PRATIQUE DU MANAGEMENT DE LÕINFORMATION

De lÕanalyse fonctionnelle ˆ la rŽsolution de problmes

 

Jean MICHEL

 

TROISIEME PARTIE

 

Cahier des charges fonctionnel

et innovation

 

P3a - Creer une revue specialisee a la Sonatrach a Oran

P3b - Concevoir un centre de ressources ˆ l'IUFM de Rouen

P3c - Elaborer des Cahiers des charges fonctionnels pour des gammes de produits ˆ la MutualitŽ agricole

P3d - AmŽnager un centre de documentation

P3e - Concevoir un systme d'information pour un laboratoire de recherche-dŽveloppement

P3f - DŽfinir la fonction Information-Documentation dans des sociŽtŽs ˆ Žtablissements multiples

 

FP09 - Fiche pratique : Grille pour Žtablir un Cahier des charges fonctionnel d'un centre de documentation ˆ crŽer

FP10 - Fiche pratique: Une dŽmarche de crŽativitŽ pour amŽliorer des produits de documentation

FP11 - Fiche pratique: Fonctions d'un service videotex pour un Žtablissement d'enseignement supŽrieur

FP12 - Fiche pratique: Cinq stratŽgies pour augmenter la valeur d'un produit ou d'un service

 

 

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P3a - CREER UNE REVUE SPECIALISEE

 

                                                                                  ... ˆ la SONATRACH, ˆ Oran

 

 

            Le Centre de Perfectionnement de l'Entreprise (CPE) de la sociŽtŽ nationale algŽrienne SONATRACH a en charge la formation de l'ensemble des cadres de cette grande compagnie pŽtrolire et gazire. Depuis 1990, le CPE s'intŽresse ˆ la formation des documentalistes et autres cadres de documentation des diverses unitŽs rŽparties sur l'ensemble du territoire algŽrien. Dans ce cadre, des actions de sensibilisation et de formation ˆ l'analyse de la valeur se sont dŽroulŽes en 1991, touchant prs d'une cinquantaine de personnes. A cette occasion, un travail pŽdagogique a ŽtŽ entrepris (Žtude de cas sur sujet rŽel) consistant en la conception par l'analyse de la valeur d'une revue spŽcialisŽe que pourrait publier la SONATRACH.

            Un petit groupe de travail de cinq personnes a ŽtŽ constituŽ comprenant un Directeur-adjoint du CPE, le responsable du service de documentation du CPE (Madame Benali, dont la dŽtermination pour assurer la qualitŽ et la compŽtitivitŽ de la documentation doit tre soulignŽe ici) et un de ses collaborateurs, ainsi que deux documentalistes participant au sŽminaire de formation ˆ l'AV. Les rŽsultats des travaux ont ŽtŽ validŽs lors d'une sŽance plŽnire du sŽminaire et poursuivis par l'Žquipe des documentalistes du CPE.

            La prŽsentation pŽdagogique ci-aprs montre, le cheminement mŽthodologique du groupe de travail et la progression des idŽes. A noter que dans cette "formation-action" lŽgre, chaque membre du groupe jouait ˆ tour de r™le ˆ l'animateur, le formateur intervenant alors en conseiller pŽdagogique (respect de la mŽthodologie, conduite de groupe, approfondissement de l'analyse fonctionnelle).

 

1 - L'INTENTION ET LA  CAUSE DU DECLENCHEMENT DE L'ACTION

            La direction de la SONATRACH (via le CPE) souhaite Žditer une revue spŽcialisŽe sur les techniques pŽtrolires et gazires, car il n'existe actuellement aucune publication de ce type en AlgŽrie et au sein de l'entreprise.

            Une offre de service de rŽalisation est faite par l'Žditeur de la revue algŽrienne "Sciences et Techniques", sur la base d'un cožt de 25 DA par numŽro et d'un tirage de 10.000 exemplaires.

 

2 - L'OBJECTIF DE L'ACTION D'ANALYSE DE LA VALEUR

            On veut dŽterminer les grandes lignes du cahier des charges fonctionnel de la future revue spŽcialisŽe et examiner plus prŽcisŽment les fonctions du produit ainsi que les conditions et le processus de rŽalisation.

 

3 - L'INVENTAIRE DES INSATISFACTIONS ET DES PROBLEMES

            On relve, ˆ travers l'analyse des publications existantes, les insatisfactions et les problmes suivants:

            - dŽcalage entre les intentions affichŽes et le contenu rŽel des publications;

            - mauvaise qualitŽ du design;

            -  sortie alŽatoire des numŽros;

            - mauvaise ma”trise de la sous-traitance (absence de contrat);

            - absence de dŽfinition claire du contenu par rapport ˆ la cible choisie;

            - des problmes relatifs au nombre et ˆ la qualitŽ des auteurs;

            - des difficultŽs liŽes ˆ la personnalisation trop Žtroite de certaines revues;

            - un sentiment trs partagŽ: "encore une revue".

4 - L'ETAT DE L'EXISTANT ET L'ENVIRONNEMENT

            On inventorie les diverses publications existantes en AlgŽrie, plus ou moins concurrentes de la revue envisagŽe, de mme que divers produits documentaires pouvant avoir une partie des fonctions de la revue en projet.

            On analyse plus finement le contexte spŽcifique algŽrien et celui de la SONATRACH.

            On se propose d'Žtudier les besoins et pratiques des cadres de la SONATRACH, en particulier d'examiner attentivement ce qu'ils reoivent ou utilisent comme littŽrature spŽcialisŽe.

 

5 - LA POPULATION CIBLEE

            Le groupe de travail retient deux cibles: d'une part, l'ensemble des cadres de la SONATRACH, qui peuvent en outre tre des vecteurs de transmission pour le reste des personnels, d'autre part, les partenaires professionnels maghrŽbins  (leur vendre l'idŽe de compŽtence technique de la SONATRACH).

 

6 - LES BESOINS FONCTIONNELS IDENTIFIES

            Ils sont trs variŽs et reprŽsentent des attentes parfois incompatibles:

            - faire conna”tre l'entreprise aux agents (structure, performances,...);

            - faciliter la communication interne au sein de la SONATRACH;

            - informer sur les techniques nouvelles;

            - transmettre une bonne image de la SONATRACH ˆ l'extŽrieur;

            - renforcer la culture d'entreprise;

            - assurer le transfert de savoir et de savoir-faire dans l'entreprise;

            - informer sur les nouveautŽs ˆ la SONATRACH;

            - informer sur les programmes de formation du CPE;

            - informer sur les offres de service des diverses structures de l'entreprise.

 

7 - LA HIERARCHISATION DES BESOINS ET DES FONCTIONS

            Etant donnŽ la variŽtŽ des besoins recensŽs et du fait qu'un seul produit ne peut pas prendre en charge la totalitŽ des besoins identifiŽs, on procde ˆ une hiŽrarchisation de ces besoins et des fonctions correspondantes.

            La prioritŽ est donnŽe aux deux fonctions "faciliter la communication dans l'entreprise" et "faire conna”tre l'entreprise".  On ajoute, en deuxime rang, la fonction complŽmentaire "assurer le transfert de savoir et de savoir-faire intra-entreprise".

            Par rapport ˆ ces fonctions (noyau du cahier des charges fonctionnel), on examine les rŽponses apportŽes actuellement par diffŽrents instruments (revues Panorama et L'Union-RHU) et par le CPE lui-mme, de faon ˆ valider l'intŽrt et l'opportunitŽ de crŽer un nouveau produit.

            Par ailleurs, on prŽcise les critres et niveaux d'apprŽciation pour les fonctions retenues. Celˆ amne notamment ˆ retenir plusieurs exigences:

            - la nouvelle revue doit accompagner une politique d'animation et de communication;

            - l'information, sŽrieuse et validŽe, doit tre pluri-disciplinaire;

            - la revue doit faire appel ˆ un nombre importants de cadres internes comme auteurs potentiels, tout en gardant une ligne de qualitŽ bien dŽfinie;

            - elle doit se situer ˆ mi-chemin entre la vulgarisation et l'expertise;

            - elle doit avoir une stricte rŽgularite (pŽriodicitŽ).

 

8 - LE PORTRAIT ROBOT DE LA FUTURE REVUE

            La recherche des solutions en rŽponse ˆ l'expression fonctionnelle des besoins conduit ˆ dŽterminer les grandes lignes de conception de la future revue:

            - une revue de compŽtence, qui donne une vision forte des savoirs et savoir-faire dans l'entreprise;

            - une revue qui fournit, de faon mŽlangŽe, des donnŽes techniques, Žconomiques, statistiques et managŽriales;

            - une revue dont le contenu est adaptŽ ˆ la population ciblŽe (cadres de spŽcialitŽs diffŽrentes);

            - une revue avec un niveau de  technicitŽ suffisant pour permettre aux cadres de se mettre ˆ jour;

            - une revue o l'on peut prendre ce que l'on veut: des articles courts (trois pages au maximum et pas de rŽsumŽ), une dizaine de textes pour chaque numŽro, des illustrations, des graphiques;

            - une revue dont le design et la rŽalisation sont de qualitŽ;

            - une revue qui doit tre conservŽe (prŽvoir un classeur ou un systme ˆ offrir ˆ cet effet);

            - une revue rŽgulire, avec respect strict de la pŽriodicitŽ.

 

            On retient l'idŽe que l'information ˆ caractre social devrait tre prise en charge par une publication existante (point ˆ nŽgocier avec son Žditeur, au sein de la SONATRACH).

 

9 - LA MISE EN OEUVRE DU PROJET

            Le projet ne peut tre viable que si l'on s'assure de sa bonne institutionnalisation au sein de l'entreprise, de l'implication forte des structures dŽcisionnelles et opŽrationnelles et de la constitution d'un vivier d'auteurs potentiels (examiner les conditions de leur rŽmunration).

            Un comitŽ d'orientation, avec des personnalitŽs de poids, cautionnerait la revue et validerait les contenus.

            Un comitŽ technique serait constituŽ, avec des reprŽsentants des diffŽrentes divisions de l'entreprise. Ce comitŽ, permanent et actif,  devrait chercher l'implication des diverses structures, concevoir le produit et ses Žvolutions, identifier des sources, faire Žcrire des articles, faire jouer des relais dans l'entreprise, relire et valider les articles, suivre la rŽalisation du produit et veiller ˆ la bonne diffusion de la revue.

            Un responsable, animateur du comitŽ technique, serait dŽsignŽ pour piloter l'action, veiller personnellemnt ˆ l'Žlaboration du produit et ˆ la mise en oeuvre d'un contrat pour la rŽalisation, vŽrifier les aspects lŽgaux et rŽglementaires, assurer le contr™le des cožts et leur rŽpercussions sur les diverses structures de la SONATRACH et organiser enfin la meilleure diffusion interne et externe de la revue. 

 

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P3b - CONCEVOIR UN CENTRE DE RESSOURCES

 

                                                                                  ... A LÕI.U.F.M. DE ROUEN

 

 

 

 

            L'analyse de la valeur s'applique de faon efficace ˆ la crŽation de nouveaux produits ou services. On parle alors d'ingŽniŽrie de la valeur. Dans ce cas, la dŽmarche s'appuie fortement sur l'analyse fonctionnelle et conduit plus particulirement ˆ Žlaborer un Cahier des charges fonctionnel (ou CdCF), ˆ partir duquel sont  imaginŽes ou projetŽes les solutions les plus pertinentes. Cette dŽmarche d'innovation est extrment puissante, car elle permet, en un temps limitŽ, de faire ressortir les lignes essentielles du futur produit ou service, de mettre en relief la hiŽrarchie des fonctions ˆ retenir, d'apporter une cohŽrence d'ensemble et surtout de stimuler la crŽativitŽ, en Žvitant l'enfermement des concepteurs du projet dans des solutions trop traditionnelles.

            Dans la prŽsente Žtude, conduite en un temps record (trois sŽances de travail d'un groupe trs motivŽ), il s'agit de dŽfinir ce que peut tre le futur Centre de ressources de l'Institut universitaire de formation des ma”tres (IUFM) de Rouen-Mont-Saint-Aignan. En fait, l'Žtude permet surtout de valider un certain nombre d'options pressenties par certains membres de l'IUFM, d'en dŽceler de nouvelles, de mettre en relief les points forts du projet et de hiŽrarchiser les fonctions du futur dispositif. L'Žtude apparait donc comme une dŽmarche d'aide ˆ la dŽcision (ou plut™t de prŽparation de la dŽcision), tout en constituant un remarquable levier pour l'innovation.

            Il faut souligner le caractre exemplaire de l'Žtude, qui s'inscrit dans le contexte d'une prŽoccupation politique forte (le dŽveloppement de la formation des ma”tres et celui des IUFM) et qui bŽnŽficie de l'appui sans faille de la direction de l'Institut et de l'Žquipe des documentalistes et enseignants participant au Centre de ressources. Son caractre exemplaire se situe Žgalement dans le dŽroulement rigoureux de l'Žtude, selon le plan de travail AV, avec le souci d'une conduite de projet efficace. Enfin, l'exemplaritŽ est dans le contenu mme des idŽes et du projet, l'Žtude d'analyse de la valeur et le Cahier des charges fonctionnel rŽsultant pouvant tre pris comme modles par d'autres IUFM.

 


 

A - ORIENTATION DE L'ACTION

 

 

 

 

A-1. LE CONTEXTE

            L'Institut universitaire de formation des ma”tres (IUFM) de Rouen est le demandeur de l'Žtude. L'Institut fonctionne, en tant que tel, depuis six mois environ et son Directeur souhaite dŽvelopper un Centre de ressources original, susceptible d'tre utilisŽ par les Žtudiants futurs ma”tres (premier et second degrŽs), par les stagiaires, par les enseignants ou formateurs de l'IUFM. Le contexte est celui de la fonction publique, de l'UniversitŽ, et surtout celui d'une rŽforme importante sur le formation des enseignants franais.

            On peut noter que d'autres IUFM, dans d'autres acadŽmies, se posent Žgalement la question de la crŽation de centres de ressources, mais Rouen se positionne nettement ˆ l'avant-garde de ce courant.

            Il faut aussi souligner le fait que l'IUFM regroupe les moyens des anciennes Ecoles Normales, tout en bŽnŽficiant dŽsormais des contributions de l'UniversitŽ. De ce fait, le passage d'une approche ancienne de la formation des ma”tres ˆ une nouvelle politique ne va pas sans poser de dŽlicats problmes.

            Enfin, l'IUFM fonctionne sur diffŽrents sites (Rouen, Mont-Saint-Aignan, Evreux et Le Havre) et doit donc tenir compte des spŽcificitŽs ou traditions de ces diverses unitŽs.

 

A-2. LES OBJECTIFS DE L'ACTION

            Tenant compte des aspects politiques du projet de crŽation d'un Centre de ressources ˆ l'IUFM de Rouen, le Directeur de l'Institut et ses collaborateurs retiennent les quatre objectifs suivants pour l'action AV:

            - valider la dŽmarche en cours, visant ˆ crŽer un Centre de ressources ˆ l'IUFM de Rouen;

            - aider ˆ la mise en forme du projet (approfondissement des diverses fonctions du Centre de ressources);

            - Žnoncer de nouvelles idŽes pour une formulation plus ouverte et plus prospective du projet;

            - dŽterminer les Žtapes du dŽveloppement du projet.

            A court terme, il faut pouvoir mettre ˆ la disposition des Žtudiants, ds la rentrŽe de septembre 1992, un dispositif efficace. Mais il importe surtout de rŽflŽchir ˆ un horizon ˆ trois ans et d'imaginer ce que devrait tre alors un Centre de ressources original et efficace pour l'IUFM.

 

A-3. LE GROUPE DE TRAVAIL

            Pour mener ˆ bien l'Žtude, un groupe de sept personnes est constituŽ, comprenant quatre responsables d'unitŽs documentaires, deux enseignants spŽcialisŽs dans les sciences de l'information et l'adjoint au Directeur de l'IUFM jouant un r™le de coordinateur du projet.

            De fait, le groupe se trouve rŽduit par suite d'un congŽ d'un des membres du groupe.

            Un animateur externe fait fonctionner le groupe et rŽdige les comptes rendus.

 

 

 

A-4. LE CALENDRIER DE TRAVAIL

            Pour des raisons Žconomique mais aussi pour des raisons d'urgence (dŽposer trs vite un dossier au Ministre de l'Education Nationale et surtout prŽparer la rentrŽe de l'automne 1992), il est dŽcidŽ de rŽunir le groupe de travail sur trois sŽances, programmŽes entre le 5 fŽvrier et le 12 mars.

            Auparavant, une rencontre entre le responsable du projet et l'animateur a permis de cadrer l'Žtude.

            Chaque sŽance de travail dure entre 3 et 4 heures.

  

A-5. LA METHODE

            La mŽthode de l'analyse de la valeur est appliquŽe de faon assez classique dans cette Žtude, avec toutefois les spŽcificitŽs de l'ingŽniŽrie de la valeur (crŽation, innovation plut™t qu'Žvaluation et reconception de l'existant). Il s'agit  de dŽrouler le plan de travail AV, en insistant sur les phases de collecte de l'information et d'analyse fonctionnelle. Cette dernire est apprŽhendŽe ˆ travers l'Žtude des contraintes externes ˆ prendre en compte, l'analyse des diverses cibles d'utilisateurs, la dŽtermination des fonctions de service et la hiŽrarchisation de ces fonctions. La phase de recherche de solutions est relativement peu dŽveloppŽe: il s'agit en effet de mettre en relief des axes stratŽgiques de dŽveloppement du Centre de ressources et non de construire les solutions ŽlŽmentaires.

 

A-6. LE COUT DE L'ACTION

            Le cožt de l'action est trs rŽduit. Il comprend le cožt d'intervention de l'animateur (3 sŽances de travail) et celui , thŽorique (non budgetŽ), des participations aux rŽunions pour l'ensemble des membres du groupe (au total, environ 50 heures de personnels ˆ responsabilitŽ d'encadrement).

 

 

 

 

B - LA MOBILISATION DE L'INFORMATION

 

 

            Cette phase du plan de travail de l'analyse de  la valeur est importante. Elle consiste ˆ rechercher systŽmatiquement toutes les informations utiles permettant d'Žclairer la rŽflexion. Elle est entreprise ds le dŽmarrage de l'Žtude et se poursuit pendant  toute la durŽe de celle-ci. Le groupe valide en permanence, au dŽbut de chaque sŽance de travail, les ŽlŽments de sa "qute informationnelle".

 

 

B-1. LA POSITION DU DIRECTEUR DE L'IUFM

            Le Directeur de l'IUFM est auditionnŽ par le groupe, lors de la premire sŽance. Sont mis en relief plusieurs aspects politiques du projet de crŽation d'un Centre de ressources ˆ l'IUFM de Rouen. Cette audition permet de valider certains points de l'orientation de l'action.

 

B-1-1. LES CAUSES DU DECLENCHEMENT DE L'ACTION

            L'IUFM de Rouen doit prŽparer un projet original, novateur, en matire de centre de ressources. Ce projet doit tenir compte des apports spŽcifiques des diverses  composantes de l'IUFM et chercher ˆ Žtablir des synergies.

            L'IUFM, ˆ travers ce projet, peut et veut contribuer ˆ la dŽfinition d'une politique nationale en matire de centres de ressources pour l'ensemble des IUFM. L'IUFM doit aussi pouvoir tre moteur dans un projet concernant la formation des formateurs et notamment la formation des adultes.

 

B-1-2. LES PRINCIPES DE BASE

            Le projet doit tre autre chose que la seule mise en rŽseau des unitŽs documentaires existantes. Il doit toutefois tenir  compte des spŽcificitŽs gŽographiques et disciplinaires de ces unitŽs.

            Autre principe ˆ retenir: l'exemplaritŽ. A travers ce projet, l'IUFM peut apporter une aide mŽthodologique au Ministre pour d'autres opŽrations similaires de crŽation de centre de ressources.

 

B-1-3. LES LIMITES DE L'ACTION

            Le projet doit rester modeste dans sa conception. Il est clair qu'il n'y aura pas accroissement substantiel des moyens. Mais le projet doit, par contre, tre ambitieux dans sa rŽalisation (aller le plus loin possible dans l'accomplissement des fonctions retenues).

 

B-1-4. LES MOYENS ET LES POTENTIALITES

            Des fonds documentaires riches existent ˆ Rouen et ˆ Mont-Saint-Aignan; ils sont moins importants ˆ Evreux et inexistants au Havre. On note l'existence de fonds anciens originaux, permettant des recherches sur l'histoire de l'Žducation.

            Des personnels de documentation, compŽtents, stables (4 personnes) forment un noyau interessant de spŽcialistes. L'IUFM dispose Žgalement de formateurs de qualitŽ, dont l'action est reconnue au niveau de l'acadŽmie.

            Enfin un dernier facteur ˆ ne pas nŽgliger: un Directeur qui sait ce qu'il veut et qui est considŽrŽ comme une figure emblŽmatique, par son action et ses expŽriences passŽes.

 

B-1-5. LES AXES DE DEVELOPPEMENT ET LES PERSPECTIVES

            Une donnŽe incontournable doit tre prise en compte: la place du concours dans le cursus des Žtudiants et ses modalitŽs d'organisation. On note par ailleurs le souci de la polyvalence dans le recrutement ˆ Bac + 4 et les problmes induits par le mŽlange de populations hŽtŽrognes.

            Il convient aussi de prendre en compte la recommandation officielle selon laquelle des heures devront ˆ l'avenir tre rŽservŽes ˆ l'auto-formation dans la formation des ma”tres.

            Enfin, la dimension internationale ne doit pas tre oubliŽe. D'ores et dŽjˆ des Žchanges sont organisŽs avec le Danemark, la Russie, l'Angleterre.

 

B-2. LES INFORMATIONS PROPRES DE L'IUFM

            Deux documents ayant directement trait au projet sont inventoriŽs: un premier texte de synthse, intitulŽ "PrŽsentation du projet du groupe de rŽflexion sur les centres de ressources de l'IUFM de Rouen" et un compte-rendu d'une rŽunion rŽgionale sur la mise en rŽseau des centres de ressources de l'IUFM, avec divers partenaires.

            Par ailleurs, on note l'existence du rapport BANCEL relatif ˆ la crŽation des IUFM et on mentionne des expŽriences et les documents sur l'IUFM de Lille et son centre de ressources.

            De manire gŽnŽrale, on constate toutefois un certain vide en matire de documentation relative aux centres de ressources pour la formation des ma”tres.

 

 

 

B-3. LES DONNEES DE L'ENVIRONNEMENT

            Le groupe fait Žtat de divers documents pouvant s'avŽrer utile dans la rŽflexion sur le Centre de ressources. Il s'agit de l'inventaire des outils documentaires de la rŽgion Haute Normandie (GIDE), du travail fait en 1990/1991 par le groupe interministŽriel prŽsidŽ par HervŽ SERIEYX sur la formation ˆ l'information, de l'ouvrageparu en 1992 ˆ l'UNESCO sur la formation des ingŽnieurs ˆ la maitrise de l'information spŽcialisŽe, de l'ouvrage de la ConfŽrence des grandes Ecoles, intitulŽ "S'informer pour se former et pour agir". On cite Žgalement le travail de l'AFPA sur ses centres de ressources.

            Plusieurs articles de presse (Le Monde notamment) sont Žgalement prŽsentŽs et analysŽs: l'un d'entre eux concerne l'IUFM de Grenoble et la mise en place d'un rŽseau informatisŽ d'accs aux ressources (avec l'aide du CRDP). A cette occasion, le groupe Žvoque les possibilitŽs d'aides financires pour des projets innovants, et notamment le Fonds d'Aide ˆ la CrŽation et ˆ l'Innovation du CNDP.

            Enfin, est mentionnŽ le Plan 1992/94 de l'Education Nationale  pour la formation dans les IUFM, dont les textes de rŽfrence mentionne explicitement, d'une part, l'auto-formation, le travail personnel et l'apprentissage des mŽthodes de l'information et de la documentation, et d'autre part, le r™le des techniques modernes d'information.

 

            Le groupe dŽcide de constituer un dossier d'argumentaire, annexŽ au projet de l'IUFM de Rouen. Ce dossier sera constituŽ d'extraits des textes rassemblŽs (ConfŽrence des Grandes Ecoles, rapport Bancel, groupe Serieyx, rapport UNESCO, etc...). Il fera ressortir l'actualitŽ de la rŽflexion et la synergie (ou convergence) des efforts.

 


 

 

C - LES DONNEES DU SYSTEME A ETUDIER

 

LE CONTEXTE, LES MOYENS ET L'ENVIRONNEMENT

 

 

 

 

C-1. LES COMPOSANTES DU CENTRE DE RESSOURCES

            Le groupe examine les possibilitŽs intrinsques de l'IUFM en matire de ressources "pŽdagogico-informationnelles" et  les unitŽs pouvant constituer le  futur Centre de ressources.

 

            A Rouen, une documentaliste gŽre une unitŽ bien fournie, axŽe sur le 1er degrŽ, offrant des ressources pour le Tronc Commun Professionnel (TCP), mais aussi pour les cours disciplinaires. A Mont-Saint-Aignan, deux unitŽs (1er et 2nd degrŽs), offrent des ressources pour le TCP et pour la formation disciplinaire; deux documentalistes sont concernŽes. Dans ces deux sites existent des fonds anciens interessants. A Evreux, on note une documentation pour le 1er degrŽ, avec une documentaliste (qui fait par ailleurs 60 heures de formation en TCP). On note le souci d'un rŽ-Žquilibrage en faveur d'Evreux, avec accroissement souhaitŽ des superficies et des fonds documentaires. Au Havre, enfin, peu de documentation, pas de personnel et un manque d'Žquipes enseignantes. Le Havre devrait normalement cro”tre dans l'avenir.

 

            Aprs discussion, le groupe retient le principe d'une fonctionnalitŽ unique et donc celui  d'un Centre de ressources unique, avec diffŽrents sites (et spŽcialitŽs), plut™t que le principe d'un rŽseau de diffŽrents centres de ressources au sein de l'IUFM. Ce dispostif pourrait par exemple prendre le nom de Centre de ressources informationnelles pour la formation des ma”tres.

 

C-2. LES PARTENAIRES

            Un axe fort du projet consiste ˆ Žtablir des liens privilŽgiŽs entre le Centre de ressources de l'IUFM et un ensemble de partenaires locaux ou rŽgionaux, avec lesquels seront engagŽes des actions pŽdagogiques ou de documentation utiles ˆ la formation des ma”tres.

 

C-2-1. LES PARTENAIRES AVEC RESSOURCES DOCUMENTAIRES

            Les bibliothques universitaires de Mont-Saint-Aignan et du Havre disposent de fonds documentaires importants et peuvent donner un accs aisŽ aux Žtudiants et ˆ une partie des formateurs de l'IUFM. Des actions de formation peuvent tre rŽalisŽes par des conservateurs des BU.

            Les bibliothques municipales de Rouen, d'Evreux et du Havreont Žgalement des fonds documentaires interessants et aisŽment accessibles.

            Le CRDP et les CDDP disposent de fonds plus spŽcialisŽs, en principe accessibles aux enseignants en poste.

            Enfin le MusŽe National de l'Education de Rouen parait tre Žgalement un partenaire interessant.

 

C-2-2. LES PARTENAIRES AVEC RESSOURCES PEDAGOGIQUES

            On classe dans ce groupe, la MAFPEN (qui prŽpare au CAPES de  documentation), le CLEMI  ˆ Rouen, le CAFIAP et le CLE (pour les logiciels Žducatifs), le CAFOC et le SCURIF, le GRETA d'Elboeuf, le STEN (centre serveur pour l'Education Nationale).

 

C-2-3. LES AUTRES PARTENAIRES PLUS OCCASIONNELS

            L'IRTD, ˆ Rouen,  peut constituer un partenaire pour certaines actions de formation. On note par ailleurs l'existence du rŽseau de centres de documentation GIDE-Haute Normandie, qui a Žtabli un rŽpertoire des centres de documentation de la rŽgion et dont certains pourraient accueillir des stagiaires de l'IUFM.

 

            Aprs discussion, le groupe retient l'idŽe-force de relations contractuelles  ˆ Žtablir avec des partenaires choisis. On envisage de  constituer ainsi un groupement d'intŽrt documentaire pour la formation des ma”tres , animŽ par le Centre de ressources de l'IUFM.

            On prŽcise toutefois que ce groupement ne doit pas se transformer en un rŽseau (plus ou moins l‰che) de partage de territoires ou d'activitŽs. L'IUFM doit rester le noyau du dispositif et chercher ˆ associer, par contrat, tel ou tel partenaire du groupement pour la rŽalisation de ses objectifs.

 

 

 

C-3. LES RESSOURCES DE L'ENVIRONNEMENT LARGE

            Une deuxime couronne de ressources, autres que celles des partenaires rŽgionaux prŽcŽdents,  peut tre mobilisŽe.

 

            a) Le rŽseau des autres IUFM et leurs centres de ressources:  s'il est interessant de travailler en coopŽration avec eux, il faut toutefois que l'IUFM de Rouen se focalise sur la mise en place de son propre Centre de ressources, dans le cadre du projet d'ores et dŽjˆ esquissŽ.

 

            b) Le CNDP et l'INRP: pour le CNDP, on retient  principalement la fourniture de documents, alors qu'avec l'INRP, la collaboration peut s'Žtablir au niveau d'actions de recherche.

 

            c) Les BCD et les CDI: ces outils documentaires, mis en place dans les Ecoles, les Collges et les LycŽes,  peuvent constituer des terrains de stage ou des terrains d'application pour les Žtudiants de l'IUFM.

 

            d) Les organismes rŽgionaux, hors Education Nationale: on pense aux Chambres de Commerce et d'Industrie, aux centres de documentation professionnels et aux entreprises (stages, taxe d'apprentissage).

 

            e) Les fournisseurs: les Žditeurs (notamment les Žditeurs scolaires), les libraires (la FNAC, L'Armitire), les producteurs et serveurs de bases et banques de donnŽes (avec accs par tŽlŽmatique classique, par vidŽotex ou par CD-ROM).

 

 

C-4. LES MOYENS MOBILISABLES

            Le groupe inventorie les diverses catŽgories de moyens d'action , rŽels ou potentiels.

 

            a) La volontŽ d'aboutir et le poids institutionnel:  on mentionne ici la dŽtermination du Directeur de l'IUFM et celle des professionnels des diverses unitŽs, le r™le de la Directrice-Adjointe qui peut apporter son soutien dans les aspects Žconomiques, administratifs et organisationnels. L'accord des unitŽs constitutives du  Centre de ressources, le souci de la mise en cohŽrence de l'ensemble, la motivation rŽlle des personnes sont considŽrŽes comme autant de moyens d'action importants. L'institutionnalisation du projet (notamment ˆ travers la participation du Centre au conseil scientifique de l'IUFM et la reconnaissance de l'action de l'IUFM par des instances rŽgionales et nationales sont ˆ prendre en considŽration.

 

            b) Les contrats avec les partenaires rŽgionaux:  des accords rŽgionaux de partenariat, des contrats ou conventions pour diverses formes de coopŽration, des inventaires des ressources potentielles des partenaires.

 

            c) Les ressources de l'environnement non partenarial: les moyens et logiques spŽcifiques du CNDP et de l'INRP, les liens ˆ Žtablir avec des Žditeurs et des libraires, les sources et ressources nouvelles (bases et banques de donnŽes, CD-ROM, logithques, EAO,...), les terrains de stages et d'application (BCD, CDI, entreprises, centres de documentation,...).

 

            d) Les espaces et les localisations:  les quatre sites de Rouen, d'Evreux,  de Mont-Saint-Aignan et du Havre, un handicap certes, mais des spŽcificitŽs ˆ affirmer (concept de maillage d'unitŽs hŽtŽrogŽnes plut™t que concept de rŽseau d'entitŽs identiques). On note par ailleurs des mtres carrŽs, des locaux de stockage et d'accueil, avec une rŽalitŽ douloureuse, le manque de place et le compartimentage des espaces. Des restructurations d'espaces et des extensions sont souhaitables. Il faut penser ˆ des postes de travail (et d'auto-formation) et ˆ des salles spŽcialisŽes ou ˆ des salles de travail en petits groupes.

 

            e) Les fonds documentaires: les inventaires des ressources des divers sites font ressortir des constats de faiblesse de la couverture second degrŽ et de lacune dans la couverture relative au c™tŽ professionnel. Des fonds patrimoniaux existent: les fonds anciens de Mont-Saint-Aignan et de Rouen constituent une spŽcificitŽ ˆ conserver et ˆ dŽvelopper en liaison avec le MusŽe National de l'Education de Rouen et l'UFR de Sciences de l'Education. On note des fonds plus volatiles, consommables (revues, journaux, prospectus,...) et des fonds autres que des livres et des revues (images, logiciels,...). Les politiques d'acquisition et de conservation sont mentionnŽes: budgets, orientations, dŽmarches d'association des formateurs, dons, dŽmarches d'Žlimination et de dŽsherbage.

 

            f) Les personnes ressources: quatre documentalistes, professionnels compŽtents et motivŽs, avec un manque Žvident de moyens du fait de l'Žclatement gŽographique, des temps partiels et des contributions ˆ la formation; des documentalistes formateurs (une personne et demie); des personnes assurant l'accueil des Žtudiants et des utilisateurs; des gestionnaires (on prŽvoit une rationalisation de certaines t‰ches et le regroupement de celles-ci dans des fonctionnalitŽs uniques); des personnes assurant des missions plus transversales (communication, promotion, formation); enfin des personnes ressources, des experts extŽrieurs, des relais, des "collŽges invisibles" de spŽcialistes.

 

            g) Les accs ˆ des sources externes d'information: des bases et banques de donnŽes, des sources "hors Žducation", des rŽpertoires de ces sources, des gisements Žtrangers ou internationaux (UNESCO, OCDE, Commission des CommunautŽs EuropŽennes,...).

 

            h) Les outils de traitement de la documentation: les moyens de mise ˆ disposition (fichiers, rayonnages, prŽsentoirs,...), les moyens de reproduction et transmission (photocopieurs -librement accessibles ou non-, tŽlŽcopieurs, scanner,...), des thŽsaurus.

 

            i) Les outils informatiques, audiovisuels et tŽlŽmatiques: des ordinateurs, des CD-ROM, des postes de travail (alimentation des fichier comme consultation), une station d'archivage Žlectronique (GED), des logiciels, des progiciels, de l'hypertexte, des bases de donnŽes produites par le Centre de ressources, la connexion ˆ des rŽseaux (tŽlŽmatique, vidŽotex), des outils audiovisuels, des outils de bureautique (du traitement de texte), un serveur acadŽmique STEN.

 

            j) Les produits d'information et de documentation: des catalogues, des listes, des rŽpertoires, des supports, des fiches, des bulletins, des revues de sommaires,...

 

            k) Les produits de communication: une lettre, un journal pour les utilisateurs du Centre de ressources, des expositions, des confŽrences, des sŽminaires,          des visites, des valorisations des fonds spŽcifiques (fonds anciens), un logo, une image, une charte graphique, des produits originaux (marque-page,...).

 

            l) Les actions et produits de formation: des stages, des universitŽs d'ŽtŽ, des expŽriences pŽdagogiques, des didacticiels, des guides, des manuels, des dispositifs et produits d'auto-formation.

 

            m) Les actions de recherche et d'expŽrimentation: des recherches-actions, des expŽriences pilotes.

 

            n) Les actions d'Žvaluation ou de contr™le: des tableaux de bord, des indicateurs, des statistiques, des analyses de besoins, des Žtudes de satisfaction, des audits ou Žvaluations, des comptes rendus d'activitŽs, des rapports, un journal de bord.

 

            o) Des financements complŽmentaires: la taxe d'apprentissage, des licences mixtes, du sponsoring, des contrats de conseil ou d'assistance technique, de la gratuitŽ, des dons, des prts.

 

 

C-5. LES GRANDES CONTRAINTES EXTERNES

            On Žtudie les ŽlŽments d'environnement suffisamment forts pour conditionner le projet ou encore par rapport auquel l'objet ŽtudiŽ (le Centre de ressources) devra s'adapter. Ces contraintes ou limitations dans la conception du projet peuvent tre positives ou nŽgatives et ne doivent pas tre exprimŽes de faon pŽjoratives. 

 

            a) La politique de formation des ma”tres: des IUFM, des structures, des recrutements, des programmes de formation (les contenus), les programmes des concours, le CAPES de documentation, la philosophie de l'autoformation, la politique rectorale.

