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Fer, métallurgie, ferronnerie


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Bibliographie

Sont rassemblés, ci-après, plusieurs textes permettant d'approfondir quelques aspects de l'histoire du fer, de la métallurgie et de la ferronnerie dans le Jura et le Doubs.

Techniques de travail du fer, en général

Production du fer : méthode directe et méthode indirecte, bas-foyer et haut-fourneau, fer et fonte
Les techniques de production du fer à partir du minerai de fer ont certes bien évolué dans le temps mais, de façon schématique, on peut distinguer deux filières de production, l’une artisanale basée sur la réduction directe du minerai, l’autre industrielle passant par une étape préalable de production de fonte suivie d’une réduction indirecte de celle-ci pour obtenir le fer. Deux textes expliquent ces deux filières sidérurgiques artisanale et industrielle.

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Fer, minerai et métallurgie dans le Haut-Doubs et les plateaux du Jura

L'industrie métallurgique dans le Jura
Dans son ouvrage “La Montagne Jurassienne - Essai de géographie régionale” publié en 1914, Clément Chambard consacre une dizaine de pages à l'industrie métallurgique aux XVIIIe et surtout XIXe siècles. Ce texte remarquablement documenté aborde successivement la question du minerai de fer très présent dans le massif du Jura et en Franche-Comté, les méthodes de production et du travail du fer et l'évolution des usines métallurgiques.
Histoire de l'industrie du fer dans les départements du Doubs et du Jura (Ingénieurs des Mines)
Le compte-rendu des travaux des Ingénieurs des Mines pour l'année 1842 donne un  aperçu de l'histoire de l'industrie du fer dans les départements comtois, notamment du Doubs et du Jura. La présence de gisements locaux de minerai de fer explique en grande partie, le développement dès le XVe siècle du travail du fer, en particulier à La Ferrière (sous Jougne) et à Pontarlier, en lien avec le haut-fourneau de Rochejean. Au XVIIIe siècle, les fontes et fers travaillés dans cette région sont largement exportés (exemptés de droits). Le développement de cette industrie métallurgique se poursuivra sous la Restauration. Dans le Jura, l'industrie métallurgique sera plus tardive avec toutefois la présence de forges à Bourg-de-Sirod en 1557. Viendront au XVIIIe siècle les installations de Pont-de-la-Chaux et de Syam comme aussi de Morez et de Champagnole.
Aperçu du district sidérurgique du Mont d'Or
Cette étude de Vincent Serneels, Claude Jacquemin-Verguet et Christophe Folletete paru dans Minaria Helvetica 24b/2004 se focalise sur les gisements de minerai de fer appartenant à la “Limonite du Valanginien”. Leur exploitation débute au Moyen Âge avec l’apparition de ferrières hydrauliques dès le XIIIe siècle. A partir de la fin du XVe siècle, sont implantés des hauts fourneaux, tant sur le versant Suisse que du côté France. Cette industrie prospère jusqu’aux années 1640 (10 hauts fourneaux). Le nombre de hauts fourneaux ira ensuite en diminuant régulièrement alors que la production de fonte se stabilise. Dans le même temps, les affineries et les forges se multiplient. Le dernier haut fourneau, celui de Rochejean est détruit par un incendie en 1843.
La sidérurgie dans le triangle d'or : la Ferrière - Pontarlier - Rochejean
L'ouvrage de Roger Bailly paru en 1998 est une source importante d'informations sur l'extraction et l'industrie du fer dans le Haut-Doubs, en particulier dans les secteurs de Pontarlier et du Mont-d'Or. On en présente ci-après quelques extraits qui permettent de se faire une idée sur ce qu'a été le développement de cette activité économique plutôt florissante aux XVIe-XVIIIe siècles. L'auteur donne d'utiles explications sur les méthodes de travail du fer à cette époque.
Histoire de Métabief - Son artisanat du fer et sa mine
En 1996, Didier Marandin publie une étude très documentée sur l'histoire de Métabief. Un chapitre est consacré aux activités en lien avec le fer (extraction du minerai, activités de transformation du fer...). Ce document donne d'utiles informations sur les pratiques des siècles passées ainsi que sur les personnes en lien avec ces activités industrielles.
L'industrie du fer des plateaux du Jura
Trois compilations documentaires et historiques sur les établissements de travail du fer et sur les gisements de minerai de fer dans le département du Jura (Jean MICHEL).
La dynastie Jobez, maîtres de forges du Jura
Courte description des membres de la famille Jobez qui va marquer, de façon importante, la vie industrielle, culturelle et politique du Jura pendant trois-quarts de siècle : Claude-Etienne Jobez (le patriarche), Emmanuel et Adélaïde (ses enfants), Etienne Monnier (son gendre), Alphonse Jobez (petit-fils).
Fonds de la fonderie Baudin à Toulouse-le-Château et Sellières, et de la famille Monnier, avec documents sur les forges de Syam, Bourg-de-Sirod (Jura) et Rochejean (Doubs)
Les Archives départementales du Jura conservent le fonds de la fonderie Baudin à Toulouse-le-Château et Sellières. Une notice descriptive mise en ligne (http://archives39.fr/ark:/36595/a011423564242rFqHum) donnent d'utiles informations sur le contexte du développement de la métallurgie dans le Jura et dans le Doubs. On en reprend ici quelques extraits.
La métallurgie comtoise en XVIIIe siècle. Carte Gabriel Pelletier (1980)
Gabriel Pelletier, dans son ouvrage de 1980, “Les forges de Fraisans. La métallurgie comtoise à travers les siècles”, donne d'utiles informations sur la “méthode comtoise” de fabrication de la fonte et du fer. Il présente également une carte de la Franche-Comté avec les nombreuses installations de fourneaux, forges et autres usines métallurgiques au XVIIIe siècle.

