnŽes quantitatives sur ces cibles.

            CaractŽristiques qualitatives des diverses cibles (pratiques, habitudes,          exigences,...).

            Segmentation rŽelle et segmentation souhaitable des cibles.

 

 

7-APPRECIATIONS POSITIVES ET NEGATIVES

            Principales insatisfactions connues (enqutes, panels,...).

            Points considŽrŽs comme positifs.

            Souhaits particuliers des lecteurs-utilisateurs.

 

8-PRODUITS CONCURRENTS ET COMPLEMENTAIRES

            Bulletins et produits d'information prŽsents dans l'environnement de    l'organisme et de l'unitŽ documentaire: localement, rŽgionalement,       nationalement ou internationalement (selon les contextes), internes ou         externes.

            Analyse typologique des concurrences et des complŽmentaritŽs.

            Existence d'effets de saturation.

 

9-FONCTIONS SERVICE ET FONCTIONS CONTRAINTES

            Recensement des fonctions "contraintes" ou fonctions d'adaptation ˆ   respecter.

            DŽtermination des principales fonctions de service (d'usage ou             d'estime) prises en compte par le bulletin (ou ˆ mieux prendre en         compte).

            DŽtermination des critres d'apprŽciation des fonctions de service et   analyse des niveaux d'exigence adoptŽs (ou souhaitable) pour ces       critres.

            HiŽrarchisation actuelle (de facto ou voulue) des fonctions de service; hiŽrarchisation souhaitable.

           

10-VALORISATION

            Etablissement des cožts fonctionnels.

            Comparaison fonctions/cožts.

            Bilan de l'Žvaluation.

            DŽtermination des axes stratŽgiques de l'action d'amŽlioration.

 

11-RECHERCHE DE SOLUTIONS

            EnoncŽ de grands principes de solutions pour remplir les fonctions de           service principales.

            Inventaire de solutions ŽlŽmentaires pour l'ensemble des fonctions     (fonctions de service, fonctions "contraintes" et fonctions techniques).

            Construction de plusieurs alternatives ou variantes ˆ proposer au         dŽcideur en charge de l'amŽlioration du produit de documentation.

 


 


FP06 - PHASES CLES

POUR LA REALISATION DÕUN REPERTOIRE

 

 

 

 

1 - ETUDE PREALABLE

 

- valider la demande de la clientle cible (enqute, groupe miroir...) et la consigner

- analyser l'offre concurrente, identifier les dangers, effectuer la faisabilitŽ technique et financire

- mesurer l'Žcart entre l'existant et les objectifs ˆ atteindre

 

 

2 - CONCEPTION

- concevoir le produit, la liste des Žlements utiles ˆ enregistrer, la grille d'enqute pour la collecte, la prŽsentation finale du produit;

- dŽfinir la "promesse" faite au client

- vŽrifier la conformitŽ aux besoins  (auprs du groupe miroir...)

- consigner les spŽcifications fonctionnelles par Žcrit

 

 

3 - FABRICATION

- Žcrire ou paramŽtrer un logiciel en vue du traitement (tri, gŽnŽration des index, mise en page avant l'impression...)

- sŽlectionner les fournisseurs et les sous-traitants

- planifier les opŽrations de collecte, de saisie, d'Ždition et de commercialisation; dŽterminer les personnes intervenantes et leurs r™les respectifs

- collecter les donnŽes sur chaque "source d'information" (par voie d'enqute, par analyse d'articles et de publicitŽ, par exploitation de la documentation commerciale reue ou demandŽe...)

- s'assurer de l'exhaustivitŽ des donnŽes collectŽes (relance, vŽrification par recoupement...)

- s'assurer de la validitŽ des donnŽes collectŽes, de leur exactitude et de leur complŽtude (par recoupement, par test...)

- mettre en forme les donnŽes collectŽes pour les enregistrer en mŽmoire et faciliter leur traitement

- saisir les donnŽes selon le format dŽfini lors de la conception et selon les rŽgles d'Žcriture

- vŽrifier les donnŽes saisies et corriger les erreurs Žventuelles

- s'assurer du respect du planning

- transmettre le fichier complet ˆ l'Žditeur ou au serveur

- vŽrifier le produit obtenu (par rapport au rŽfŽrentiel, aux besoins)

- vŽrifier la rŽalisation par rapport aux prŽvisions (dŽlais, cožts, niveau de qualitŽ...)