 

            b) La politique de documentation pŽdagogique: le CNDP (journŽes sur les centres de ressources des IUFM),  l'ingŽniŽrie Žducative et documentaire, le CRDP et le CAPES de documentation, la politique de dŽveloppement des CDI , le CAPES de documentation (croissance des candidatures), la politique de dŽveloppement des centres de ressources des IUFM.

 

            c) La politique rŽgionale: les collectivitŽs territoriales et leur soutien aux Žtablissements (lycŽes, collŽges,CDI, les Žquipements,...): si les  IUFM relvent de l'Etat et non des rŽgions, sur de bons projets, solides, des contributions rŽgionales peuvent tre mobilisŽes.

 

            d) Les spŽcificitŽs des diverses cibles d'utilisateurs: les pratiques d'information et de documentation des Žtudiants, des stagiaires et des formateurs; les acquis, les lacunes, les motivations pour l'information et la documentation; l'attitude des formateurs face ˆ l'information et la dimension pŽdagogie-transfert.

 

            e) Les systmes informatiques et tŽlŽmatiques: les logiciels et outils utilisŽs dans le rŽseau des CRDP et des CDI (Diderot, Polybase, MŽmolog).

 

 

 

D - LES CIBLES UTILISATRICES

 

 

            On examine, de faon systŽmatique, plusieurs  typologies d'utilisateurs potentiels du futur Centre de ressources.

 

D-1. LES PERSONNES EN FORMATION (les apprenants)

            Il s'agit des Žtudiants et stagiaires qui  passent ˆ l'IUFM pour y tre formŽs et qui peuvent bŽnŽficier des services du Centre de ressources.

 

 

D-1-1. LA TYPOLOGIE DES GROUPES ET LES EFFECTIFS

            * Les Žtudiants des anciennes formations (FP1 et FP2): 346 ˆ Rouen-MSA et 236 ˆ Evreux; effectif  en extinction dans 2 ˆ 3 ans.

            * Les Žtudiants "Professeurs des Ecoles" 1re annŽe (PE1): 175 ˆ Rouen-MSA et 61 ˆ Evreux; effectif ˆ prŽvoir en forte croissance (demandes des dŽpartements).

            * Les "Professeurs des Ecoles" stagiaires de 2me annŽe (PE2): 0 ˆ Rouen-MSA et 0 ˆ Evreux, pour l'instant, mais Žgalement  effectif ˆ prŽvoir en forte croissance dans l'avenir.

            * Les Žtudiants "Professeurs des LycŽes et Collges " 1re annŽe (PLC1): 470 ˆ Rouen-MSA et 12 ˆ Evreux; effectif plut™t stable dans l'avenir; croissance du concours externe (20 documentalistes parmi ce groupe).

            * Les "Professeurs des LycŽes et Collges" stagiaires de 2me annŽe (PLC2): 420 ˆ Rouen-MSA et 60 ˆ Evreux, pour l'instant, effectif stable; 35 documentalistes parmi ce groupe.

            * Les stagiaires des concours internes CAPES, CAPET: 300 ˆ Rouen-MSA, effectif stable.

            * Les instituteurs en formation continue: 406 ˆ Rouen-MSA et 204 ˆ Evreux; croissance des effectifs selon les intentions du Ministre.

            * Les Žtudiants du cycle prŽparatoire (professeurs des Ecoles): 15 ˆ Rouen-MSA et en principe 25 au total.

            * Les instituteurs en formation spŽcifique (liste complŽmentaire): formation sur 8 semaine par an pendant 5 ans; 167 ˆ Rouen-MSA et 147 ˆ Evreux; stabilitŽ des effectifs pendant 5 ans puis extinction.

            * Les Žtudiants "Adaptation IntŽgration Scolaire": 36 ˆ Rouen-MSA, stabilitŽ de l'effectif.

            * Les conseillers principaux d'Žducation (CPE): effectif marginal.

            * Les instituteurs ma”tres formateurs (CAFIMF): 20 ˆ Rouen-MSA et 10 ˆ Evreux.

            * Les personnes hors Education Nationale: cible ˆ prendre en compte dans l'avenir.

            * Les personnels, agents et ATOS des Žtablissements: cible ˆ considŽrer.

 

D-1-2. LES CRITERES DE SEGMENTATION FONCTIONNELLE DE LA CIBLE            Pour la cible des "apprenants" on distingue plusieurs critres de segmentation:

            a) La finalisation de la formation

            Les futurs professeurs des Ecoles (PE 1er degrŽ) d'un c™tŽ, les futurs professeurs des LycŽes et Collges (PLC 2me degrŽ) de l'autre: cette caractŽrisation fait ressortir que les Žtudiants et stagiaires PE sont formŽs exclusivement au sein de l'IUFM, alors que les PLC sont plus reliŽs ˆ l'UniversitŽ et ˆ la Bibliothque Universitaire. Par ailleurs, pour les PE, on cherche la polyvalence disciplinaire (d'o l'apprentisage des didactiques des diverses disciplines) et une bonne connaissance de la psychologie du jeune enfant, alors que pour les PLC, la formation est plus nettement disciplinaire (didactique d'une discipline donnŽe), avec une part plus importante accordŽe ˆ la psychologie de l'adolescent.

            b) L'annŽe de formation

            Les Žtudiants en premire annŽe ont ˆ prŽparer des concours et ˆ dŽvelopper des aptitudes dans l'Žlaboration de synthses alors que les stagiaires de deuxime annŽe doivent muscler leurs pratiques professionnelles et travailler sur des "sujets" (mŽmoires). A noter que pour les PE, la pratique professionnelle est dŽjˆ forte au niveau de la premire annŽe.

            c) Les contenus de formation

            La  formation commune gŽnŽrale d'une part, la formation disciplinaire d'autre part constituent les deux composantes des programmes de formation. Le partage entre les deux dimensions ou composantes ne suit pas le partage 1re annŽe/2me annŽe.

            La formation commune gŽnŽrale, qui se rŽpartit entre la 1re et la 2me annŽe,  met l'accent sur la connaissances des sytmes Žducatifs, les mŽthodes de l'observation, la psychologie des enfants et des adolescents, la connaissance des processus cognitifs, les mŽthodes de la maitrise de l'information. En outre, elle comporte des initiations aux nouvelles technologies, ˆ l'informatique et ˆ l'audiovisuel. Elle prend en compte des options, liŽes au contrat individuel de formation et au parcours personnalisŽ de l'Žtudiant.

            La formation disciplinaire, comme son nom l'indique, dŽveloppe les apprentissages sŽcifiques d'une discipline donnŽe.

            d) Les statuts des Žtudiants et stagiaires

            On peut distinguer les Žtudiants et stagiaires qui s'inscrivent dans les programmes courants (PE et PLC) et ceux qui relvent de programmes spŽcifiques.

 

 

D-2. LES FORMATEURS (les "formants")

            Il s'agit de tous ceux (formateurs de formateurs) qui interviennent ˆ l'IUFM, pour enseigner et  former les futurs ma”tres et qui peuvent aussi bŽnŽficier des services du Centre de ressources.

 

D-2-1. LA TYPOLOGIE DES GROUPES ET LES EFFECTIFS

            * Les formateurs permanents "maison": 60 ˆ Rouen-MSA (dont 7 universitaires) et 31 ˆ Evreux.

            * Les formateurs "maison" ˆ temps partiel: 42 ˆ Rouen-MSA (dont  2 universitaires) et 10 ˆ Evreux.

            * Des professeurs d'universitŽ (vacataires).

            * Des inspecteurs de l'Education Nationale (IEN): 2 au total, effectif faible et irrŽgulier.

            * Des ma”tres-formateurs (ex-ma”tres d'application) des Ecoles: 150 ˆ Rouen-MSA et 30 ˆ Evreux; cible d'instituteurs encadrant des stagiaires.

            * Des tuteurs et conseillers du 2me degrŽ: en principe gros effectif.

 

D-2-2. LES CRITERES DE SEGMENTATION FONCTIONNELLE DE LA CIBLE

            Pour les formateurs ou "formants", on distingue les critres de segmentation suivants:

            a) L'appartenance ˆ l'IUFM

            Les formateurs "maison" sont ˆ la fois des utilisateurs du Centre de ressources et des conseillers. Ils savent ce qui se fait ˆ l'IUFM et sont amenŽs ˆ travailler en Žquipe. Les formateurs extŽrieurs ne sont que des consommateurs, au comportement plus individualiste.

            b) Le degrŽ de permanence

            Les formateurs permanents ont plus de disponibilitŽ et peuvent tre des "bouŽes de sauvetage" (tuteurs). Les formateurs temps partiel sont forcŽment plus irrŽguliers, anonymes et ont des pratiques documentaires plus frustres.

            c) Les disciplines

            On distingue les formateurs scientifiques, les techniciens, les littŽraires et les documentalistes, en raison de leurs  pratiques ou habitudes spŽcifiques de documentation.

 

            d) Les pratiques de documentation

            On peut aussi segmenter la cible des formateurs selon qu'ils utilisent ou non  des centres de ressources, et notamment distinguer ceux d'entre eux qui ont dŽjˆ des pratiques documentaires liŽes ˆ un CDI .

 

D-3. LES AUTRES UTILISATEURS

            On distigue enfin une troisime grande cible utilisatrice: les "autres".

 

            * Le personnel administratif, les ATOS, les agents de l'IUFM: le groupe valide que cette cible doit tre prise en compte.

            * Les formateurs MAFPEN, 2me degrŽ: cette cible doit normalement se pourvoir auprs du CRDP; elle a des besoins prŽcis comparables ˆ ceux des professeurs de l'IUFM et doit Žgalement tre prise en compte (ˆ charge de revanche pour l'utilisation des moyens de la MAFPEN), du fait de l'importance de la formation continue.

            * Les ex-normaliens, les instituteurs en gŽnŽral: population  qui trouve ˆ Evreux ce qu'elle ne trouve pas au CDDP; cible ˆ renvoyer normalement sur les CDDP et le CRDP.

            * Les personnes de l'IRTS (travailleurs sociaux): cible ˆ renvoyer normalement sur les CDDP et le CRDP.

            * Les documentalistes 2me degrŽ ( en formation continue): en principe cible intŽgrŽe ˆ l'IUFM.

            * Les Žtudiants en sciences de l'Žducation et les formateurs de l'universitŽ: a priori, ˆ renvoyer sur la BU.

 

            Compte tenu des moyens limitŽs, le Centre de ressources ne peut pas considŽrer ces cibles diverses comme prioritaires, ˆ l'exception des deux premires citŽes, pouvant faire l'objet d'un traitement spŽcial.

 


 

 

 

E - LES FONCTIONS DU CENTRE DE RESSOURCES

 

 

 

            Le groupe explore les fonctions que peut avoir le Centre de ressources de l'IUFM de Rouen. Il distingue des fonctions de service principales (celles pour lesquelles le Centre existe), des fonctions de service complŽmentaires (le petit "plus" ˆ prendre en compte et ˆ valoriser) et des fonctions contraintes ou  d'accompagnement (ˆ ne pas oublier).

            Il est important de noter que l'on ne s'interesse ici qu'aux fonctions de service et que l'on ne travaille pas sur les fonctions techniques (qui appara”tront lorsque certains principes de solution auront ŽtŽ adoptŽs).

            L'inventaire de ces fonctions  est fait ˆ partir des premiers ŽnoncŽs des membres du groupe, ainsi que de la consultation des textes disponibles. Des reformulations successives sont proposŽes par l'animateur qui pousse le groupe ˆ approfondir son analyse fonctionnelle, ˆ classer les fonctions, ˆ les pondŽrer, ˆ dŽterminer les critres et niveaux d'exigence pour chacune des fonctions.  Enfin,  chaque fonction ŽnoncŽe permet d'Žvoquer un ensemble de solutions ŽlŽmentaires ˆ considŽrer.

 

 

E-1. LES FONCTIONS PRINCIPALES (FP)

            On peut en distinguer sept, qui forment la base fonctionnelle, noyau dur,  du projet..

 

FP1: ACCIF

            Consolider la formation des Žtudiants et stagiaires, futurs ma”tres, par un accs aisŽ et efficace aux meilleures sources d'information professionnelles.

 

Ou encore: mettre ˆ disposition des Žtudiants et des stagiaires toutes les sources d'information actuelles concernant leur profession ou pouvoir les aider ˆ accŽder ˆ l'information et ˆ la documentation utiles pour apprendre.

Importance: fonction de service principale (causale), fonction d'usage, considŽrŽe comme impŽrative (****) et d'ores et dŽjˆ en cours de rŽalisation.

Cible: concerne la cible des Žtudiants et stagiaires (dont les documentalistes en formation), segmentŽe comme indiquŽe plus haut.

Critres d'apprŽciation et niveaux d'exigence:

            - pertinence des sources d'information par rapport aux programmes de formation ou couverture du champ documentaire;

            - degrŽ d'approfondissement (gŽnŽraliste ou spŽcialiste) selon les segments de la cible;

            - localisation: fonction ˆ rŽaliser  sur les divers sites de l'IUFM; prŽvoir une "cartographie" des fonds et des modalitŽs d'accs;

            - facilitŽ de l'accs: accs direct autant que possible; penser aussi aux utilisateurs non prŽsents sur place (36 17,...);

            - action dans le temps: penser aux heures incongrues et aux vacances.

Principes de solutions et moyens particuliers: dŽvelopper une politique d'achats interne et externe cohŽrente; mettre en rŽseau-maillŽ tous les p™les de documentation existants (contrats, conventions); autres solutions basŽes sur le prt-inter et l'usage de courtiers; des fonds documentaires, riches, diversifiŽs, complŽmentaires; des outils facilitant l'accs aux fonds (catalogue informatisŽ, service videotex, CD-ROM); des moyens informatiques, tŽlŽmatiques et de reproduction; amŽnagement de l'espace et implantation judicieuse  des sites du Centre de ressources par rapport aux locaux d'enseignement.

 

FP2: APRIF

            Consolider la formation des Žtudiants et stagiaires, futurs ma”tres, par l'apprentissage des mŽthodes de l'information.

 

Ou encore: apprendre aux Žtudiants et stagiaires ˆ utiliser les sources d'information dans le cadre de la formation ou savoir apprendre les mŽthodes de la ma”trise de l'information.

Importance : fonction de service principale, fonction d'usage, considŽrŽe comme “mportante (***).

Cible: les Žtudiants et les stagiaires, futurs ma”tres,  en formation (dont aussi les documentalistes).

Critres d'apprŽciation et niveaux d'exigence:

            - degrŽ d'intŽgration ˆ la formation: diffŽrents programmes selon les diverses cibles;

            -  degrŽ de spŽcialisation: diversification selon les cursus et les cibles;

            - action dans le temps: sensibilisatio ds le dŽbut de l'annŽe; un temps fort, le troisime trimestre (oral, synthse); un rythme ˆ trouver;

            - localisation: action de la fonction dans les divers sites de l'IUFM ainsi que dans les sites d'appui (CDI,...) et chez les partenaires (CLE, BU,...);

            - degrŽ d'implication des intervenants du Centre de ressources: variable selon les personnes; rechercher des complŽmentaritŽs.

Principes de solutions et moyens particuliers: utiliser des documentalistes, experts en mŽthodologie et en pŽdagogie de l'information (ou les former); dŽvelopper l'auto-apprentissage guidŽ; des personnes ressources; des didacticiels; des locaux "ad-hoc"; un faux CDI expŽrimental; une salle d'appui ˆ la formation; des complŽmentaritŽs, des bin™mes "documentalistes, formateurs"; dŽvelopper des programmes de formation-action, comprenant la visite des lieux et des ressources, la connaissance des dŽcouvertes des divers sites, des apprentissages des mŽthodes de la ma”trise de l'information, des apprentissages de la communication et de la production de l'information, des spŽcialisations; des travaux personnels incitatifs; l'ouverture de postes d'aide ˆ la gestion (ou spŽcialiser des professionnels dans la pŽdagogie et le transfert et d'autres dans le management et la gestion); des simplifications des fonctions techniques de traitement de l'information et de gestion des unitŽs.

 

FP3: TRAIF

            Consolider l'aptitude des Žtudiants et stagiaires, futurs ma”tres, ˆ savoir utiliser  et ˆ faire utiliser par leurs Žlves les ressources documentaires disponibles dans leur Žtablissement ou leur environnement.

 

Ou encore: apprendre aux Žtudiants et stagiaires ˆ transfŽrer leur expŽrience personnelle vers leur pratique pŽdagogique (connaitre le fonctionnement du BCD et CDI) ou savoir faire utiliser les ressources d'information; passer de l'implicite ˆ l'explicite.

Importance relative: fonction de service principale, fonction d'usage, considŽrŽe comme importante (***)

Cible: les Žtudiants et stagiaires, futurs ma”tres: attention distinguer les cibles 1er degrŽ et 2me degrŽ.

Critres d'apprŽciation et niveaux d'exigence:

            - degrŽ d'intŽgration ˆ la formation: au coeur des objectifs de l'IUFM;

            - action dans le temps: plut™t en 2me annŽe;

            - localisation: ˆ Rouen-MSA et ˆ Evreux (1er degrŽ);

            - degrŽ d'implication des intervenants du Centre de ressources: fort.

Principes de solutions et moyens particuliers: crŽer un rŽseau de BCD-CDI, p™les de formation; des stages et des visites (penser ˆ la conduite des stages); des personnes ressources; un rŽseau d'appui pŽdagogique de BCD-CDI; des didacticiels, des documents pŽdagogiques ˆ fabriquer, des grilles d'analyse d'objectifs ˆ donner, un important travail de formalisation; du matŽriel pŽdagogico-promotionnel des BCD-CDI; des complŽmentaritŽs, des bin™mes "documentalistes IUFM, documentalistes BCD-CDI"; des travaux personnels incitatifs (mŽmoires professionnels) et des travaux pratiques (futures pratiques pŽdagogiques).

 

FP4: LABIF

            Consolider la formation des futurs documentalistes, par la mise ˆ leur disposition d'un ensemble de moyens exemplaires, professionnels et pŽdagogiques.

 

Ou encore: contribuer par l'exemple d'Žquipements performants et d'organisations efficaces ˆ la formation de futurs documentalistes; constituer un laboratoire de dŽmonstration et de travaux pratiques en documentation, un laboratoire d'expŽrimentation de nouvelles techniques et de nouvelles pratiques.

Cible: futurs documentalistes (et Žventuellement documentalistes des CDI en formation continue).

Importance: fonction principale, fonction d'usage, considŽrŽe comme importante (***): un axe majeur de l'IUFM de Rouen.

Critres d'apprŽciation et niveaux d'exigence:

            - degrŽ d'intŽgration de l'action ˆ la formation: important, axe de dŽveloppement de l'IUFM;

            - action dans le temps: fonction ˆ rŽaliser ˆ certains moments seulement (d'o la possibilitŽ d'utiliser l'Žquipement ˆ d'autres moments et ˆ dÕautres fins);

            - localisation: ˆ MSA (CAPES de documentation), mais ˆ Evreux aussi;

            - degrŽ d'implication des intervenants du Centre de ressources: r™le esentiel.

Principes de solutions et moyens particuliers: dŽvelopper des outils multi-mŽdias (informatisation, Žquipement CD-vidŽodisques); restructurer les fonds audiovisuels; proximitŽ Centre de ressources, audiovisuel et informatique; visites de lieux exemplaires ˆ l'extŽrieur; crŽer des lieux "laboratoires" (un faux CDI/BCD, un atelier de pratiques documentaires avancŽes); penser ˆ articuler la mŽdiathque sur ces lieux "laboratoires"; des fonds documentaires spŽcifiques (dont certains ˆ considŽrer comme stables dans le temps); des personnes ressources; des matŽriels, des Žquipements, des didacticiels; du matŽriel pŽdagogico-promotionnel des BCD-CDI; des travaux personnels incitatifs (mŽmoires professionnels).

 

FP5: ATCIF

            Permettre l'actualisation des savoir des enseignants,  par un accs aisŽ aux meilleures sources d'information professionnelles.

 

Ou encore: mettre ˆ disposition des formateurs une documentation en constante Žvolution et leur permettre d'accŽder ˆ l'information pour mieux former  de futurs ma”tres.

Importance: fonction de service principale, fonction d'usage, considŽrŽe comme trs importante (****) et d'ores et dŽjˆ en voie de rŽalisation.

Cible: les formateurs (selon la segmentation retenue).

Critres d'apprŽciation et niveaux d'exigence:

            - pertinence des sources d'information par rapport aux programmes de formation ou couverture spŽcifique du champ documentaire;

            - degrŽ d'approfondissement (gŽnŽraliste ou spŽcialiste): ˆ dŽfinir selon les objectifs d'enseignement et de recherche;

            - localisation: ˆ assurer sur les divers sites de l'IUFM;

            - action dans le temps: disponibilitŽ trs grande.

Principes de solutions et moyens particuliers: dŽvelopper une politique d'achats interne et externe cohŽrente; mettre en rŽseau-maillage tous les p™les de documentation existants; des profils documentaires, du prt-inter, l'utilisation de courtiers, l'accs ˆ d'autres sources documentaires; des fonds documentaires plut™t pointus, certains largement accessibles ˆ tous les formateurs, d'autres ˆ mettre ˆ disposition (proximitŽ) des enseignants chercheurs; des outils facilitant l'accs aux fonds locaux et aux fonds lointains; des outils permettant la copie et le transfert des documents; des produits spŽcifiques d'information et de documentation (CD-THESES, FRANCIS, ...); du travail en partenariat avec la MAFPEN (formation continue de formateurs).

 

FP6: SERIF

            Motiver les formateurs de l'IUFM ˆ intŽgrer les ressources et mŽthodes de l'information dans leurs stratŽgies de formation et leurs dŽmarches de recherche.

           

Soit encore: orienter la stratŽgie de formation et de recherche des enseignants pour qu'elle intŽgre les ressources du Centre; sensibiliser, motiver, interesser, sŽduire les formateurs; dŽfinir des stratŽgies de formation et de recherche ouvertes sur les mŽthodes et ressources de l'information.

Importance: fonction principale (usage) considŽrŽe comme interessante, mais ne venant qu'aprs les prŽcŽdentes (**).

Cible: les formateurs et autres responsables des programmes et politiques de formation et de recherche.

Critres d'apprŽciation et niveaux d'exigence:

            - degrŽ d'implication des documentalistes dans l'action de promotion auprs des formateurs: participation souhaitable ˆ des travaux de recherche;

            - action dans le temps: agir en fonction des dŽveloppements de la recherche ˆ l'IUFM;

            - degrŽ d'institutionnalisation de l'action: dŽveloppement d'axes recherche forts ˆ l'IUFM.

Principes de solutions et moyens particuliers: des fonds et des outils qui motivent; utiliser et valoriser les mŽmoires et travaux personels des chercheurs; organiser des stages de formation des formateurs, intŽgrant la dimension recherche; organiser des rencontres, des sŽminaires, des universitŽs d'ŽtŽ; accueillir des enseignants et chercheurs Žtrangers; soutenir un rŽseau de chercheurs spŽcialisŽs dans la liaison information-formation; penser aux connexions tŽlŽmatiques (EARN, RENATER, ETHERNET,STEN,...), aux messageries et au tŽlŽtravail collectif; mettre en place des structures de concertation, des dispositifs de coopŽration; du matŽriel pŽdagogico-promotionnel du Centre de ressources; des actions de sensibilisation et de formation; stimuler la production de recherche, nŽgocier des contrats avec le Ministre de la Recherche (DIST); rŽpondre ˆ des consulations europŽennes.

 

FP7: FOCIF

            Consolider la formation continue et l'actualisation des connaissances des ma”tres formŽs ˆ l'IUFM, par un accs aisŽ aux meilleures ressources documentaires professionnelles et pŽdagogiques de proximitŽ.

 

Ou encore: participer au suivi des formŽs dans leur formation continue et dans leur vie professionnelle en dŽveloppant des p™les de documentation de proximitŽ; assurer la formation continue des ma”tres formŽs dans le domaine des mŽthodes de l'information; assurer un transfert permanent et facile de connaissances  utiles aux ma”tres formŽs.

Importance: fonction principale (usage) considŽrŽe comme interessante, mais ne venant qu'aprs les prŽcŽdentes (**).

Cible: les ma”tres formŽs; privilŽgier les professeurs en premier poste ou en mobilitŽ professionnelle.

Critres d'apprŽciation et niveaux d'exigence:

            - degrŽ d'approfondissement de l'action de suivi de l'information: jusqu'o aller?

            - degrŽ d'extension de l'action: tous les formŽs ou seulement les volontaires?

            - action dans le temps: important, privilŽgier l'opportunitŽ de certains moments clŽs.

Principes de solutions et moyens particuliers: s'articuler Žtroitement avec la MAFPEN; dŽvelopper un volet formation continue et bŽnŽficier des financements de la formation continue; crŽer des "crŽdits formation-ressourcement" ˆ la sortie de l'IUFM et des "droits de tirage" sur le Centre de ressources; penser ˆ des sŽminaires de regroupement des formŽs, des stages, des rencontres; viser la formation continue de dŽbut de carrire (formation dopante); crŽer par lˆ-mme un dispositif de contr™le-feed-back de l'activitŽ de l'IUFM et du Centre de ressources; mettre en rŽseau finalisŽ les centres de l'IUFM, du CRDP,  des CDI,  de la MAFPEN,  de la BU,  des BM; crŽer des documents professionnels en collaboration avec les partenaires; du tŽlŽ-enseignement et du  tŽlŽ-dŽchargement; des outils d'orientation; des modalitŽs nouvelles, d'accs ˆ distance,  de consultation,  de prt de documents; des "success-stories", des cas concrets.

 

 

E-2. LES FONCTIONS COMPLEMENTAIRES (FC)

            On peut distinguer six fonctions complŽmentaires ayant plus ou moins d'importance, mais pouvant donner une certaine "teinture" au futur Centre de ressources.

 

FC1: REDOC

            Permettre l'ouverture du Centre de ressources sur un vaste environnement documentaire externe.

 

Ou encore: situer le Centre de ressources dans un ensemble cohŽrent de p™les de documentation externes; contribuer au dŽveloppement de rŽseaux de compŽtences et de ressources; Žchanger avec des environnements documentaires.

Importance : fonction de service complŽmentaire, que le groupe considre, aprs analyse, comme faiblement pertinente (*). On prŽfre la formule du groupement d'intŽrt documentaire, autour des objectifs de l'IUFM, avec des conventions de partenariat. Mais on ne peut pas vivre en ignorant cet environnement documentaire (rŽgional comme national).

Cible: concerne la cible des partenaires, plus ou mois proches, avec lesquels des relations contractuelles de fonctionnement seront Žtablies.

Principes de solutions et moyens particuliers: conna”tre ces diffŽrents partenaires, en constituer des listes ou rŽpertoires; se faire conna”tre de ces partenaires; nŽgocier des accords (contrats ou conventions), pour l'accs aux ressources de ces partenaires, pour l'admission des Žtudiants de l'IUFM, pour du prt-interbibliothque, pour l'utilisation de vidŽogrammes,...; informer les Žtudiants de l'IUFM sur ces ressources externes accessibles; dŽfinir, en interne au Centre de ressources, les modalitŽs de participation ˆ des rŽseaux externes (qui participe ˆ quoi, quand et comment?).

 

FC2: CODOC

            Contribuer ˆ une Žlvation du niveau de compŽtence des divers unitŽs documentaires des Žtablissements d'enseignement et faciliter la recherche d'une certaine cohŽrence d'ensemble des divers outils de documentation, aux diffŽrents niveaux des Žtudes.

 

Ou encore: contribuer ˆ la mise en cohŽrence des BCD, CDI  et BU, et Žtablir des continuitŽs dans la logique pŽdagogico-documentaire; homogŽnŽiser, articuler, dŽfinir une politique concertŽe de dŽveloppement des BCD-CDI; faciliter la communication au sein du rŽseau des unitŽs documentaires de base.

Importance: fonction de service complŽmentaire et  plut™t fonction d'estime: on joue plus  sur les symboles, les signes, que sur le rŽel (l'IUFM et son centre de ressources n'ont pas une mission de coordination gŽnŽrale des BCD, CDI et BU.

Cible: concerne indirectement la cible des partenaires que sont les BCD, les CDI et les BU, ou du moins leurs responsables; concerne sžrement autant les Žtudiants de l'IUFM, les futurs ma”tres, ˆ qui cette continuitŽ et cette progression de l'effort documentaire doit tre expliquŽe, pour le bŽnŽfice des Žlves des Žtablissements.

Principes de solutions et moyens particuliers: des outils adaptŽs (BCD, CDI,...); des personnels formŽs (les sensibiliser ˆ ces notions de continuitŽ et de progressivitŽ de l'effort documentaire); dŽfinir et promouvoir des langages communs, des symboliques communes (un travail de recherche est ˆ faire sur les signes de la documentation et les signalŽtiques); des travaux de recherche et des expŽrimentations (recherches-actions) sur les reprŽsentations de la documentation selon les classes d'‰ge et les apprentissages; animer des groupes de travail mixtes, avec des reprŽsentants des BCD, CDI et BU; Žlaborer des mini-guides pour les Žlves, avec le souci des progressions; une universitŽ d'ŽtŽ sur ce thme.

 

FC3: PILOT

            Constituer un dispositif pilote, prototype pour la crŽation et le dŽveloppement de centres de ressources des IUFM et  de produits spŽcifiques.

 

Ou encore: innover, servir de modle, expŽrimenter, tester, peut-tre aussi "essuyer les pl‰tres".

Importance:  fonction de service complŽmentaire (usage et estime) qui parait importante (***), et notamment ˆ court terme, pour assurer le succs du projet.

Cible: concerne indirectement la cible des autres IUFM, mais aussi le Ministre de l'Education Nationale, l'INRP, le CNDP, les Žditeurs de supports informationnels ou pŽdagogiques.

Principes de solutions et moyens particuliers: le Centre de ressources doit, d'une part, avoir une partie de ses moyens et de ses activitŽs qui doivent tre considŽrŽs comme classiques (et efficaces par rapport aux objectifs gŽnŽraux de l'IUFM), et d'autre part, une  partie dŽdiŽe ˆ l'innovation et ˆ l'expŽrimentation, explicitŽe et contr™lŽe; dŽfinir un plan d'expŽrimentation et d'innovation, le faire conna”tre (l'expliciter); tester des produits documentaires ou pŽdagogiques, expŽrimenter des produits, des outils, des supports; concevoir des produits documentaires, audiovisuels, pŽdagogiques originaux; prŽsenter la dŽmarche mme de rŽflexion de l'IUFM de Rouen comme un processus original, exemplaire (pouvant servir d'exemple).

            Le plan d'innovation et d'expŽrimentation de l'IUFM doit s'articuler autour de quelques axes forts, comme par exemple:

            - l'autoformation et la transformation des pratiques pŽdagogiques;       

            - l'articulation avec les BCD et CDI ou encore la recherche de la progressivitŽ des efforts de sensibilisation ˆ l'information;

            - l'apport pŽdagogique des techniques nouvelles ou encore l'intŽgration des outils dans la formation et la pŽdagogie;

            - l'architecture, les lieux, les espaces, les ambiances de la documentation en milieu Žducatif;

            - l'apport des mŽthodes de travail externes ou non traditionel en milieu Žducatif (la qualitŽ, l'analyse de la valeur,...).


 

FC4: HISTE

            Contribuer au dŽveloppement de l'histoire de l'Žducation.

 

Ou encore: retrouver les racines, assumer l'hŽritage des Ecoles Normales, assurer le lien avec les Associations des Anciens Elves, contribuer ˆ l'Žtude des systmes d'Žducation,  mettre ˆ disposition des chercheurs un fonds documentaire original.

Importance:  fonction de service complŽmentaire (usage ou estime), relativement importante (**) surtout par son c™tŽ emblŽmatique, symbolique.

Cible: concerne d'une part les chercheurs en histoire de l'Žducation, le MusŽe de l'Education, les enseignants de l'IUFM (intŽgration de la perspective historique dans la formation) et d'autre part les Anciens Elves des Ecoles Normales.

Principes de solutions et moyens particuliers: Žtablir des conventions avec certains partenaires (MusŽe de l'Education, UniversitŽ,...); des espaces appropriŽs de consultation et des espaces pour des colloques et des sŽminaires; une Žvaluation des fonds documentaires anciens et leur restructuration autour des thmes forts ˆ privilŽgier; des relations ˆ re-dŽfinir avec les Associations des Anciens Elves; des contacts internationaux; introduire l'approche historique dans la formation des ma”tres.

Important: l'IUFM de Rouen pourrait s'interesser plus particulirement ˆ l'histoire de la formation des ma”tres (notamment ˆ l'histoire des Ecoles Normales) et laisser ˆ d'autres (MusŽe de l'Education) les aspects plus gŽnŽraux de l'histoire de l'Žducation. L'IUFM de Rouen pourrait obtenir le versement au Centre de ressources des archives relatives aux anciennes Ecoles Normales (avant que celles-ci ne soient dispersŽes). Rouen pourrait alors se prŽsenter comme le "Conservatoire" des pratiques de formation des ma”tres (en France, mais pourquoi pas aussi ˆ l'Žtranger).

 

FC5: CULTI

            Permettre l'ouverture du Centre de ressources sur un vaste environnement documentaire et culturel externe et contribuer aux Žchanges culturels de l'IUFM.

 

Ou encore: s'ouvrir ˆ d'autres services culturels (Orsay, le Louvre, La Villette); faciliter des Žchanges avec diverses institutions culturelles et documentaires rŽgionales, nationales ou internationales; Žtablir des rŽseaux de compŽtences et de ressources, dans le champ culturel (sŽminaires, expositions,...).

Importance: fonction de service complŽmentaire (estime notamment), peut-tre moins importante que d'autres fonctions (**), du moins ˆ court terme.

Cible: concerne un ensemble de partenaires du domaine culturel (au sens large de ce terme); indirectement sont concernŽs les Žtudiants de l'IUFM et les formateurs.

Principes de solutions et moyens particuliers: des conventions avec certains partenaires (La villette, Orsay,...); des complŽmentaritŽs ˆ trouver avec le CRDP; intŽgration de la dimension culturelle dans la formation des ma”tres; des Žvnements ˆ crŽer; des espaces d'exposition; des accords avec des galeries de Rouen; des partenariats avec des libraires de Rouen (ou nationaux) ou des Žditeurs de supports (CD-ROM); des Žquipes mixtes (documentalistes, enseignants "musiciens" ou autres); rapprocher les diverses cultures (1er degrŽ, 2me degrŽ, technique); des actions ˆ mener avec la tŽlŽvision  et des co-productions.

 

FC6: PROCI

            Assurer une production et une communication de documents et produits divers et offrir des services de  conseil et d'assistance technique.

 

Ou encore: faire du transfert de savoir et de savoir-faire (pour d'autres cibles que les ressortissants de l'IUFM); produire des supports; faire de l'ingŽniŽrie et de la consultance.

Importance:  fonction de service complŽmentaire (usage ), assez peu importante ˆ court terme (*), mais pouvant ou devant se dŽvelopper (**) par la suite.

Cible: concerne diverses cibles: les entreprises, les collectivitŽs territoriales, le grand public (les parents), les pays du sud, la francophonie.

Principes de solutions et moyens particuliers: des produits gŽnŽriques, des manuels, des guides (mais originaux); des actions en direction des parents (leur proposer des outils -documents grand public- relatifs aux pratiques d'information et de documentation de leur progŽniture); des actions dans le domaine de la formation ˆ la culture gŽnŽrale; des contrats avec des Žditeurs; des contrats avec l'UNESCO; des accueils de stagiaires, franais ou Žtrangers (PVD); des contrats avec des entreprises ou avec les collectivitŽs territoriales.

 

 

E-3. LES FONCTIONS D'ACCOMPAGNEMENT (FA)

            On identifie quatre fonctions contraintes ou d'accompagnement, qui paraissent indispensables pour assurer le succs ou le bon dŽveloppement du projet.

 

FA1: PROM

            Valoriser le Centre de ressources, au plan rŽgional comme au plan national et ˆ travers lui, assurer la promotion de l'IUFM de Rouen.

 

Ou encore: influencer divers environnements pour qu'ils soutiennent l'action des centres de ressources des IUFM; ouvrir, montrer et faire connaitre les centres de ressources; accompagner ou consolider le dŽveloppement ˆ court terme et ˆ long terme du Centre de ressources de l'IUFM de Rouen.

Importance:  fonction "contrainte" d'accompagnement, quasiment obligŽe.