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Ferronnerie et fonderie : des réalisations, témoins d'un artisanat et art comtois mal connus

La ferronnerie du XVIIIe siècle à Lons-le-Saunier

Cet article de A. Coquillard et R.-L. Laurent-Vibert, paru en 1911 dans la revue Le Vieux Lons, est un rare écrit détaillant l'emploi du fer forgé dans les constructions civiles (grilles, balcons...) en Franche-Comté. Les auteurs présentent un grand nombre de réalisations à Lons-le-Saunier datant du XVIe au XVIIIe siècle. Ils n'hésitent pas à expliquer les nombreux motifs de ferronnerie. C'est suite à la lecture de cet article dans les années 1970 que j'ai personnellement commencé à m'intéresser à ces petits chefs d'œuvre de ferronnerie, à Lons-le-Saunier (grilles, balcons) puis dans le Haut-Doubs (croix 3D). Mettons en exergue quelques lignes de leur conclusion :
Au XVIIIe siècle, un maître serrurier était un notable habitant de sa petite ville ; nulle différence dans l’estime publique entre lui et un peintre de chevalet. De nos jours un orfèvre, si habile en son métier soit-il, est un ouvrier ; le plus déplorable des barbouilleurs de toile est un artiste : distinction sans portée et que n’ont jamais connue les grandes époques d’art. En outre, un maître serrurier avait son atelier, où apprentis et compagnons avaient à cœur de contribuer à la réputation du maître ; d’ailleurs elle rejaillissait sur tous et leur permettait ensuite d’ouvrir profitablement boutique à leur compte. Enfin, il faut avouer que le goût de ces ouvrages soignés se perd de plus en plus : l’on ne sait plus distinguer la fonte du fer forgé, pas plus qu’on ne sait distinguer la dentelle imitation de la vraie dentelle et les perles fausses des vraies. — Et sur une façade banale, on met le balcon banal. Mais pourquoi ne pas espérer un renouveau ? Nous serions trop heureux si cet article peut, pour une part toute modeste, contribuer à cette belle œuvre nationale.
Baudin. Les articles funéraires (en fonte)
Bernard Bichon, s'est attaché à dépouiller une partie du fonds des archives de la fonderie Baudin (près de Sellières). Un document de synthèse publié en 2002 détaille les gammes de produits et le contexte de production et de diffusion des articles funéraires en fonte de la fonderie. Ce rapport fournit de précieuses informations sur les commanditaires des produits achetés à Baudin, montrant l'importance du réseau jurassien des “industriels du fer” et des liens établis entre eux, comme aussi celle des liens entre ces industriels, défenseurs du catholicisme social, et les responsables du clergé local. On reprend ici quelques extraits du document de Bernard Bichon.

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