Une étude de l'A.S.E.R.U. publiée par le CNDP de Dijon donne d'utiles précisions architecturales et techniques sur les croix érigées au cours des derniers siècles. Elle précise les conditions de passage de la pierre au fer forgé notamment après la période révolutionnaire.Les instruments de la Passion du Christ
Les croix de mission en fer forgé du XVIIIe et XIXe siècles exposent souvent des sélections d'instruments de la Passion du Christ (lance, échelle, marteau, clous, tenaille...) qui ont pour but de réveiller la Foi des paroissiens. Les croix de mission peuvent être “lues” comme des “bandes dessinées” verticales, avec l'intention de frapper l'œil et l'esprit.Les missions religieuse en France sous la Restauration (1815-1830)
Compte rendu (dans les Annales de 1962) des ouvrages de l'abbé Sevrin publiés en 1948 et 1949 montrant les tensions entre le monde religieux et les monde politique à propos des missions sous la Restauration.La mission type sous la Restauration (1815-1830)
Dans la conclusion de son ouvrage sur les missions sous la Restauration (1948), l'abbé Sevrin décrit le déroulement d'une mission type, non sans mettre en relief quelques obstacles rencontrés dans le contexte socio-politique de l'époque.La plantation de croix lors des missions sous la Restauration (1815-1830)
Les croix en fer forgé et la dévotion au Sacré-Coeur
Quelques rares croix en fer forgé (Jougne, St-Lothain) sont en lien avec le culte du Sacré-Coeur de Jésus, une tradition ancienne mais une dévotion contestée et un culte autorisé tardivement, seulement en 1765.Les cloches de mission
Eric Sutter, expert en campanologie, évoque les “cloches de mission” coulées et installées à l'occasion de missions paroissiales.
Dans son ouvrage de 1948, Les missions religieuses en France sous la Restauration (1815-1830), l'Abbé Ernest Sevrin présente un court historique du développement de la Mission et des missionnaires dans le diocèse de Besançon. Trois périodes se dégagent : de 1311 aux années 1670 (une longue tradition de missions), puis de 1680 à la Révolution (la Mission de Beaupré), enfin, à partir de 1815 (la nouvelle Mission à École).Le contexte religieux du Haut-Doubs
Le territoire du Haut-Doubs a été de longue date, un bastion du catholicisme militant face aux menaces que représentaient la Suisse protestante voisine. Ce catholicisme engagé s'est traduit par le développement de missions d'évangélisation (ou ré-évangélisation) tout au long du XVIIIe siècle, missions qui, plus tard sous la Restauration, prendront une véritable allure ostentatoire et conquérante. Sources : div. Michel Malfroy et al.Les missions en Franche-Comté, leur histoire et leur ambition
En étudiant à la grande Mission de 1825 de Besançon, Gaston Bordet évoque l'histoire des Missions en Franche-Comté. Celles-ci se développent dès 1676, en Franche-Comté, avec la création d'une maison de Mission à Roche-les-Beaupré, près de Besançon. Après une mise en sommeil pendant la Révolution, c'est sous la Restauration que les missions vont se redévelopper, avec une nouvelle maison établie à École. L'auteur montre que derrière l'intention religieuse se cache une ambition politique incontestable.Les évolutions au sein de l'Église en Franche-Comté du XVIe au XIXe siècles
L'ouvrage collectif Chrétiens en Franche-Comté (édité sous la direction de J.-C. Demard) détaille les évolutions majeures au sein de l'Église en Franche-Comté au cours des siècles. Sont sélectionnés, ci-après, plusieurs extraits qui permettent de bien situer le contexte religieux et institutionnel dans lequel se sont développées les “missions” et donc indirectement ont été érigées les croix de mission et autres.La Vie Chrétienne dans le Doubs et la Haute-Saône (1860-1900)
Compte rendu par D. Julia de la thèse de Paul Huot-Pleuroux (1966) sur La vie chrétienne dans le Doubs et la Haute-Saône de 1860 à 1900 d'après les comptes rendus des Missions Paroissiales.Des croix de missions et surtout des “indulgences”... très contestables
Sur le piédestal des croix de mission, il est souvent fait état de “jours d'indulgence”. Annick Robbe explique ce dispositif des indulgences, une façon “pas très catholique” de bien gérer sa conscience.
Les missions remontent à 1674 en Franche-Comté. Une interruption de l'action des missionnaires a eu lieu de 1791 à 1815. Mais très vite après la chute de l'Empire, les missions reprennent de plus belle avec la création de la maison des missions d'École (Doubs). Joseph Baudier donne des précisions sur les missions qui se sont déroulées à Métabief.La mission de 1827 à Pontarlier
Des missions en 1854 et 1858 relatées par le curé Lallemand de PontarlierDans leur ouvrage de 1985 sur l'histoire religieuse de Pontarlier et du Haut-Doubs, M. Malfroy, B. Olivier et J. Guiraud reprennent et commentent la narration par H.-G. Cler, professeur de rhétorique du collège de Pontarlier, de la mission qui s'est déroulée, avec un certain faste, à Pontarlier au printemps 1827. La mission dure près d'un mois et est organisée autour de multiples conférences, sermons, messes et autres cérémonies ostentatoires. Elle s'est terminée par une longue procession suivie de la plantation d'une croix.
Le curé de Pontarlier, Ferréol Lallemand rend compte dans ses “Notices historiques” de plusieurs missions dans des communes voisines du diocèse de Besançon. Ces missions (en 1854 et 1858) se sont déroulées sur des périodes de 15 jours et ont été dirigées par des pères jésuites ; elles ont accueillies de grandes foules.