Cible: concerne notamment les "financeurs" potentiels du projet dans ses diverses Žtapes de dŽveloppement (Ministres, Conseil RŽgional, Conseils GŽnŽraux, Mairies,...); concerne aussi les partenaires (BU, MusŽe, CRDP, BCD, CDI,...); concerne Žgalement les futurs Žtudiants ˆ recruter ("ceux du sud" et aussi les futurs documentalistes); concerne les professionnels de l'information et de la documentation; concerne enfin les medias, le grand public.

Principes de solutions et moyens particuliers: reprer les temps stratŽgiques pour les actions de promotion; travailler sur la base de maquettes (ne pas en rester aux affirmations gŽnŽreuses et aux thŽories sympathiques); penser ˆ travailler avec les associations de professionnels ou de spŽcialistes et les autres instances de formation (ADBS, INTD, ABF, GIDE,...); participer au Conseil Scientifique de l'IUFM; susciter la crŽation d'un groupe de travail auprs de la DESSUP; influencer les Directeurs des IUFM; faire des communications dans des revues professionnelles ("Documentaliste",...); intervenir auprs de sponsors potentiels; crŽer un titre, un logo, des mots "slogans"; concevoir et diffuser des plaquettes, des brochures; mettre en forme (communicable) la Charte Fonctionnelle du Centre de ressources de l'IUFM; assurer la cohŽrence du discours entre toutes les composantes du dispositif.

 

FA2: MOTI

            Motiver les Žtudiants, les formateurs et autres utilisateurs, par leur implication dans la vie du Centre de ressources et assurer la bonne intŽgration de celui-ci dans le fonctionnement de l'IUFM.

 

Ou encore: intŽgrer les Žtudiants, les formateurs et les utilisateurs ˆ la vie du Centre de ressources; motiver, interesser, impliquer les Žtudiants et utilisateurs; faire participer les utilisateurs au dŽveloppement du Centres de ressources; tre un outil de dialogue permanent.

Importance: fonction "contrainte" ou d'accompagnement indispensable.

Cible: concerne les acteurs internes de l'IUFM, les Žtudiants, les formateurs, mais aussi les instances de direction de l'IUFM.

Principes de solutions et moyens particuliers: avoir des correspondants parmi les diverses cibles concernŽes; proposer des rŽunions, des rencontres; associer les formateurs ˆ la vie du centre de ressources (1/2 heure - annŽe de monitorat); associer les Žtudiants (proposer des contrats de collaboration); impliquer trs fortement les Žtudiants futurs documentalistes; du partenariat pour les politiques d'acquisition; participation des membres du Centre de ressources aux instances de l'IUFM.

 

FA3: CINT

            Contribuer ˆ une communication interne efficace au sein de l'IUFM et du Centre de ressources.

 

Ou encore: assurer une bonne communication entre les divers sites du Centre de ressources; assurer une bonne communication entre le Centre et ses utilisateurs; participer ˆ tout effort d'amŽlioration de la communication interne au sein de l'IUFM.

Importance: fonction "contrainte" d'accompagnement, importante; mais le Centre de ressources ne peut pas ambitionner d'tre pilote dans l'animation de la communication interne de l'IUFM .

Cible: concerne tous les acteurs internes de l'IUFM.

Principes de solutions et moyens particuliers: amŽliorer la communication entre les sites; penser ˆ des actions spŽcifiques de communication interne (Lettre du Centre de ressources,...); travailler sur l'image de la documentation et du Centre de ressources; tre associŽ ˆ l'Žquipe de communication de l'IUFM; si un service videotex se met en place, ne pas tre ˆ l'Žcart de la rŽflexion sur le dŽveloppement des arborescences du systme.

 

FA4: EVAL

            Assurer l'auto-Žvaluation du dispositif et le contr™le managŽrial du Centre de ressources.

 

Ou encore: assurer un pilotage conscient et efficace du projet et du Centre de ressources; permettre de faire Žvoluer le systme.

Importance: fonction "contrainte" d'accompagnement  indispensable pour assurer le succs et la crŽdibilitŽ du projet.

Cible: concerne ceux qui ont ˆ conna”tre de l'Žvolution du Centre de ressources: les personnels du Centre, le Directeur de l'IUFM, ceux qui participent au financement des actions, mais peut-tre aussi les utilisateurs ou bŽnŽficiaires du Centre.

Principes de solutions et moyens particuliers: des rapports, des comptes rendus d'activitŽ; des tableaux de bord, des indicateurs (ˆ dŽfinir, et pas uniquement des nombres ou volumes d'ouvrages et des indices de frŽquentation); penser ˆ Žtablir des indicateurs pour les diverses fonctions retenues dans la Charte Fonctionnelle; des enqutes, des outils de mesure ou d'apprŽciation; penser aux insatisfactions et aux non-utilisateurs.


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F - LA HIERARCHISATION STRATEGIQUE DES FONCTIONS

 

 

            Le groupe rŽ-examine les pondŽrations affectŽes ˆ chacune des fonctions et dŽtermine, ˆ partir de lˆ, ce que doivent tre les axes stratŽgiques du projet. Ces pondŽrations affectŽes aux diverses fonctions s'appliquent exclusivement aux fonctions principales et complŽmentaires (les fonctions d'accompagnement ou fonctions contraintes devant de toutes faons tre rŽalisŽes).

 

FP1: ACCIF  ****     la base mme, le classique, l'urgence; ˆ construire en                                         prioritŽ et ˆ court terme; besoin de gros budgets;

FP2: APRIF     ***     une finalitŽ de l'IUFM, des espaces, des postes, des                                                        innovations dans les dŽmarches;

FP3: TRAIF     ***     une finalitŽ de l'IUFM, des espaces, des postes, des                                                        innovations, mais nŽcessitŽ d'ACCIF;

FP4: LABIF     ***     l'innovation, la spŽcificitŽ de Rouen, essentielle pour les                                     documentalistes, effets sur l'architecture; sites d'appui;

FP5: ATCIF   ****     aussi important qu'ACCIF; 2/3 de l'orientation et l'effort sur                                               ACCIF, 1/3 sur ATCIF;

FP6: SERIF      **    le c™tŽ innovant du projet; ˆ dŽvelopper ˆ moyen terme;                                        des options pour le futur;

FP7: FOCIF      **    le c™tŽ innovant du projet; ˆ dŽvelopper ˆ moyen terme;                                        une option pour le futur;    des financements possibles

FC1: REDOC     *    le juste nŽcessaire, utile; Žviter le rŽseau pour le rŽseau;

 

FC2: CODOC   **    important; renvoie ˆ l'innovation et ˆ la spŽcificitŽ de                                                         Rouen;

FC3: PILOT     ***    l'expŽrimentation, l'innovation; r™le moteur ˆ court terme                                       (le prŽtexte);

FC4: HISTE      **    les racines, la spŽcificitŽ; ne pas occulter cette dimension                                              originale du projet;

FC5: CULTI        *    oui, bien sžr, mais dans un second ou troisime temps;

 

FC6: PROCI       *    oui, bien sžr, mais dans un second ou troisime temps;  


 

G - LA RECHERCHE DE SOLUTIONS COMPLEMENTAIRES

 

 

 

            Aprs avoir prŽcisŽ le Cahier des charges fonctionnel, le groupe  Žnonce un ensemble de mesures ˆ considŽrer pour assurer  le succs du projet. Les techniques de crŽativitŽ sont utilisŽes pour faire Žmettre de nouvelles idŽes, complŽmentaires de celles dŽjˆ recensŽes lors de l'analyse fonctionnelle.

 

            a) Le travail en Žquipe, la motivation de tous, de la cohŽrence dans la diversitŽ: un projet collectif de professionnels convaincus, motivŽs; un projet cohŽrent, sans dissonances; un accord de fond et de tous sur le projet (sur un mme projet); de la cohŽrence derrire la diversitŽ des approches et des perceptions; des missions spŽcifiques ˆ dŽfinir pour chaque membre du Centre, en fonction des compŽtences et des complŽmentaritŽs; des rŽunions rŽgulires et des explicitations et validations collectives des choix.

 

            b) Le r™le essentiel, moteur, du Directeur de l'IUFM: un projet que le Directeur peut et doit "s'approprier" et donc dŽfendre; un projet qui renforce l'image de l'IUFM; un projet ˆ traduire en termes comprŽhensibles par le Directeur (stratŽgie, finalitŽs, actions, budget, ŽchŽancier); informer et convaincre le Directeur.

 

            c) Un projet qui a du sens pour les Žtudiants et pour les formateurs: un projet qui s'inscrit parfaitement  dans la stratŽgie de dŽveloppement des IUFM; un projet qui prend du sens par rapport au cursus des Žtudiants; un projet lisible, comprŽhensible; un projet qui parait solide, dans une pŽriode de bouleversements.

 

            d) Une bonne crŽdibilitŽ financire: un projet qui est loin d'tre utopique  et qui a chiffrŽ les conditions financires de son succs; estimer toutes les dŽpenses; reprer les sources de financement possibles.

 

            e) Des locaux adaptŽs et symboliquement dŽmonstratifs: des besoins rŽels ˆ satisfaire ˆ court terme; des besoins plus subtils, symboliques ˆ Žtudier; des rŽamŽnagements ˆ prŽvoir sans tarder; des propositions pour un projet architectural plus ambitieux.

 

            f) Des politiques d'achat cohŽrentes, des structurations pertinentes des fonds: ˆ court terme, faire les efforts nŽcessaires pour satisfaire les besoins identifiŽs (selon les diverses cibles); revoir la structuration des fonds documentaires, crŽer des zones documentaires bien identifiŽes; penser ˆ des espaces de prŽsentation des nouveautŽs.

 

            g) Une rŽflexion sur les temps de l'action documentaire: une organisation interne qui rend possible le service aux utilisateurs dans les diffŽrents temps identifiŽs (prŽparation des concours, vacances, temps hors enseignement,...); savoir gŽrer collectivement les pointes ou pŽriodes dŽlicates; rŽguler la frŽquentation; dŽfinir la gestion du Centre dans la semaine et dans l'annŽe.

 

            h) L'accueil, l'Žcoute, la rŽgulation: une certaine esthŽtique, une dŽcoration intelligente, un accueil "signifiant", de la disponibilitŽ, du dialogue; des possibilitŽs d'Žcoute, des relais de la formation, du feed-back; expliquer, informer, dŽdramatiser; rŽguler les usages du Centre de ressources; tenir compte des situations d'Žchec.

 

            i) Des Žquipements fonctionnels, des outils conviviaux: changer les rayonnages et le mobilier; Žtablir un cahier des charges fonctionnel des implantations et des Žquipements; penser aux  sŽcuritŽs contre le vol, contre l'incendie; penser ˆ la maintenance des dispositifs technologiques (attention ˆ la fragilitŽ de certains systmes sophistiquŽs).

 

            j) Une organisation efficace, rapide, pour la logistique documentaire: une mise ˆ disposition des documents dans des dŽlais garantis; des pices rŽservŽes au traitement des documents; savoir tre disponible pour le dialogue, en allŽgeant les t‰ches documentaires techniques.

 

            k) Expliquer le pourquoi et le comment des choses: Žviter que le Centre de ressources ne soit qu'une vitrine, faire en sorte qu'il serve vraiment, et pour cela, expliquer ˆ quoi il sert et comment il peut tre utilisŽ; Žviter le dŽcalage entre les discours et la rŽalitŽ; donner de la crŽdibilitŽ concrte au projet.

 

            l) Anticiper, innover, faire Žvoluer: savoir changer et faire changer; assurer l'attractivitŽ du Centre par des manifestations temporaires; alterner, faire Žvoluer; s'adapter aux changements dans les plans de formation des IUFM; suivre les Žvolutions pŽdagogiques; assurer de la veille informative, en matire de formation et de pŽdagogie.

 

            m) Des attitudes professionnelles d'assistance efficace aux utilisateurs: permettre les dŽmarches autonomes; accompagner,  mais ne pas "manger" l'utilisateur; une certaine distance ˆ introduire, celle du professionnel face ˆ son client (savoir tenir son rang de professionnel); attention Žgalement au dŽtournement du Centre de ressources (pouvant tre utilisŽ ˆ d'autres fins que documentaires); attention enfin aux images nŽgatives (ne pas tre les "larbins" des utilisateurs).


 

H - LES ETAPES DE LA MISE EN OEUVRE DU PROJET

 

 

            Pour terminer, le groupe de travail fait l'inventaire des actions ˆ mener pour consolider et communiquer le projet. On note les points suivants:

 

            a) Mettre en forme le dossier de base: ce dossier (complet) relatif au projet  doit comprendre les ŽlŽments suivants: la prŽsentation du contexte et des objectifs gŽnŽraux;la dŽmarche et les Žtapes de l'analyse; la Charte Fonctionnelle (la liste des fonctions, leur pondŽration); la prŽsentation des diverses cibles et de leur Žvolution; les actions ˆ mener, les Žtapes du projet;  enfin, des annexes, avec les rŽfrences choisies.Un titre doit tre donnŽ ˆ ce projet et ˆ ce dossier.

 

            b) Valider le dossier auprs des collgues et du directeur de l'IUFM: le dossier de base du projet  doit tre prŽsentŽ, pour validation, auprs des collgues de l'IUFM et surtout du Directeur.

 

            c) Constituer des dossiers ˆ communiquer ˆ diverses cibles: ˆ partir du dossier de base,  Žtablir les documents ou dossiers appropriŽs pour toucher les diverses cibles; un document de synthse de 3 ˆ 4 pages doit, dans ce sens, tre ŽlaborŽ; pour le Ministre de l'Education Nationale (comme pour le Ministre de la Recherche), prŽvoir un dossier d'une vingtaine de pages, avec notamment les demandes d'aides financires.

 

            d) Retenir un nom, un titre, un logo: ˆ trs court terme, il est important d'identifier le projet par un titre (ou un nom) et un logo.

 

            e) PrŽparer la rentrŽe de l'automne 1992: ds ˆ prŽsent, penser aux acquisitions d'ouvrages et d'Žquipements pour la prochaine rentrŽe; prŽvoir les salles pour les dŽmonstrations et pour les actions de formation (cf fonction APRIF); concevoir des documents pour les Žtudiants et les formateurs pour les informer des potentialitŽs du Centre de ressources; Žtablir les programmes de formation et les faire conna”tre aux Žtudiants et aux formateurs.

 

            f) Commencer ˆ informer les partenaires: se manifester auprs des collgues (rŽflexions ˆ conduire avec certains professeurs), des membres du grand rŽseau extŽrieur (leur donner un signe d'une intention d'action dans un certain sens), des Directeurs  d'IUFM (manifestation d'Arc et Senans en mai 92).

 

            g) Les finances, les postes, les conventions: le nerf de la guerre: fonction par fonction, dŽterminer les besoins en financements et en postes budgŽtaires; Žtablir des projets de convention avec certains partenaires.

 

            h) Conduire une Žvaluation de l'annŽe 1991/1992: indispensable: Žvaluer l'annŽe passŽe et dŽterminer ˆ partir de lˆ quelques besoins prioritaires.

 

            i) L'informatisation et l'accs aux ressources: action ˆ conduire sans tarder.

 

            j) Une unitŽ de gestion du Centre et de pilotage du projet: action Žgalement urgente; dŽfinir trs vite les modalitŽs de gestion du Centre, les responsabilitŽs de chacun et prŽvoir les modalitŽs concrtes de prise en charge du projet.

 


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P3c - ELABORER DES CAHIERS DES CHARGES FONCTIONNELS

 

POUR DES GAMMES DE PRODUITS

 

                                                                                  ...A LA MUTUALITE AGRICOLE

 

 

 

 

 

A - ORIENTATION DE L'ACTION

 

 

A-1. LE SUJET ET LE CONTEXTE

            On souhaite procder ˆ l'examen par l'analyse de la valeur de divers produits "papier" d'information et de documentation des caisses et unions dŽpartementales ou rŽgionales de MutualitŽ sociale agricole (MSA) et dŽterminer des cahiers des charges fonctionnels gŽnŽriques pour de futurs produits ˆ recommander.  L'action est prŽconisŽe et financŽe par le service de Documentation gŽnŽrale de l'Union des Caisses Centrales de MutualitŽ agricole (UCCMA) et menŽe en partenariat avec les diverses caisses dŽpartementales ou rŽgionales. Le service de Documentation gŽnŽrale fournit divers produits aux Directeurs de ces caisses et a dans ses missions la responsabilitŽ de leur apporter une aide mŽthodologique en matire de gestion de l'information et de la documentation.

            Il est important de souligner que les caisses dŽpartementales ou rŽgionales sont autonomes et que l'action envisagŽe ne peut tre qu'incitative et conduite en partenariat.

            L'action fait suite ˆ plusieurs actions de sensibilisation et de formation ˆ la mŽthode de l'analyse de la valeur organisŽes pour les personnels de la Documentation gŽnŽrale et pour les documentalistes des caisses rŽgionales et dŽpartementales. Son dŽrouLement doit de ce fait prŽsenter un caractre pŽdagogique.

 

A-2. LES OBJECTIFS DE L'ACTION

            Le commanditaire de cette action d'analyse de la valeur, ˆ savoir le responsable de la Documentation gŽnŽrale de l'Union des Caisses Centrales de MutualitŽ agricole fixe deux objectifs:

            1 - prŽparer un guide mŽthodologique gŽnŽrique, permettant de dŽfinir et prŽciser les fonctions et les schŽmas de principes  de solutions de futurs bulletins ou produits "papier" d'information et de documentation des diverses caisses de MSA;

            2 - poursuivre et consolider la formation des documentalistes ou personnes responsables de documentation dans les caisses, dans le domaine de l'analyse de la valeur.


A-3. LES CAUSES DU DECLENCHEMENT DE L'ACTION

            Pourquoi s'interroge-t-on sur les produits d'information et de documentation des caisses et unions de MutualitŽ sociale agricole (MSA)?

            De nombreux bulletins ou lettres existent (internes ou externes). Chaque caisse a dŽveloppŽ ou developpe des produits spŽcifiques, mais l'ensemble parait disparate. On constate des redondances et des manques; les ciblages ne sont pas toujours bien ŽtudiŽs; enfin des produits meurent parfois trs vite (notamment les revues de presse, souvent consommatrices de temps ˆ leur fabrication).

            Il apparait nŽcessaire de procŽder ˆ un travail de fond, ˆ vocation gŽnŽrique, pour mieux dŽfinir ce que doivent tre ces produits d'information. Une aide mŽthodologique  peut ainsi tre  proposŽe aux caisses et unions qui souhaitent diffuser de l'information et de la documentation.

 

A-4. LE DEROULEMENT DE L'ACTION

            On respecte strictement la mŽthode de l'analyse de la valeur, avec un groupe de travail AV de six  personnes se rŽunissant quatre fois (de 10 heures ˆ 16 heures) au cours du premier trimestre 1991. On suit le plan de travail suivant:

            -examen de l'existant, Žtude rapide de quelques produits, dŽtermination des besoins et des grandes contraintes, analyse de l'environnement et de la concurrence;

            -Žtude des fonctions de service potentielles des bulletins d'information et de documentation;

            -Žlaboration d'un cahier des charges fonctionnel et d'un guide mŽthodologique pour de futurs bulletins;

            -recherche de principes de solutions ˆ recommander.

            Selon les principes de la mŽthode d'analyse de la valeur, on  cherche ˆ Žviter de s'enfermer dans un choix prŽmaturŽ de solutions.

 

A-5. LE GROUPE DE TRAVAIL

            Un groupe de travail spŽcifique est constituŽ. Il comprend six personnes:

            - deux reprŽsentants de la Documentation gŽnŽrale de l'Union des Caisses Centrales de MutualitŽ agricole (niveau direction);

            - quatre reprŽsentants de caisses ou unions dŽpartementales ou rŽgionales: des documentalistes et des personnels de niveau Direction avec un bon Žchantillonnage de diverses situations (tailles des caisses et rŽpartition gŽographique).

            Un animateur externe conduit les travaux et fait les comptes rendus.

 

A-6. LE COUT DE L'ACTION

            LimitŽe ˆ quatre sŽances de travail, l'action engagŽe est d'un cožt raisonnable. Le cožt global comprend le cožt d'intervention de l'animateur externe (4 sŽances de travail) auquel il faut ajouter celui des participations aux rŽunions pour l'ensemble des membres du groupe, soit environ 150 heures de travail.


 

B - ANALYSE DE L'EXISTANT

 

 

            Au cours de la premire sŽance de travail du groupe sont recensŽs divers produits "papier" d'information et de documentation prŽparŽs et diffusŽs dans les quatre caisses et unions reprŽsentŽes. L'examen dŽtaillŽ de chaque produit existant est poursuivi au cours de la deuxime sŽance, chacun des membres du groupe ayant procŽdŽ ˆ une analyse exhaustive des produits rŽalisŽs et diffusŽs dans son institution. Une grille d'Žvaluation des divers produits est remis ˆ l'avance ˆ chacun des membres du groupe par l'animateur.

 

B-1. UNE REVUE DES PRODUITS EXISTANTS

 

B-1-1. DEPARTEMENT C

            Le Guide du DŽlŽguŽ: diffusŽ ˆ 1400 dŽlŽguŽs, ce document explicite le r™le du dŽlŽguŽ de MutualitŽ sociale agricole, les services offerts par la MSA, les adhŽsions et les cotisations, les divers aspects relatifs ˆ la vie familiale, ˆ la retraite, ˆ la maladie et aux accidents, etc...

            L'Echelon du Local: ce bulletin d'information vise principalement les Žlus de MSA  et diverses cibles externes (maires, PrŽfet, ...), mais est Žgalement diffusŽ au personnel qui le rŽclame. La diffusion est de l'ordre de 1600 exemplaires.

           

B-1-2. DEPARTEMENT A

            Les Echamps: ce bulletin d'information de la caisse du DŽpartement A est diffusŽ trimestriellement (4000 exemplaires) ˆ des destinataires externes: les Žlus de MSA, les maires, les conseillers gŽnŽraux, les Clubs du Troisime Age, les organisations agricoles, le PrŽfet, les retraitŽs, les professionnels de santŽ...D'une trentaine de pages, "Les Echamps" est un mŽlange d'informations pratiques, de comptes rendus de rŽunions et d'assemblŽes, de textes, de messages et d'annonces. Il est illustrŽ par de nombreuses photos et est constituŽ en  PAO. Les articles sont dŽcidŽs ˆ l'occasion d'une rŽunion de cadres et rŽdigŽs par les responsables des services.

            Les Echamps est un bulletin qui revient ˆ 10 Francs par exemplaire diffusŽ, pour un tirage ˆ 4000 exemplaires, soit encore un cožt annuel de 160.000 Francs environ. Les frais d'expŽdition ne sont que de 2.500 Francs par numŽro (envoi avec tarifs prŽfŽrentiels).

            La revue de presse: deux ou trois numŽros ont ŽtŽ rŽalisŽs, mais le produit est momentanŽment arrtŽ du fait d'un manque de temps. La revue est prŽparŽe tous les mois et diffusŽe ˆ l'ensemble des cadres et aux membres du Conseil d'Administration (tirage de 60 exemplaires environ). ConstituŽe de copies d'articles (une vingtaine de pages), elle comporte diffŽrentes rubriques.

 

B-1-3. DEPARTEMENT G

            La vie intacte: c'est le bulletin destinŽ aux Žlus, mme si on le diffuse Žgalement au personnel: 6 pages, trimestriel, 2000 exemplaires.

            La Doc vous informe: ce Flash hebdomadaire s'adresse aux cadres de la maison (40 exemplaires) et concerne la gestion quotidienne des services (Vient de paraitre, JO, social,...). Il suit l'actualitŽ, s'alimente pour partie ˆ INFOTEL (service vidŽotex des caisses centrales) et est distribuŽ sur demande.

            Le Bulletin d'information et de documentation ID: produit signalŽtique trs lŽger, ID existe depuis 4 ans. Aprs une petite chute d'intŽrt et un constat de manque de temps pour lire, ID a ŽtŽ rŽvisŽ, allŽgŽ  et est dŽsormais fabriquŽ en PAO, diffusŽ deux fois par mois ˆ environ 150 exemplaires (pour 200 personnes en interne). Il retient l'essentiel sur des thmes d'actualitŽ et contient un formulaire de commandes de copies. Il sert de vecteur pour la diffusion d'informations trs utiles, notamment pour les travailleurs sociaux sur les changements dans les imprimŽs, pour les cadres sur tout ce qui touche ˆ  la gestion des entreprises, ˆ la formation, ˆ la gestion des ressources humaines, etc... ID cherche Žgalement ˆ promouvoir les services offerts par la Doc. Ce bulletin signalŽtique, aprs comptage des demandeurs, semble tre bien apprŽciŽ: 108 personnes, reprŽsentant 40% de l'ensemble du personnel  (et 17% des cadres). Son cožt est estimŽ ˆ 10.000 francs par trimestre

            Le bulletin d'information du ComitŽ d'Entreprise: mensuel, de trs bonne qualitŽ, mais non produit par la Doc.

           

B-1-4. DEPARTEMENT L

            Le Trombinoscope: prŽsentant de faon visuelle l'ensemble du personnel composant les 7 organismes constitutifs de l'Union, ce produit de 61 pages est rŽalisŽ une fois par an et vise ˆ identifier les personnes.

            Le Livret d'accueil: pour les nouveaux personnels embauchŽs, le Livret d'accueil donne l'essentiel des informations utiles (donnŽes chiffrŽes, rŽglement, horaires, convention collective, etc...). Il est conu avec un dispositif de mise ˆ jour des informations.

            Le BIDMA du DŽpartement L: outil privilŽgiŽ de l'Union pour la diffusion de l'information, le BIDMA est diffusŽ tous les deux mois ˆ tous les Žlus de MSA, ainsi qu'aux maires, au PrŽfet, aux conseillers gŽnŽraux, aux organisations agricoles (quelques milliers de destinataires). Il est conforme ˆ l'esprit du BIMA national (rŽalisŽ au niveau des caisses centrales). Il Žvoque des questions d'actualitŽ tant nationale que rŽgionale,  prŽsente des modifications lŽgislatives et rŽglementaires.            Le Journal d'entreprise: diffusŽ en interne mais aussi aux retraitŽs ce journal est tirŽ ˆ 1000 exemplaires et prŽsente plusieurs rubriques identifiŽes par des couleurs diffŽrentes: informationss professionnelles et techniques, activitŽs des services, rŽunions du ComitŽ d'Entreprise, travaux des Commissions, vie de l'entreprise, mots flŽchŽs,... PayŽ par l'Union, ce produit est relativement cher, mais est lu et attendu (sortie trimestrielle). Sa confection est assurŽe par un comitŽ constituŽ de volontaires et des Žlus du CE.

            La Feuille de chou: une page recto-verso maximum, diffusŽe au personnel (500 exemplaires), cette feuille d'information hebdomadaire annonce l'ŽphŽmre et est un complŽment indispensable au Journal d'entreprise: des mŽlanges d'informations, de l'humour, une simplicitŽ de fabrication (une page maximum, une ˆ deux heures de travail), des numŽros spŽciaux (dŽcs,...).

 

 

 

B-2. PRINCIPALES INSATISFACTIONS ET QUESTIONS

 

            Le Groupe procde alors ˆ un recensement des principales insatisfactions connues et des questions qui se posent relativement aux bulletins d'information et de documentation existants.

 

            a) Ciblage

            Le ciblage des produits est souvent trs incertain: que doit-on diffuser et ˆ qui? Comment cadrer les besoinsspŽcifiques? Est-il bon de faire des produits qui touchent ˆ la fois les personnels et les Žlus?

            b) StratŽgie

            Il n'y a pas vraiment de produit pour les directions. Or ces directions, de moins en moins prŽsentes dans les caisses ont de plus en plus besoin d'information pertinente et fiable. Elles ont besoin d'ŽlŽments de synthse relatifs aux Žvnements de la semaine.

            c) Impact et retours

            En communication externe, est-on sžr que les destinataires lisent les produits? Quel est le taux d'utilisation rŽel? Comment Žvaluer l'impact de ces produits, sachant que les questionnaires ne sont pas la bonne solution? Comment par ailleurs faire face au risque d'inflation en matire de copies ˆ fournir aprs une diffusion d'un bulletin?

            d) Temps et dŽlais

            La diffusion de l'information est souvent trop lente : un mois, c'est trop long! Il faut diffuser l'actualitŽ rapidement. En outre, le succs dŽpend du choix de l'heure et du jour de diffusion: comment donner la bonne information au bon moment?

            e) Conception

            Les produits ont souvent des durŽes de vie limitŽe: que faire quand un bulletin s'essouffle? Comment renouveler ces produits d'information?

            Comment articuler des idŽes ou natures d'information diffŽrentes? Des informations mŽlangŽes, c'est bien, mais est-ce que cela intŽresse la cible visŽe?

            GŽnŽralement trop de lecture, trop de supports, trop de papier! Il vaudrait mieux des documents plus restreints, mieux prŽsentŽs.

            Les produits existants manquent de souplesse ou de flexibilitŽ; les rubriques de classement sont trop rigides et des rubriques manquent (par exemple, le management, les resources humaines, les partenaires,...).

            On  sait mal vendre ces produits d'information et de documentation.

            f) Cožts et rŽalisation

            Les cožts de rŽalisation-diffusion sont assez gŽnŽralement ignorŽs. Or on sait que la plupart des produits sont souvent difficiles ˆ rŽaliser. L'imprimerie les considre rarement comme prioritaires. Les spŽcialistes, auteurs, tiennent mal leurs promesses (pas de rigueur dans les plannings.

            Faut-il fabriquer en interne ou faut-il sous-traiter?

            g) Rumeurs et images

            Les produits d'information ne parviennent pas ˆ lutter contre les rumeurs qui circulent dans les institutions; comment permettre la transparence?

            L'image des produits rŽalisŽs est toutefois trs bonne: les clients savent bien ce que sont ces produits, ils les rŽclament et en connaissent gŽnŽralement les  noms.

 

B-3. CLASSEMENT DES DIVERS PRODUITS D'INFORMATION

 

            Le Groupe procde au classement des produits rŽalisŽs et diffusŽs et ˆ la sŽlection des gammes de produits qu'il se propose d'Žtudier.

 

B-3-1. LES PRODUITS A ECARTER DE L'ETUDE

            Les produits ˆ longue durŽe de vie: le livret d'accueil, le guide du dŽlŽguŽ, le trombinoscope.

            Les produits trs liŽs ˆ l'action rŽgulire de l'entreprise:les comptes rendus de rŽunions du Conseil d'Administration, les comptes rendus de rŽunions de direction ou d'encadrement.

            Les produits du ComitŽ d'Entreprise: les informations et le journal du CE.

 

B-3-2. LES PRODUITS A ETUDIER

            On distingue deux grandes catŽgories de produits d'information:

            a) les produits que lÕon qualifie d'information et de renseignement (PIR)

                       -la feuille de chou ou lettre d'information

                       -le bulletin d'information

                       -le journal d'entreprise

            b) les produits qualifiŽs de signalement documentaire (PSD)

                       -le bulletin signalŽtique

                       -le bulletin documentaire mixte (signalement et texte)

                       -la revue de presse

 

 

 

 

 

 

C - ANALYSE DE L'ENVIRONNEMENT ET DES CONTRAINTES

 

 

            Le groupe de travail inventorie toutes les composantes de l'environnement des produits d'information et de documentation, qui peuvent influencer leur conception ou leur rŽalisation. On examine les contraintes qui en rŽsultent, en discernant celles qui s'exercent sur les produits externes et celles ˆ prendre en compte pour les produits internes.

 

 

 

C-1. PRODUITS DIFFUSES A L'EXTERIEUR DES CAISSES

 

            a) L'obligation morale d'informer

            Il est Žvident que cette contrainte est impŽrative, compte tenu des caractŽristiques institutionnelles et fonctionnelles de la MutualitŽ agricole et de ses caisses. Elle rencontre en tout Žtat de cause le besoin de l'utilisateur extŽrieur.

            b) L'institution et ses images

            Il convient de respecter les chartes graphiques (logos, couleurs), d'utiliser les bromures existants et d'tre conforme ˆ une certaine politique d'image (faire beau mais Žviter le luxueux).

            c) La formation et la culture des dŽlŽguŽs

            Le milieu des agriculteurs et de leurs dŽlŽguŽs est rebutŽ par le style administratif alors qu'il a besoin d'informations juridiques et rŽglementaires. Il convient donc d'tre simple, clair, pŽdagogique, d'aller ˆ l'essentiel.

            d) Le cadre d'action des dŽlŽguŽs

            Les dŽlŽguŽs peuvent tre amenŽs ˆ intervenir comme administrateurs ou membres de commissions spŽcialisŽes dans divers organismes, comme notamment les hopitaux. Il est essentiel d'tre aussi proche que possible de l'actualitŽ et des contextes concernŽs.

            e) Le systme dŽcisionnel central

            Il faut respecter le cadre des dŽcisions du Conseil Central .

            f) Le systme dŽcisionnel local

            Tous les produits ˆ diffusion externe doivent, ˆ l'Žvidence, tre vus et validŽs par la Directeur et divers agents de direction, et pour certains d'entre eux, par le PrŽsident ou le Conseil d'Administration.

            g) L'organisation matŽrielle de fabrication

            Cette contrainte est inhŽrente au recours ˆ l'imprimeur interne de la caisse, avec ses machines, ses limitations techniques, ses plannings et ses compŽtences. Mais la contrainte existe aussi lorsqu'on passe par un sous-traitant externe. Dans certains cas, on peut tre amenŽ ˆ chercher ˆ valoriser la compŽtence et l'image de marque de l'imprimeur interne.

            h) La Poste

            Cette contrainte n'est pas ˆ nŽgliger car les cožts d'expŽdition peuvent tre prohibitifs (surtout lorsqu'on envoie une trentaine de pages ˆ plus de 4.000 exemplaires). Il convient d'Žtudier les paliers des tarifs postaux, de raisonner la taille des produits en consŽquence et d'Žtudier les accords particuliers.  

            i) Le dŽpot lŽgal

            Cette contrainte existe formellement, mais le dŽpot lŽgal n'est pas toujours respectŽ. En tout Žtat de cause, cette contrainte n'a pas d'influence sur la conception proprement dite des produits. Mettre un numŽro ISSN n'apparait pas comme une nŽcessitŽ, ds lors que les produits ne sont pas vendus au public.

            j) Les technologies modernes ou le papier?

            Si l'on constate une certaine Žvolution vers l'emploi accru des nouvelles technologies de l'information (minitel notamment), le temps ne semble pas encore venu de l'univers sans papier. En outre, le papier reste prŽfŽrable pour la rŽflexion de fond.

            k) Le budget

            C'est la contrainte forte, qui peut impliquer des choix drastiques en matire de diffusion de l'information.

 

C-2. PRODUITS DIFFUSES EN INTERNE

 

            a) L'obligation morale d'informer

            Elle existe Žgalement et contribue au management moderne des organisations: importance de l'implication des personnels.

            b) L'institution et ses images

            A priori cette contrainte ne joue pas pour le logo (sauf pour les documents exceptionnels et ceux relatifs ˆ la culture d'entreprise). Par contre, le personnel des Caisses reste sensible ˆ l'image d'Žconomie (on prŽfre que l'argent soit mis dans les salaires plut™t que dans les images trop luxueuses).

            c) Le systme dŽcisionnel local

            Il est nettement moins dŽterminant pour les produits ˆ diffusion interne, mais il reste un minimum de contr™le ˆ respecter.La Direction peut aussi avoir envie d'imposer certains messages.

            d) L'organisation matŽrielle de fabrication

            Cette contrainte joue, mais de manire moins cruciale, dans la mesure o certains produits peuvent tre rŽalisŽs avec des moyens plus simples (copieurs).

            e) La localisation des personnels

            Dans les caisses, certains agents sont dispersŽs gŽographiquement (cas particulier des Assistantes Sociales, notamment). Ils peuvent avoir le sentiment d'tre isolŽs et avoir besoin d'information. Des problmes de cožt d'expŽdition peuvent se poser, mais surtout des problmes de transmission ˆ temps.

            f) Les Žquipements techniques

            Le "tout micro" et le "tout minitel"  ne sont pas encore la rgle gŽnŽrale. Le papier ˆ encore de beaux jours. Par contre, l'articulation avec des outils de tŽlŽmatique peut s'avŽrer interessante.

            g) Le respect des consciences, le degrŽ d'engagement

            Il n'est pas question de heurter les consciences, de laisser s'exprimer des positions personnelles trop engagŽes. NŽanmoins, on retient l'idŽe qu'un produit d'information interne peut ne pas tre compltement "neutre".


