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Les croix en fer forgé notamment celles à structure
tridimensionnelle (FF3D) sont constituées d'un fut élancé et d'une
croix sommitale (ou croisillon) eux aussi à structure 3D, c'est à
dire dégageant des volumes entre les 4 fers constitutifs de la
structure des croix. Pour stabiliser celles-ci souvent très hautes
et en consolider la tenue contre le vent, les intempéries ou
simplement l'affaissement gravitaire, un dispositif structurel de
consoles de soutien est positionné au pied du fut, encadrant bien
celui-ci. Des dispositifs d'entretoisement viennent en outre
assurer la rigidité de la structure à la torsion et au vrillage.
Ces consoles en fer forgé (fer plat ou fer carré) se présentent
généralement sous forme de grands S travaillés à la forge, avec
plus ou moins de détails esthétiques ou décoratifs ajoutés. De
puissants rouleaux spiralés sont positionnés en partie basse,
pouvant être directement accolés aux montants du fût ou l'être par
l'intermédiaire d'ovales de liaison. En partie supérieure du S,
des volutes restreintes ou des rouleaux plus importants viennent
tangenter les montants du fût.
Même si les consoles ont d'abord une fonction mécanique ou
structurelle, elles contribuent aussi par leur élégance à
l'esthétique générale de la croix et sont réalisées selon les
canons de l'art de la ferronnerie. Des feuilles d'eau (avec ou
sans graine, en duo ou en quadruplet) et des fleurettes viennent
souvent décorer les consoles.
La plupart du temps, ces consoles sont placées sur ou selon les
diagonales du piédestal, ce qui a l'avantage de mieux stabiliser
le fût et le monument ; dans quelques cas rares, les consoles sont
positionnées selon les grand et petit axes de la croix
(parallèlement aux faces du piédestal).
Différentes des consoles des croix du Jura, celles des croix FF3D
du Haut-Doubs semblent répondre à un modèle canonique assez
largement repris, avec toutefois et toujours de nombreuses
adaptations au niveau des détails. Quelques croix présentent des
consoles assez différentes, soit par la nature des fers, soit par
le dessin des consoles. On peut souligner le fait que les
nombreuses croix en fonte qui se multiplieront pendant la seconde
moitié du XIXe s. vont reprendre le thème des consoles, mais de
façon formelle (“ersatz” de consoles, fausses-consoles, purs
ailerons), absolument pas structurelle. Dans quelques cas rares
(Vuillecin, Arçon), les consoles en fonte, imitatives, prennent
des formes étonnantes.
Plus de
détails sur les dispositifs constructifs en lien avec les
consoles.