 

 

5 - COMMERCIALISATION

- assurer la promotion et la commercialisation

- assurer les services associŽs Žventuels

 

 

6 - SUIVI QUALITE

- mettre en place les indicateurs

- mesurer pŽriodiquement la satisfaction des usagers

- enregistrer les demandes d'amŽlioration, de corrections, d'actualisation...

- identifier ce qui peut tre amŽliorŽ (pour mieux satisfaire la clientle, pour augmenter la productivitŽ et diminuer les cožts)

 

 

7 - NOUVEAU CYCLE

- relancer les opŽrations de collecte pour actualiser ou prŽparer une nouvelle Ždition

 

 

8 - INDICATEURS

- Žvolution de la diffusion (absolue et par rapport ˆ l'Žvolution des produits similaires)

- taux de fidŽlitŽ

- Žvolution de la marge

- nombre de rŽclamations ou de commentaires nŽgatifs spontanŽs

- rŽsultats des enqutes de satisfaction

 

 


 


FP07 - L' ANALYSE DE LA VALEUR

OU COMMENT CROISER DIFFERENTS REGARDS

POUR ETRE COMPETITIF

 

 

 

 

 

 

            L' analyse de la valeur est une mŽthode d'investigation qui ne laisse rien dans l'ombre et qui implique un croisement de multiples regards sur le produit, sur le besoin de l'utilisateur, sur les cožts,  sur les contraintes de l'environnement, sur le marchŽ et donc sur la valeur de ce produit.

 



FP08 - CADRE DÕEVALUATION

DES BESOINS ET PRATIQUES DES UTILISATEURS

 

 

 

1 - LES BESOINS ET LES PRATIQUES DES UTILISATEURS

 

                 En AVID, il est important de recueillir l'avis des utilisateurs ou des clients du service d'information et de documentation et de ne pas se contenter d'une impression subjective telle que "mes utilisateurs, je les connais....". Les utilisateurs sont la justification des activitŽs documentaires; c'est eux qu'il faut interviewer pour conna”tre leurs besoins lors de la crŽation d'un service ou d'un produit documentaire, c'est eux qu'il faut interviewer pŽriodiquement pour conna”tre leur degrŽ de satisfaction vis-ˆ-vis des services ou produits d'information existants, afin de vŽrifier s'il n'y a pas eu une dŽrive entre la perception des besoins et leur traduction sous forme de produits rŽalisŽs et diffusŽs, s'il n'y a pas eu Žvolution de ces besoins ˆ travers le temps. Il faut partir ˆ la qute des insatisfactions pour amŽliorer sans cesse les prestations offertes et conserver en tte "les besoins du client".

 

                 Cette qute peut se faire selon diverses mŽthodes: exploitation d'un cahier de rŽclamations, exploitation des papillons joints systŽmatiquement aux dossiers fournis, lancement d'un questionnaire (toujours difficile ˆ concevoir et ˆ exploiter), rŽalisation d'entretiens semi-directifs auprs d'un Žchantillon.

                 Dix ˆ douze entretiens de personnes clŽs (reprŽsentatives de divers secteurs d'activitŽ et de divers niveaux hiŽrarchiques) sont gŽnŽralement suffisants pour repŽrer les insatisfactions majeures comme les points positifs dans les services rendus. A noter l'importance de ne pas se contenter des seuls utilisateurs et qu'il est bon de recueillir l'avis des non-utilisateurs (N'ont-ils aucun besoin d'information? Font-ils appel ˆ d'autres canaux ou ˆ d'autres fournisseurs? MŽconnaissent-ils votre offre de prestations?). Il faut enfin insister sur la nŽcessitŽ de disposer de bonnes typologies de la clientle, avec sŽparation nette entre diffŽrents groupes cibles (Ne pas se contenter dÕun utilisateur ÒgŽnŽriqueÓ ou moyen).

                 Les rŽsultats dÕune telle enqute auprs des utilisateurs sont alors ŽtudiŽs par le groupe AV qui les confrontera avec ses propres constats, tentera dÕinterprter les variables clŽs de la satisfaction ou de la non-satisfaction et qui assurera la pondŽration des besoins exprimŽs selon leur importance stratŽgique ou Žconomique.