 

D - ANALYSE  DES CIBLES

 

 

            Poursuivant son Žtude, le groupe progresse sur la voie de l'analyse fonctionnelle du besoin. Pour cela, il doit cerner les diverses cibles visŽes par les produits d'information et de documentation et en dŽterminer les caractŽristiques esentielles qui seront ˆ prendre en compte dans le choix des fonctions et des  critres d'pprŽciation de celles-ci et dans la fixation des niveaux d'exigence.

            On distingue schŽmatiquement trois  grands groupes de cibles:

            - les cibles internes: la Direction, le personnel ˆ responsabilitŽ d'encadrement, l'encadrement technique, l'encadrement de terrain, l'ensemble du  personnel actif, le personnel en formation, le personnel nouvellement embauchŽ, les retraitŽs de l'entreprise;

            - la cible externe mutualiste: le Conseil d'Administration, les dŽlŽguŽs Žlus, les correspondants de l'Žchelon local, les adhŽrents de base;

            la cible externe d'environnement: les organisations professionnelles agricoles partenaires, l'environnement public.

 

D-1. LA CIBLE INTERNE

 

            a) L'Žchelon directionnel

                       Il s'agit du Directeur et de l'Žquipe de direction, soit une cible de 3 ˆ 8 personnes qui n'exige rien de prŽcis mais qui attend tout. Il faut anticiper ses besoins, tre trs sŽlectif, se centrer sur l'actualitŽ, sur le management et la communication. Cette cible est considŽrŽe comme stratŽgique (***).

            b) Le personnel ˆ responsabilitŽ d'encadrement

                       Il s'agit des chefs de service, des cadres gestionnaires, des informaticiens et des responsables ressources humaines, soit au total, une cible de 15 ˆ 20 personnes qui  demande une information ni trop spŽcialisŽe ni trop Žlargie, mme si celle-ci reste proche de l'outil de travail (lŽgislation, technique, communication, management). Cette cible est importante (**).

            c) L'encadrement technique et de terrain

                       Elle englobe les cadres techniques, applicateurs, opŽrationnels de terrain et les cadres extŽrieurs (guichets, assistantes,...), soit au total, une cible de 30 ˆ 80 personnes, souvent en liaison avec des correspondants dans les services centraux, avec des demandes d'informations trs pratiques adaptŽes aux problmes concrets rencontrŽs sur le terrain. On peut tre conduit ˆ cerner plus particulirement le cas des personnels de terrain. Cette cible ne doit pas tre nŽgligŽe, mais elle est difficile ˆ traiter (**).

            d) Le personnel, non cadre, en activitŽ

            Agents de maitrise,  personnels d'entretien et autres personnels constituent une cible complŽmentaire importante (**) de 100 ˆ 200 personnes environ, qui a besoin de connaitre la vie de l'entreprise et ses  Žvolutions. On touche ici ˆ la culture de la caisse et de la MSA.

            e) Le personnel en formation et les formateurs

            Des besoins spŽcifiques (dossiers ˆ  la demande) sont exprimŽs par une cible d'une petite dizaine de personnes.

            f) Le personnel nouvellement embauchŽ

            Ne pas oublier cette cible particulire, concernŽe par des outils spŽcifiques (livret d'accueil).

            g) Les retraitŽs de l'entreprise

            C'est le c™tŽ social de l'entreprise: la cible reprŽsente environ 100 personnes.

 

D-2. LA CIBLE EXTERNE MUTUALISTE

 

            a) Le Conseil d'Administration de la caisse ou de l'union

                       ConstituŽe du PrŽsident, du Bureau et des membres du CA, cette cible de 25 personnes doit connaitre la vie interne et la marche  de l'entreprise. On considre cette cible comme trs importante pour une information de situation (**).

            b) Les dŽlŽguŽs ou Žlus de la MutualitŽ sociale agricole

                       Il s'agit des dŽlŽguŽs cantonaux et des dŽlŽguŽs communaux qui constituent une cible de 1000 ˆ 3000 personnes et  qui reprŽsentent l'Žlu de terrain, jouant un r™le de relais pour toucher l'adhŽrent de base. Il faut faire descendre, mais aussi remonter l'information, rŽpercuter des renseignements, expliquer, former et prŽciser les effets concrets de la lŽgislation. Cet Žlu est loin des sources d'information: il faut attirer son attention, l'aider ˆ s'orienter. Cette cible est prioritaire (***).

            c) Les adhŽrentsde base

                       Les exploitants agricoles et les salariŽs: cette cible est touchŽe indirectement ˆ travers l'action des dŽlŽguŽs.

 

D-3. LA CIBLE EXTERNE D'ENVIRONNEMENT

 

            a) Les organisations professionnelles agricoles partenaires

            Le CrŽdit Agricole, les Chambres d'Agriculture, les coopŽratives agricoles, les clubs ruraux, les Žtablissements d'enseignement agricole, GROUPAMA, la presse agricole: une cible de 100 ˆ 150 partenaires qui peut avoir une influence directe ou indirecte importante et qui doit tre informŽe sur l'institution MSA. Cette cible importante est considŽrŽe secondaire (**) dans l'action en cours.

            b) L'environnement politique et public

            Les maires, dŽputŽs et sŽnateurs, les conseillers gŽnŽraux, le PrŽfet, la DDA et la DRA, les professionnels de la santŽ, le rŽgime gŽnŽral et les caisses de retraite: une cible de 200 ˆ 300 personnes ou organismes par rapport ˆ laquelle la  MSA doit se montrer, se placer, une cible ˆ ne pas nŽgliger, mais non prioritaire (*).

 

D-4. LES CRENEAUX "CIBLES-PRODUITS"

 

            Le Groupe reprend et approfondit l'Žtude des divers groupes de produits d'information, en Žtablissant une  relation avec les divers groupes de cibles.

            Le groupe considre deux des crŽneaux ou situations comme Žgalement prioritaires (sans pouvoir trancher entre les deux). De fait, la dŽcision doit tre prise au niveau de chaque caisse en fonction des orientations gŽnŽrales et du management de l'entreprise. 

 

            a) "Cible interne - Produit d'information et de renseignement"

            C'est effectivement une prioritŽ  trs importante (****). Pour la cible interne, on considre, en effet,  que des produits PIR sont un minimum indispensable, mme si par la suite,  ils peuvent tre accompagnŽs de produits PSD. C'est la rŽponse ˆ un besoin d'information lŽgitime, mais c'est aussi la base du management moderne et de la participation active des salariŽs aux projets de l'entreprise.

 

            b) "Cible externe mutualiste - Produit PIR"

            C'est Žgalement une prioritŽ  trs importante (****), qui, dans certains cas, peut prendre le pas sur le cas prŽcŽdent. Pour la cible externe mutualiste, le groupe considre que la production de documents appropriŽs PIR relve de l'obligation morale (et peut-tre institutionnelle) d'information, notamment pour les dŽlŽguŽs Žlus.

 

            c) "Cible interne - Produit de signalement documentaire"

            Cette troisime situation est importante (***) et conduit ˆ prŽparer  et diffuser des produits PSD pour des segments de cibles prŽcis, pour des besoins particuliers. On retient que ceci doit normalement tre prŽcŽdŽ, pour ce qui concerne la cible interne , de produits PIR plus gŽnŽraux, plus "vulgarisateurs", plus impliquants.

 

            d) "Cible externe mutualiste - Produit PSD"

            S'il existe un besoin, il peut concerner certains segments de la cible (administrateurs, membres de commissions,...) ou certaines situations (formation). On peut penser toutefois ˆ des produits sous forme de dossiers d'Žtude, de synthses .

 

            e) "Cible externe d'environnement - Produit PIR"

            On considre cette situation comme relevant de l'action d'information promotionnelle, de la diffusion de l'image de la MutualitŽ agricole et donc nŽcessitant des approches et produits n'entrant pas, en premire approche, dans le cadre prŽcis de la prŽsente Žtude.

 

            f) "Cible externe d'environnement - Produit PSD"

            A priori situation non pertinente, sauf si l'on pense ˆ commercialiser des produits documentaires pour une cible trs large.


 

E - ANALYSE DES BESOINS EN INFORMATION

 

 

            Aprs avoir analysŽ les prioritŽs relatives aux crŽneaux "Cibles - Produits", le groupe procde ˆ un recensement et ˆ l'analyse des diverses natures d'informations pouvant tre diffusŽs, par des produits appropriŽs, aux diverses cibles visŽes .

 

E-1. LA TYPOLOGIE DES INFORMATIONS

            Cinq grandes catŽgories de natures d'informations sont prŽalablement identifiŽes.

 

INF1 - LES INFORMATIONS LIEES A L'INSTITUTION MUTUALITE AGRICOLE

            INF1a - L'institutionnel ˆ un niveau global: les Žlections, les orientations politiques, les dŽcisions, la MSA de l'an 2000,...

            INF1b - L'institutionnel ˆ un niveau local: les Žlections, les rŽunions cantonales, les rŽunions du Conseil,...

            Dans les deux cas, information trs sŽrieuse, officielle, contr™lŽe.

 

INF2 - LES INFORMATIONS LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

            Les nouveautŽs, les modifications, les effets, les mesures ˆ prendre; de l'information nationale et des consŽquences dans les dŽpartements,...Information sans fioritures, univoque, peut-tre difficile.

 

INF3 - LES INFORMATIONS LIEES A LA CAISSE ELLE-MEME:

            INF3a - Les objectifs et rŽalisations, le fonctionnement structurel: la structure de la caisse, les axes de travail, les grands dossiers, les rŽalisations, les rapports d'activitŽ, le fonctionnement gŽnŽral,...Information sŽrieuse, forte et contr™lŽe.

            INF3b - Les droits et devoirs des personnels, les dŽcisions pratiques: la rŽglementation, le rŽglement intŽrieur, les droits, les augmentations de salaire, les plans de formation, la gestion officielle, la sŽcuritŽ, les avantages divers, ...Information rigoureuse, utile, officielle.

            INF3c - La vie interne de la Caisse: les dŽparts et les arrivŽes, les promotions, la formation, les classifications, les retraitŽs, ...Information de vŽcu, personnalisŽe.

            INF3d -  Le dŽcontractŽ et les loisirs: les recettes de cuisine, les mots croisŽs, les pomes, le courrier des lecteurs, les petites annonces, ...Information non formelle, souple, trs personnalisŽe.

 

INF4 - LES INFORMATIONS SUR L'ENVIRONNEMENT EXTERIEUR:

            INF4a - Les  partenaires classiques, leurs projets et leurs rŽalisations: GROUPAMA, Caisses d'allocation familiale, RŽgime gŽnŽral de sŽcuritŽ sociale, hopitaux,...Information en relation avec ce que fait la MutualitŽ agricole.

            INF4b - Le  bruit de fond professionnel ˆ travers la littŽrature: documentation et presse dans les domaines d'intervention des caisses, ˆ un niveau national ou local,...Information de seconde main, commerciale ou journalistique.

            INF4c - Le management et la gestion des entreprises: mmes caractŽristiques que INF4B, mais centrage sur les problmes spŽcifiques du management et de la gestion.

 

INF5 - LES INFORMATIONS  A CARACTERE PROMOTIONNEL:

            PublicitŽ sur les produits et services de la MutualitŽ agricole, informations promotionnelles (centres de vacances,...), grandes campagnes publicitaires (sŽcuritŽ routire, alcoolisme,...), etc...Information ˆ manier avec prudence, compte tenu de la culture du milieu et des habitudes de l'institution.

 

E-2. QUELLES INFORMATIONS POUR QUELLES CIBLES

 

            Aprs avoir cernŽ ces diverses catŽgories d'informations, on cherche ˆ dŽterminer les besoins prioritaires des divers groupes de cibles. En fait, on Žcarte par la suite la cible externe d'environnement, jugŽe non-prioritaire.

 

         -----------------------------------------------------------------------------------

                                                                      Cib. int.                   Cib. ext. mut.

         -----------------------------------------------------------------------------------

                  INF1a                                    *                         *****

 

                  INF1b                                           **                          ****

         -----------------------------------------------------------------------------------

                  INF2                                     **                          ***

         -----------------------------------------------------------------------------------

                  INF3a                                   ***                                ***

 

                  INF3b                                        ***                                non

 

                  INF3c                                        **                                  non

 

                  INF3d                                         *                                    non

         -----------------------------------------------------------------------------------

                  INF4a                                        ***                                ***

 

                  INF4b                                   ***                              *   ou   ***

 

                  INF4c                                   ***                                non

         -----------------------------------------------------------------------------------

                  INF5                                            *                                   ***

         -----------------------------------------------------------------------------------

 

 

 

E-3. LES BESOINS EN INFORMATIONS DES DIVERSES CIBLES

 

            On s'attache ˆ prŽsent ˆ affiner l'analyse des besoins des divers groupes de cibles, en prŽcisant ce qui peut caractŽriser ces populations et en  dŽgageant des prioritŽs  relatives aux natures d'informations et aux types de produits. On ne donne ci-aprs  la description des besoins que pour une partie des cibles internes (les autres cibles internes et les cibles externes ayant ŽtŽ ŽtudiŽes de la mme manire).

 

            a) L'Žchelon directionnel

                       Cible stratŽgique (****), de 3 ˆ 8 personnes qui a des exigences de rapiditŽ, de fra”cheur d'information et de fiabilitŽ; mais cible ingrate, qui peut ne pas donner d'Žchos en retour.

                       Le Directeur a besoin de produits PIR , mais d'une certaine faon il dispose dŽjˆ de l'information et peut ressentir le besoin de produits PSD d'accompagnement et d'analyse de l'environnement. Ce besoin porte principalement sur des informations de nature INF4c relatives au management et ˆ la gestion, INF4b sur les partenaires et Žventuellement INF2 pour des synthses du lŽgislatif.

                       L'Žquipe de direction a besoin de produits PIR  de faon plus importante que le Directeur du fait de la nŽcessitŽ de devoir partager l'information stratŽgique, mais peut aussi avoir besoin  de produits PSD d'accompagnement et d'analyse de l'environnement .Le besoin porte, comme pour le Directeur, sur le juridique-rŽglementaire       (INF2) et sur l'environnement (INF4a et INF4b) et le management (INF4c).

 

            b) Le personnel ˆ responsabilitŽ d'encadrement

                       Cible importante (***), comprenant les chefs de service, les cadres gestionnaires, les        informaticiens, le comptable, le responsable de la communication et les responsables des ressources humaines, cible de 15 ˆ 20 personnes  qui  demande une information ni trop spŽcialisŽe ni trop Žlargie et qui n'a pas beaucoup de temps; cible caractŽrisŽe encore par une image plut™t technicienne, un manque de disponibilitŽ mais une bonne convivialitŽ et un certain niveau de formation.

                       Le besoin porte sur des produits PIR de culture gŽnŽrale et d'alerte , portant principalement sur l'institutionnel (INF1), le lŽgislatif (INF2), la vie de la caisse (INF3a et INF3b) pour pouvoir l'expliquer aux collaborateurs, et surtout, de l'info d'environnement (INF4a, INF4b et INF4c) pour la culture professionnelle. En accompagnement, des produits PSD sont souhaitables pour amŽliorer l'outil de travail,  portant principalement sur le lŽgislatif (INF2) pour les domaines propres de compŽtence, et surtout sur l'environnement (INF4) pour consolider les savoir-faire.

                      

            c) L'encadrement technique

            Comprenant les chefs de section, les adjoints d'encadrement des divers services techniques, des personnels trs opŽrationnels dans leurs domaines techniques, cette cible est constituŽe de personnes sous pression, avec des domaines de compŽtence trs Žtroits, d'agents en cours d'Žvolution, ayant reu une formation interne, institutionnelle. La cible dispose de ses propres sources d'information technique. Le besoin porte donc principalement sur des informations relatives ˆ l'institution ( des produits PIR pour la catŽgorie INF1) et des informations sur la caisse (produits PIR pour INF3a et INF3b). On pense aussi ˆ un peu d'INF4c (gestion), sous forme de PIR adaptŽs ˆ cette cible technicienne. Enfin on note un besoin de produits PSD pour des informations juridiques et rŽglementaires (outils de travail pour des spŽcialistes pointus).

                      

            d) L'encadrement de terrain

            Cible ˆ ne pas nŽgliger, Žgalement difficile ˆ traiter, comprenant les assistantes sociales, les contr™leurs, les prŽventeurs, les guichetiers, soit des personnels trs opŽrationnels dans leurs domaines de compŽtence. La caractŽristique principale de cette cible est que les personnes travaillent ˆ l'extŽrieur et sont  isolŽes (travail de terrain,  travail au contact d'individus). La cible est constituŽe de gŽnŽralistes qui ont besoin de connaitre un peu de tout. Le besoin porte principalement sur des informations relatives ˆ l'institution et surtout sur la caisse (anticiper l'Žvnement). L'accent doit tre mis sur des produits PIR centrŽs sur la catŽgorie INF1 (l'institution) et la catŽgorie INF3 (3a, 3b et beaucoup de 3c du fait de l'isolement). Un besoin de produits PSD peut exister pour des informations juridiques et rŽglementaires et des informations d'environnement, notamment pour les assistantes sociales.

 

            e) L'ensemble du personnel, non cadre, en activitŽ

            Cette cible complŽmentaire importante (**), reprŽsentant 100 ˆ 200 personnes, comprenant les agents de maitrise, les personnels d'entretien, les autres personnels, a besoin de connaitre la vie de l'entreprise et ses  Žvolutions (culture de la caisse et de la MutualitŽ agricole). Elle se plaint de manquer d'informations, mais quand elle en dispose, elle ne l'exploite pas (effet de saturation). Le besoin porte principalement et quasi exclusivement sur des informations relatives ˆ la vie de la caisse (surtout INF3b et INF3c), sous forme de produits PIR. Un peu d'INF1B (l'institutionnel) peut tre diffusŽ, mais prŽdigŽrŽ.

 

            f) Le personnel en formation et les formateurs

            Il faut des produits PSD spŽcifiques, des dossiers ˆ  la demande, pour cette cible d'une petite dizaine de personnes qui a besoin d'information et de documentation pour le Dipl™me. On privilŽgie les informations de type INF1 (l'institutionnel) et INF4 (l'environnement). On espre pouvoir crŽer des habitudes de recours aux services de documentation.

 

            g) Le personnel nouvellement embauchŽ

            Une cible particulire, concernŽe par des outils spŽcifiques non ŽtudiŽs dans la prŽsente Žtude (livret d'accueil), mais pouvant aussi rechercher des produits PIR pour des informations institutionnelles (INF1a et INF1b) ou des informations sur la caisse (INF3a et INF3b).

 

***

 

            A partir de ces diverses analyses de besoin (consolidŽes au fur et ˆ mesure des rŽunions et ˆ travers des questionnements des personnels des caisses), le groupe dŽtermine des prioritŽs dans les produits ˆ Žtudier.

            Il procde alors ˆ l'Žtablissement de cahiers des charges fonctionnels gŽnŽriques (ˆ valider et ˆ actualiser au niveau des caisses elles-mmes). Des principes de solutions sont formulŽs ainsi que des recommandations.

            Plusieurs exemples de tels cahiers des charges fonctionnels ŽlaborŽs par le groupe de travail sont donnŽes dans la suite du texte.


 

F - CAHIER DES CHARGES FONCTIONNEL

DE PRODUITS PIR-DIR

 

 

            On Žtablit la description fonctionnelle des produits PIR-DIR d'information et de renseignement (PIR) pour l'Žquipe de Direction (dont le Directeur).

 

F-1. LA CARACTERISATION DE LA CIBLE ET DE SES BESOINS

 

            Cible de 3 ˆ 8 personnes en moyenne, constituŽe du Directeur, des membres de l'Žquipe de Direction et des MŽdecins-Chefs (on ne dissocie pas le Directeur de l'Žquipe de Direction, on recherche le mme niveau d'information); cible qui n'exige rien de prŽcis mais qui attend tout et dont il faut anticiper les besoins; r™le important jouŽ par le Directeur dans la diffusion de l'information avec des mŽcanismes de dŽmultiplication ou  de rŽtention de cette information.

            Tenir compte de la personnalitŽ et de l'image forte Directeur.

            Aller au delˆ de l'information que la Direction obtient par elle-mme en lui procurant l'information sur l'entreprise et sur l'environnement dont elle n'a pas facilement l'accs. Des exigences de rapiditŽ  de communication, de fra”cheur et de fiabilitŽ  de l'information.

            Importance des cycles dans la vie professionnelle de la Direction et donc du cycle d'information, la semaine paraissant la trame idŽale pour la ma”trise de lÕinformation.

            Principalement des besoins d'information stratŽgique d'alerte et de veille (des produits PIR rythmŽs ˆ la semaine) compltŽs ou accompagnŽs de produits documentaires appropriŽs (PSD) d'analyse        de l'environnement.

            Centrage sur l'actualitŽ stratŽgique,  le management et la communication; on privilŽgie donc les informations INF4c sur le  management et la gestion, INF4a et 4b  sur les partenaires et l'environnement, Žventuellement INF2 pour des synthses du lŽgislatif et du juridico-rŽglementaire.

 

F-2. SOLUTIONS INFORMATIONNELLES EXISTANTES

 

            Divers moyens d'informations sont ma”trisŽs par la cible, directement: rŽunions et contacts, tŽlŽphone et messagerie, syndicat des Directeurs, vie associative, formation des directeurs, carrefours, Lions Club, relations sponsoring.

            La cible peut avoir aussi accs ˆ des moyens gŽnŽraux d'information: presse nationale, rŽgionale, professionnelle, radio, centres et services de documentation, BIMA, bulletin ID des caisses centrales et autres bulletins d'information et de documentation, revues de presse, minitel (sauf messagerie), banques de donnŽes, services techniques des Caisses.

 


F-3. FONCTIONS DES PRODUITS PIR-DIR A DEVELOPPER

 

F-3-1. FONCTIONS DE SERVICE (USAGE)

            * GEN: donner une information gŽnŽrale, d'ambiance, de nature quasi journalistique;

            * SYN: faire des synthses, restructurer l'information courante et la rŽordonner; Žtablir des relation; faire des montages de diverses informations brutes;

            * TRI: sŽlectionner, trier, pointer sur des informations importantes en dŽgageant l'essentiel du bruit de fond (des repres); pour cela, disposer de grilles d'analyse et de surveillance de l'information (mais ne pas nŽcessairement les laisser apparaitre dans le produit final);

            * VAL: Žvaluer ce qui est important, frŽquent, significatif d'un mouvement; hiŽrarchiser, donner des valeurs ˆ l'actualitŽ;

 

F-3-2. FONCTIONS DE SERVICE (ESTIME)

            * SED: sŽduire le Directeur et l'Žquipe de Direction, en sortant de l'ordinaire;

            * IMA: avoir une identification et une image propre; avoir un titre symboliquement fort;

 

F-3-3. FONCTIONS COMPLEMENTAIRES

            * ACC: permettre dÕannoter, d'assurer un accompagnement de la lecture par des commentaires personnels; aŽrer le produit;

            * JUS: permettre de valider ou de justifier les sources; rŽfŽrencer, situer les informations ou documents retenus;

            * IMP: impliquer l'Žquipe de Direction dans le choix des thŽmes ˆ suivre et dans la conception du produit;

 

F-3-4. FONCTIONS CONTRAINTES

            * ERG: s'adapter aux caractŽristiques de la cible, ˆ sa culture, ˆ son ergonomie d'information, ˆ sa disponibilitŽ: rŽgularitŽ, cycle semainier avec sortie en fin de semaine, faible encombrement (2 feuilles), transportable, photocopiable, style de bonne tenue, lisibilitŽ parfaite.

            * OUT: s'adapter aux moyens et outils de travail de la cible: cassettes, audio-journal, ordinateur et minitel .

 

F-4. REALISATION CONCRETE D'UNE SOLUTION CREATIVE

 

            Le reprŽsentant de la caisse du DŽpartement G entreprend, ˆ l'issue de l'action AV, une rŽflexion avec son Žquipe pour penser un nouveau produit PIR-DIR, conformŽment au cahier des charges Žtabli par le groupe. Ce travail reoit l'approbation du Directeur de la caisse.

 

            Les axes de conception du produit

            Un titre fort, explicitant le ciblage directorial.

            L'esprit du produit: une aide ˆ la dŽcision pour la direction, un savoir-faire de la documentation mis ˆ la disposition de la direction, un esprit de travail en collaboration, avec implication forte de la direction.

            Une qualitŽ soignŽe, une image forte, personnalisŽe, un logo, de l'innovation dans la conception et la prŽsentation.

            Un document facile ˆ lire, original, suivant la semaine du Directeur et de l'Žquipe de direction.

            Une thŽmatique pour le Directeur, un rŽfŽrentiel commun ˆ l'Žquipe de direction et ˆ la documentation: des points de repre simples (lŽgislation, presse, MSA, syndicats, colloques, CNES,...).

            Une approche journalistique du produit; une revue de presse avec une entrŽe dictionnaire; des ÒtrucsÓ ˆ la une.

            La forme: 2 pages maximum; document aŽrŽ; des dessins et de l'humour; des points phares, des dŽclics, des mises en relief; du papier noble (mais sur lequel on peut Žcrire).

            Un style direct: des "tags", des graffitis, du sur-lignement au stabylo (rapiditŽ, spontanŽitŽ).

            Des ruptures dans la forme et les textes: casser, dŽstructurer.

            Une trs forte sŽlectivitŽ dans les informations, avec des prŽsentations variables selon les semaines et l'actualitŽ.

            Appui sur les "dadas" de la direction, constituant autant de thmes ˆ suivre, de phares ˆ installer.

            En accompagnement du produit: une fonction feed-back (envoyer deux exemplaires, dont un pour annotations et retour ˆ la doc. ou encore joindre des Òpost-itÓ).

            Une certaine "Žpaisseur" conceptuelle: dŽcliner le produit de base, adjoindre d'autres produits  ou services de complŽment spŽcialement ciblŽs sur le Directeur.

 

 

 

 

 

 

 

G - CAHIER DES CHARGES FONCTIONNELS

DE PRODUITS PIR-PERSO

 

 

            On Žtablit de mme la description fonctionnelle de produits PIR-PERSO d'information et de renseignement (PIR) pour les personnels des Caisses.

 

G-1. LA CARACTERISATION DE LA CIBLE ET DE SES BESOINS

 

            Une cible d'environ  100 ˆ 200 personnes comprenant les agents de maitrise, les personnels d'entretien,les diffŽrents personnels, avec un besoin de connaissance sur la vie de l'entreprise et ses  Žvolutions.

            Une cible qui peut ˆ la fois exiger de l'information et se plaindre d'en manquer, mais qui peut vite se lasser, tre saturŽe (necessitŽ de renouveler en permanence les tactiques d'information). Pour cette cible, le processus d'information compte autant que le contenu   mme de l'information.

            Le besoin porte principalement et quasi exclusivement sur des informations relatives ˆ la vie de la caisse (surtout INF3b et INF3c), sous forme de produits PIR, avec un peu d'INF1B (l'institutionnel) mais prŽdigŽrŽ.

 

G-2. SOLUTIONS INFORMATIONNELLES EXISTANTES

            Elles sont nombreuses: journal d'entreprise, feuille de chou, panneaux d'affichage, messagerie interne, lieux propices (vestiaires, machine ˆ cafŽ, cafeteria, cantine), radio interne, information tŽlŽphonŽe, messagerie, grille d'ouverture des Žcrans, BIMA et publications nationales, vie associative et sportive, voyages, ComitŽ d'Entreprise, syndicats, carrefours et rŽunions, formation, voeux, ftes et cocktails, mŽdecine du travail, service du personnel, audio-vidŽoconfŽrence.

 

G-3. FONCTIONS DES PRODUITS PIR-PERSO A DEVELOPPER

 

G-3-1. FONCTIONS DE SERVICE (USAGE)

            * REP: aider le personnel ˆ se reprer, ˆ se situer, ˆ s'identifier; permettre une prise de conscience de la culture d'entreprise;

            * REL: introduire de la cohŽrence, structurer l'information, chainer l'information, Žtablir des relations; mettre de l'ordre dans le bruit de fond;

            * RUM: lutter contre les rumeurs et la dŽsinformation, par une diffusion d'informations pertinentes et opportunes;

            * PRA: donner de l'information pratique (congŽs, droits,...).

                      

G-3-2. FONCTIONS DE SERVICE (ESTIME)

            * CUR: attirer la curiositŽ des personnels, innover, rompre avec la routine par rapport ˆ l'institution;

            * HUM: donner un contenu humain ˆ l'information et aux produits; signaler les Žvnements et les personnes;

            * IMA: avoir une identification et une image propre; avoir un titre appropriŽ;

            * SED: sŽduire la cible, tre agrŽable et plaisant ˆ consulter (penser ˆ des images, des dessins,...);

 

G-3-3. FONCTIONS COMPLEMENTAIRES

            * IMP: impliquer le personnel dans l'action d'information; permettre l'appropriation de l'information; valoriser les personnes.

           

G-3-4. FONCTIONS CONTRAINTES

            * MEM: doit pouvoir tre gardŽ et reconsultŽ en diffŽrŽ.

            * TOL: respecter les opinions des autres, tenir compte de la diversitŽ des choix personnels, montrer une certaine tolŽrance.

            * ORT: respecter une neutralitŽ d'orientation, ne pas apparaitre comme le bras sŽculier ou le porte-parole de la Direction.

            * OPP: veiller aux opportunitŽs de diffusion, par rapport ˆ la vie quotidienne et par rapport aux grands Žvnements dans     l'annŽe.

 

G-4. PRINCIPES DE SOLUTIONS

            On imagine, a priori, deux grandes familles de produits:

            a) Les produits majeurs de synthse et de structure

            On privilŽgie notamment les fonctions REP, REL, MEM et donc des informations plus structurelles, avec des documents plut™t importants, beaux, plaisants, fortement typŽs. On privilŽgie des opportunitŽs de sortie: la fin de l'annŽe, les AG, le Concours RŽgional Agricole, les dates de congŽ de l'Education Nationale, les objectifs de production et de formation, les Žlections,...La prioritŽ est donnŽe  aux informations INF3a, INF3b et INF3c. On recherche l'implication des personnes (les gens prŽsentent leurs       services). Dans cette hypothse le support d'information est aussi important que le contenu de l'information.

            b) Les produits d'accompagnement du quotidien professionnel

            Dans ce cas, on privilŽgie les fonctions REP, RUM, PRA et HUM et donc des  informations plus conjoncturelles, ŽvŽnementielles INF3b, INF3c et INF3d. On recherche la simplicitŽ, la lŽgretŽ et l'immŽdiatetŽ, avec des faits, rien que des faits. Sortir aussi souvent que possible et surtout en relation avec les Žvnements.On rechercher aussi la simplicitŽ et la rapiditŽ de fabrication et de diffusion.

 

 

 

H - CAHIER DES CHARGES FONCTIONNEL

DE PRODUITS POUR TRAVAILLEURS SOCIAUX

 

 

 

H-1. LA CARACTERISATION DE LA CIBLE ET DE SES BESOINS

            Une cible de 50 personnes environ, constituŽe de quatre catŽgories: les assistants sociaux, les travailleuses familiales, les conseillres agricoles, les infirmiers, tous avec un statut de cadre assimilŽ.

            Une particularitŽ essentielle: travail en dehors de la caisse, sur des lieux trs divers, seul ou en Žquipe, avec une relation privilŽgiŽe  avec l'adhŽrent (nŽcessitŽ de l'accueil, de l'Žcoute, de la ma•eutique). Une grande autonomie dans l'organisation du travail. Une bonne formation de base de niveau bac avec des stages internes et unebonne connaissance du milieu agricole.

            Le besoin porte principalement sur des informations relatives ˆ l'institution (niveau national et surtout niveau local), ˆ la caisse (INF3a notamment), ˆ l'environnement (INF4a et INF4b). Un besoin particulier Žgalement dans le domaine du juridique et du rŽglementaire (INF2).

 

H-2. FONCTIONS DES PRODUITS A DEVELOPPER

 

H-2-1. FONCTIONS DE SERVICE (USAGE)

            * PRO: aider les travailleurs sociaux ˆ entretenir leur connaissances dans les divers domaines par rapport auxquels ils peuvent tre amenŽs ˆ intervenir face ˆ l'adhŽrent; en particulier, leur donner accs aux informations Žconomiques, techniques, statistiques dont ils ont besoin dans leur activitŽ; prŽparer des "digests" du lŽgislatif, du rŽglementaire, des droits des adhŽrents;

            * OUV: donner une information gŽnŽrale permettant au personnel de terrain  de se tenir au courant de l'actualitŽ, de prendre du recul, de connaitre les Žvolutions de l'institution et de son environnement (les grands projets, les modifications structurelles de l'entreprise, les droits des salariŽs,...);

            * ANT: faciliter l'anticipation des effets des dŽcisions de l'entreprise dans l'organisation des activitŽs des travailleurs sociaux (les causes d'une enqute, ce que l'on attend des destinataires,...).

 

H-2-2. FONCTION DE SERVICE (ESTIME)

            * SED: sŽduire en fournissant des documents clairs, pratiques, utiles.

 

H-2-3. FONCTION COMPLEMENTAIRE

            * CLS: permettre aux travailleurs sociaux de pouvoir classer aisŽment leur documentation personnelle, fournir du conseil mŽthodologique.

 

H-2-4. FONCTION CONTRAINTE

            * ADP: s'adapter aux caractŽristiques de la cible, ˆ sa culture, ˆ son ergonomie d'information, ˆ sa situation de travail sur le terrain, ˆ sa disponibilitŽ:du concret, pas de la thŽorie, des donnŽes pratiques; des fiches faciles ˆ classer; des repres simples (couleurs,...).


 

I - RECAPITULATION  ET COMMUNICATION DES RESULTATS

 

 

            A l'issue de l'Žtude sur les produits d'information et de documentation des caisses de MSA, il est possible prŽconiser plusieurs solutions aux diffŽrentes caisses. Il importe de dŽterminer les tactiques de communication des rŽsultats engrangŽs tout au long et ˆ l'issue de l'Žtude, pour assurer le transfert des idŽes.

 

I-1. LES PRODUITS RECOMMANDES

            Il est Žvident que l'analyse exhaustive des besoins, des cibles et des fonctions ne doit pas dŽboucher sur une prolifŽration de produits partiels et limitŽs. Il faut regrouper certaines dŽfinitions fonctionnelles et en dŽduire quelques produits de base.

            a) Produits PIR-DIR: ils sont spŽcifiques et ne peuvent pas tre couplŽs avec d'autres produits; en outre, on en a bien constatŽ leur manque et leur caractre prioritaire.

            b) Produits PIR-PERSO: produits de communication, tout autant que de documentation, ils ont aussi leur spŽcificitŽ; on en distingue deux catŽgories (les annuels-structurels et les frŽquents-Žvnementiels-lŽgers).

            c) Produits PIR sur le lŽgislatif, l'institutionnel et l'environnement: ces produits peuvent satisfaire les besoins des chefs de service, des cadres techniques et des personnels de terrain.

            d) Produits PSD spŽcifiques: produits de sensibilisation ou d'approfondissement: ces PSD concernent, soit des populations particulires (travailleurs sociaux, cadres avec des besoins dans le domaine de la gestion),  soit des champs spŽcifiques (le lŽgislatif, le management,...). Travail de vulgarisation qui doit tre rŽalisŽ en partie avec les services techniques, la documentation pouvant apporter un Žclairage particulier (mŽthodologie).

            e) Produits PIR-CA-ELUS: on les considre plus comme des produits de communication (et en gŽnŽral, ils existent dŽjˆ).

 

I-2. LES MATERIAUX DISPONIBLES POUR LE TRANSFERT

            A l'issue de l'action AV  on dispose:

            - d'une fiche d'analyse (ou d'auto-analyse) des produits existants;

            - d'un recueil de produits existants (ˆ complŽter, ˆ systŽmatiser);

            - d'une analyse des cožts et facteurs de cožt des produits;

            - d'une analyse de cibles (typologie des destinataires des produits);

            - d'une analyse des contraintes ˆ prendre en compte;

            - d'une analyse des types d'information recherchŽe;

            - d'une analyse de prŽfŽrences ou prioritŽs;

            - de cahiers des charges fonctionnels de produits basiques;

            - d'esquisses de produits futurs.

 

            L'ensemble de ces matŽriaux peut constituer la trame d'un guide mŽthodologique ˆ donner (ˆ vendre) aux responsables des caisses. Ce matŽriel peut Žgalement servir dans la formation des personnels de documentation et dans le conseil apportŽ aux futures entreprises rŽgionales de MutualitŽ sociale agricole. Il peut tre considrŽ comme un outil d'aide ˆ la communication dans les entreprises.

 

I-3. LA COMMUNICATION DES RESULTATS

            Il reste ˆ "vendre" les rŽsultats de lÕŽtude.

            Pratiquement ou tactiquement, on envisage l'organisation une journŽe nationale, pour les responsables de documentation des caisses dŽpartementales et rŽgionales,  sur la politique et les moyens de lÕinformation et de la documentation ainsi qu'une journŽe des Directeurs des caisses ˆ Paris.

            On pense aussi rŽaliser et diffuser, ˆ cette occasion, des "valises", avec des synthses, des outils pratiques, des recommandations, des vidŽos, avec un argumentaire (Žconomie, performance, compŽtitivitŽ, qualitŽ) et des tŽmoignages concrets ˆ recueillir et ˆ valoriser.

            Tout cela, autour du thme: "L'information pour la stratŽgie dans l'entreprise de l'An 2000".

 

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P3d - AMENAGER

 

UN CENTRE DE DOCUMENTATION

 

 

 

            L'analyse fonctionnelle prŽsente un intŽrt tout particulier, lorqu'il s'agit de concevoir ou d'amŽnager les espaces de la documentation.  L'accent est mis, dans ce type d'Žtude, sur les exigences spatio-fonctionnelles que l'on essaye de cerner de faon prŽcise. On s'efforce de faire prŽciser les fonctions que l'unitŽ de documentation doit assurer, de comprendre les spŽcificitŽs de chacune des fonctions en matire de besoins sur l'espace, d'analyser les relations "spatiales" entre ces diverses fonctions.

            Cette approche particulire de l'analyse de la valeur dŽbouche sur une stimulation de la crŽativitŽ, Žvite de reproduire des schŽmas d'amŽnagement trop classiques, permet de faire tenir le projet et ses ambitions ˆ l'intŽrieur de contraintes souvent trs dures et rŽelles, enfin d'obtenir un consensus solide parmi les membres de l'unitŽ concernŽe par le projet.

            Dans la prŽsente Žtude, l'action a portŽ sur la phase de programmation de l'amŽnagement, c'est-ˆ-dire sur l'expression des besoins des personnels du centre de documentation, en relation avec les services attendus pour les utilisateurs. On se situe dans le contexte d'une unitŽ documentaire de douze personnes, travaillant dans le domaine tertiaire, et dŽjˆ fortement acquis ˆ la dŽmarche de l'analyse de la valeur.

            L'Žtude est lancŽe ˆ la demande du responsable de l'unitŽ et d'un certain nombre d'agents, alors que le dŽmŽnagement du centre dans de nouveaux locaux est prŽvu ˆ ŽchŽance de deux ˆ trois mois. Il s'agit principalement de dŽterminer des ŽlŽments d'orientation d'un Cahier des charges fonctionnel (CdCF) ˆ remettre ensuite ˆ l'architecte.

            Il faut souligner ici l'intŽrt de la dŽmarche, qui permet de faire s'exprimer dans les meilleures conditions l'ensemble des personnels du centre et d'Žviter des conflits souvent douloureux lorque l'on dŽplace ou dŽmŽnage des services entiers.  


 

A - ORIENTATION DE L'ACTION

 

 

 

 

A-1. LE CONTEXTE

            Un centre de documentation d'un grand groupe travaillant dans le secteur tertiaire.

            Ce centre doit dŽmŽnager  et s'installer dans de nouveaux locaux, de surface quasiment identique ˆ celle de l'ancienne localisation, mais mieux situŽs dans l'immeuble, sige de la sociŽtŽ. Les personnels du centre sont sensibilisŽs ˆ la dŽmarche de l'analyse de la valeur et l'action entreprise fait suite ˆ plusieurs autres opŽrations AV.

 

A-2. LES OBJECTIFS DE L'ACTION

            Deux objectifs sont retenus par la direction du centre:

            - aider ˆ dŽterminer les grandes lignes fonctionnelles du projet d'amŽnagement du centre de documentation  et aider ˆ identifier de grands principes de solution;

            - faire participer activement l'ensemble des personnels du centre de documentation ˆ une rŽflexion structurŽe sur ce projet d'amŽnagement.

 

A-3. LE DEROULEMENT DE L'ACTION

            Trois demi-journŽes de travail en groupes sont prŽvues; elles permettent de traiter les points suivants:

            - validation des objectifs du projet;

            - analyse des insatisfactions constatŽes dans la situation actuelle;

            - analyse des contraintes externes ˆ prendre en compte;

            - analyse des diverses fonctions du futur amŽnagement;

            - consŽquences des choix fonctionnels sur l'organisation des espaces;

            - dŽtermination de principes de solutions (disposition des locaux, flux fonctionnels, circulations, Žquipements,...).

 

A-4. LA METHODE DE TRAVAIL

            Pour la phase d'investigation, on retient le principe de sŽquences de travail en deux groupes parallles (de 6 personnes chacun), chacun des groupes travaillant sur le mme thme, ˆ savoir l'analyse des fonctions du centre de documentation, l'Žtude des insatisfactions actuelles, l'ŽnoncŽ des souhaits des personnes et des attentes prŽsumŽes des utilisateurs-visiteurs. Cette Žtape est rŽalisŽe au cours d'une premire demi-journŽe (3 heures). Elle est validŽe au dŽbut de la deuxime sŽance, alors que les rapporteurs de chacun des deux groupes ont, entre temps, confrontŽ leurs analyses respectives.

            Pour les phases suivantes de validation, d'exploration des relations fonctionnelles et de dŽcision, le travail est rŽalisŽ en groupe plŽnier (12 personnes). En outre, des approfondissements sont demandŽs aux diverses personnes, entre les diverses sŽances de travail collectives programmŽes.

 

A-5. LE  PILOTAGE ET L'ANIMATION

            Le centre de documentation constitue en son sein une petite unitŽ de pilotage du projet (deux personnes), chargŽe de la coordination des travaux en interne, entre les sŽances de travail. Cette petite Žquipe est aussi responsable de la mise en forme progressive des conclusions du groupe de travail en liaison avec l'animateur de l'Žtude, intervenant extŽrieur.

 

A-6. LE COUT DE L'ACTION

            Le cožt de l'action est faible. Il comprend le cožt d'intervention de l'animateur (trois sŽances de travail) et celui , thŽorique (ou non budgetŽ), des participations aux rŽunions pour l'ensemble des membres du centre de documentation, soit environ 120 heures de travail au total pour l'ensemble des personnels du centre de documentation.


 

B - DONNEES ET CONTRAINTES

 

 

B-1. LES DONNEES CHIFFREES

            L'amŽnagement concerne un groupe de 12 personnes disposant actuellement de 150 m2, soit 14 m2 par personne. Le futur local permet de rŽ-installer le centre de documentation sur une surface en principe identique.

            On compte 350 mtres linŽaires de stockage de documentation et 100 m2 au sol de mobiliers et rayonnages.

            Le centre dispose d'un rŽseau Apple (3 postes et une imprimante, d'un rŽseau local spŽcialisŽ (4 postes et 2 imprimantes), d'une station de travail SINORG et deux terminaux, d'un lecteur reproducteur de microfiches, de 8 postes Minitel et 3 imprimantes associŽes.

            Les livres occupent 120 mtres linŽaires de rayonnages et les revues 80 mtres linŽaires. Les dossiers suspendus prennent 42 mtres linŽaires de rangement.

            Le personnel du centre (12 personnes) comprend un responsable (DIR), un adjoint (ADJ), une secrŽtaire (SEC), quatre documentalistes (DOC1, DOC2, DOC3, DOC4)  et cinq assistants (ASS1, ASS2, ASS3, ASS4 et ASS5).

 

B-2. LES CONTRAINTES A RESPECTER

            Le nouveau local dispose de longues faades, orientŽes au nord et au sud. Un couloir traverse cet espace et la question se pose de savoir si ce passage doit tre conservŽ. Une entrŽe commune avec le dŽpartement audiovisuel peut tre imposŽe.

            Il est recommandŽ par ailleurs de ne pas trop modifier certaines installations existantes (notamment un plancher c‰blŽ) et si possible de faire un effort dans le sens d'un amŽnagement paysager (pour mieux utiliser l'espace).

            Le nouvel espace est dŽsormais plus proche du coeur mme du sige de la sociŽtŽ, trs proche d'espaces de rŽunions. Cet atout doit tre pris en compte.

 

B-3. LES INSATISFACTIONS ET LES SOUHAITS

            Le personnel se plaint de l'acoustique du local actuellement utilisŽ et accepte le principe de l'amŽnagement paysager ou semi-paysager sous rŽserve d'un traitement correct du confort acoustique.

            Le mobilier est vieux et peu fonctionnel: il faut profiter de ce dŽmŽnagement pour en changer.

            De mme sont conservŽs de nombreux documents qui semblent ne plus avoir d'intŽrt. Il est suggŽrŽ de procŽder ˆ une Žlimination substantielle de ces documents pŽrimŽs.

            Au niveau des souhaits, on mentionne le souci du centre de documentation d'tre un lieu d'accueil et de recherche et d'tre un instrument reconnu pour sa compŽtence dans la ma”trise de l'information spŽcialisŽe du domaine. Cette dernire prŽoccupation, partagŽe par la Direction du groupe, peut se traduire sous la forme du slogan "moins de papier, plus d'intelligence". Cette image positive doit tre consolidŽe par l'amŽnagement spatial.

            On souhaite enfin des espaces collectifs pour la rŽalisation de certaines activitŽs (absents dans la localisation actuelle).


 

C - ANALYSE SPATIO-FONCTIONNELLE

 

 

            L'Žtude porte sur les conditions d'une implantation optimale des diverses fonctions du centre de documentation. Il va de soi que l'on s'interesse ici aux grandes fonctions techniques du centre, ce qui correspond, grosso modo, aux branches ma”tresses de l'arbre des fonctions, les fonctions de service n'Žtant pas remises en cause.

            Chaque fonction ŽtudiŽe donne naissance ˆ des schŽmas d'organisation dans l'espace, constituant autant de facettes d'un portrait-robot fonctionnel du futur amŽnagement.

 

C-1. LA FONCTION "MANAGEMENT"

 

Contenu fonctionnel

            Direction du service, gestion du personnel, Žlaboration du budget, ma”trise des cožts, relations avec les unitŽs rŽgionales et avec la Direction gŽnŽrale, contacts extŽrieurs, ...

 

Personnes concernŽes

            DIR, le Directeur du centre et partiellement ADJ, son adjoint .

 

Exigences fonctionnelles relatives aux espaces et ˆ leur articulation

            L'espace rŽservŽ ˆ la fonction Management doit plut™t tre localisŽ en pŽriphŽrie des espaces de documentation et non pas en leur centre; il peut tre proche d'une des extrmitŽs du local (mais celˆ n'est pas une obligation). Par ailleurs, cet espace doit si possible tre ˆ mme distance des autres fonctions du service.

            Cet espace du Management doit tre proche de l'espace fonctionnel du SecrŽtariat, l'ensemble ne nŽcessitant pas de relations fonctionnelles particulires avec d'autres secteurs d'activitŽ du service.

            Le bureau du Directeur du service (DIR) doit tre correctement isolŽ (confidentialitŽ exigŽe), disposer d'un espace d'accueil correct, ˆ proximitŽ, et tre bien articulŽ d'une part avec le bureau de l'adjoint au Directeur (ADJ) et d'autre part avec l'espace pour le secrŽtariat  (SEC), sans que ces deux derniers espaces soient conjoints ou nŽcessairement proches.

            Le bureau ou espace dÕADJ doit, comme indiquŽ plus haut,  tre articulŽ avec celui du Directeur, DIR, mais surtout doit aussi tre bien articulŽ avec l'espace des documentalistes (ADJ intervenant en Žtroite relation avec ces dernires). Le bureau dÕADJ doit tre un espace correctement isolŽ, de faon ˆ permettre de discuter ˆ plusieurs sans dŽranger les autres personnes et de rŽaliser des synthses documentaires dans le calme.


ReprŽsentations spatiales de la fonction

 

Le management par rapport au reste du service

 

 

 

Les relations Directeur, adjoint, secrŽtariat

 

 

 


C-2. LA FONCTION "ADMINISTRATION-GESTION-LOGISTIQUE"

 

Contenu fonctionnel

            1re sous-fonction: secrŽtariat, relations avec les services extŽrieurs, relations avec les services communs (comptabilitŽ, imprimerie, achats, courrier), rapports d'activitŽ du service, plannings, tableaux de bord, statistiques, informations administratives, archives administratives,...

            2me sous-fonction: courrier (arrivŽe, dispatching, dŽpart),...

            3me sous-fonction: approvisionnements et prŽ-traitements, enregistrement des revues, gestion des abonnements, acquisition des ouvrages, gestion des dŽpches, reliures des produits, prŽparation des microfiches, archivage documentaire,...

            4me sous-fonction: traitement de texte.

            5me sous-fonction: logistique documentaire, gestion des outils documentaires, maquettage, promotion,...

 

Personnes concernŽes

            La secrŽtaire (SEC) et  trois assistants ASS1, ASS2 et ASS4.

 

Exigences fonctionnelles relatives aux espaces et ˆ leur articulation

            Pour l'espace de la  sous-fonction SecrŽtariat  (SEC), prŽvoir une articulation avec l'espace du Management. Cet espace de secrŽtariat doit tre un espace suffisamment ouvert (mais ne gnant pas le Directeur), permettant aux diverses personnes du service de traiter certaines affaires et leur permettant aussi de s'informer (informations administratives).

            Pour l'espace relatif ˆ la sous-fonction Courrier, on retient l'hypothse d'une proximitŽ souhaitable avec l'entrŽe. Pour le courrier dŽpart, on peut Žtudier une solution commune avec le dŽpartement audiovisuel. Pour cet espace courrier, il convient de disposer d'un plan de travail correct (rŽservŽ ˆ cette fonction), mais il faut aussi soigner le traitement de cet espace (fonction d'estime), en prŽvoyant notamment des casiers appropriŽs.

            Pour l'espace des Approvisionnements et prŽ-traitements  (ASS2), il est souhaitable de disposer de plans de travail fonctionnels. Cet espace doit tre dissimulŽ aux yeux des visiteurs et ne pas tre en interfŽrence avec d'autres activitŽs. Il faut cependant veiller ˆ une bonne articulation avec le secrŽtariat (problme des commandes), sans que celˆ impose nŽcessairement.une proximitŽ spatiale.

            Le Traitement de texte (3 postes-machines dispersŽs) n'implique pas de relations fonctionnelles et spatiales particulires. On peut toutefois noter le besoin d'un poste de traitement de texte en libre accs.

            L'espace pour la  Logistique documentaire , avec son micro-serveur, est ˆ protŽger (confidentialitŽ, contr™le des accs,...) et doit tre proche des espaces de secrŽtariat et de traitement de texte. Un espace peut tre prŽvu pour une installation Žventuelle d'une station d'archivage Žlectronique.

 

            De faon gŽnŽrale, ces fonctions d'administration-gestion-logistique ne contraignent pas par elles-mmes le projet d'amŽnagement.


ReprŽsentation spatiale de la fonction

 

La logistique

 

 


C-3. LA FONCTION "ACCUEIL"

 

Contenu fonctionnel

            1re sous-fonction: Accueil visiteurs-utilisateurs, rŽception et orientation des "visiteurs" (utilisateurs), conseil (dŽgrossissage de la demande de recherche documentaire).

            2me sous-fonction: Contact tŽlŽphonique, accueil et orientation tŽlŽphoniques.

 

Personnes concernŽes

            En ce qui concerne l'Accueil visiteurs-utilisateurs, la fonction est actuellement rŽalisŽe, ˆ des titres divers, par ASS2, ASS3 et ASS5. Elle pourrait tre assurŽe dans l'avenir par d'autres personnes, en plus des prŽcŽdentes.

            Pour la 2me sous-fonction  Contact tŽlŽphonique, on retient le principe selon lequel chacun dans le service y contribue (pas d'accueil tŽlŽphonique gŽnŽral).

 

Exigences fonctionnelles relatives aux espaces et ˆ leur articulation

 

            1 - Pour l'espace de la  sous-fonction Accueil visiteurs-utilisateurs, on souhaite globalement Žviter un dispositif du genre hall d'accueil avec h™tesse postŽe ou encore barrage constituŽ de plusieurs personnes. L'espace d'accueil doit tre discret, ouvert (signe d'une attitude rŽceptive, ouverte) et doit permettre une vue d'ensemble du service ("plonger" sur le service); on souhaite de la  transparence et une une bonne visibilitŽ du service dans sa globalitŽ. L'espace d'accueil doit tre un espace de convivialitŽ. Une relation privilŽgiŽe avec les espaces des documentalistes (cf recherche documentaires) doit tre recherchŽe.

            Pour cette fonction Accueil visiteurs-utilisateurs, on peut distinguer des zones spatiales et des Žquipements pour les sous-fonctions suivantes:

            -  le premier contact, avec un espace qui permet d'assurer l'orientation du visiteur (possibilitŽ de l'accompagner, de le guider, existence d'une signalŽtique intelligente)

            - une fonction d'estime importante, "le symbolique et la vitrine", avec un espace et des Žquipements permettant de sŽduire, de montrer les nouveautŽs et de distribuer certains documents du service,

            - le conseil et la recherche documentaires (ou du moins un premier niveau de recherche), avec des possibilitŽs d'interrogations documentaires (avec notamment un micro et un minitel en libre service ainsi que des lecteurs de microfiches) et d'auto-formation aux outils et mŽthodes de la documentation,

            - la consultation de certaines revues et de certains ouvrages  (mais, attention, Žviter le style "bibliothque"), avec plut™t des espaces de lecture ŽparpillŽs, des mobiliers sŽduisants, un grand soin dans le rangement, un lieu calme, agrŽable et lumineux,

            - la mise en attente des utilisateurs (pendant des recherches) et donc la nŽcessitŽ d'offrir un espace agrŽable, convivial, un espace compensateur de l'inŽvitable insatisfaction d'avoir ˆ attendre (ne serait-ce que quelques minutes).

            En outre, un photocopieur ˆ disposition des utilisateurs doit pouvoir se trouver ˆ proximitŽ. L'espace d'accueil peut Žgalement permettre d'assurer une partie des enregistrements des prts et le contr™le des retours. Enfin, il doit permettre l'Žvaluation du nombre des personnes frŽquentant le service de documentation.

 

            2 - Pour la  sous-fonction Contact tŽlŽphonique, aucun espace spŽcifique n'est nŽcessaire. A noter toutefois que cette fonction peut engendrer du bruit (sonneries, voix). Par ailleurs, il convient de penser ˆ l'enregistrement des demandes en cas d'absences (rŽpondeur) ou ˆ leur rŽ-orientation et de mettre des outils de recherche ˆ proximitŽ des documentalistes pour accŽlrer la rŽponse.

 

 

ReprŽsentation spatiale de la fonction

 

L'accueil des utilisateurs-visiteurs

 


C-4. LA FONCTION "RECHERCHE"

 

Contenu fonctionnel

            Recherches documentaires, soit dans les bases de donnŽes, soit dans les fonds propres du service de documentation, impliquant un bon niveau de dialogue avec l'utilisateur et une certaine spŽcialisation dans la fourniture des rŽponses (diffŽrents thmes). Le temps consacrŽ ˆ la fonction recherche est assez important et la rŽalisation de celle-ci peut tre perturbŽe, notamment les jours de confection de la revue de presse hebdomadaire.

            Cette fonction est celle qui permet d'exprimer au mieux la compŽtence des documentalistes et l'excellence du centre. Elle doit donc tre rŽalisŽe, spatialement,  selon les meilleures conditions (tant dans sa composante valeur d'usage que dans ce qui peut relever de la valeur d'estime -les signes, le symbolique-).

 

Personnes concernŽes

            Pour les recherches documentaires approfondies, les quatre documentalistes  DOC1, DOC2, DOC3 et DOC4 ainsi que, partiellement,  ADJ.

            A un degrŽ moindre et pour des investigations moins importantes, la fonction recherche est assurŽe Žgalement par les personnes concernŽes par la fonction accueil.

 

Exigences fonctionnelles relatives aux espaces et ˆ leur articulation

            Globalement, l'espace pour la fonction Recherche doit tre un espace de communication en interne, un espace pour un travail en Žquipe, si possible sans cellules isolŽes. On doit pouvoir avoir une vue d'ensemble sur l'espace de la fonction Recherche.

            Chaque poste de travail (pour chacune des documentalistes) doit comprendre un espace de dialogue avec l'utilisateur, un terminal informatique (ˆ proximitŽ immŽdiate) et les outils de recherche (ouvrages) des documentalistes. Pour les fonds documentaires ˆ consulter, se reporter ˆ l'analyse de la fonction Conservation.

            Un espace de travail spŽcifique est nŽanmoins souhaitŽ pour des recherches documentaires plus approfondies, de manire ˆ mieux rŽpondre aux besoins des demandeurs et ˆ ne pas perturber les collgues.

            Un couplage peut tre envisagŽ entre certaines documentalistes et aides-documentalistes (possibilitŽ de bin™mes).

            Par ailleurs, on confirme le principe d'un point de recherche permanent, ˆ l'accueil, avec des moyens mis ˆ disposition des utilisateurs, travaillant de faon autonome ou guidŽe.


ReprŽsentations spatiales de la fonction

 

La recherche documentaire dans le dispositif gŽnŽral

 

 

La recherche documentaire, postes individuels et poste collectif

 


C-5. LA FONCTION "TRAITEMENT ET REDACTION"

 

Contenu fonctionnel

            Analyses documentaires, alimentation de la base de donnŽes, synthses, dossiers, revue de presse hebdomadaire (ou du moins la partie rŽdactionnelle de ces produits). Axe important de dŽveloppement du centre de documentation.

            La partie catalogage et bulletinage est dŽjˆ mentionnŽe dans la fonction Administration-gestion-logistique (assistant ASS2).

 

Personnes concernŽes

            Pour les traitements et les synthses documentaires, les quatre documentalistes DOC1, DOC2, DOC3 et DOC4 ainsi quÕADJ.

            A noter l'articulation avec ASS2 pour les phases amont des traitements (catalogage, bulletinage), avec ASS1 pour l'entretien de la base de donnŽes, ainsi qu'avec ASS2, ASS3, ASS4 et ASS5 pour la diffusion des produits.

 

Exigences fonctionnelles relatives aux espaces et ˆ leur articulation

 

            Pour l'ensemble de la fonction Traitement , on souhaite un espace calme, intŽgrant l'Žvolution des fonctions des documentalistes dans le sens de l'Žlaboration de travaux de synthse documentaire plus importants. Cet espace du traitement documentaire doit tre ordonnŽ (permettre des hiŽrarchisations des documents ˆ traiter). Il doit tre isolŽ des espaces o sont assurŽes des fonctions plus bruyantes (couverture des ouvrages, dŽcoupage de la presse, visites des personnes...) ou celles impliquant accueil de visiteurs.

            On note le besoin de disposer d'un espace isolŽ, calme, pour DOC3, lorsqu'elle doit faire de la synthse et du traitement.  Cet espace protŽgŽ peut tre utilisŽ par d'autres personnes ˆ d'autres moments.

 

ReprŽsentation spatiale

 

Le traitement, la rŽdaction

 

 


C-6. LA FONCTION "DIFFUSION"

 

Contenu fonctionnel

            Diffusion systŽmatique d'informations (revue de presse hebdomadaire, bulletins signalŽtiques).

            Diffusion systŽmatique de documents (dossiers de la revue de presse hebdomadaire, photocopies suite aux envois de bulletins, prt par courrier).

            Diffusion occasionnelle de documents: articles, suite aux recherches (JO, ouvrages, brochures, revues, listings, livres et revues en libre accs,...).

 

Personnes concernŽes

            Principalement lÕassistant ASS4 pour la production (traitement de texte et mise en page des produits). Mais toutes les personnes du service sont plus ou moins concernŽes par cette fonction de Diffusion. C'est le cas notamment pour la revue de presse hebdomadaire qui mobilise environ la moitiŽ du personnel les lundi et mardi matin.

 

Exigences fonctionnelles relatives aux espaces et ˆ leur articulation

            Pour la partie "production" de la fonction Diffusion , il apparait nŽcessaire de disposer d'un espace rŽservŽ, protŽgŽ, plut™t cachŽ aux vues des utilisateurs. Cet espace peut tre utilisŽ (en dehors du temps de rŽalisation de la revue de presse hebdomadaire) pour des travaux demandant de la concentration, mais peut aussi servir de salle de rŽunion.

            A noter que la rŽalisation (lourde) de la revue de presse peut tre facilitŽe par la mise ˆ disposition de traitements de textes pour les rŽdacteurs.

            La diffusion des documents (photocopies, prts,...) n'implique pas de spŽcificitŽs spatiales, mais on retient l'idŽe d'un prt ŽclatŽ (plusieurs postes dans le service), avec peut-tre une centralisation des retours (ˆ l'accueil), ainsi que la recherche d'une proximitŽ fax-photocopieur-courrier dŽpart.

 

ReprŽsentation spatiale de la fonction

 

La diffusion des produits et documents

 

 


C-7. LA FONCTION "CONSERVATION"

 

Contenu fonctionnel

            Conservation (stockage) des microfiches, journaux officiels, brochures, livres, revues, dossiers de la revue de presse hebdomadaire, dossiers indexŽs, quotidiens.

 

Personnes concernŽes

            Plus ou moins tout le monde, mais de faon prŽpondŽrante lÕassistant ASS3.

 

Exigences fonctionnelles relatives aux espaces et ˆ leur articulation

            Le centre de documentation n'a pas pour mission de devenir une bibliothque de dŽp™t, un centre d'archivage. Il faut donc considŽrer cette fonction de conservation comme une fonction technique ˆ restreindre au juste nŽcessaire.

            Donc, trier, Žliminer, autant que possible.

            Ensuite hiŽrarchiser les stockages, en distinguant notamment

                       a) ce qui relve de l'actualitŽ (les nouveautŽs ˆ mettre en Žvidence, ˆ faire utiliser par les visiteurs et certainement ˆ placer ˆ proximitŽ de l'accueil);

                       b) ce qui s'apparente ˆ des usuels, outils indispensables aux documentalistes et personnes assurant des traitements, synthses ou  recherches documentaires: ces documents sont ˆ placer ˆ proximitŽ des personnes (mais ils devraient tre peu nombreux et trs spŽcifiques);

                       c) enfin, tout le reste, ˆ savoir les collections plus anciennes de revues et d'ouvrages, les dossiers divers, les microfiches: un stockage rationnel, densifiŽ (ˆ rayonnages mobiles), avec regroupement des divers stockages actuels,  peut tre envisagŽ. Ce mode de conservation peut (doit) respecter les thŽmatiques propres du service.

            Une formule d'archivage Žlectronique (GED) peut tre envisagŽe pour les coupures de presse et les documents autres qu'ouvrages et revues.

 

ReprŽsentation spatiale de la fonction

 

La conservation des documents

 


 

D - SUITE DE L'ACTION

 

 

 

            Sur la base de ces "portraits-robots" fonctionnels, le groupe Žtablit un schŽma d'implantation gŽnŽral, meilleur compromis possible entre les diverses exigences.

            La direction de la sociŽtŽ est informŽe du travail du groupe et de ses propositions. Des contacts sont pris avec le dŽpartement audiovisuel concernŽ Žgalement par le dŽmŽnagement, de faon ˆ valider certaines options gŽnŽrales.

            Enfin l'architecte de la sociŽtŽ met en forme le plan du nouvel amŽnagement sur la base du projet ainsi ŽtudiŽ et prŽcise les installations de dŽtail.

 

 

 

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P3e - CONCEVOIR UN SYSTEME D'INFORMATION

 

POUR UN LABORATOIRE DE RECHERCHE-DEVELOPPEMENT

 

 

 

            La direction d'un laboratoire de recherche et dŽveloppement d'une grande sociŽtŽ industrielle a souhaitŽ Žtablir un cahier des charges fonctionnel d'un futur systme d'information sur des matŽriaux d'une certaine famille et cela, avant de confier la rŽalisation du systme ˆ des sociŽtŽs spŽcialisŽes en informatique.

            Compte tenu du caractre confidentiel de ce travail, ˆ forte connotation stratŽgique, il ne sera fait Žtat, ci-aprs, que de certains aspects de l'Žlaboration de ce cahier des charges fonctionnel, en particulier ceux qui permettent d'illustrer les notions de fonctions de service, de critres d'apprŽciation et de niveaux d'exigence (on constate en effet frŽquemment des confusions entre ces diverses notions).

            La sociŽtŽ industrielle en question sera intitulŽe SINNOR et son laboratoire de recherche-dŽveloppement par LABOMAT. Les matŽriaux ŽtudiŽs seront ceux appartenant ˆ la catŽgorie fictive des "matŽrolites". Quant au systme d'information dont on Žtudie le CdCF, il sera intitulŽ SIMAT.

            Le cahier des charges fonctionnel se concrtise par un document de synthse d'une trentaine de pages, dŽcrivant successivement:

            - le besoin basique ou causal, qui justifie la crŽation de SIMAT;

            - la structure gŽnŽrale de SIMAT et  la dŽfinition des divers sous-systmes constitutifs;

            - les donnŽes ou informations prises en compte, analysŽes et prŽsentŽes selon leur forme, leur degrŽ de confiance, leur traabilitŽ et leur classe;

            - les contextes d'utilisation et les acteurs concernŽs (en extraction comme en alimentation du systme);

            - les fonctions de service et les fonctions "contraintes" de SIMAT;

            - la caractŽrisation des fonctions de service et des fonctions "contraintes";

            - l'ŽnoncŽ de principes structurels de solutions.

           

            Il est intŽressant de souligner ici que SIMAT, tel qu'esquissŽ dans le cahier des charges,  n'est ni une base de donnŽes bibliographiques, ni une banque de donnŽes factuelles sur les matŽriaux, ni un simple tableur, ni un systme expert. Il est plut™t dŽfini comme un systme intŽgrŽ de ma”trise d'informations, donnŽes et documents spŽcialisŽs rŽpondant ˆ un ensemble de fonctions bien dŽterminŽes et aussi comme un systme d'aide ˆ la recherche et ˆ l'invention.

            Le cahier des charges fonctionnel a ŽtŽ ŽlaborŽ ˆ l'issue d'un travail de groupe de six personnes, comprenant le responsable du projet (en mme temps, spŽcialiste "qualitŽ et fiabilitŽ"), un ingŽnieur-documentaliste spŽcialisŽ, deux chercheurs de la division "caractŽrisation des matŽriaux", deux spŽcialistes du secteur dŽveloppement et un ingŽnieur de la SINNOR, en charge du calcul techniques des ouvrages. Quatre rŽunions du groupe ont ŽtŽ nŽcessaires (soit un dŽlai d'environ deux mois pour l'action).


1 - UN BESOIN DE MAITRISE D'UNE INFORMATION COMPLEXE

 

            Le besoin causal qui justifie la crŽation de SIMAT peut tre formulŽ de la manire suivante:

            "accro”tre les connaissances et la compŽtence des divers acteurs de SINNOR dans la domaine des matŽrolites"

            On peut ajouter que ce rŽsultat doit tre obtenu en utilisant et en valorisant les connaissances, informations et donnŽes existantes et en respectant diverses contraintes d'environnement. En outre,  SIMAT doit se dŽvelopper et s'enrichir dans le temps et par son utilisation mme. On prŽcise que SIMAT doit contribuer ˆ un transfert dynamique de connaissances et de donnŽes sur les matŽrolites, d'un groupe de spŽcialistes de ces matŽriaux vers un autre groupe d'acteurs de SINNOR, ayant besoin de certaines connaissances ou donnŽes pour la conception de structures ou ouvrages techniques.

 

            Les informations ou donnŽes concernŽes sont ˆ la fois qualitatives et quantitatives, textuelles et factuelles, brutes ou ŽlaborŽes. Elles ont trait aux propriŽtŽs mŽcaniques, physiques, chimiques, Žlectriques des matŽrolites.  Elles peuvent tre dŽfinies et classŽes de diffŽrentes manires.

 

* Forme des donnŽes

            DonnŽes factuelles: numŽriques ou alphanumŽriques (donnŽes simples ou valeurs, tableaux de donnŽes, courbes), logiques (propriŽtŽs avec rŽponses oui ou non) ou iconographiques (photos, dessins, graphiques, spectres).

            DonnŽes textuelles: primaires (textes complets tels que rapports d'essai, notes techniques, normes,...) ou secondaires (rŽfrences, signalements, disponibles en interne ou tŽlŽdŽchargŽes de bases de donnŽes externes).

 

* Confiance des donnŽes

            On distingue quatre catŽgories de donnŽes ou valeurs: les valeurs brutes (tirŽes des esais), les valeurs estimŽes (interpolŽes ou extrapolŽes), les valeurs copiŽes ou reprises ˆ l'extŽrieur, les valeurs dŽclarŽes  (officielles ou pouvant appara”tre dans des relations contractuelles).

 

* TraabilitŽ des donnŽes

            On distingue les donnŽes proprement dites (valeurs, courbes, textes,...) et l'environnement des donnŽes: environnement technique (type de matŽriaux, pice, sens et plan de prŽlvement pour les essais) ou environnement administratif (date et numŽro du rapport d'essai, nom de la personne responsable -signature de la donnŽe-, commentaires,).

 

 * Classe des donnŽes

            Deux classes de donnŽes sont dŽfinies: classe "a" (donnŽes de rŽfrence avec valeurs rŽelles ou estimŽes, mais destinŽes ˆ des utilisateurs applicateurs de SINNOR) et classe "b" (donnŽes correspondant ˆ des dŽveloppements en cours, ensembles incomplets de donnŽes, destinŽes aux seuls experts de LABOMAT).


2 - LES FONCTIONS DE SERVICE PRINCIPALES DE SIMAT

 

            Le cahier des charges fonctionnel de SIMAT retient quatre fonctions de service principales, auxquelles s'ajoutent plusieurs autres fonctions secondaires et un vaste ensemble de fonctions "contraintes" (non prŽsentŽes ici).

            * Une premire fonction principale, prioritaire, peut tre ŽnoncŽe ainsi: "constituer une mŽmoire active du savoir technique de LABOMAT   relative ˆ la recherche et au dŽveloppement sur les matŽrolites". Cette fonction est ŽclatŽe en trois sous-fonctions: assurer le stockage des donnŽes utiles et pertinentes, permettre de re-sortir les donnŽes stockŽes (ou les retrouver), assurer l'Žlimination, au fil du temps, des donnŽes obsoltes ou non-pertinentes.

            * Une seconde fonction principale, et Žgalement prioritaire, prend l'expression "rŽpondre ˆ des requtes relatives aux matŽrolites". Cette deuxime fonction est Žgalement ŽclatŽe en trois sous-fonctions: permettre de poser des questions selon plusieurs critres, permettre de sŽlectionner des ensembles de donnŽes et de les isoler, permettre d'extraire des donnŽes choisies.

            * Une troisime fonction consiste en "favoriser le dŽveloppement de nouveaux savoirs sur les matŽrolites par manipulation et traitement des donnŽes existantes". On Žclate cette fonction en trois sous-fonctions: dŽterminer de nouvelles donnŽes par traitement mathŽmatique ou statistique des donnŽes existantes, dŽterminer des relations ou corrŽlations entre donnŽes (ou encore Žtablir des lois ou modles explicatifs), permettre le rapprochement de groupes de donnŽes en vue de dŽceler de nouvelles voies ˆ explorer.

            * Une  quatrime fonction vise ˆ aller au-delˆ de la fonction prŽcŽdente, et s'intitule: "favoriser le dŽveloppement de nouveaux savoirs sur les matŽrolites en aidant les chercheurs ˆ dŽcouvrir de nouvelles connaissances par exploration et cheminement dans le systme et par stimulation de leur crŽativitŽ". Cette dernire fonction principale est ˆ nouveau ŽclatŽe en trois sous-fonctions: permettre de cheminer dans le systme selon un fil directeur choisi (un problme ˆ rŽsoudre), faire appara”tre des vides de connaissances par structuration systŽmatique des ensembles de donnŽes, permettre de rŽaliser des "brouillons de travail" aidant ˆ l'Žvolution de la pensŽe.

            * Deux fonctions complŽmentaires sont ajoutŽes: d'une part, "permettre aux experts de se re-situer par rapport aux connaissances acquises et ˆ dŽterminer de nouveaux plans d'expŽrience", et d'autre part, "dispenser et faire partager une culture sur les matŽrolites et contribuer ˆ collectiviser le savoir sur ces matŽriaux".