 

2 - UNE PROCEDURE DE RECUEIL ET DÕEVALUATION DES BESOINS

 

                 Une dŽmarche de ce type a ŽtŽ conduite au sein dÕune trs grosse sociŽtŽ holding du secteur de la banque et de lÕassurance. DÕun point de vue mŽthodologique le dispositif a ŽtŽ conu de la manire suivante:

                 - un groupe dÕŽvaluation (type groupe AV), composŽ de neuf personnes reprŽsentant diverses sociŽtŽs de la holding, divers mŽtiers et diverses situations dÕutilisation du centre de documentation commun; le groupe sÕest rŽuni ˆ six reprises durant trois mois;

                 - chaque membre du groupe, disposant dÕune grille de recueil des besoins en information, a cherchŽ ˆ obtenir, entre les rŽunions de travail,  les avis de divers collgues dans les sociŽtŽs de la holding (ou ceux de personnes prŽcisŽment identifiŽes et sollicitŽes);

                 - le groupe a par ailleurs auditionnŽ plusieurs responsables de haut niveau hiŽrarchique (Vice-PrŽsident Directeur GŽnŽral, SecrŽtaire GŽnŽral, Directeur de la Communication, ...); ces derniers ont fait ouvertement part des politiques et pratiques de leur sociŽtŽ en matire dÕaccs ˆ lÕinformation spŽcialisŽe et ont explicitŽ leurs besoins stratŽgiques;

                 - enfin une douzaine dÕentretiens individuels (ou en petits groupes de 2 ou 3 personnes), conduit en parallle avec les travaux du groupe, ont permis de recueillir les expressions de besoins de responsables de terrain; les comptes-rendus des entretiens, retranscrits thŽmatiquement, ont ensuite ŽtŽ soumis au groupe dÕŽvaluation pour apprŽciation des grandes tendances en matire de besoins et de pratiques relatifs ˆ lÕinformation et ˆ la documentation.

 

                 Le recoupement des donnŽes ainsi obtenues a permis de construire un bilan trs complet des attentes en matire de documentation et dÕinformation spŽcialisŽes, de cerner les pratiques usuelles des cadres des sociŽtŽs dans ce domaine, dÕapprŽcier les services rendus par le centre commun de documentation et enfin de faire ressortir de graves lacunes dans les dispositifs dÕaccs ˆ lÕinformation concurrentielle (prioritaire) et mobilisation des gisements internes de documentation.

 

 

 

3 - UNE GRILLE DÕENTRETIEN POUR EVALUER LA SATISFACTION

                

                 Nous proposons ci-aprs quelques questions-types ˆ avoir en tte lors de la conduite dÕentretiens avec des interlocuteurs.

 

- Que faites-vous? DŽcrivez (trs sommairement) votre activitŽ principale ainsi que les produits et services de votre sociŽtŽ. 

 

- Quelles informations (documents, donnŽes, connaissances, faits, ... ) vous sont nŽcessaires? DŽcrivez les catŽgories ou types d'information utiles ou indispensables pour votre travail...

                 - que vous recevez plus ou moins automatiquement,

                 - que vous tes amenŽ ˆ rechercher

(en dehors de votre documentation strictement personnelle).

 

-  Indiquez vos principales "sources" d'information (vos "fournisseurs" d'information ou vos outils d'accs ˆ l'information) et vos dŽmarches dÕaccs ˆ cette information.

 

- Connaissez-vous le service information-documentation de lÕorganisme?

 

- Quelles informations ou quelles prestations documentaires utilisez-vous ou venez-vous chercher auprs de ce service information-documentation?

                 - selon quelle frŽquence ?

                 - pourquoi lˆ et pas auprs d'un autre "fournisseur"d'information ?

                

- Pouvez-vous classer par ordre dŽcroissant dÕintŽrt les produits fournis ou les services offerts?

 

- Etes-vous satisfait de la rŽponse du service information-documentation ˆ vos besoins, en termes de...

                 - contenu ?

                 - forme ?

                 - dŽlai ?

                 - promotion ?

                 - suivi ?

 

- Si non, pourquoi ? Qu'attendiez-vous ?

 

-  Quelles amŽliorations vous para”t souhaitables ˆ court terme ou  moyen terme:

                 - concernant les prestations actuelles?

                 - en matire de prestations nouvelles ˆ dŽvelopper?

 

- Qu'est-ce qui vous ferait (ou donnerait envie de) revenir plus souvent?

 

- A quel "prix" accepteriez-vous de payer ces amŽliorations ?

 

-  Qu'est-ce qu'il ne faudrait surtout pas supprimer ou abandonner (comme prestation)?

 

- Qu'est-ce qui vous para”t tre la vocation principale de ce service ?