 

            Il va de soi que la dŽtermination de ces diverses fonctions ne s'est pas faite sans rŽflexion de fond sur les besoins en matire de ma”trise de l'information spŽcialisŽe des cadres de LABOMAT et de SINNOR. On s'est appuyŽ, pour l'analyse fonctionnelle, d'une part, sur la description des dŽmarches de recherche et de dŽveloppement des divers spŽcialistes et sur l'analyse des processus heuristiques d'invention des nouveaux matŽrolites, d'autre part sur une analyse systŽmatique des insatisfactions et des dysfonctionnement džes ˆ l'absence d'un systme intŽgrŽ et organisŽ de ma”trise de l'information. L'Žtude des produits ou systmes existants, concurrents ou complŽmentaires, a aussi ŽtŽ faite, en analysant les rŽponses ou performances fonctionnelles de ces moyens.

 


3 - DES CRITERES D'APPRECIATION ET DES NIVEAUX D'EXIGENCE

 

            A titre purement illustratif, examinons la faon de caractŽriser les fonctions de service, pour deux fonctions donnŽes. On rappelle que cette caractŽrisation est profondŽment politique ou stratŽgique et qu'elle ne peut exprimer que les prŽfrences des responsables du projet dans leur contexte (et le leur seulement).

 

3-1. Pour la fonction "rŽpondre ˆ des requtes relatives aux matŽrolites", on retient les critres et niveaux d'apprŽciation suivants:

      * critre "richesse du retrouvage":

            niveau ou valeur choisi: multiplicitŽ des critres de recherche;

      * dŽlai de rŽponse:

            deux dŽlais envisagŽs, quelques minutes en ligne et du soir au             lendemain    pour les rŽponses en diffŽrŽ;

      * convivialitŽ des commandes:

            connaissance aussi minimale que possible d'un langage de                             commande, aide en direct, existence d'un double langage d'interrogation        (l'un simple, l'autre puissant), niveau "Windows", utilisation de la souris, enfin           langage naturel;

      * lisibilitŽ des rŽsultats et des commandes:

            diffŽrente des produits existants au sein de SINNOR, rŽponses adaptŽes aux           requtes, rŽsultats en clair et directs, rŽsultats en relation immŽdiate avec les          requtes, prŽsentation soignŽe.

 

3-2. Pour la fonction "favoriser le dŽveloppement de nouveaux savoirs sur les matŽrolites en aidant les chercheurs ˆ dŽcouvrir de nouvelles connaissances par exploration et cheminement dans le systme et par stimulation de leur crŽativitŽ", sont retenus les critres d'apprŽciation et les valeurs ou niveaux d'exigence suivants:

      * souplesse et flexibilitŽ:

            passage aussi aisŽ que possible d'un sous-ensemble de SIMAT ˆ un autre;

      * adaptabilitŽ:

            pas de formation spŽcifique prŽalable; adaptation ˆ diffŽrentes dŽmarches    cognitives; diversitŽ des approches;

      * dŽlais de rŽponse:

            rŽponse immŽdiate pour des Žtapes ŽlŽmentaires du processus cognitif;      acceptation de dŽlais plus longs pour la rŽsolution de problmes;

      * traabilitŽ du processus:

                       - savoir en permanence o l'on en est et o l'on se trouve;

      * ergonomie:

                       - ne pas tre obligŽ de repartir au point de dŽpart; offrir des raccourcis. 

 

***


            On comprendra aisŽment la nŽcessaire discrŽtion dans la prŽsentation de cette action particulire d'ingŽniŽrie de la valeur.

            Il faut surtout retenir le fait qu'un groupe de personnes, plus ou moins spŽcialisŽes dans la recherche et le dŽveloppement de ces matŽriaux nouveaux, a su dŽfinir prŽcisŽment son besoin et celui des spŽcialistes du laboratoire et de la sociŽtŽ en matire de ma”trise de l'information scientifique et technique, en rejetant dŽlibrŽment deux Žcueils majeurs:

            - celui qui consiste ˆ dire "y-a-qu'ˆ faire une base de donnŽes et utiliser le logiciel machin bien connu" (pour s'apercevoir,  aprs,  que cette base de donnŽes ne rŽpond pas ˆ 5% des interrogations des chercheurs et des dŽveloppeurs et ne cadre pas avec le cheminement de leur pensŽe crŽative);

            - celui qui consiste ˆ s'en remettre, pieds et mains liŽs, ˆ telle ou telle sociŽtŽ d'informatique, qui appliquera des recettes, certes bien r™dŽes, mais inopŽrantes dans le contexte spŽcifique de ce laboratoire de recherche-dŽveloppement.

            Les responsables de LABOMAT et ceux de SINNOR savent dŽsormais plus prŽcisŽment ce dont ils ont besoin.

            On peut indiquer enfin que des consultations de sociŽtŽs de service en informatique sont faites sur la base de ce cahier des charges fonctionnel, qui prŽcise que le systme devra intŽgrer, autant que possible, des outils largement rŽpandus sur le marchŽ aujourd'hui. 

 


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P3f - DEFINIR LA FONCTION INFORMATION-DOCUMENTATION

 

                       ...DANS DES SOCIETES A ETABLISSEMENTS MULTIPLES

 

 

            Cette Žtude de cas relve d'une dŽmarche d'ingŽniŽrie de la valeur . Elle montre comment on peut procŽder ˆ une analyse fonctionnelle assez exhaustive, conduisant ˆ la mise au point d'un cahier des charges fonctionnel (CdCF), ˆ partir duquel des dŽcisions, ˆ caractre stratŽgique, peuvent tre prises.

            L'objet de l'Žtude est la fonction Information-Documentation elle-mme, dont on cherche ˆ dŽterminer les diverses composantes ou alternatives fonctionnelles dans le contexte prŽcis dÕentreprises constituŽes dÕŽtablissements multiples et travaillant en rŽseau. Il s'agit de pouvoir aider ˆ la prise de dŽcision relative ˆ la mise en place d'une telle fonction Information-Documentation dans les diverses entreprises du groupe, sachant que des choix importants sont ˆ faire pour orienter au mieux la rŽalisation de cette fonction et pour donner tout son sens stratŽgique ˆ l'information et ˆ la documentation. 

            L'Žtude est interessante Žgalement par le fait qu'elle concerne un ensemble d'entreprises travaillant donc en rŽseau et ayant toutes le mme type de problmes en matire de documentation. On procde alors ˆ une analyse fonctionnelle et ˆ une ingŽniŽrie de la valeur que l'on peut qualifier de comparatives ou coopŽratives. Il va de soi que le cahier des charges fonctionnel  ÒgŽnŽriqueÓ auquel on aboutit en fin d'Žtude doit tre actualisŽ, validŽ par les divers directeurs des entreprises de base concernŽes.

            Dans le dŽroulement de l'action, il convient de noter l'importance accordŽe ˆ certaines des phases du plan de travail AV, notamment la recherche de l'information et l'analyse des situations existantes d'une part, l'identification des fonctions, leur hiŽrarchisation et leur caractŽrisation fine d'autre part.

 

 

 

 

 

 

 


 

A - ORIENTATION DE L'ACTION

 

 

A-1. LE CONTEXTE

            L'action concerne une institution, dŽsignŽe par la suite "groupement ABC", fŽdŽrant des entreprises rŽgionales et dŽpartementales autonomes (ou "entreprises ABC"). Ces entreprises de service travaillent dans le domaine de l'action sociale en milieu agricole rural. Des adhŽrents constituent ces entreprises et Žlisent des administrateurs pour les diriger. Une entreprise particulire, appelŽe par la suite "ABC-central" ou encore "Žchelon central" gre des moyens gŽnŽraux pour l'ensemble des entreprises dŽpartementales.

            Le service de "Documentation centrale" relve de cette dernire entitŽ et est le demandeur de la prŽsente action d'analyse de la valeur, dont les rŽsultats concerneront au premier chef les entreprises de base.

 

A-2. L'OBJECTIF DE L'ACTION

            On demande de dŽterminer des ŽlŽments de caractŽrisation fonctionnelle pour la fonction Information-Documentation (FID) ˆ mettre en oeuvre dans les diverses entreprises rŽgionales ou dŽpartementales du groupement  ABC, en prŽcisant les besoins et les attentes des diverses cibles concernŽes ainsi que les diverses alternatives organisationnelles ou principes de solutions ˆ adopter.

            Cette action relative ˆ la fonction Information-Documentation (FID) est complŽtŽe par deux autres Žtudes d'analyse de la valeur concernant les produits documentaires des entreprises rŽgionales ou dŽpartementales  ainsi que le  bulletin signalŽtique de la documentation gŽnŽrale d'ABC-central.  Une action gŽnŽrale de formation ˆ l'analyse de la valeur se dŽveloppe au sein d'ABC.

 

A-3. LE GROUPE DE TRAVAIL

            On dŽcide de mettre en place un groupe de travail AV composŽ de deux  personnes de la Documentation centrale (Paris) et de cinq personnes reprŽsentants des entreprises dŽpartementales: 

            -ABC-Vaucluse (service documentation-information)

            -ABC-HŽrault (service communication-documentation)

            -ABC-Haute-Garonne (service documentation-information)

            -ABC-C™tes d'Armor (secteur communication interne, qualitŽ et moyens gŽnŽraux)

            -ABC-Allier (secteur ressources humaines, moyens gŽnŽraux et  communication interne)

            Un animateur extŽrieur pilote le groupe de travail.

 

A-4. LE CALENDRIER DE TRAVAIL

            Quatre rŽunions de travail sont dŽcidŽes et programmŽes de mars ˆ mai 1991. Chacune des rŽunions dure de 10 heures ˆ 16 heures, ce qui permet aux personnes de province de participer sans trop de contraintes aux rŽunions. Le dŽjeuner est pris en commun de 13 ˆ 14 heures.

            Il est demandŽ que des rŽsultats puissent tre disponibles ds la fin du deuxime trimestre de 1991, de faon ˆ engager des actions de sensibilisation des entreprises ABC ˆ partir de septembre 1991.

 

           

A-5. LES MATERIAUX DISPONIBLES OU A RASSEMBLER

            On recense plusieurs travaux et documents relatifs au problme de la documentation dans les entreprises du groupe ABC: une enqute rŽalisŽe en 1980,  un carrefour en 1985 sur le marketing de la documentation, les travaux de la Commission Communication en 1988 et divers travaux dans les entreprises elles-mmes (dans l'Allier, un groupe de qualitŽ sur les circuits de communication, ...).

 

A-6. LE COUT DE L'ACTION

            Le cožt total de l'action peut tre estimŽ ˆ 75.000 francs se dŽcomposant en 30.000 francs pour l'animation AV proprement dite, 20.000 francs pour le temps de participation aux rŽunions pour 7 personnes (en fait ce temps aurait de toute faon ŽtŽ consommŽ) et 25.000 francs pour les dŽplacements (supportŽs par les entreprises participantes).

 

 

 

B - INFORMATION SUR LA SITUATION

 

 

 

B-1. LES CAUSES DU DECLENCHEMENT DE L'ACTION

            Pourquoi dŽcide-t-on d'entreprendre une Žtude d'analyse de la valeur de la fonction Information-Documentation dans les entreprises rŽgionales et dŽpartementales du groupe ABC? Quels ŽlŽments d'Žvolution de contexte, quelles donnŽes politiques, quelles opportunitŽs justifient une telle dŽcision?

            Onze facteurs critiques sont retenus et analysŽs par le groupe:

            1-la complexitŽ et le poids des processus et circuits d'information et de documentation dans les entreprises ABC: des volumes d'informations de plus en plus gros, une rŽelle disparitŽ des circuits de documentation, de la redondance et du gaspillage;

            2-le besoin d'information des personnels: une exigence justifiŽe d'accs ˆ l'information, un manque de temps pour rechercher l'information, l'information et la motivation des personnels considŽrŽes aujourd'hui comme une donnŽe essentielle du management moderne;

            3-l'apparition d'une nouvelle exigence, la communication interne: une fonction rŽcente dans les entreprises, mais une fonction dont on situe mal la place;

            4-un nouveau problme de territoire et un dŽbat dans les entreprises ABC: des services et des mŽtiers de documentation de plus en plus tournŽs vers la communication, mais un risque aussi de rŽduire la documentation traditionnelle ˆ un strict service d'archives;

            5-les consŽquences de l'Žvolution des technologies de l'information: des moyens plus sophistiquŽs pour retrouver l'information, un secteur ˆ l'avant garde, mais aussi un risque de dŽtournement de mission et de rŽcupŽration;

            6-une rŽpartition nouvelle des r™les entre l'Žchelon national et les Žchelons rŽgionaux et dŽpartementaux: les responsabilitŽs spŽcifiques de l'Žchelon central en matire de documentation, le regroupement des moyens au niveau des rŽgions, une certaine forme de partage du travail documentaire;

            7-une articulation ˆ trouver entre la documentation technique et la documentation centrale gŽnŽrale: un travail technique dans les entreprises ABC, avec soutien documentaire de la part de la Documentation centrale, mais aussi de la documentation technique gŽrŽe directement par les services techniques;

            8-une faible conscience, parmi les directeurs, de l'importance de la documentation: pour la documentation impression d'tre mŽconnue, image nŽgative ("c'est poussiŽreux", "c'est les archives"), faible perception par les directeurs de la richesse des patrimoines informationnels; sžrement aussi un mauvais marketing de la documentation et des bulletins documentaires qui ne valorisent pas les services;

            9-la nŽcessitŽ de concentrer les fonctions ˆ l'Žchelon local: on ne peut pas trop diviser le travail du fait des moyens limitŽs;

            10-l'existence d'un projet d'entreprise: "ABC-2.000" avec des regroupements de moyens, un nouveau r™le de l'Žchelon central comme animateur du rŽseau des entreprises et l'utilisation par ABC d'outils de traitement de l'information (CD-ROM) reliŽs ˆ la documentation;

            11-enfin une volontŽ politique rŽcente de promouvoir la documentation avec la mise en place d'un groupe de travail ˆ l'Žchelon central et des actions d'analyse de la valeur portant sur la valorisation de la documentation.

 

B-2. QUELQUES SCENARIOS  D'EVOLUTION CATASTROPHIQUE

            Le groupe Žtudie quelques tendances d'Žvolution naturelles de la documentation dans ABC et plus spŽcialement certains scŽnarios extrmes.

            a) 1er scŽnario

            Les services de documentation des entreprises ABC rŽgionales et dŽpartementales disparaissent. La fonction FID est alors assurŽe, sous contrat, par des sociŽtŽs de service (abonnements, recherches) ou par une sociŽtŽ filiale ou encore par l'Žchelon central uniquement.

            b) 2me scŽnario

            Chaque secteur technique ˆ l'intŽrieur de chaque entreprise ABC reprend ses activitŽs documentaires. On dŽcentralise ˆ l'extrme, avec des risques de redondance et de manques. Chaque cadre (forcŽment ÒcommunicantÓ en puissance) dans les entreprises rŽgionales et dŽpartementales  utilise ses propres bases de donnŽes (risque de dŽperdition d'information).

            c) 3me scŽnario

            Les unitŽs de documentation sont rŽduites ˆ alimenter des bases de donnŽes nationales rŽparties ou ˆ devenir des gestionnaires de stocks et d'approvisionnements. Elles perdent alors la maitrise de la communication.

            d) 4me scŽnario

            Toute activitŽ documentaire disparait au sein d'ABC. Le risque est alors de voir ABC, institution offrant des services, dispara”tre par suite de la perte de ses outils d'observation et de communication avec l'environnement.

 

B-3. L'HISTOIRE DE LA FONCTION FID DANS L'INSTITUTION ABC

B-3-1. A l'Žchelon central

            En 1973, un effort de coordination permet de constituer un rŽseau documentaire ˆ l'Žchelon central et de s'appuyer sur des correspondants dans les rŽgions. Des plans de classement sont ŽlaborŽs, des profils de documentalistes sont dŽfinis et des actions de formation sont proposŽes. En 1981, on rŽalise une enqute sur la documentation au sein d'ABC et en 1985 on propose des  formations pour les entreprises rŽgionales.  En 1990/1991, on dŽcide de lancer des opŽrations d'analyse de la valeur de la documentation et on rŽunit en outre un groupe de travail ˆ l'Žchelon central pour la coordination de la documentation.

 

 

B-3-2. Dans l'Allier

            Pendant longtemps, la documentation technique a ŽtŽ gŽrŽe par le secrŽtariat de direction, qui rediffusait, ˆ l'Žtat brut, l'information collectŽe. En 1984/1985, on note l'expression d'une volontŽ politique visant ˆ dŽvelopper la documentation. On crŽe un service de documentation avec trois personnes. La prioritŽ est donnŽe ˆ la revue de presse. On dispose alors dans l'Žquipe de "gens d'Žcriture" et de "gens de communication". Aprs dŽcs du directeur en 1989, la documentation Žclate et se rŽduit ˆ une seule personne, que l'on rattache aux ressources humaines. Au 1er Janvier 1991, aprs une nouvelle rŽorganisation, on rŽpartit la documentation entre d'une part la documentation gŽnŽrale, rattachŽe ˆ la direction et servant les deux grandes branches du groupe ABC, et d'autre part la documentation technique, relevant des services techniques. La communication est ŽclatŽe entre communication interne et communication externe.

B-3-3. Dans le Vaucluse

            Vers 1978, les chefs de services techniques gŽraient leurs propres documentations techniques, le reste Žtant gŽrŽ par le secrŽtariat de direction. En 1982, on rattache la documentaliste au secrŽtariat de direction. Aprs un changement de direction, on crŽe en 1984 un service de documentation en s'inspirant du modle dŽveloppŽ par l'Žchelon central. Un bulletin, destinŽ aux administrateurs, existait avant la crŽation du service et Žtait rŽalisŽ par le secrŽtaire gŽnŽral.

B-3-4. Dans l'HŽrault

            Avant 1973 existaient trois services de documentation, avec trois personnes diffŽrentes, ne travaillant pas ensemble: une documentation sociale, une documentation juridique, une documentation technique. L'arrivŽe d'un nouveau directeur entra”ne un changement profond se traduisant par l'arrivŽe d'un professionnel de la documentation, par l'utilisation des dispositions prŽconisŽes par l'Žchelon central et par la crŽation d'un service unique, semblable, en structure ˆ celui de Paris. On crŽe des produits documentaires rŽgionaux.

B-3-5. Dans la Haute-Garonne

            Avant 1985,  chaque service technique avait sa propre documentation, le secrŽtariat de direction ventilant les divers documents entre les services. Le directeur gardait, lui, une documentation personnelle. Aprs 1985 et l'arrivŽe d'un directeur-adjoint "branchŽ sur la communication" et venant de l'Žchelon central, on crŽe un service de documentation dont les buts sont "bien informer les cadres" et "bien informer le directeur-adjoint". Une enqute est faite en 1985 par la documentaliste sur les besoins des cadres et des contacts sont Žtablis avec la documentation gŽnŽrale centrale. Des produits sont rŽalisŽs: un bulletin signalŽtique (fait ˆ partir de 90 abonnements), un document pour les cadres sur le juridique, etc... On note une rŽelle volontŽ de la direction de rŽpartir, voire mme de dŽmocratiser la documentation, de casser la hiŽrarchisation de l'information.

B-3-6. Dans les C™tes d'Armor

            En 1982, les  services techniques s'occupaient directement de leurs propres documentations, mais les absences et les mobilitŽs rendaient difficile une bonne maitrise de la documentation. On dŽcide de placer quelqu'un sur une fonction documentation (en fait, une mise au placard). RŽcemment, on constate la volontŽ de la direction de crŽer un service semblable ˆ celui existant ˆ l'Žchelon central, avec rattachement de cette unitŽ au service information extŽrieure. En 1991, aprs un changement de direction, une nouvelle structure est mise en place pour la documentation, mais tout reste ˆ faire.

 

B-3-7. Remarques sur ces diverses Žvolutions

Plusieurs points sont mis en relief:

            a) le r™le essentiel, fondamental, du directeur;

            b) l'importance du profil de la personne chargŽe de la documentation: plus une personnalitŽ qu'un professionnel;

            c) l'Žchelon central constitue ˆ la fois un modŽle ˆ imiter, une source de conseils et un moteur du changement;

            d) le rattachement ˆ la direction valorise la fonction FID;

            e) sans volontŽ politique ferme (point a) et sans personne ressource compŽtente (point b), la fonction FID fluctue, devient fragile, disparait;

            f) il apparait souvent un palier dans le dŽveloppement aprs une dizaine d'annŽes et donc, il est nŽcessaire au bout d'un certain temps de rechercher un nouveau souffle;

            g) il existe un besoin latent d'information chez les cadres mais  ceux-ci expriment aussi, paradoxalement,  un manque de temps pour rechercher cette information;

            h) on (le directeur) fait le constat de gaspillages, de non-productivitŽ dans la recherche de la documentation pertinente, d'o la dŽcision de mettre en place une structure appropriŽe.

 

B-4. LA SITUATION ACTUELLE  DANS DIVERSES ENTREPRISES ABC

On analyse alors la rŽalisation de la fonction information documentation (FID) dans diverses entreprises du groupe ABC, en prŽcisant l'intitulŽ de la fonction ou du service, les modalitŽs d'insertion institutionnelle, les missions officiellement assignŽes et les missions autres, les moyens, directs et indirects, en personnel et en crŽdits, les produits et services offerts, les cibles visŽes ou services, les concurrents, internes ou externes.

 

ALLIER

            Service "documentation-information" (Doc-Info) rattachŽ ˆ la direction et jouant un r™le de documentation gŽnŽrale avec un petit peu de communication et des actions complŽmentaires de documentation technique, en "2me rideau".

            Une personne, salariŽe ABC (Òindice 132Ó), un budget pour les abonnements, un Žquipement constituŽ d'un micro-ordinateur, d'un tŽlŽphone, d'une carte d'Žmulation Minitel (informatisation totale) constituent l'essentiel des moyens.

            Une revue de presse est faite ˆ partir du tŽlŽdŽchargement Minitel de la revue de presse de l'Žchelon central, compltŽe par la citation des Žvnements rŽgionaux mentionnŽs dans la presse locale et rŽgionale; la revue de presse est diffusŽe ˆ l'ensemble des cadres. On mentionne en outre une revue de sommaires du JO, compltŽe par des extractions de rŽfŽrences des bases de donnŽes centrales, la circulation des pŽriodiques et l'archivage de ceux-ci, la rŽalisation de dossiers d'actualitŽ avec signalement ˆ l'Žcran, des recherches documentaires (mais limitŽes), des articles spŽcialisŽs rŽdigŽs pour "Le Bourbonnais Rural" et la gestion de la photothque-vidŽothque. Les archives sont gŽrŽes par le secrŽtariat de direction.

            La documentation travaille pour les deux grandes branches d'ABC et sert l'ensemble de l'entreprise (effectifs de l'entreprise: 280 personnes) avec trois cibles importantes: l'Žquipe de direction, les cadres, les agents en formation.

 

 

 

VAUCLUSE

            Service "Etudes, Documentation et Information" (EDI) rattachŽ au directeur-adjoint, avec des missions de documentation centrale et technique. Les services gardent la documentation technique de l'annŽe, mais un double est envoyŽ ˆ EDI. Le secrŽtariat de la direction se garde la documentation confidentielle.

            Les moyens se composent de deux personnes dont un cadre assimilŽ et un agent  ayant reu une formation longue, d'un budget de 30.000 Francs et d'un Žquipement lŽger: un micro-ordinateur avec une carte d'Žmulation Minitel.

            Une revue de presse est rŽalisŽe quotidiennement ˆ partir du tŽlŽdŽchargement Minitel de la revue de presse de l'Žchelon central, compltŽe par les articles tirŽs de la presse locale et rŽgionale, ainsi que du JO et du Monde; la revue de presse concerne l'Žquipe de direction. Une revue de presse mensuelle, sorte de press-book, est faite pour l'ensemble du personnel.

            On note Žgalement: des dossiers d'actualitŽ pour la direction, la gestion des pŽriodiques (80 titres) pour toute l'entreprise, des acquisitions (30 ouvrages par an), des statistiques sur demande, des recherches documentaires pour les agents de direction, les services (service social, services techniques, dŽveloppement ) et les personnels en formation, l'exploitation des dossiers thŽmatiques de l'Žchelon central, la rŽalisation du bulletin trimestriel d'information pour les dŽlŽguŽs (INFO-ABC 84), la rŽdaction d'articles spŽcialisŽs, pour "Le Vaucluse Agricole" et la gestion des archives officielles (toutes les circulaires depuis l'origine).

            EDI sert l'ensemble de l'entreprise (effectifs de l'entreprise: 255 personnes). Une enqute d'Žvaluation des besoins a ŽtŽ faite.

HERAULT

            Service "Documentation-Communication" rattachŽ au secrŽtaire-gŽnŽral avec mission de documentation  et de plus en plus une mission de communication.

            Les moyens se composent de trois personnes (dont un mi-temps), d'un micro-ordinateur,  d'un budget documentation de 80.000 Francs et d'un budget communication de 600.000 Francs.         

            Le service sert l'ensemble de l'entreprise (effectifs : 380 personnes), mais aussi les administrateurs.

Mission documentation

            Il s'agit de gŽrer l'intŽgralitŽ de la documentation  pour l'entreprise (documentation centrale et documentation  technique) avec centralisation et gestion des fonds documentaires: 100 abonnements, 800 livres, 200 rapports, des microfilms du JO.

             On propose des dossiers conformes au classement de l'Žchelon central, l'accs ˆ des fonds statistiques (agriculture, santŽ, rŽgional,...), une revue de presse quotidienne, faite ˆ partir de la presse locale,  rŽgionale et nationale et diffusŽe ˆ l'ensemble des agents de direction, une revue de presse, par quinzaine, rŽalisŽe en PAO, et diffusŽe en 70 exemplaires pour la direction, les responsables des services, l'encadrement, les agents extŽrieurs, un bulletin bibliographique mensuel diffusŽ ˆ 300 exemplaires (administrateurs, direction, encadrement, personnel en formation, agents extŽrieurs) et diverses publications (Livret Veuvage, Livret d'Accueil pour les AdhŽrents). On rŽalise aussi des  recherches documentaires pour la direction, les cadres et les personnes en formation.

Mission communication

            Le service a la responsabilitŽ de l'ensemble de l'action de communication externe, pilote l'harmonisation des divers supports de communication, Žtablit le cahier des normes, rŽalise diverses chemises pour tous les services, ainsi que l'encart pour le bulletin national (cožt 200.000 Francs par an).

            Il assure la participation de l'entreprise ˆ des manifestations, colloques, congrs, en crŽant et gŽrant des stands, en organisant des jeux, en faisant de l'animation. Il organise des Semaines Information Retraites, assure les contacts avec la presse rŽgionale et locale, prŽpare des dossiers pour les Žlections cantonales, fait les rapports d'activitŽs et les Procs-Verbaux du Conseil d'Administration.

            Il participe ˆ la rŽalisation de films vidŽo en laison avec FR3, le CRDP et le Conseil GŽnŽral.

HAUTE-GARONNE

            Service "Documentation-Information"  rattachŽ ˆ la Direction avec des missions de documentation centrale et de documentation technique (et un  peu de communication). Ses fonctions consistent ˆ organiser, trier, diffuser la documentation (selon deux modalitŽs: diffusion systŽmatique ou service personnalisŽ), ˆ transfŽrer des savoir-faire (et ˆ le faire-savoir), ˆ animer, promouvoir l'entreprise, ˆ crŽer et dŽvelopper une image pour l'entreprise.

            Trois personnes dont un cadre , une documentaliste et un spŽcialiste pour la communication sont employŽes ˆ cette fonction. Un budget de 20.000 Francs pour la documentation et 30.000 Francs pour des insertions publicitaires, un micro-ordinateur ŽquipŽ pour la PAO compltent la panoplie des moyens.

            Les produits et services offerts sont les suivants: un bulletin signalŽtique (Žtabli ˆ partir des revues reues), un Flash-Information dans le domaine lŽgislatif, une revue pour les administrateurs, des dossiers pour la direction, des recherches documentaires et de l'information personnalisŽe (fiches thŽmatiques).

            Le service rŽalise Žgalement des plaquettes et des publications, des transparents, les mises en forme des discours du PrŽsident de l'entreprise. Ses prestations concernent aussi la rŽalisation d'une ligne d'image, la refonte des imprimŽs, la fourniture de conseils en PAO et en communication.

            Il sert l'ensemble de l'entreprise (effectifs: 250 personnes).

            La responsable coordonne et anime en outre le secrŽtariat de direction.

COTES D'ARMOR

            Service sans dŽsignation particulire rattachŽ au chargŽ des relations extŽrieures avec pour mission la gestion de la documentation centrale et la diffusion de la documentation technique.

            Ses moyens se composent d'une documentaliste agent de maitrise et d'un budget de 70.000 Francs  pour des revues.

            Il n'a pas de vŽritable production propre, se limite plut™t ˆ la  prŽparation de dossiers et ˆ la rŽdaction de documents par le chef des relations extŽrieures. Le service assure la rŽception, le tri et la diffusion, ˆ l'Žtat brut, de la documentation, le classement des pŽriodiques (par catŽgories). Un bulletin mensuel est fait ˆ partir d'extractions dans les listes provenant de l'Žchelon central.

            Le service sert la direction, les cadres, les personnels en formation (350 personnes).

REMARQUES GENERALES

            a) la documentation n'apparait pas comme une fin en soi; elle est trs liŽe aux activitŽs de l'entreprise et doit donc rechercher des synergies;

            b) la documentation, bien intŽgrŽe, peut jouer un r™le essentiel, tre un carrefour, un dispositif d'Žcoute, d'alerte et d'information;

            c) la liaison avec la communication est un facteur essentiel de mutation et de progrs;

            d) la documentation au sein d'ABC s'apparente beaucoup au journalisme d'entreprise;

            e) une documentation efficace est un dispositif qui a la pleine connaissance des projets de l'entreprise et de sa stratŽgie;

            f) une documentation efficace passe par une connaissance approfondie des fonds documentaires (pas leur seul signalement, mais aussi et surtout leur contenu);

            g) la documentation est un outil de consolidation et de promotion de la culture de l'entreprise;

            h) la documentation dans les entreprises rŽgionales et dŽpartementales  se distingue fondamentalement de celle de l'Žchelon central par le fait que les moyens sont rŽduits  et qu'il faut regrouper les missions et les moyens  et rechercher le maximum de flexibilitŽ dans l'organisation des missions et des fonctions.

 

 

 

C - ANALYSE FONCTIONNELLE

 

 

 

C-1.  IDENTIFICATION DES FONCTIONS

 

C-1-1. L'ENVIRONNEMENT ET LES FONCTIONS-CONTRAINTES

            En analyse de la valeur, un produit ou un service (ici, la FID) est analysŽ comme  "entourŽ" de milieux extŽrieurs ou d'un environnement qu'il influence ou modifie (fonctions de service) ou qui le contraignent ou le conditionnent (fonctions-contraintes). Le produit est bon s'il procure les bonnes fonctions de service et s'il s'adapte bien aux contraintes imposŽes par l'environnement.

            On procde, dans un premier temps, ˆ l'inventaire de ces "contraintes d'environnement" ˆ prendre en compte dans l'Žtude de la fonction FID.

 

            a) l'organisation structurelle de l'entreprise: l'organigramme, la hiŽrarchisation des activitŽs, l'Žclatement ou le regroupement des responsabilitŽs et des missions, la place de chacun dans la structure.                                                                                                                     fonction-contrainte  fc-ORG

 

            b) les moyens matŽriels et humains de l'entreprise: les personnels en place, les recrutements, les formations dispensŽes, les Žquipement, les plans informatiques, les logiciels locaux.                     

                                                                                  fonction-contrainte  fc-MOY

 

            c) la communication et la circulation de l'information dans l'entreprise: les schŽmas de communication, les voies ou canaux de l'information, les technologies (les messageries), l'Žtat des rumeurs et l'importance des circuits parallles d'information.                                               fonction-contrainte  fc-INF

 

            d) la culture et les usages relatifs ˆ la documentation dans l'entreprise: la formation des personnels et leur sensibilisation par rapport ˆ la documentation, les pratiques des cadres et des divers agents, leurs habitudes et leur culture face ˆ l'information.                                                         fonction-contrainte  fc-CLT

 

            e) la personnalitŽ et l'influence propre du directeur de l'entreprise: le systme personnel de dŽcision du directeur, la formation de celui-ci, sa motivation pour la documentation, les images qu'il peut transfŽrer et plus gŽnŽralement le r™le particulier de l'Žquipe de direction (dont le PrŽsident)                                                                                                                               fonction-contrainte  fc-DIR

 

            f) les concurrents ˆ l'intŽrieur de l'entreprise: les services techniques eux-mmes (spŽcialisŽs et ayant leurs propres rŽseaux d'information); la communication (interne ou externe).

                                                                                  fonction-contrainte  fc-CCR

 

            g) la politique gŽnŽrale de l'institution, le projet ABC-PLUS: les orientations politiques, les restructurations au niveau des rŽgions, les nouvelles modalitŽs de gestion globale des adhŽrents et leurs consŽquences pour la documentation.                                                                                  fonction-contrainte  fc-POL

 

            h) les autres entreprises, le rŽseau, les regroupements: les Žchanges entre les entreprises, le partage du travail, les regroupements et les NER (ÒNouvelles entreprises rŽgionalesÓ).                                                                                                                                                                                           fonction-contrainte  fc-RES

 

            i) la documentation ˆ l'Žchelon central: la documentation centrale d'ABC-central, ses services et ses produits; les documentations techniques des entreprises ABC et leurs publications.

                                                                                  fonction-contrainte  fc-DCC

 

            j) les politiques globales d'Žquipement technique: les choix imposŽs en matire d'Žquipements techniques (notamment ordinateurs, messageries,CD-ROM,...) ou de logiciels (PROFS).                                                                                                                                                              fonction-contrainte  fc-TEC

 

            k) les partenariats divers avec des institutions autres: les observatoires statistiques ou Žconomiques montŽs en commun avec des partenaires rŽgionaux .

                                                                                  fonction-contrainte  fc-PAR

 

 

C-1-2. LES PERCEPTIONS RELATIVES A LA DOCUMENTATION

            Pour repŽrer les diverses fonctions de service attendues derrire la FID, il est utile d'analyser les insatisfactions perues et exprimŽes face ˆ la documentation et son organisation actuelle dans les entreprises. Ces insatisfactions, mais aussi les apprŽciations positives, sont mentionnŽes ci-dessous en termes de perceptions dans la mesure o elles ne sont pas confirmŽes par des Žtudes quantitatives. Mais leur seul ŽnoncŽ est suffisant pour dŽterminer des fonctions de service ˆ mieux assurer.

C-1-2-1. PERCEPTIONS POSITIVES

            -rŽelle utilitŽ de la documentation: la direction, l'encadrement ne peuvent plus s'en passer; les personnes en formation y trouvent leur avantage;

            -grande disponibilitŽ et qualitŽ d'accueil: "on me tŽlŽphone mme chez moi pour obtenir l'information"; les documentalistes, des personnes de bon conseil;

            -le service rendu est efficace, fiable et rapide;

            -une certaine confiance de la part de la direction

            -mŽmoire de l'entreprise: on peut retrouver ce que l'on cherche;

            -des prestations de service dans le savoir-faire du faire-savoir;

            -une certaine objectivitŽ: pas de censure et d'auto-censure.

C-1-2-2. PERCEPTIONS NEGATIVES

            -le service est limitŽ: pas assez de documents et de sources; on se contente d'accumuler et de trier;

            -mŽconnaissance des services rendus et de la documentation elle-mme: mauvais marketing; "on n'y a jamais mis les pieds", "on ne sait pas ce que l'on fait ˆ la documentation";

            -pas de notion de prestation de service, pas de valeur ajoutŽe, pas de politique de produit;

            -pas de dŽmarche d'anticipation des besoins: on ne sait pas aller au devant de l'utilisateur, offrir des prestations;

            -coupure nŽfaste entre le technique et le gŽnŽral: "la documentation  c'est extŽrieur au travail technique quotidien";

            -une relation dŽlicate entre fonctionnels et opŽrationnels: "on est des parasites du systme, des improductifs, on ne nous permet pas les mmes marges d'erreur que dans les services techniques de production"; la documentation intervient gŽnŽralement en fin de cha”ne pour les techniciens;

            -une autre relation dŽlicate entre gens de communication et autres cadres: "la communication c'est l'affaire de chacun et de tous";

            -un environnement physique peu agrŽable: des locaux vŽtustes et dŽserts, peu attirants;

            -de sympathiques personnes peu occupŽes: "ˆ la documentation , on passe son temps ˆ lire le journal";

            -incomprŽhension des limites de l'action de la documentation: "les services techniques voudraient qu'on leur fasse des synthses";

            -manque de prŽsence dans les entreprises: pas assez de conseils, pas assez de promotion auprs du directeur.

C-1-2-3. PERCEPTIONS AMBIG†ES

            -de la rŽponse efficace immŽdiate oui certes , mais de moins en moins de considŽration: la reconnaissance de la compŽtence occulte la reconnaissance de la personne elle-mme;

            -les documentalistes, protŽgŽes du patron: jalousies dues ˆ des relations privilŽgiŽes avec la direction; des personnes censŽes tout savoir, tre dans la confidence;

            -une certaine aptitude ˆ maitriser les nouvelles technologies: on est moderne, efficace, mais on peut aussi tre utilisŽ comme laboratoire d'essai ou comme service technique de gestion de l'information numŽrisŽe;

            -une image d'humilitŽ: "si l'on veut garder les clients, il faut s'Žcraser, mais pour assurer correctement le service, il faut se montrer sžr de soi"; un dŽvouement au client qui devient un dŽvoiement professionnel;

            -une intervention ˆ double sens (comme pour tous les mŽtiers de relation): on mŽlange trop souvent le r™le du professionnel et  celui de la personne.

 

 

 

 

 

 

 

C-1-3. LES MISSIONS OU GRANDES FONCTIONS DE SERVICE

            Le groupe procŽde alors ˆ un inventaire raisonnŽ des diverses grandes fonctions de service ou missions que la FID peut ou pourrait contenir, en distinguant parmi celles-ci, celles qui font ou ferait partie d'un noyau dur, service minimum ˆ assurer, et celles qui apparaissent plus optionnelles.

 

            a) Aider ˆ la prise de dŽcision

            Par la recherche, la mobilisation, la sŽlection de l'information, par la mise en forme et la communication d'une information adaptŽe, la FID contribue ˆ amŽliorer le processus de prise de dŽcision au niveau de la direction de l'entreprise.

            Cela concerne plus spŽcialement l'Žquipe de direction (dont le PrŽsident) et secondairement l'encadrement.             fonction de service  fs-ADECI

 

            b) Contribuer au transfert des connaissances techniques

            Par la conservation et la diffusion de l'information technique, la FID contribue ˆ amŽliorer la performance au quotidien des agents  de l'entreprise. Cette mission d'assistance technique indirecte et de transfert du savoir-faire technique prend toute son importance dans le contexte de la crŽation des secteurs gŽographiques et de la recherche de la polyvalence des personnels.

            Cette fonction concerne l'ensemble des agents ayant ˆ intervenir, directement ou indirectement auprs des adhŽrents.

                                                                                  fonction de service  fs-CTECH

 

            c) DŽvelopper la culture professionnelle gŽnŽrale des agents et Žlus

            En fournissant rŽgulirement une information sur l'environnement de l'entreprise, la FID contribue au dŽveloppement d'une culture gŽnŽrale de nature professionnelle ou encore ˆ la sensibilisation ou ˆ la formation des agents  mais aussi des administrateurs Žlus (liaison possible avec le service formation).

            Cette mission permanente concerne l'ensemble des personnels, mais aussi les Žlus qui ne disposent pas d'accs aux sources spŽcialisŽes d'information.

                                                                                  fonction de service  fs-CPROG

 

            d) TransfŽrer des mŽthodes de travail et des savoir-faire spŽcifiques

            La FID  s'exprime aussi ˆ travers la mise ˆ disposition des Directeurs et cadres de l'entreprise de mŽthodes de travail ou de savoir-faire spŽcifiques relatifs ˆ l'organisation des documentations personnelles, ˆ la mise en place de plans de classement, ˆ la communication efficace, ˆ la rŽalisation de documents attractifs (PAO), ou encore ˆ la maitrise de nouvelles technologies (vidŽotex, CD-ROM, bases de donnŽes,...). Cette fonction concerne plut™t l'Žquipe de direction et surtout l'encadrement.                                                   fonction de service  fs-TMETH

 

            e) Contribuer au partage de l'information dans l'entreprise

            En facilitant la circulation des informations dŽtenues par les services, en animant la communication interne sur les thŽmatiques de l'entreprise, en apportant des informations en provenance de l'environnement (Organisations reprŽsentatives, collectivitŽs locales, ...),   la FID contribue au dŽveloppement d'une culture propre  ˆ l'entreprise ABC et ˆ la valorisation des compŽtences.

            Cette fonction, vŽritable levier pour le progrs de l'entreprise, concerne tous les personnels ˆ tous les niveaux de la structure.

                                                                                  fonction de service  fs-CPINT

 

            f) Promouvoir les services de l'entreprise

            La FID peut Žgalement contribuer ˆ la valorisation des services offerts ou rendus par l'entreprise et par l'institution ABC, en participant ˆ des travaux collectifs ou ˆ des manifestations au niveau local ou rŽgional (observatoires, foires et congrs, ...)

            Cette fonction touche la clientle extŽrieure et un public assez large (dont les adhŽrents de l'entreprise).                                 fonction de service  fs-VALOS

 

            g) Constituer et gŽrer la mŽmoire de l'entreprise

            En assurant la conservation (l'archivage) de certains documents produits au sein de l'entreprise, en mobilisant la mŽmoire des responsables (personnels, Žlus,...), la FID apporte une rŽponse au problme du dŽveloppement de l'entreprise et de l'institution ABC ˆ moyen et long termes.

            Cela concerne plus spŽcialement l'Žquipe de direction (dont le PrŽsident) et secondairement l'encadrement de terrain (travailleurs sociaux, conseillres).

                                                                                  fonction de service  fs-MEMSA

 

            h) Contribuer ˆ la sauvegarde du patrimoine culturel rural local

            Par la participation ˆ des opŽrations de mise en valeur des activitŽs ou gestes du milieu agricole rural local, la FID peut contribuer ˆ sauvegarder un patrimoine culturel original. Cette contribution peut prendre la forme d'animations culturelles et d'actions pŽdagogiques et peut s'inscrire dans le cadre d'un marketing ou mŽcenat culturel.

            Cette fonction bŽnŽficie ˆ un grand public extŽrieur et joue sur le long terme. Mais elle peut interesser trs fortement les travailleurs sociaux et les conseillres.

                                                                                  fonction de service  fs-PARUR

 

            i) Assurer une orientation documentaire pour des clients extŽrieurs

            La FID peut Žgalement s'exprimer ˆ travers l'aide apportŽe ˆ une clientle externe pour se repŽrer, s'orienter par rapport aux sources documentaires.

            Cette mission d'assistance concerne des individus, extŽrieurs ˆ l'entreprise.

                                                                                  fonction de service  fs-ORDOC

 

            j) Assurer la remontŽe de l'information vers l'Žchelon central

            La FID dans une entreprise rŽgionale  donnŽe peut contribuer ˆ la remontŽe de l'information vers les documentations de l'Žchelon central et donc participer indirectement ˆ l'Žvaluation collective des progrs et des expŽriences dans l'ensemble de l'institution ABC.

            Cette fonction de relais vers l'Žchelon central bŽnŽficie aux documentations gŽnŽrales centrales et indirectement, en retour aux Directeurs des entreprises rŽgionales et dŽpartementales.

                                                                                  fonction de service  fs-REMIC

 

 

C-1-4. LES CIBLES OU BENEFICIAIRES DE LA FID

            Le groupe analyse ensuite les diverses catŽgories de cibles concernŽes par la fonction information-documentation (FID).

            a) Cibles internes ˆ l'entreprise

            Equipe de direction ............................                 ci-dir

            Encadrement .......................................                 ci-cad

            Ensemble du personnel ....................                ci-prs

            b) Cibles externes ˆ l'entreprise, mais fortement liŽes

            Administrateurs et relais ....................                ce-adm

            c) Cibles externes ˆ l'entreprise, plus lointaines

            Partenaires, collectivitŽs ....................                ce-ext

            Documentations centrales .................               ce-dgc


C-1-5. QUELLES FONCTIONS DE SERVICE POUR QUELLES CIBLES?

            Le  groupe analyse alors les relations entre les fonctions de service identifiŽes (potentielles, mais non encore validŽes et hiŽrarchisŽes) et les diverses cibles d'utilisateurs ou bŽnŽficiaires.

 

                       ESSENTIEL             POSSIBLE               NON

------------------------------------------------------------------------------------------

Cible ci-dir  

                       ADECI                       PARUR                     TMETH                                                        

CPROG                                                       CPINT

                       CTECH (lim.)                                              VALOS

                       MEMSA                                                         ORDOC

                                                                                             REMIC

Cible ci-cad

                       CTECH                     MEMSA                     VALOS

                       CPROG                                                       ORDOC

                       ADECI                                                         REMIC

                       CPINT                                                        

                       TMETH                                                    

                       PARUR (trav. soc.)

Cible ci-prs 

                       CPINT                                                          ADECI                                                         

CPROG                                                       TMETH

                       CTECH                                                        VALOS

                                                                                             MEMSA

                                                                                              PARUR

                                                                                             ORDOC

                                                                                                       REMIC

Cible ce-adm         

                       CPROG                                                       ADECI (sauf PrŽs.)

                       VALOS (relais)                                           CTECH

                       MEMSA                                                        TMETH

                       PARUR                                                        CPINT

                                                                                             ORDOC

                                                                                             REMIC

Cible ce-ext

                       VALOS                      CTECH                     ADECI

                       PARUR                     MEMSA (Žtud.)         CTECH

                       ORDOC                                                       CPROG

                                                                                             TMETH

                                                                                             CPINT

                                                                                             REMIC

Cible ce-dgc           

                       REMIC                      MEMSA                     ADECI                                                         

VALOS                                                         CTECH

                                                                                             CPROG

                                                                                             TMETH

                                                                                             CPINT

                                                                                             PARUR

                                                                                             ORDOC

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

C-1-6. LES SOURCES OU RESSOURCES POUR ASSURER LA FID

            Le groupe recense par ailleurs les diverses catŽgories de sources ou ressources informationnelles ˆ partir desquelles la FID peut-tre rŽalisŽe.

            a) Sources externes ˆ l'entreprise

            Publications commerciales 

            Correspondants et partenaires (organisations reprŽsentatives,...)

            Gisements externes, bases de donnŽes, outils documentaires,...

            Relais, bibliothques universitaires, ARIST,...

            b) Sources internes ˆ l'institution  ABC

            Documentations centrales (Doc. centrale gŽnŽrale et Doc. technique)

            Publications ABC

            Services techniques centraux

            Autres entreprises rŽgionales ou dŽpartementales

            Administrateurs

            c) Sources internes ˆ l'entreprise concernŽe

            Direction

            Services et agents de terrain

 

C-1-7. QUELLES SOURCESPOUR QUELLES FONCTIONS?

            Pour les diverses fonctions de service et pour les diverses cibles ˆ satisfaire, quelles sources d'information peut-on mobiliser?

------------------------------------------------------------------------------------------

 Fonction ADECI                 Cibles: ci-dir, ci-cad

            Publications commerciales et publications ABC

            Documentations centrales

            Correspondants et partenaires

            Puis bases de donnŽes et relais

------------------------------------------------------------------------------------------

 Fonction CTECH                Cibles: ci-cad, ci-prs, ci-dir, ce-ext

            Services des entreprises

            Publications ABC

            Documentations centrales (doc. technique)

            Puis bases de donnŽes et relais

            Parfois correspondants et partenaires

------------------------------------------------------------------------------------------

 Fonction CPROG               Cibles: ci-dir, ci-cad, ci-prs, ce-adm

            Publications commerciales et publications ABC

            Documentations centrales (notamment doc. gŽnŽrale)

            Bases de donnŽes et relais

            Correspondants et partenaires

------------------------------------------------------------------------------------------

 Fonction TMETH                Cibles: ci-cad

            Personnes ressources (services)

            Documentations centrales (notamment doc. gŽnŽrale)

            Supports mŽthodologiques (publications commerciales)

------------------------------------------------------------------------------------------

 Fonction CPINT                 Cibles: ci-prs

            Services eux-mmes

            Direction

------------------------------------------------------------------------------------------

 

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Fonction VALOS                Cibles: ce-ext, ce-adm, ce-dgc

            Services

            Direction

            Partenaires (en association avec ABC)

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 Fonction MEMSA              Cibles: ci-dir, ce-adm, ci-cad, ce-ext

            Direction

            Services

            Administrateurs et Žlus influents

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 Fonction PARUR               Cibles: ce-ext, ce-adm, ci-cad (trav. soc.)

            Publications ABC et publications commerciales

            Administrateurs (archives orales)

            Services eux-mmes (travailleurs sociaux, conseillres)

            Correspondants et partenaires

------------------------------------------------------------------------------------------

 Fonction ORDOC               Cibles: ce-ext

            Fonds de publications commerciales et de publications ABC

            Services (mŽmoires, carnets d'adresses)

------------------------------------------------------------------------------------------

 Fonction REMIC                 Cibles: ce-dgc

            Direction (et services, indirectement)

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

 

 

C-2.  HIERARCHISATION DES FONCTIONS

 

C-2-1. EXPRESSION DES PREFERENCES INDIVIDUELLES

            Aprs avoir identifiŽ les fonctions-contraintes et surtout les fonctions de service pouvant caractŽriser ou composer la grande fonction gŽnŽrale FID, Information-Documentation, il convient de les hiŽrarchiser ces fonctions de service et de faire ressortir celles d'entre-elles qui peuvent tre considŽrŽes comme "basiques" ou faisant partie d'un noyau dur ˆ recommander pour toutes les entreprises rŽgionales ou dŽpartementales et celles qui prŽsentent un caractre plus optionnel. Aprs expression par chacun des membres du groupe de ses propres prŽfŽrences relatives aux fonctions ˆ mettre dans ce noyau dur et celles ˆ Žcarter ˆ l'Žvidence du groupe "basique", on aboutit, aprs discussion au tableau suivant.

 

FONCTIONS

A GARDER

A REJETER

COMMENTAIRES

 

 

 

 

ADECI

5 voix dont 2+

 

noyau dur

CTECH

4 voix dont 2+

 

noyau dur

CPINT

5 voix dont 1+

 

noyau dur

CPROG

1 voix

1 voix (mais...)

discussion

TMETH

 

 

ˆ valoriser

MEMSA

 

 

 

REMIC

 

2 voix

discussion

ORDOC

 

5 voix dont 2+

secondaire

VALOS

 

3 voix

optionnelle

PARUR

 

4 voix dont 3+

luxe

                                               + signifiant choix prioritaire

 

C-2-2. LES PRIORITES RELATIVES

            De l'analyse des prŽfŽrences  se dŽgage nettement un groupe fonctionnel important, FID-BASE, constituant la base de la fonction FID et comprenant les fonctions ADECI, CTECH et CPINT. Aprs discussion, il apparait nŽcessaire d'y associer CPROG, dont la rŽalisation peut tre lourde et assurŽe par d'autres (Žchelon central,...).

            A l'opposŽ de ce choix prioritaire, un autre groupe fonctionnel, FID-OPTEXT, prŽsente un caractre trs optionnel, avec des services rendus ˆ des cibles externes. Le dŽveloppement des fonctions de ce groupe, ˆ savoir VALOS, PARUR et ORDOC,  ne peut tre envisagŽ que si cela rentre dans une politique volontaire de l'entreprise.

            Enfin un troisime groupe fonctionnel intermŽdiaire, FID-OPTINT, est constituŽ de fonctions secondaires optionnelles,TMETH, MEMSA et REMIC,  visant des cibles internes ˆ l'entreprise et ˆ l'institution ABC.

 

           

             FID-BASE    ADECI+CTECH+CPINT ...+CPROG

 

            FID-OPTINT                                                           TMETH,MEMSA,REMIC

 

            FID-OPTEXT                                                                      ORDOC,VALOS,PARUR  

 

            On note que le groupe FID-OPTEXT nŽcessite des moyens relativement importants, notamment en budget, en savoir faire et en mobilisation de rŽseaux de relations. Il nŽcessite Žgalement pour sa rŽalisation une volontŽ politique de l'entreprise d'avoir une telle ouverture sur l'extŽrieur et peut constituer une des composantes de la politique de communication de l'entreprise.

 

 

C-2-3. LA JUSTIFICATION DES CHOIX POUR LES FONCTIONS DE BASE

 

            En ce qui concerne les fonctions du noyau dur (FID-BASE), si l'on voit bien la nŽcessitŽ de retenir en prioritŽ les fonctions ADECI et CPINT, le groupe de travail discute longuement le choix des deux fonctions CTECH et CPROG.

 

            a) ADECI  Aider ˆ la prise de dŽcision

            Par la recherche, la mobilisation, la sŽlection de l'information, par la mise en forme et la communication d'une information adaptŽe, la FID contribue ˆ amŽliorer le processus de prise de dŽcision au niveau de la direction de l'entreprise.

            Cette fonction, considŽrŽe prioritaire par le groupe (***), peut ne pas tre perue comme telle par le directeur de l'entreprise. Il faut donc envisager la sensibilisation du directeur au caractre stratŽgique de cette fonction d'aide ˆ la dŽcision. Il doit devenir le leader dans la promotion de cette dŽmarche documentaire ˆ finalitŽ stratŽgique. Il doit devenir aussi un demandeur exigeant.

 

 

            b) CTECH Contribuer au transfert des savoirs techniques

            Par la conservation et la diffusion de l'information technique, la FID contribue ˆ amŽliorer la performance au quotidien des agents  de l'entreprise.

            Les reprŽsentants des entreprises dŽpartementales considrent que CTECH est une prioritŽ et correspond au vŽcu quotidien de la documentation sur le terrain.  Pour les reprŽsentants de l'Žchelon central, par contre, cette fonction est en fait directement assurŽe par les services techniques centraux qui alimentent les responsables techniques de l'Žchelon local. En fait le service de documentation peut tre amenŽ ˆ centraliser,  gŽrer, diffuser  la documentation technique et ˆ en assurer localement la mŽmoire. En outre certains documents techniques ne sont pas donnŽs directement aux services techniques. Cette fonction d'assistance au transfert des savoirs techniques doit tre envisagŽe de faon large: ainsi les fonds documentaires doivent comprendre non seulement les textes lŽgislatifs et rŽglementaires mais aussi des documents plus gŽnŽraux permettant de vulgariser la documentation technique stricte.

            On observe que si ˆ l'Žchelon central, les deux documentations centrales gŽnŽrale et technique sont sŽparŽes, il ne peut pas en tre de mme au niveau des entreprises dŽpartementales. La fonction FID dans ces entreprises va donc recevoir des ressources documentaires en provenance de ces deux origines mais va les gŽrer et les diffuser de faon unique mais de faon appropriŽe

            Le danger, pour la fonction FID dans les entreprises, serait sžrement de n'tre limitŽe qu'au transfert de cette documentation technique .

 

            c) CPINT Contribuer au partage de l'information dans l'entreprise

            En facilitant la circulation des informations dŽtenues par les services, en animant la communication interne sur les thŽmatiques de l'entreprise, en apportant des informations en provenance de l'environnement (organisations reprŽsentatives, collectivitŽs locales, ...),   la FID contribue au dŽveloppement d'une culture propre de l'entreprise et ˆ la valorisation des compŽtences.

            UnanimitŽ dans le groupe pour reconnaitre l'importance de cette fonction. C'est un service ˆ rendre ˆ toute l'entreprise et c'est sžrement un axe essentiel de valorisation et de dynamique pour la documentation.

 

            d) CPROG DŽvelopper la culture professionnelle gŽnŽrale des agents et des            administrateurs

            En fournissant rŽgulirement une information spŽcialisŽe sur l'environnement de l'entreprise, la FID peut contribuer au dŽveloppement d'une culture gŽnŽrale de nature professionnelle ou encore ˆ la sensibilisation ou ˆ la formation des agents de l'entreprise  et des administrateurs (en liaison avec le service formation).

            La fonction Information-documentation dans les entreprises doit se prŽoccuper du dŽveloppement de la culture professionnelle gŽnŽrale de chaque agent et de celle des Žlus, mais, les moyens Žtant limitŽs, il faut savoir dŽterminer le juste nŽcessaire ˆ rŽaliser ainsi que les partenariats ˆ mobiliser (notamment les partenaires de l'Žchelon central). Venant en complŽment des autres fonctions ADECI, CPINT et CTECH, cette fonction CPROG doit tre envisagŽe sous la forme d'un travail en Žquipe avec les secteurs de la formation et de la communication externe. On peut ainsi tre amenŽ ˆ rechercher une certaine cohŽrence d'action entre les trois dimensions documentation, formation, communication pour rendre le service aux agents et aux administrateurs sur cette fonction.

 

            Le groupe considre essentiel que soit bien prises en compte les quatre fonctions ci-dessus et surtout que l'on Žvite toute focalisation excessive sur une seule d'entre elles. La valorisation de la fonction FID passe par la recherche d'un bon Žquilibre entre ses diverses composantes fonctionnelles.

 

 

 

 

C-3. ANALYSE DETAILLEE DES FONCTIONS

 

            Pour chacune des dix fonctions retenues, indŽpendamment des choix de hiŽrarchisation mentionnŽs plus haut, on s'efforce d'en prŽciser le contenu, les cibles visŽes et les critres d'apprŽciation des fonctions. On essaye Žgalement de prŽvoir les moyens gŽnŽraux nŽcessaires et d'esquisser le profil souhaitable des personnes pour mener ˆ bien la rŽalisation de chacune des fonctions. Ainsi Žtablit-on ce qui pourrait tre un Cahier des charges fonctionnel gŽnŽrique pour la fonction Information-Documentation dans les entreprises du groupement ABC. L'analyse sera plus dŽtaillŽe pour les quatre fonctions de base, avec notamment des voies de solutions recommandŽes.

 

C-3-1. ADECI           Aider ˆ la prise de dŽcision

 

DŽfinition

            Par la recherche, la mobilisation, la sŽlection de l'information, par la mise en forme et la communication d'une information adaptŽe, la FID contribue ˆ amŽliorer le processus de prise de dŽcision au niveau de la direction de l'entreprise.

Cibles 

            Le directeur, l'Žquipe de direction (et aussi le PrŽsident) et secondairement l'encadrement, les responsables de services. Cible exigeante, pouvant rŽagir de faon inattendue.

Importance 

            Cette fonction est essentielle (***) et fait partie du noyau dur constitutif de la FID (FID-BASE).

Expressions

            Alerter, faire des recherches sur demandes, anticiper les besoins, dŽgager des pistes essentielles. Exemples de produits: un bulletin d'alerte ou le nouveau produit ŽtudiŽ par la Documentation centrale de l'Žchelon central, de la veille informative, des synthses de dossiers, des sŽlections.

Critres

            -action dans le temps: des rŽponses rapides, opportunes: il faut Žcouter et collecter pendant des mois et donner l'information au bon moment, avec l'essentiel;

            -Žtendue du champ: les domaines de prŽoccupation de l'institution ABC, actuels et futurs;

            -niveau d'approfondissement: de l'information  synthŽtique, mais savoir aller jusqu'ˆ l'arrt de jurisprudence important pour la dŽcision;

            -forme des rŽponses: de la variŽtŽ et une bonne adaptation aux comportement des directeurs.

Place dans la structure

            ProximitŽ avec le drecteur (avoir sa confiance, tre complice). Pouvoir s'insŽrer ˆ un bon niveau dans la hiŽrarchie. Mais cette proximitŽ n'est pas nŽcessairement synonyme de rapprochement physique (voir plus bas pour CPINT).

DiffŽrences fonctionnelles

            Avec le secrŽtariat de direction: dans les deux cas, proximitŽ souhaitŽe avec le directeur. Mais si le secrŽtariat de direction joue plus un r™le au niveau organisationnel, le documentaliste ADECI intervient plut™t sur le registre du conseil et dans le domaine de la conception de certaines actions.

            Avec les services d'Žtudes et les informaticiens: ils sont trop techniciens, trop pointus et ne peroivent pas toujours bien l'environnement autour de leurs techniques. Un certain manque d'aptitude ˆ la communication et ˆ la rŽdaction.

Patrimoine documentaire

            Disposer de bons dossiers de presse, de revues de presse, d'annuaires, de bases de donnŽes, de bonnes ressources en provenance de l'Žchelon central.

Moyens

            Une large palette de moyens et d'outils, trs diversifiŽs. Des adresses, des ressources ˆ l'extŽrieur (courtiers, Žchelon central,...), des bases de donnŽes, de la tŽlŽcopie, ...Le poste de travail peut comprendre un Žcran, un minitel, un tŽlŽphone, un fax, des ciseaux et de la colle (ou un Mac).

Profil professionnel idŽal

            Bon niveau de culture gŽnŽrale, curiositŽ, capacitŽ d'Žcoute, de comprŽhension et de dialogue, esprit critique et aptitude ˆ l'anticipation, efficacitŽ, pugnacitŽ, neutralitŽ, discrŽtion (donner confiance), disponibilitŽ (ou savoir en donner l'impression). Une certaine capacitŽ ˆ transformer (adapter) des langages.

            Bonne analyse et bonne comprŽhension des attitudes et rŽflexions des Directeurs. Savoir maitriser l'information. Etre "branchŽ", maitriser l'actualitŽ, sentir les rythmes.

Produits et services

            Des produits courts, lŽgers, ciblŽs. Des synthses consommables. Des produits structurels et stratŽgiques.

 

 

 

 

 

 

C-3-2. CTECH         Contribuer au transfert des savoirs techniques

 

DŽfinition

            Par la conservation et la diffusion de l'information technique, la FID contribue ˆ amŽliorer la performance au quotidien des agents  de l'entreprise.

Cibles 

            L'encadrement technique principalement, mais aussi les personnels dans leur postes de travail et, de faon plus limitŽe, l'Žquipe de direction. Cible difficile, exigeante et "r‰leuse".

Importance

            Cette fonction est essentielle (***) et fait partie du noyau dur constitutif de la FID (FID-BASE).

            Cette mission d'assistance technique indirecte et de transfert du savoir-faire technique prend toute son importance dans le contexte de la crŽation des secteurs gŽographiques et de la recherche de la polyvalence des personnels.

Expressions

            Conserver, classer, retrouver la documentation technique prŽ-indexŽe. La mettre ˆ jour et aussi la diffuser.

Critres

            -fiabilitŽ: des rŽponses sžres, fiables, prŽcises;

            -action dans le temps: rapiditŽ: retrouver la pice recherchŽe tout de suite;

            -Žtendue du champ: la documentation technique uniquement.

Place dans la structure

            Pouvoir Žtablir des partenariats avec les services techniques.

Patrimoine documentaire

            Essentiellement les textes lŽgislatifs et rŽglementaires diffusŽs par l'Žchelon central, mais aussi des documents d'environnement pour comprendre les textes techniques.

Moyens        

            Des documents techniques fournis par l'Žchelon central, des fonds documentaires complŽmentaires, des banques de donnŽes et de textes, des outils d'archivage technique (dŽveloppement en prŽvision) et un bon photocopieur.

Profil professionnel idŽal

            De la rŽgularitŽ, de l'ordre. Une bonne connaissance de ses destinataires utilisateurs (savoir discerner les bonnes diffusions). De la rapiditŽ.

            Pouvoir connaitre et Žventuellement "pŽnŽtrer" la documentation technique.

Produits et services

            Des produits de vulgarisation (rendre agrŽable, expliquer, donner des cas concrets). Et naturellement un bon service de diffusion de la documentation technique, avec des circuits courts.

Attention

            Risque de perte de richesse et de dŽsschement. Ne pas se contenter de l'archivage et de la diffusion de la documentation technique.

 

 

 

 

 

 

 

 

C-3-3. CPINT           Contribuer au partage de l'information dans l'entreprise

 

DŽfinition

             En facilitant la circulation des informations dŽtenues par les services, en animant la communication interne sur les thŽmatiques de l'entreprise, en apportant des informations en provenance de l'environnement (organisations reprŽsentatives, collectivitŽs locales, ...),   la FID contribue au dŽveloppement d'une culture propre ˆ l'entreprise et ˆ la valorisation des compŽtences.

Cibles

            Cette fonction, vŽritable levier pour le progrs de l'entreprise, concerne tous les personnels ˆ tous les niveaux de la structure.

Importance

            Cette fonction est essentielle (***) et fait partie du noyau dur constitutif de la FID (FID-BASE).

Expressions

            Savoir et faire savoir: "Qui est qui?", "Qui fait quoi?", "Qui sait quoi?". Etre ˆ l'affžt de ce qui se passe. Faire de la veille informative interne. Lutter contre les rumeurs. Savoir retrouver une information relative ˆ l'entreprise sur un Žcran. Transmettre, faire partager l'information, faire de la communication interne.

            Le journal d'entreprise, les notes d'information (feuilles de chou) sont des exemples de produits; mais on peut penser ˆ d'autres formes de circulation de l'information (vidŽotex, affichage, rencontres,...).

Critres

            -fiabilitŽ: tre plus prŽcis que les rumeurs;

            -action dans le temps: diffusion au fur et ˆ mesure ou en fonction des Žvnements; dans certains cas, rŽpercuter trs vite.

            -Žtendue du champ: toute information sur la vie de l'institution et de son environnement.

            -structuration de l'information: si possible, une certaine structuration de l'information, notamment pour lutter contre la d(m)Žsinformation, mais garder quand-mme beaucoup de souplesse.

Place dans la structure

            Prs des services et mme physiquement proche d'eux (et plut™t loin du patron). Proche du restaurant, de l'ascenceur, de l'accueil. Etre visible.

            Participation active ˆ la vie de l'entreprise, aux rŽunions, ˆ des groupes de travail (en faire les comptes rendus). Eviter l'enfermement du ou de la documentaliste dans son bureau.

Moyens

            Des contacts et des rŽseaux de contacts en interne comme en externe, des dispositifs d'Žcoute. Peut-tre des moyens techniques (reprographie, vidŽotex,...).

            Le poste de travail peut comprendre un tŽlŽphone, un micro avec des logiciels pour la PAO, les plannings, la messagerie.

Profil professionnel idŽal

            Aptitudes ˆ l'Žcoute et ˆ la communication. Savoir transmettre ce qui va intŽresser les autres. Bonne connaissance de l'entreprise et du milieu de travail. Etre modeste et savoir mettre en valeur les autres.

            De la discrŽtion et de la prudence.

Produits et services

            Des produits d'appel qui sŽduisent, qui suscitent la curiositŽ, l'intŽrt. Des supports ˆ imaginer, crŽer, diffuser. Des produits "anti-rumeurs".

 

C-3-4. CPROG        DŽvelopper la culture professionnelle gŽnŽrale des agents                                 et des administrateurs

 

DŽfinition

            En fournissant rŽgulirement une information spŽcialisŽe sur l'environnement de l'entreprise, la FID peut contribuer au dŽveloppement d'une culture gŽnŽrale de nature professionnelle ou encore ˆ la sensibilisation ou ˆ la formation des agents de l'entreprise mais aussi des administrateurs.

Cibles

            Cette mission permanente concerne l'ensemble des personnels, et notamment l'encadrement, mais aussi les administrateurs qui ne disposent pas d'accs aux sources spŽcialisŽes d'information.

Importance

            Cette fonction de service est considŽrŽe importante et fait aussi partie du noyau dur constitutif de la FID (FID-BASE), mme si elle ne prŽsente pas le mme caractre d'utilitŽ ˆ court terme que les fonctions ADECI, CTECH et CPINT.

Expressions

            Diffuser, informer, synthŽtiser. Etre toujours dans le coup. Contribuer ˆ une culture d'entreprise. Pouvoir expliquer pourquoi on parle de "ABC-PLUS". Relation Žvidente avec la formation permanente des personnels. Les prestations de la Documentation centrale, les bulletins documentaires et les revues de presse sont des exemples de produits ou services rendus dans le cadre de cette fonction.

Critres

            -action dans le temps: permanence, continuitŽ, mais bon rythme dans les  diffusions des produits;

            -Žtendue du champ: toute information sur la vie de l'institution et de son environnement et sur les dŽveloppements techniques ˆ connaitre, avec une certaine sŽlectivitŽ (on ne peut pas tout envisager);

            -niveau d'approfondissement: pas trs pointu, plut™t une bonne vulgarisation visant ˆ un certain accroissement des niveaux de connaissances et de compŽtences; dans certains cas, un peu plus de spŽcialisation;

            -ciblage: des services et des produits plut™t ciblŽs (efficacitŽ).

 Place dans la structure

            ProximitŽ avec le directeur (tre dans la confidence). Pouvoir s'insŽrer ˆ un bon niveau dans la hiŽrarchie. Connaitre les grands axes de dŽveloppement de l'entreprise. Liaison avec les secteurs de la formation et de la communication.

Patrimoine documentaire

            Des ressources documentaires riches (livres, pŽriodiques, Žtudes,...), une vŽritable politique d'acquisitions, des bases et banques de donnŽes.

Moyens

            Outre le fonds documentaire, des moyens de PAO et de traitement de l'information, des outils audio-visuels (camŽscope, table de montage, rŽtroprojecteus,...). S'appuyer Žventuellement sur des agences spŽcialisŽes.

Profil idŽal

            Une bonne connaissance du milieu professionnel, de la curiositŽ, de l'esprit de synthse, une bonne Žcoute des besoins.

            Avoir la volontŽ et l'envie de dŽvelopper une telle fonction.

Produits et services

            Des produits ciblŽs, avec beaucoup de crŽativitŽ. De l'image et des montages audio-visuels. Des papiers illustrŽs. Du nouveau.

 

C-3-5. TMETH         TransfŽrer des mŽthodes de travail et des savoir-faire                                          spŽcifiques (documentation et communication)

 

DŽfinition

            La FID permet de mettre ˆ disposition des directeurs et cadres des entreprises ABC des mŽthodes de travail ou des savoir-faire spŽcifiques relatifs ˆ l'organisation des documentations personnelles, ˆ la mise en place de plans de classement, ˆ la communication efficace, ˆ la rŽalisation de documents attractifs (PAO), ou encore ˆ la maitrise de nouvelles technologies (vidŽotex, CD-ROM, bases de donnŽes,...).

Cibles

            Cette mission concerne plut™t l'Žquipe de direction et surtout l'encadrement.

Importance

            Cette fonction de service est considŽrŽe comme un complŽment aprs les autres fonctions de service du noyau dur et peut tout-ˆ-fait tre optionnelle (FID-OPTINT). Elle peut prendre une certaine importance dans le contexte de la rŽgionalisation des documentations et du regroupement rŽgionale des entreprises.

Expressions

            TransfŽrer des mŽthodes de travail, promouvoir certaines compŽtences du traitement de l'information et de la communication (PAO, informatique documentaire, rŽalisation d'imprimŽs, mise en forma des documents,...). Faire la pŽdagogie des outils techniques. 

            Attention au revers de la mŽdaille: servir de "bouche-trou", tre le point de passage obligŽ pour tous les travaux dŽlicats nŽcessitant une certaine compŽtence technique ou mŽthodologique, avec, en outre, la risque de susciter une demande ˆ laquelle il faudra faire face.

Critres

            -Žtendue du champ: tout le processus de maitrise de l'information d'une part, et le champ propre de compŽtence (juridique, management,...) d'autre part.

            -niveau d'approfondissement: performance dans le domaine choisi.

Moyens        

            Des outils, des machines, des mŽthodes, de la disponibilitŽ.

Profil professionnel idŽal

            De la curiositŽ, une capacitŽ ˆ innover, ˆ suivre l'Žvolution des techniques et mŽthodes de l'information, donc de la flexibilitŽ et une certaine polyvalence. Avoir envie de montrer l'exemple.

 

 

 

 

C-3-6. MEMSA         Constituer et gŽrer la mŽmoire de l'entreprise et de                                               l'institution ABC

 

DŽfinition

            En assurant la conservation (l'archivage) de certains documents produits au sein de l'entreprise, en mobilisant la mŽmoire des responsables (personnels, Žlus,...), la FID contribue ˆ l'Žvolution de l'entreprise ˆ moyen et long terme.

Cibles

            Cette fonction concerne  plus spŽcialement l'Žquipe de direction (dont le PrŽsident) et secondairement l'encadrement de terrain (travailleurs sociaux, conseillres).

Importance

            Cette fonction de service est Žgalement considŽrŽe comme un complŽment aprs les autres fonctions de service du noyau dur et peut tout-ˆ-fait tre optionnelle (FID-OPTINT). Elle peut prendre une certaine importance si la direction de l'entreprise dŽfinit une politique dans ce sens.

Expressions

            Archiver, assurer la mŽmoire collective de l'entreprise, gŽrer le patrimoine informationnel et documentaire. Contribuer ˆ faire prendre conscience de la culture de l'entreprise. Tirer des enseignements du passŽ. Cela peut concerner les PV du Conseil d'administration, les notes internes, les rapports des travailleurs sociaux, les projets de l'entreprise, les statistiques, les "dits et Žcrits" sur l'entreprise, ainsi que toute la mŽmoire iconographique (photos) et mme orale.

            Intervenir ds la conception du systme et dans son  son exploitation.

Critres

            -action dans le temps: travail de longue haleine, mais nŽcessitant un certain rythme (Žviter l'assoupissement);

            -Žtendue du champ: tous les produits et activitŽs de l'entreprise;

            -sŽlectivitŽ: faire le tri, ne garder que le juste nŽcessaire.

Moyens        

            Des locaux, des Žquipements techniques, des espaces de rangement, des boites, de la quincaillerie optique (microformes) ou Žlectronique (CD-ROM, DON,...), mais aussi des structures de classement (plans de classement) thŽmatiques et/ou chronologiques.

Profil professionnel idŽal

            Une bonne culture (niveau de formation ad-hoc), une bonne connaissance de l'entreprise, de la curiositŽ, un certain regard extŽrieur et une aptitude ˆ dŽterminer l'essentiel (savoir garder ou jeter)

 

 

 

C-3-7. REMIC          Assurer la remontŽe de l'information de terrain vers                                               l'Žchelon central

 

DŽfinition

            La FID contribue ˆ la remontŽe de l'information de terrain vers les documentations de l'Žchelon central et indirectement ˆ l'Žchange des expŽriences entre les diverses entreprises, permettant ainsi l'Žvaluation collective des progrs dans l'ensemble de l'institution ABC.

Cibles

            Cette fonction de relais vers l'Žchelon central bŽnŽficie aux documentations de Paris et indirectement, en retour aux directeurs des entreprises.

Importance

            Cette fonction est considŽrŽe comme optionnelle (FID-OPTINT), mme s'il est difficile de l'ignorer. Elle reste ˆ dŽfinir dans chaque situation particulire (autonomie de dŽcision des entreprises).

Expressions

            Faire remonter l'information, Žchanger des expŽriences, participer ˆ un rŽseau de documentation.

            Cela peut consister en retourner des enqutes, expŽdier des bulletins aux documentations de l'Žchelon central rŽpercuter des actions significatives, exemplaires, participer ˆ des bases de donnŽes communes.

Critres

            -degrŽ d'implication: tenir compte de l'autonomie de dŽcision des entreprises de base et de la politique de coopŽration acceptŽe;

            -Žtendue du champ: les rŽalisations, les expŽriences, les produits de l'entreprise;

            -sŽlectivitŽ: faire le tri, ne garder que le juste nŽcessaire.

Moyens        

            Des contacts personnels avec l'Žchelon central et avec les autres entreprises, des rŽseaux et des outils techniques de communication (messagerie, bases de donnŽes,...).

Profil professionnel idŽal

            Avoir envie de faire savoir, de se montrer et tre fier de ce que l'on fait; avoir aussi envie de partager, de mettre en commun (mais Žviter le risque du travail trop dŽcentrŽ).

 


 

 

C-3-8. ORDOC        Assurer une orientation documentaire pour des clients                                         extŽrieurs

 

DŽfinition

            La FID contribue ˆ aider une clientle externe ˆ s'orienter parmi les  sources documentaires et ˆ lui fournir des rŽponses simples ˆ ses questions.

Cibles

            Cette mission d'assistance vise des individus extŽrieurs ˆ l'entreprise, notamment des documentalistes, mais elle peut concerner aussi des adhŽrents.

Importance

            Cette fonction est considŽrŽe comme optionnelle (FID-OPTEXT) et relativement occasionnelle (attention toutefois aux rŽponses donnŽes aux adhŽrents, avec risque d'effets en retour du c™tŽ de la direction).

Expressions

            Renseigner, faire gagner du temps, Žchanger des bons procŽdŽs avec des collgues documentalistes des administrations terriroriales, des Archives ou des institutions du monde agricole. C'est surtout de l'orientation (standard SVP, agence de renseignements, carnet d'adresses).

Critres

            -Žtendue du champ: l'information utile et de premier niveau relative au monde de la protection sociale agricole;

            -niveau du service rendu: "on fait ce qu'on peut" (un juste Žquilibre entre l'effort ˆ faire et les retombŽes pour l'entreprise).

Moyens

            Carnet d'adresses, contacts, bases de donnŽes, tŽlŽphone.

Profil professionnel idŽal

            Une bonne connaissance de l'environnement (santŽ, monde agricole,...), de bonnes relations dans le milieu de la documentation (localement et nationalement). Par ailleurs savoir hiŽrarchiser les demandes, savoir renvoyer les demandeurs sur d'autres pistes. Savoir Žcouter et dialoguer.

 

 

 

 

C-3-9. VALOS          Contribuer ˆ valoriser les services de l'entreprise

 

DŽfinition

            La FID apporte sa contribution ˆ la valorisation des services offerts ou rendus par l'entreprise et par l'institution ABC, en participant ˆ des travaux collectifs ou ˆ des manifestations locales ou rŽgionales  (observatoires, foires et congrs, ...).

Cibles

            Cette fonction touche la clientle extŽrieure et un public assez large (dont les adhŽrents de l'entreprise).

Importance 

            Cette fonction est considŽrŽe comme optionnelle (FID-OPTEXT) pour la FID, mais peut tre trs importante si une volontŽ politique s'exprime dans ce sens.

Expressions

            Faire du marketing social, dŽvelopper de la communication sur l'entreprise; concevoir, coordonner, piloter, organiser les actions de valorisation des services de l'entreprise; crŽer, mettre en forme des supports de diffusion; vulgariser.

Critres

            -qualitŽ: se situer au mme niveau que les partenaires avec lesquels on travaille; sŽduire;

            -action dans le temps:  jouer des opportunitŽs, mais planifier les actions; une prŽoccupation constante et un travail de fond tous les jours;

            -modalitŽs d'intervention: on n'intervient pas seul, mais en partenariat.

Moyens

            Une bonne enveloppe budgŽtaire, des moyens techniques (PAO, ...), de bonnes relations avec l'imprimerie, des contacts avec des partenaires extŽrieurs.

Profil professionnel idŽal

            Etre spŽcialiste de la communication et de la crŽation de documents et de supports, avoir une bonne connaissance de l'entreprise, de ses services et de ses produits, savoir s'adapter ˆ son public, ˆ sa cible, tre capable de vulgariser des choses compliquŽes. Etre vendeur tout en restant respectueux des partenaires et clients. Avoir une certaine autonomie de dŽcision, tout en acceptant les choix collectifs.

 

 

           

C-3-10. PARUR      Contribuer ˆ la valorisation du patrimoine culturel  rural

 

DŽfinition

            Par la participation ˆ des opŽrations de mise en valeur des activitŽs ou gestes du milieu agricole rural, la FID peut contribuer ˆ sauvegarder un patrimoine culturel original.

Cibles

            Cette fonction bŽnŽficie ˆ un grand public extŽrieur et joue sur le long terme. Mais elle peut interesser trs fortement les travailleurs sociaux et les conseillres. Elle se dŽveloppe plus particulirement avec ou en direction des clubs du troisime ‰ge ou des relais de l'Education Nationale (CRDP). A moyen terme, des effets mŽdiatiques  pouvant consolider l'image de l'entreprise.

Importance

            Cette fonction de service est considŽrŽe comme optionnelle (FID-OPTEXT), mais peut tre un plus par rapport au noyau dur des fonctions basiques de la FID.

 

Expressions

            Faire de l'animation culturelle, assurer une mŽmoire collective du monde rural agricole, refaire vivre, transmettre les savoirs sur les gestes d'autrefois, mais aussi et par lˆ-mme prŽparer le futur.

             Cette contribution peut prendre la forme d'actions pŽdagogiques et peut s'inscrire dans le cadre d'un marketing ou mŽcenat culturel.

Critres

            -qualitŽ: se situer au mme niveau que les partenaires avec lesquels on travaille;

            -action dans le temps:  jouer des opportunitŽs;

            -modalitŽs d'intervention: on intervient exclusivement en partenariat (clubs, rŽseaux d'adhŽrents, CRDP, mŽdias rŽgionaux,...).

Moyens

            Des moyens financiers importants (mais ˆ savoir mobiliser ˆ l'extŽrieur de l'entreprise), des contacts efficaces avec des partenaires extŽrieurs, des rŽseaux de diffusion, des documentations de fond et surtout des idŽes.

Profil professionnel idŽal 

            Un profil de spŽcialiste de la communication, savoir tre vendeur, bien connaitre son environnement.

 

 

IMPORTANT

            L'analyse du groupe fait ressortir l'impŽrative nŽcessitŽ de rattacher la fonction FID Information-Documentation au directeur de l'entreprise et de mettre l'accent sur le caractre stratŽgique d'une telle fonction.

            Mais on insiste Žgalement sur la nŽcessitŽ d'Žtablir des liaisons fonctionnelles (voire mme de les crŽer) avec la communication externe et interne, ainsi qu'avec le secteur des ressources humaines et de la formation.

            Par contre, le groupe considre qu'il serait peu appropriŽ de rattacher la FID ˆ un service technique.

 

 

 

 

 

 

 

D - POURSUITE DE L'ACTION

 

 

            L'installation d'une fonction FID dans les diverses entreprises du groupement ABC est une opŽration difficile ˆ rŽussir si elle n'est pas planifiŽe et structurŽe. Il faut considŽrer que le projet peut se dŽvelopper sur une pŽriode de quatre ˆ cinq ans et qu'a priori, le milieu reste en grande majoritŽ ˆ convaincre.

 

D-1. VENDRE LE PROJET A UN GROUPE DE DIRECTEURS

            On retient l'idŽe de prŽsenter le travail et ses conclusions ˆ un groupe de quinze directeurs motivŽs. On pense s'appuyer plus spŽcialement sur les directeurs qui mettent en place de nouvelles modalitŽs de gestion ou qui rŽ-organisent leur entreprise.

            La prŽsentation des recommandations sur la fonction Information-Documentation doit tre "allŽchante" et convaincante. Elle doit s'appuyer sur la prŽsentation d'expŽriences locales rŽussies. Des tŽmoignages extŽrieurs doivent aussi tre intŽgrŽs. Enfin, l'effort doit porter sur l'explication du sens donnŽ aujourd'hui ˆ cette fonction Information-Documentation, les arguments ˆ avancer  pouvant toucher ˆ l'accroissement d'efficacitŽ ou de compŽtitivitŽ et au gain de temps.

            On cherche ˆ vendre aux directeurs  un schŽma thŽorique d'implantation de la FID et ˆ proposer un contrat d'assistance aux entreprises. Une action d'information dans les entreprises doit tre menŽe en parallle. Enfin, il peut tre bon de donner un titre "choc" ˆ l'action.

 

D-2. ETABLIR UN EXCELLENT DOSSIER

            Un dossier doit tre prŽparŽ pour convaincre les directeurs. Il doit comporter des ŽlŽments de nature dŽcisionnelle portant sur:

            - la fonction FID dans l'entreprise, son importance et ses enjeux;

            - le contenu fonctionnel ou cahier des charges de la FID, avec ses options;

            - la place de la FID dans l'organigramme;

            - la charge et la rŽpartition des moyens ˆ mettre en oeuvre;

            - le profil de la personne ˆ mobiliser pour dŽvelopper la FID;

            - les idŽes de produits et services ˆ offrir;

            - les exemples de rŽalisation au sein d'ABC ou ˆ l'extŽrieur;

            - les possibilitŽs de soutien de la part de l'Žchelon central (formation,...).

 

D-3. UN CONTRAT DE CONSEIL A LA MISE EN PLACE DE LA FID

            La Documentation gŽnŽrale de l'Žchelon central a un r™le ˆ jouer dans la mise en place de la fonction FID au sein du groupe ABC. Elle doit s'engager ˆ intervenir comme conseil auprs des entreprises pour faciliter l'installation du dispositif, pour choisir les personnes ad-hoc, pour les former, pour choisir les moyens techniques appropriŽs.

            Cette action peut prendre la forme de contrats d'assistance dans le cadre d'expŽriences pilotes.

            La Documentation gŽnŽrale de l'Žchelon central doit assurer la mission de promotion de cette fonction FID. Elle doit rechercher au sein d'ABC ou ˆ l'extŽrieur des exemples dŽmonstratifs. Elle doit "vendre" le contenu fonctionnel de la FID.

 

D-4. IMPLIQUER LES PERSONNES RELAIS

            De faon ˆ amplifier le mouvement, il peut s'avŽrer utile de s'appuyer sur les documentalistes ayant participŽ ˆ un carrefour sur l'analyse de la valeur en documentation en juin 1990. Une nouvelle rencontre est proposŽe prenant la forme d'un compte rendu de l'action menŽe depuis un an  et intŽgrant des tŽmoignages des Žvolutions dans ceratines des entreprises. La description du cahier des charges fonctionnel de la FID et de celui des produits d'information et de documentation doit alors introduire un dŽbat et inciter certains ˆ s'engager Žgalement dans l'action, voire mme ˆ inciter leur directeur ˆ faire quelque chose.

 

D-5. UNE NOUVELLE COMPETENCE A L'ECHELON CENTRAL

            Pour atteindre les objectifs prŽcŽdents, il importe de prŽvoir au sein de la Documentation centrale de l'Žchelon central les dispositions appropriŽes.

            C'est d'abord l'existence de personnes pouvant se charger dŽsormais de cette action d'animation, conseil et de formation. C'est Žgalement la possibilitŽ d'accueillir en stage ˆ Paris de l'ordre de six personnes par an.

            On doit se prŽoccuper du dŽveloppement d'outils documentaires, langages, bases de donnŽes, thŽsaurus ainsi que de la collecte et de la valorisation de produits documentaires exemplaires. On doit pouvoir Žtablir des modles de produits documentaires et aider ˆ la crŽation de produits spŽcifiques, personnalisŽs.

            On considre que  toute cette activitŽ ne doit pas se faire "au fil de l'eau" mais qu'elle doit s'inscrire dans une perspective plus volontariste avec dŽfinition d'un plan d'action ˆ moyen terme.           

 

D-6. LE CALENDRIER

            -A partir de juin 1991: rŽalisation d'un dossier de synthse.

            -Septembre ou octobre  1991: rencontre avec les documentalistes pour un bilan gŽnŽral de l'action.

            -A partir de lÕautomne 1991: action de sensibilisation auprs des directeurs (rencontre ˆ Paris) et lancement d'une large action d'information.

            -Printemps 1992: dŽmarrage des premires actions d'implantation de la FID.

 

 

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FP09 - GRILLE POUR ETABLIR

UN CAHIER DES CHARGES FONCTIONNEL

D'UN CENTRE DE DOCUMENTATION A CREER

 

 

 

            La grille de questionnement  ci-aprs permet d'aider le responsable d'une sociŽtŽ ˆ poser correctement le problme de la crŽation d'un centre de documentation. Le dialogue entre le dŽcideur et l'expert AV appelŽ ˆ contribuer ˆ la conception d'une telle unitŽ documentaire s'appuie sur une liste de questions caractŽristiques des dŽmarches d'analyse de la valeur et d'analyse fonctionnelle. Certaines rŽponses peuvent tre donnŽes rapidement par le responsable de la sociŽtŽ, d'autres viendront  pendant les sŽances de travail du groupe chargŽ de rŽaliser le cahier des charges fonctionnel du futur dispositif documentaire.

            En remettant assez t™t au responsable de la sociŽtŽ cette grille de questionnement, on facilite la collecte de l'information utile, en impliquant du reste plusieurs personnes dans cette collecte. Le travail de groupe (qui, de fait, devient un groupe de programmation) consiste alors ˆ valider cette information recueillie, ˆ la croiser sur elle-mme et ˆ approfondir les points spŽcifiques de l'analyse fonctionnelle.

            Cette dŽmarche a ŽtŽ utilisŽe ˆ plusieurs reprises et avec succs pour des crŽations d'unitŽs documentaires plus ou moins importantes en France comme ˆ l'Žtranger (elle est particulirement efficace dans ce dernier cas, ds lors qu'il n'est pas possible pour l'expert de rester trs longtemps sur place dans cette phase de programmation).

 


PRESENTATION DE LA GRILLE DE QUESTIONNEMENT

 

1 - LES CAUSES DE LA CREATION D'UN CENTRE

 

Pourquoi veut-on crŽer un centre de documentation au sein de la sociŽtŽ?

Quelles sont les causes du dŽclenchement du projet?

            - besoins d'information non satisfaits?

            - contraintes de l'environnement (institutionnel, partenartial)?     

            - Žvolutions de la sociŽtŽ, de ses missions, de ses mŽtiers, de son marchŽ?

            - existence de gisements documentaires non gŽrŽs?

            - autres causes?

A-t-on dŽjˆ ŽvoquŽ un tel projet dans le passŽ et quels ont ŽtŽ les raisons de l'Žchec des tentatives antŽrieures?

Qui soutient le projet dans la sociŽtŽ aujourd'hui?

 

2 - L'ENVIRONNEMENT

 

La sociŽtŽ intervient dans un certain environnement: peut-on prŽciser celui-ci?

            - tutelles et filiales?

            - concurrents?

            - partenaires?

            - instances publiques?

            - interventions de la sociŽtŽ au niveau local, rŽgional, national, international?

L'environnement documentaire de la sociŽtŽ: peut-on le prŽciser?

            - centres de documentation accessibles localement ou rŽgionalement?

            - dispositifs documentaires des concurrents et partenaires?

            - existence d'unitŽs documentaires au sein mme de la sociŽtŽ ou du groupe?

            - possibilitŽs d'accs ˆ l'information spŽcialisŽe: rŽseaux, tŽlŽmatique, livres?

 

3 - LES GRANDES CONTRAINTES A PRENDRE EN COMPTE

 

La crŽation d'un centre de documentation doit-il respecter certaines contraintes?

            - contraintes ou limitations sur les champs ˆ couvrir?

            - limitations sur les cibles visŽes?

            - limitations sur les relations avec des partenaires?

            - contraintes sur les technologies ˆ employer?

            - contraintes structurelles (organigramme)?

            - contraintes sur les modes d'action (rŽgie, sous-traitance,...)?

            - autres contraintes?

 

4 - LA COUVERTURE DOCUMENTAIRE RECHERCHEE

 

Compte tenu des missions de la sociŽtŽ, quelle doit-tre la couverture documentaire?

            - quels champs disciplinaires ou professionnels?

            - documentation rŽglementaire, juridique, technique, commerciale,...ou autre?

            - documentation gŽnŽrale ou documentation spŽcialisŽe?

            - documentation sur les partenaires et la concurrence?

            - Žcrits publiŽs, textes originaux, plans, images, donnŽes,...autres?

            - documents trs actuels, documents plus anciens?

            - documents et informations internes ou externes?

            - documentation en franais, en anglais ... ou en langues rares?

                       Quelle hiŽrarchisation des thmes et des supports souhaite-t-on?

 

5 - LES CIBLES VISEES

 

Qui veut-on alimenter en information et en documentation?

            - le Directeur de la sociŽtŽ?

            - l'Žquipe des cadres (tous, certains, quelques uns...)?

            - l'ensemble des personnels de la sociŽtŽ?

            - les personnels du sige ou ceux du terrain?

            - les clients potentiels ou rŽels?

            - le grand public professionnel?

            - les Žtudiants, enseignants et chercheurs?

            - d'autres cibles?

                       Quelle hiŽrarchisation des  cibles souhaite-t-on?

 

6 - LES GRANDES FONCTIONS ATTENDUES

 

Le centre de documentation peut avoir des fonctions trs diffŽrentes, peut-tre incompatibles entre elles. Lesquelles choisit-on?

            - aider la direction ˆ dŽcider (veille stratŽgique, veille concurrentielle)?

            - assurer la mise ˆ niveau technique des cadres de la sociŽtŽ (info technique)?

            - Žveiller la curiositŽ des personnels de la sociŽtŽ  (lecture, pŽriodiques)?

            - permettre le suivi documentaire des dossiers traitŽs par la sociŽtŽ?

            - faire circuler l'information gŽnŽrale (communication interne)?

            - garder la mŽmoire des activitŽs (archivage)?

            - valoriser les savoir-faire de la sociŽtŽ (promotion documentaire)?

            - contribuer au dŽveloppement de rŽseaux documentaires?

            - accompagner la formation des personnes?

            - consolider la culture propre de l'entreprise et de ses mŽtiers?

            - autres fonctions...?

De manire gŽnŽrale, quelles activitŽs des personnels de la sociŽtŽ impliquent-elles recours ˆ l'information et ˆ la documentation et pourquoi?

                       Quelle hiŽrarchisation des fonctions souhaite-t-on?

 

7 - LES SERVICES ET PRODUITS PRIORITAIRES

 

Le centre, une fois ses fonctions dŽterminŽes, va offrir des services, fournir des produits documentaires. Lesquels considre-t-on a priori comme essentiels?

            - accs ˆ une bibliothque interne de livres?

            - accs ˆ une banque interne d'images?

            - accs ˆ une banque de donnŽes factuelles?

            - circulations de pŽriodiques?

            - Žlaborations de synthses?

            - revue de presse?

            - lettre d'information?

            - recherches documentaires?

            - rŽponses SVP?

            - service de veille informative (technologique, stratŽgique, commerciale)?

            - produits d'information sur la concurrence (organigrammes, bilans, ...)?

            - constitution de fichiers informatisŽs internes?

            - accs ˆ des fichiers d'Žtudes ou de recherches en cours?

            - accs ˆ des grands systmes d'informations (bases de donnŽes)?

            - autres diffusions?

            - autres produits ou services?

 

 

8 - LES OUTILS TECHNIQUES DISPONIBLES ET LEURS EVOLUTIONS

 

De quels outils ou matŽriels  peut disposer la sociŽtŽ pour sa documentation?

            - des locaux?

            - des Žquipements?

            - des ordinateurs ou stations informatiques?

            - un rŽseau informatique, interne, externe?

            - des moyens tŽlŽmatiques?

            - des photocopieurs, des tŽlŽcopieurs?

            - des matŽriels audiovisuels?

            - des lecteurs de micro-fiches?

            - de la bureautique?

            - autres?

                       Comment peuvent Žvoluer ces moyens dans les prochaines annŽes?

 

9 - LES FONDS DOCUMENTAIRES DISPONIBLES ET LEURS EVOLUTIONS

 

De quels fonds documentaires peut disposer la sociŽtŽ?

            - des usuels (dictionnaires, encyclopŽdies, codes, ...)?

            - des livres ou monographies (combien, sur quels thmes, quelles dates)?

            - des dossiers techniques, des notes internes, des Žtudes (combien)?

            - des plans, des images, des diapositives?

            - des revues, des pŽriodiques ou journaux (lesquels et combien)?

            - des bases de donnŽes (internes ou accs externes)?

            - d'autres moyens (micro-fiches, CD-ROM,...)?

            - un portefeuille de brevets?

            - des documents normatifs ou rŽglementaires?

            - des manuscrits?

            - des archives orales?

                       Comment vont Žvoluer ces ressources dans les prochaines annŽes?

 

10 - LES MOYENS EN PERSONNELS

 

De quelles ressources humaines peut disposer la sociŽtŽ pour sa documentation?

            - documentaliste(s) qualifiŽ(s): quel(s) dipl™me(s), quelle(s) expŽrience(s)?

            - aides documentalistes ou agents de gestion?

            - contributions possibles des cadres de la sociŽtŽ?

            - masse salariale globale envisagŽe?

            - salaire proposable ˆ des professionnels de l'information?

                       Que reprŽsente ces moyens par rapport ˆ ceux de la sociŽtŽ?

 

11 - LES BUDGETS

 

A-t-on une idŽe de la somme que l'on consacrera ˆ la documentation?

            - en investissement (lors de la crŽation)?

            - en fonctionnement (en annŽe courante?

                       Que reprŽsentent ces chiffres par rapport  au  budget de la sociŽtŽ?

 

12 - LA COMMERCIALISATION DES SERVICES D'INFORMATION

 

Comment envisage-t-on de rentabiliser ce centre de documentation?

            - peut-on vendre des prestations d'information et de documentation?

            - peut-on facturer, en interne, ces prestations?

            - peut-on vendre ces prestations en accompagnement de produits de la sociŽtŽ?

                       Quel taux de couverture des dŽpenses pense-t-on  atteindre?

 

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FP10 - UNE DEMARCHE DE CREATIVITE

POUR AMELIORER

DES PRODUITS DE DOCUMENTATION

 

 

            En analyse de la valeur , une des phases du plan de travail consiste dans la recherche crŽative de solutions. Dans le cas ci-aprs portant sur la re-conception de produits documentaires classiques, on recherche des principes et des idŽes de solutions pour rendre des produits de signalement documentaire (bulletins bibliographiques ou signalŽtiques par exemple) plus sŽduisants, plus attractifs. Un travail de crŽativitŽ est entrepris, selon le schŽma suivant:

            - recherche d'analogies avec des produits ou situations repoussants;

            - ŽnoncŽ de solutions utilisŽes pour rendre ces produits plus attractifs;

            - classement de ces solutions en grands principes d'amŽlioration;

            - application de ces principes au cas des produits documentaires.

            L'animateur du groupe de travail fait appel,  dans ce cas de recherche crŽative de solutions, aux techniques de brainstorming et de synectique.

 

1 - DES  ANALOGIES FORCEES: DES REPOUSSOIRS CONNUS

 

            En vrac et sans tre exhaustif: fourre-tout, contenu aride, style dŽmodŽ; fille (pas compltement) moche; HLM; produits de vaisselle; huile de foie de morue; faire finir l'assiette de nourriture au gamin; gavage des oies; imp™ts ˆ payer; aller au boulot; "faut se forcer"; "se confesser"; interventions chirurgicales; les habitudes; etc...et bien d'autres formulations encore plus croustillantes.

 

2 - DES  SOLUTIONS AU FIL DE L'EAU

 

            Se maquiller; restaurer ou rŽhabiliter l'HLM; mettre du papier brillant; faire illusion; trouver un autre partenaire; utiliser des technologies nouvelles; changer de pays; prendre son plaisir; faire des placements fiscalement interessants; ruser; innover; faire imploser; transfŽrer; distraire; sŽduire; etc...plus d'une centaine d'idŽes de solutions ŽnoncŽes.

 

3 - DES  GRANDS PRINCIPES A L'OEUVRE

 

            Les idŽes Žmises sont classŽes en  cinq grands principes.

 

            - les artifices, les ruses, les camouflages      ILLUSION

            - la sŽduction, le plaisir                                       SEDUCTION

            - les changements, la diversitŽ                          DIVERSITE

            - la crŽation, l'innovation                                      INNOVATION

            - le regard dŽcalŽ, l'ŽtrangetŽ                             DECALAGE


4 - DES  IDEES POUR DES PRODUITS DOCUMENTAIRES

 

4-1. ILLUSION

            Des formes, des prŽsentations, des emballages, des couleurs, des images, des mises en page. Des contenus ÒtrompeursÓ, dire autre chose, bannir le mot documentation, user de mots donnant ou induisant un autre-sens.

 

4-2. SEDUCTION

            Illustrer, se faire voir, se faire admirer. Donner ˆ voir (ou percevoir) ce qui est indispensable (faire saliver). "Etre touchŽ avec les mains" (sŽduction tactile)."Etre regardŽ": les yeux (le titre), les jambes (l'allure gŽnŽrale, la dŽmarche, le galbe). "Etre vu et repŽrŽ de loin" (reprer, se distinguer)."Etre pŽnŽtrŽ" (tre lu). MystŽrieux, variŽ, dŽcouvrable, dŽshabillable. Introduire une certaine progressivitŽ dans le plaisir de la dŽcouverte et dans la dŽcouverte du plaisir ...du document.

 

4-3. DIVERSITE

            Varier, diversifier les formes, les allures, les contenus, Žtonner. FlexibilitŽ, ruptures, diversification rŽdactionnelle. Pas de carcan, pas de trames rigides, pas de rubriques fixes. Des produits pour des cibles diffŽrentes et non pas le produit passe-partout. DŽcliner des gammes de produits.

 

4-4. INNOVATION

            Trouver des "looks" originaux et en changer rŽgulirement. Changer de vitesse, de rythme, surprendre. Utiliser les mŽthodes de la publicitŽ. Un produit osŽ, qui prend des risques. Anticiper, tre prospectif, parler du futur. Des dessins qui sortent de l'ordinaire, un autre langage. Jouer les effets de mode et en jouer commercialement. Lier les produits aux nouvelles technologies (PAO, hypertexte,...). Du visuel, de l'audiovisuel, une revue de presse parlŽe. Du rythme, du souffle, de l'information sussurrŽe.

 

4-5. DECALAGE

            Des points phares ailleurs, d'autres perspectives. Le point de vue du candide; des points de vue multiples. Un effet "brechtien" de distanciation: autres trames de lecture. Porter une critique, se permettre une apprŽciation. Approche journalistique, le reportage, le clip. Construire des liens entre les choses.  Introduire la rŽvolution copernicienne dans les produits de documentation.

 

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FP11 - FONCTIONS D'UN SERVICE VIDEOTEX

POUR UN ETABLISSEMENT D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

 

 

            Dans le cadre d'une action d'analyse de la valeur menŽe dans un Žtablissement dÕenseignement supŽrieur (Ecole spŽcialisŽe) un exercice a ŽtŽ rŽalisŽ pour dŽterminer ce que pourraient tre les fonctions d'un service vidŽotex pour cet Žtablissement. Ce travail exploratoire ne prŽjugeait pas, ˆ ce stade de l'analyse,  de la rentabilitŽ du service, ni de la localisation ou hŽbergement  de celui-ci (serveur propre interne ou serveur externe h™te). L'analyse dŽveloppŽe privilŽgie la communication avec ou vers l'extŽrieur.

            On donne ci-aprs la liste des fonctions de service retenues, pouvant constituer la trame d'un cahier des charges fonctionnels. Il faudrait naturellement ajouter diverses fonctions contraintes (comme par exemple, respecter la Loi Informatique et LibertŽs).

 

 

 

1 - INFORMER SUR L'ECOLE ET SON CONTEXTE

 

1-1. Donner des informations structurelles ou permanentes:

            - sur l'Ecole, son identitŽ;

            - sur les cursus et les programmes;

            - sur les grands axes de recherche et les coopŽrations;

            - sur les conditions d'accs et les renseignements pratiques.

            La cible visŽe, externe, est trs large et l'information, trs gŽnŽrale, ne prŽsente pas de caractre particulier de confidentialitŽ et de personnalisation.

 

1-2. Donner des informations conjoncturelles ou variables:

            - sur les rŽsultats des concours;

            - sur les activitŽs scientifiques et les contrats;

            - sur des agendas de manifestations.

            Dans ce cas, l'information de nature variable, concerne des cibles plus limitŽes, personnalisŽes et son service peut nŽcessiter des clŽs d'accs.

 

2 - ECHANGER DES MESSAGES AVEC L'ENVIRONNEMENT

 

2-1. Recueillir des messages en provenance de l'extŽrieur:

            - demande de renseignements sur l'Ecole;

            - recueil des coordonnŽes des demandeurs (pour retour de rŽponses);

            - recueil de prŽ-inscriptions ou de candidatures;

            - boite ˆ lettres: questions simples sur l'Ecole ou des orientations.

            Cette fonction doit permettre de dŽsengorger le service de la scolaritŽ et supprimer des appels tŽlŽphoniques intempestifs.

 

2-2.Žtablir une communication croisŽe avec certaines personnes:

            - confirmation personnalisŽe de prŽ-inscriptions ou inscriptions;

            - rŽponses simples ou personnalisŽes ˆ des questions posŽes.

            Cette fonction, qui concerne un nombre plus restreint de personnes, doit permettre d'allŽger des opŽrations de contact tŽlŽphonique ou par courrier.

 

3 - OFFRIR DES SERVICES D'INFORMATION-COMMUNICATION

 

3-1. Fournir des services  d'animation  ou d'information variŽes

            - animations , jeux ;

            - "jouer"  ˆ l'interrogation de bases de donnŽes;

            - informations sur des nouveautŽs (alerte ).

 

3-2. Contribuer ˆ la pŽdagogie et ˆ la formation

            - tester des aptitudes au travail de recherche bibliographique;

            - consolider des connaissances ;

            - contribuer ˆ un enseignement assistŽ par les technologies de l'information.

 

3-3. Servir de l'information structurŽe

            - interroger les bases de donnŽes de lÕEcole (livres, revue de sommaires, ...);

            - permettre les opŽrations de rŽservations de prts;

            - consulter des offres de stages ou d'emplois;

            - consulter l'annuaire des anciens Žlves.

 

4 - ASSURER DES SERVICES LOGISTIQUES PARTICULIERS

 

4-1. Permettre de garder des traces des communications:

            - traces des messages;

            - traces des appelants.

 

4-2. Permettre d'Žtablir des statistiques:

            - nombre d'appels et d'appelants;

            - nombre et rŽpartition des interrogations.

 

4-3. Permettre des transactions financires:

            - faire payer des droits ou des frais (Žventuellement).

 

 

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REMARQUES

 

            a) Cette liste de fonctions potentielles ne reprŽsente pas la totalitŽ de ce qui pourrait tre fait avec un service de type vidŽotex, mais constitue une premire structuration de besoins fonctionnels de communication avec l'environnement externe.

            b) L'outil vidŽotex pourrait naturellement tre remplacŽ par tout autre systme pouvant assurer les mmes fonctions.

            c) Il faudrait ajouter les fonctions de communication interne que le systme pourrait aussi assurer.

            d) Pour chaque fonction, il conviendrait de  caractŽriser plus finement le besoin, de  cerner la cible potentielle, qualitativement et quantitativement,  et de dŽterminer les critres d'apprŽciation de ces fonctions et les niveaux sur ces critres.

            d) Enfin, cette liste n'Žtant pas hiŽrarchisŽe; des prioritŽs devraient tre dŽfinies et en particulier un noyau dur de fonctions incontournables devrait tre dŽgagŽ.

 

 

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FP12 - CINQ STRATEGIES

POUR AUGMENTER LA VALEUR

D'UN PRODUIT OU D'UN SERVICE

 

 

            1- AmŽliorer les services rendus ˆ cožts constants

                       DŽplacer les cožts internes

                       Modifier la hiŽrarchie des fonctions

                       Introduire des fonctions complŽmentaires ˆ cožt nul

                       Accro”tre certains niveaux d'apprŽciation sans surcožt

 

            2- RŽduire les cožts ˆ services rendus constants

                       Accro”tre la productivitŽ

                       AllŽger les fonctions techniques

                       Eliminer des pices ou parties inutiles

                       DŽfinir correctement les niveaux de service des fonctions

 

            3- Enrichir les services rendus tout en rŽduisant les cožts

                       Affiner et enrichir le cahier des charges fonctionnel

                       Valoriser des fonctions de service et limiter les fonctions techniques

                       Faire de la conception ˆ cožt objectif

                       Inventer et innover

 

            4- AmŽliorer substantiellement les services rendus,

                       pour une faible augmentation des cožts 

                        Repositionner le produit vers le haut-de-gamme

                       RedŽfinir ˆ la hausse les critres et niveaux d'exigence                                        Obtenir les nouvelles prestations ˆ cožt marginal rŽduit

 

            5- Faire chuter fortement les cožts, en dŽgradant

                       lŽgrement les niveaux des services rendus

                        Repositionner le produit vers le bas-de-gamme

                       RedŽfinir ˆ la baisse les critres et niveaux d'exigence

                       Obtenir les prestations rŽduites ˆ des cožts trs bas

                       Faire de la conception ˆ cožt objectif

 

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Un peu de mathŽmatiques ŽlŽmentaires

           

            Si on retient lÕexpression symbolique V = S / C,  selon laquelle la valeur (V) est une sorte de rapport entre le service rendu (S) et le cožt (C), on peut en dŽduire mathŽmatiquement la variation de la valeur (finalement ce qui interesse lÕutilisateur du produit ou du service):

dV / V = (dS / S) - (dC / C)

 

            ce qui explique les cinq stratŽgies prŽcŽdentes

 

 

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